Reprise du message précédent :

 
Ben perso, j'adore Ellory. Et surtout ce style là.

 
La poésie est difficile à faire passer dans un roman policier. Les réflexions au-dessus le prouve.

Je hais la poésie... donc basta...

 
Charmant    

J'aime beaucoup la plume de Pierre Loti. J'ai découvert avec "Pêcheur d'Islande" et le reste de la trilogie de la mer ("Mon frère Yves", "Matelot" ). Ces livres ont été des très bonnes lectures
Je continue ma découverte de l'auteur et là, je lis "Le Roman d'un spahi" ...
 
Ce putain de racisme ... Ok, on est en 1881. Epoque et mœurs différentes, j'entends bien
Mais j'ai tout de même du mal avec le fait de comparer continuellement les sénégalais avec des singes.

 
Vous arrivez à lire des livres avec ce genre d'idéologie ? (même si le contexte peut expliquer en partie les écrits)

Bon, j'ai acheté aujourd'hui La mort d'ivan Illitch de Tolstoi, Le joueur d'échecs de Zweig, L'étranger de Camus, La dame aux camélias de Dumas fils, A l'ouest rien de nouveau de Remarque, Le procès de Kafka, La promesse de l'aube de Gary. Je commence par quoi

Pour le coup, peu importe, juste fais-le et fais-toi plaisir !  

En canoë sur les rivières du nord de Stevenson
 
Connaissant l'auteur et ses récits de voyage, je l'ai acheté à l'aveugle. Je pensais vaguement que ça se passerait au Canada, en Russie ou en Scandinavie.
 
Mais non, il descend en canoë les rivières de Belgique et du nord de la France  .
 
Très court mais jouissif. Mention spéciale à l'annexe où il raconte comment il a été arrêté par un flic zélé et mis en cellule. Ça pourrait être écrit en 2019 sous Castaner

Lu le premier polar de Sveistrup (the killing), Octobre. Il a du talent le bougre.

J’ai eu le même avis en le lisant

J’ai aimé le style de Pêcheur d’Islande aussi, les deux autres sont sur ma liste.
J’essaie d’éviter de tomber sur des idéologies extrémistes, je ne lis pas pour m’énerver. Ça ne me dérange pas de lire des auteurs qui puent en revanche (Céline, Drieu la Rochelle, Chardonne...) à condition qu’ils ne soient plus là pour toucher des droits d’auteur et qu’ils n’exposent pas leurs idées dans leurs romans.
 
 
I am Legend, Richard Matheson, 1954 (Je suis une légende) : genre : horreur vintage. Un dernier homme survit dans un monde désormais peuplé de vampires. L’histoire est bien construite, sans temps mort, ça se lit vite. Malgré cela, je n’ai pas apprécié la lecture. J’ai un problème avec la caractérisation du personnage principal. Pour commencer : il boit tout le temps. Ok, c’est les années 50, ok, il est sous pression, le pauvre homme, mais ça fait beaucoup de phrases où il se verse un verre ou boit au goulot, où le verre tombe et se déverse sur le plancher, où la bouteille tombe et se déverse sur le tapis, où il envoie le verre contre le mur, où il lance la bouteille contre le mur...ensuite, il serre les poings tout le temps. Ok, il est sous pression, il est plein de rage contenue, le pauvre homme, mais ça devient un tic exaspérant. Il serre les poings et les ongles rentrent dans sa chair. Il serre le poing sur son verre qui se brise. Aucun cliché du serrage de poing ne vous sera épargné.
 
The Last Sherlock Holmes Story, Michael Dibdin, 1978 (L’ultime défi de Sherlock Holmes) : genre : policier. Tout est dans le titre. C’est très malin, ça m’a beaucoup plu. Le style est fluide, clair, rien n’entrave la lecture, ça se lit à toute vitesse. J’ai même été tentée de le relire à peine fini, parce que j’ai eu l’impression d’être allée trop vite on doit encore plus kiffer quand on connaît bien Conan Doyle, car bien sûr c’est truffé de références à l’original. Je n’ai lu que Le Chien de Baskerville il y a très longtemps, mais j’ai vu la série de la BBC et c’était suffisant pour se repérer dans l’oeuvre.
 
