Reprise du message précédent :
Je ne me souvenais plus de ça, mais surtout de l'histoire, l'enquête et les différents mouvements apparaissant dans l'histoire, et même un peu d'ironie tout de même, mais effectivement...

 
Bon ben au final je l'ai défoncé en 3 jours    
J'ai pas pu le lâcher après la première moitié, ça s’accélère, et la fin est juste énorme.
 
J'ai trouvé que c'était un livre très beau, et une vision de l'humanité en marge des scénarios post apo "classiques" (que j'apprécie énormément cela dit ).  
Bref, je recommande ++
 
Je vais enchaîner sur de la non fiction qu'on m'a prêté, et je passerais sans doute rapidement sur le 3ème Pollock que j'ai instabuy après avoir fini le 2ème

Tu peux développer ?

Mon écrivain préféré  

En ce moment je lis La mer de la fertilité de Mishima.  
J’arrive à la fin de la première partie. C’est génial    
 
La scène où Kiyoaki et Satoko se retrouve juste après la sanction impériale    
 
C’est l’édition Quarto, les pages sont denses
Malgré un texte génial et une envie de tourner les pages, je n’arrive pas à lire plus de 20 pages par jour, je fais des travaux de 21h à 23/24h quasi tous les soirs en ce moment et je me mets à lire après...
Du coup je m’endors un peu dessus une fois les 20 pages passées
 
Si on regarde le bon côté des choses, le livre va me durer looongtemps (1216 pages dans cette édition), mais au vu de ce que j’ai lu pour le moment, je vais pas avoir envie que le livre se termine...

La dernière fournée toute chaude :
 
Anatèm de Neal Stephenson : Hard SF, Planet Opera, Science Fiction philosophique, faites votre choix. Tout est centré sur une planète peuplé d'humains normaux mais dont la civilisation connait des cycles de progression/régression rapide et où la science théorique est confinée dans des sortes de gros monastère et la pratique, l'univers des techniciens et ingénieurs, partout ailleurs. La découverte du fonctionnement et de l'histoire de cette planète est compliquée (l'auteur invente des tas de mots) mais intéressante. Malheureusement la suite de l'histoire est chiante, un voyage sans grand intérêt (des centaines de pages), un long séminaire (des centaines de pages) avec des tas de discussions mathématique/cosmique/philosophique où j'ai rien pigé et une fin où j'étais largué depuis longtemps même si il y a des éléments sympas. Donc un début prometteur mais trop long et trop compliqué pour moi, si la phase de découverte est bien passée, l'auteur n'a pas réussi non plus à m’impliquer et à me faire aimer les aventures des personnages.
 
Le jour d'avant de Sorj Chalandon : Je m'attendais à une sorte de Germinal light et en fait pas vraiment. Un homme dont la femme vient de décéder retourne dans son nord natal sur les traces de son frère mineur mort lors d'une catastrophe dans une mine, perte dont il s'est jamais remis. On peut reprocher quelques points aux livres, un manque de subtilité par exemple mais il reste beau et bien écrit avec un retournement de situation au milieu surprenant (pour moi en tous cas, je vois jamais ces choses arrivés dans les livres   ).  
 
Kafka sur le rivage de Haruki Murakami : Mon deuxième Murakami, le style ne change pas (en traduction française en tous cas). C'est doux, soyeux, poétique, la lecture est fluide j'aime beaucoup, complètement pris dans cette histoire tragique et drôle même si j'ai pas compris ce que ça racontait vraiment   D'où quand même une petite frustration à la fin. Cependant j'ai trouvé une explication sur le net que je trouve intelligente, pas convaincu par le simple récit sur le mythe d'Œdipe modernisé.

 
Merci
1)POur "la mer de la fertilité"(Mishima),le sujet de la réincarnation y est abordé seulement superficiellement ? Ou approfondi?  
 
2) POur Tom Wolfe que vaut son recueil de chroniques journalistiques préfacé par Labro?("Avez-vous posé votre stylo"?  

 
Tu me donnes envie de le lire. J'avais beaucoup aimé le Quatrième mur (malgré quelques défauts, notamment je l'avais trouvé "facilement larmoyant" ) mais il m'avait tout de même émue. J'aime bien son écriture.

Tiens ça me fait penser : ça vous arrive de reprendre un livre et de vous dire "euh... on en est où là ?" et remonter une page, deux pages en continuant de vous dire "est-ce que j'ai vraiment déjà lu ça ?!"
Hier soir j'ai repris mon livre, j'ai dû revenir au moins cinq pages en arrière pour me raccrocher à un truc dont je me souvenais. Je crois que je dormais déjà quand j'ai lu ces pages la veille.

Je te dirais ça à partir de la deuxième partie du coup
 
 

je relis systématiquement la dernière dizaine de lignes pour me remettre dedans, c’est assez rare que j’ai besoin de remonter plus, mais je ne reprends jamais un livre sans relire quelques lignes déjà lues.  

Ça m'arrive souvent aussi lorsque j'étais fatigué pour lire les dernières pages.

J'irai cracher sur vos tombes    
 
Après Peter Pan ça tranche    
 
La prochaine fois que j'entends : les jeunes aujourd'hui font n'importe quoi (baisent jeune et avec n'importe qui) je conseillerai la lecture de ce bouquin  

C’est rare, en général j’arrive à me souvenir de l’intrigue, même si je laisse tomber le livre pendant plusieurs mois. En revanche, il m’arrive souvent de ne plus savoir qui est tel ou tel personnage et à quoi il ressemble et où est-ce qu’on l’a croisé auparavant...donc c’est plutôt « euh...c’est qui celui-là ? »

Oui
Mais c'est quand mon mec change l'emplacement de mon marque-page  

ce genre d'incident me colle en rogne noire, puis rouge et je déchire les draps.

 
Souvent quand je lis avant de dormir  

 
Roh l'enfoire  

Notre blagounette du soir préféré ici la perte de page du bouquin, ça marche aussi avec la liseuse en passant plein de pages pendant que l'autre a le dos tourné (clic clic clic clic)

C'est un motif acceptable de divorce ou pas ?  

C'est difficile à expliquer parce que c'est très personnel et affectif. Disons que j'ai eu une jeunesse compliquée et que les romanciers du XIXe et leurs personnages étaient ma famille de substitution. La période de formation de mon esprit coïncide avec cette (longue) période où j'ai beaucoup lu de Hugo, de Dumas, de Sue, etc., et j'étais dans un état particulièrement réceptif à ce qu'ils avaient à me dire donc ils ont modelé mon goût. Accessoirement, je pense que s'ils n'avaient pas été là, je ne serais pas là non plus.

Sur un autre sujet : c'est moi, ou bien les vies parallèles de Plutarque c'est du gros name-dropping de vieux grecs et de vieux romains pendant 2200 pages ?

Je me sens moins seul.  
 

 
Ma première réaction était SCANDALE§§§, et puis en fait je me dis que je devrais faire pareil juste pour voir.

Le topic Livres qui dégénère en topic CdP.  

Pour ma part, après une petit pause, retour à mon amour des romans historiques, avec De glace et de Feu de Cathie Louvet

Je met pas la 4eme de couv, qui spoil samère, mais

j'ai eu un mal de chien à dégager un avis de ce roman tellement il est atypique.

Il est question de Viking
Mais ici foin de raids, de feu et de pillages

J'exagère, elle en parle, mais sous forme d'ellipses, glissé ici et là, mais à aucun moment vous n'aurez de la tripaille, de l'adrenaline et du viol. On n'est pas dans la série quoi. Du coup c'est l'autre versant du viking qui apparaît. L'homme rude, parfois uni, parfois tribal, mais toujours connecté à la nature, qu'elle met au premier plan. Elle s'acharne (parfois un peu trop) à nous présenter cette Nature, véritable entitée, côte à côte avec nos amis du Nord. S'en dégage une vraie âme, quelque chose de fort, et qui, je trouve, cerne très bien ce peuple. Un vrai cachet authentique. Certains passages sont absolument mémorables, comme ce voyage vers Skye en Drakkar ou cette traversée à cheval dans la neige à la nuit tombante, quel bonheur à lire, on sent les embruns et les flocons

Tout ça entrecoupé d'avancée dans l'histoire, avec ces problèmes de rivalités, de guerre claniques, de vengeance... mais aussi de L'Histoire, car nos braves gus sont à la frontière avec Charles le magnus (puis son fils), bien occupés à diriger un empire trop grand pour son propre bien, et évidemment ça les emmerde que des barbus viennent les piller.

Pourtant y'a parfois quelques passages un peu relou, genre la fin, parfois ça manque un peu d'une touche de grandiose plus rythmé, mais après digestion j'avoue avoir bien aimé alors que sur le moment j'étais totalement déboussolé

Retour aux fondamentaux, un peu. Souffler un peu des bouquins de géopolitique et d'histoire.
 
Du coup, cette semaine, ce ne sera que du déjà lu (et rerererelu pour certains) : le Joueur d'Echecs (Zweig), la Flamme d'une Chandelle (Bachelard), le Procès (Kafka). Trois références absolues, en ce qui me concerne, et j'ai la ferme intention d'enchaîner ensuite avec le Cimetière de Prague (Eco), Le sac à charbon (Bashō), Eloge de l'Ombre (Tanizaki) et le Rêve dans le pavillon rouge (Cao Xueqin).
 

À la vitesse où je vais de mon côté, je pense que je serai encore dans Plutarque en novembre  
 
C'est intéressant, mais c'est la teuf de la digression historico-mythologique. C'est bourré de notes, aussi. Intéressant, mais un peu roboratif.
 

Nom de Zeus.

Le genre de texte où je retient 0.001% tout en mourrant d'ennui. Pourtant j'ai lu quelques vies, mais alors ce genre de merdier...