I was Dora Suarez, Derek Raymond, 1990 (J’étais Dora Suarez, Robin Cook) : genre : polar à psychopathe. Tout ce que je déteste : la fascination pour le cocktail sexe+violence, la lutte entre le Bien et le Mal, la victime expiatoire, le flic obsédé par l’enquête. Néanmoins, je reconnais que le premier chapitre est magistral, tension, violence, malaise, on ne peut pas dire que ce soit plaisant à lire (pour un homme, ça doit être pire, je vous préviens), mais c’est prenant. Le reste n’est pas à la hauteur, il y a en particulier une série d’interrogatoires très répétitifs, qui m’ont paru très ennuyeux. Le style est un peu flou, inégal, impressionniste. Il réussit quand même le tour de force de ne pas rendre antipathiques ses deux personnages cinglés (le psychopathe et le flic).
 

J'ai haï Pierre Loti "Pêcheur d'Islande", caricatural, gnangnan et anti-féministe
 
/my2cents

Je suis d'accord pour Matheson, son héros ferait mieux de fumer des joints et de serrer autre chose.

En ce moment je lis «Histoire de l'oeil» de Bataille... dans le métro  
C'est sportif de lire en cachant les pages avec des tickets de caisse   En plus c'est écrit tellement gros !

J'ai lu le joueur d'échecs deux fois de suite... Seul bouquin avec qui j'ai fait cela.

 
Je ne vois pas d'idéologie ici.
 

Seul bouquin que t’as pas compris du premier coup ?
 

"Mon livre est sexuel alors je cache les pages dans le métro", "mon livre est raciste alors j'ai des problèmes de conscience"... c'te niveau de bigoterie sur cette page. Lisez Tom-Tom et Nana.

Mais dégage si ça te dérange.

Fermer rageusement le bouquin ne suffit pas. Brûle-le stp. Et zéro sur babelio si tu as un compte.

J'aime manger mon caca    

+1

Ben c'est à toi que ça pose un cas de conscience de lire ça visiblement, lompoc n'a fait que répondre à ta question...
 
quota : https://www.babelio.com/livres/Cohe [...] aux-/48713

je dis stop à la nervosité.

Ayé, j'ai terminé le Don paisible.    

Il n'est pas sans rappeler Guerre et Paix de par son ampleur et son côté épique, alternant vie privée et histoire. C'est magnifiquement écrit, les descriptions du Don et de ses steppes au cours des saisons sont de toute beauté, c'est profondément humain. Bref, Chef-d'œuvre littéraire qu'il FAUT avoir lu.  

Note que cela se lit sans effort, un vrai page-turner que tu n'as pas envie de lâcher, sauf pour soulager ton bras douloureux, vu le poids et l'épaisseur de l'édition.    C'est vraiment ce que je reproche à cette édition.

Nan mais 1085 grammes pour 1400 pages, le bouzin !     Une Pléiade de 1600 pages, c'est 590 grammes et c'est nettement moins épais donc plus facile à tenir.

Si le lire d'une traite fait peur, on peut tronçonner la lecture en 4 morceaux à peu près égaux, en suivant le découpage de sa parution progressive originelle  (livre Ier = parties 1, 2 et 3 ; livre II = parties 4 et 5 ; livre III = partie 6 ; livre IV = parties 7 et 8), pas de souci. Il faudra juste se rappeler tous les noms, les prénoms et leurs variantes, comme d'habitude chez les russes ! ainsi que les différents liens entre les personnages de ce village de Tatarski, devenu familier.

A+,

120 pages/jour    
 
Merci du retour  
Il reste dans ma TRL

Techniquement, il y a eu deux jours pleins durant lesquels je n'ai pas lu.  

Nan mais ça se lit hyper bien et j'étais en vacances !  

C'est ainsi que s'est passé ma première lecture : lu en un week-end, a part quelques heures de sommeil, je l'ai pas lâché, je suis même pas sur que j'ai bouffé avant de l'avoir fini.
 
A+,

 
C'est bien de respecter les goûts des autres...  
 
Bravo pour ta maturité.
 
   
 
 

 
 
Les deux derniers jours, j'ai fait durer le plaisir pour ne pas finir trop vite. En refermant le bouquin, j'étais triste de quitter Tatarski. Quel chemin parcouru avec les Melekhov ! 10 années passées à une vitesse !...  
 
 

Je suis en train de finir Blue Mars mais c'est un fou le gars qui a écrit ça

En trois tomes (un peu moins de 2400 pages), Red Mars, Green Mars et Blue Mars, il raconte l'installation de Terriens sur Mars et la transformation de cette dernière sur deux siècles environ, tandis que l'humanité poursuit son évolution sur Terre en parallèle. Quasiment tout est abordé, des problèmes techniques du quotidien sur une planète (d'abord) hostile aux manœuvres politiques, aux relations avec la planète mère et ses propres problèmes, aux défis scientifiques, et bien sûr à la terraformation et à ses méthodes, délicates (lâcher de petits lichens mimi) ou pas (destruction de la surface à grands coups d'explosions nucléaires et de satellites à rayons qui tuent).

Au départ, j'ai lu ça parce que je suis fan d'un jeu de plateau inspiré des aspects techniques, Terraforming Mars. Sur un plateau représentant la planète, on joue des cartes, on fait pousser des forêts, fondre des océans, on construit des villes. Le jeu revendique les livres comme source d'inspiration, et certaines cartes font directement écho à des événements de l'histoire. Le volet humain, par contre, n'est que peu présent, et il est au centre des livres.

Après un premier chapitre un peu surprenant, avec une fête et un assassinat, on fait un saut dans le passé et l'histoire débute avec le voyage sur Mars de cent personnes qui viennent monter une première installation, dans une atmosphère toxique et glaciale, sur du caillou rouge où rien ne pousse, pour voir ce qu'on peut y faire. Et, évidemment, dans une mission aussi extrême, on envoie les gens les plus compétents qu'on a trouvés, mais cela peut faire de fortes personnalités et des caractères un peu excentriques. Sous le vernis lisse de ces gens qui ont passé les tests, les questionnaires, les entretiens, il y a des visionnaires, des mystiques, des anarchistes, des scientifiques asociaux, des ingénieurs terre à terre. Et, mis à part un chapitre de transition de temps en temps, on est toujours en train de voir le monde par les yeux d'un de ces personnages, ce qui colore le récit et permet d'aborder des pans différents de la transformation du monde et de la société. Quand on suit Michel, le psychologue, on flotte dans sa façon de penser, de percevoir les choses et de les classer dans les schémas alchimiques qui sont sa façon de voir. Tout ce que voit Frank, le coresponsable de l'expédition, est coloré par la colère qui est son moteur dans tout ce qu'il fait. Quand c'est Sax, spécialiste de la terraformation, on passe de questionnement scientifique en questionnement scientifique, et on peut se retrouver à lire des pages sur la théorie des cordes, l'état de la littérature scientifique, l'organisation d'un colloque, etc.

C'est un parti-pris très intéressant, parce que l'histoire se construit comme ça par facettes, tandis que sur Mars et sur Terre les événements peuvent être violents : guerre entre écologistes et multinationales, sabotages, attentats. La perception est différente selon les personnages, on passe d'un événement à un autre et on peut avoir des récits différents en fonction de là où étaient les gens et de ce qu'ils se sont dit ou caché.

J'ai apprécié que la plupart des personnages qu'on suit soient des scientifiques, chercheurs ou ingénieurs, poussés par l'attachement à ce qu'ils font. Nadia est quelqu'un qui résout des problèmes, et tout ce qu'elle voit, même en plein milieu d'une guerre civile, devient une série de problèmes concrets auxquels il faut s'attaquer, un par un, pour les résoudre et passer au suivant. Sax est un chercheur, et les chapitres qui le concernent sont des suites de questionnements, de lectures d'articles, d'analyses et de décorticage de ce qu'il voit. Michel est un mélancolique, toujours en train de regarder le présent à la lumière du passé. John est un visionnaire, souvent incohérent et tout à coup capable de discours brillants qui peuvent retourner une foule. Maya est une manipulatrice professionnelle qui vit sa vie comme une tragédie grecque. Certains sont agaçants, d'autres attachants, et j'ai trouvé facile de s'identifier à des gens comme Nadia et Sax, en tout cas je me reconnaissais chez eux. Et les personnages sont solides, crédibles avec leurs qualités et leurs défauts, les choses dans lesquelles ils excellent et celles qui les laissent désarmés.

L'auteur a cherché a aborder tous les aspects, puisqu'on suit des gens qui s'intéressent à la science de la terraformation, aux problèmes concrets de la construction des villes, mais aussi aux modèles de société ou à la diplomatie. Je pense qu'il a dû lire des centaines d'articles sur tout ça. Ça parle de mécanique, de physique, de théorie de l'économie, de l'évolution de mondes en crise, d'écoterrorisme, de pressions et de températures, de voyage spatial, d'énergie nucléaire, de théories sur la construction des souvenirs dans le cerveau… j'ai appris des choses, je me suis posé des tas de questions et je n'aurais jamais cru qu'on m'intéresserait à certains de ces sujets. Et la terraformation elle-même est un problème fascinant. – Hey, si on mettait du CO2 dans l'atmosphère, ça réchaufferait pas la planète ? – Si, mais ça serait bien qu'on puisse respirer l'air à un moment donné. – OK, mais si on limite les gaz à effet de serre, comment on réchauffe le pergélisol ? Et ainsi de suite.

Le seul regret que je pourrais avoir est que j'aurais voulu en savoir plus sur le système économique et politique qui se met en place sur Mars, la réflexion sur différents modèles possibles est présente dans le premier tome, et on voit l'évolution des megacorps au cours de l'histoire, mais c'est peut-être le seul aspect que j'ai trouvé « léger », j'aurais aimé en savoir plus sur la façon dont les villes fonctionnent, économiquement, comment elles monnayent leurs échanges, quels moyens de pression exactement ont mené les megacorps à changer leur modèle, comment les groupes qui vivent hors de la société interagissent avec ses services, comment le système de santé est financé, etc. Il y a des choses que je déduis de mes propres lectures par ailleurs, mais quelques questions restent en suspens.

Il me reste deux ou trois chapitres à lire et j'ai passé un sacré bon moment. C'est bien, de la bonne SF bien costaude, stimulante et qui fait voyager.

Jerusalem d'Alan Moore sort en livre de poche d'ici quelques jours  

1904 pages  

Faut une grande poche c'est tout

Ça a l'air bieng ton livre biez !

Merci, tu me remotives pour le lire parce que cette édition omnibus m’avait complètement démotivée.
 

J’admire le CR même si les livres ne sont pas du tout du tout pour moi.

Merci biezdomny. L'anglais est pas trop compliqué ? Je sais que la question n'est pas très précise, mais, euh... débrouille-toi pour répondre  

Wow, c'te CR !!!     (que j'ai lu in extenso)

Très intéressant, tiens ! moi qui ne lis jamais de SF.

Super CR sur la Trilogie Martienne, Biezdommy.
Il est sur ma PAL depuis plus de dix ans. Faudrait que je m'y mette.

EDIT : et très bon jeu de société, mes potes en sont fans et on joue parfois à la version en ligne

Ha, pas facile comme question. Je pense que ce n'est pas forcément la langue le plus compliqué. Il y avait quelques mots que je ne connaissais pas par-ci par-là, mais dont je pouvais déduire le sens en fonction du contexte, par exemple je ne savais pas qu'une aiguille de roche en mer (façon Etretat) s'appelle seastack, mais ça se comprenait d'après la description de l'accident des gens qui se plantaient dedans.

La difficulté, c'est la complexité et la variété des thèmes. Si on lit l'anglais de manière peu fluide, on peut tout à fait suivre les moment plus « aventure », où les personnages passent d'une catastrophe à une autre, essaient de s'en sortir, etc., parce qu'on suit les événements et qu'il y a peu de vocabulaire technique ou de trucs à réfléchir, et on réagit à un monde qui a été mis en place dans les chapitres précédents. Par contre, quand on tombe sur les deux pages où l'un des personnages se dit « tiens, si je m'intéressais à la théorie des cordes et que j'essayais de la résumer avant d'aller parler à ma collègue spécialisée en maths fondamentales pour avoir son avis » on risque de souffrir un peu.

On passe comme ça d'un univers à l'autre, c'est une qualité du roman, et il arrive à rendre intéressants des trucs pas gagnés, c'est toujours bien raconté, mais les passages plus exigeants peuvent être rendus difficiles si en plus on galère avec la langue.

Merci beaucoup !
 
Je le mets dans ma pile pour plus tard. Entre autres, il faut avant que je termine le premier tome d'Harry Potter que ma fille de 9 ans voudrait vraiment vraiment que je lise  

Je cherche un roman historique tel que Ken Follet un page Turner vous me conseillez quoi ? Ou même un Thriller ?  
 
Merci

Le soleil sous la soie d'Eric Marchal.