Mon fils fait de même, sauf qu'il ne se rend même pas compte que ça m'emmerde

Ce qu’en dit Jacqueline de Romilly là

Ça a l’air un peu coton de comprendre le texte à fond...

"Coucougnatus", "Chlamydilla" (après avoir "rempli une cruche" ), "Cagatus" connu grâce au "Traité de scatologie"... Je dis pas que ça me ferait encore pouffer après 10 pages du même tonneau mais l'extrait m'a plu.
 
N'empêche, je comprends pourquoi il n'ont pas encore réussi à en extraire une poignée d'aphorismes et maximes pour en faire un petit bouquin de développement personnel pour CSP++ comme ils l'ont fait pour Lucrèce, Aristote ou Cicéron.  

Plutarque j'en lis un petit bout de temps en temps depuis 5 ans    
 
j'ai une traduction récente, celle-là :
 

 
Ça se lit plutôt bien, en tout cas en texte antique j'ai subi bien pire (Suétone   )
 
Je lis ça comme une anthologie de super héros antique sans me prendre la tête  

Qu'est ce que j'ai du m'en taper des bouquins comme ça pendant mes études. Je comprends pas qu'on se les farcisse par plaisir honnêtement.

Le plaisir de pouvoir en parler sur HFR, ça n'a pas de prix

 
Régulièrement car je lis presque exclusivement avant de m'endormir (15 min. à 1 heure max.). Mais j'aime bien laisser un roman dans un moment clé pour le "à suivre" qui me rappelle les bd de mon enfance.  

 
Ça l'est. Il y a un gros appareil critique, heureusement, mais ça veut dire que tu peux difficilement faire l'impasse dessus, donc la lecture s'en trouve interrompue, rallongée. Ça donne un peu l'impression de lire un cours sur Plutarque par moments.  
 

 
Oui, ça donne pas dans la petite formule à l'emporte-pièce. Et les héros sont souvent peu héroïques, par exemple on te parle des frasques de Thésée, etc. Plutarque aime bien les trucs shocking et, sous couvert de te raconter tous les aspects de l'histoire, il te livre les légendes scandaleuses tout en faisant mine de ne pas y toucher.  
 
En gros, il raconte le mythe / l'histoire, version par version selon tel et tel historien et il fait mine de ne pas trop prendre parti mais un peu quand même. Donc le moindre événement est raconté quatre fois avec des versions alternatives parfois proches, des digressions sur le culte de je ne sais pas qui et des remarques étymologiques (il justifie tout par une étymologie très approximative du genre « le nom de telle légion ressemble à ça, c'est donc que la légende est vraie »).  
 

 
TU DÉRESPECTES PAS SUÉTONE §§§§§
J'ai adoré ça en tout cas, lu au lycée pour ma culture et ensuite parce que la vie de Néron était au programme du bac latin, meilleur programme jamais. Passer le bac sur l'épisode du bateau pliant ou autre tentative d'empoisonnement, ça n'avait pas de prix. Et Suétone est plus light que Tacite je trouve, la langue est plus simple dans mes souvenirs, et surtout il adore le trash, t'as l'impression de lire Closer en 42 après Jésus-Christ. BREAKING NEWS § Nos photographes ont vu Messaline rentrer au palais impérial à trois heures échevelée. Qui était-elle allée voir ??
 
Pour l'édition, j'ai la même  
Je pensais lire sans prise de tête au départ mais c'est pas vraiment possible, sans les notes on loupe trop de choses.  
 
 
 
J'essaie de me faire une culture d'honnête homme de 1830  
Je me dis que je comprendrai mieux mes auteurs préférés si j'ai lu les mêmes choses, or Plutarque et compagnie c'était un peu la base. C'est le genre de trucs que le petit Victor lisait quand sa mère le jetait dans une bibliothèque pour aller à son club tricot-conspiration.

En tout cas, si tu cherche à te faire une culture es historiens antiques, a mes yeux il y a Polybe, et les autres.  
Suétone, c’était des papiers pour le magazine Closer chez les patriciens, non?    
A+,

Terminé L'été de cristal de Philipp Kerr, premier des trois livres qui composent sa trilogie berlinoise. En gros on suit l'enquête d'un privé qui recherche des objets et des gens en Allemagne autour de 1936, ce qui donne son originalité au livre. Le reste est très classique : c'est un ancien flic, il a des valeurs, et malheureusement... il n'est pas très attachant. On dirait que l'auteur cherche à reproduire les codes du détective un peu bogosse, un peu playboy de ces années-là, sauf qu'en fait il est surtout beauf... Il a des punchline toutes nulles, c'est un séducteur un peu naze, bref je l'ai trouvé beaucoup plus ringard que cool. Je ne sais pas si je lirai la suite, ça ne m'a pas vraiment passionné (en plus il y a tout un passage "on-parle-de-nazi-donc-c'est-obligé-de-parler-de-ça" à la fin qui m'a semblé assez superflu).

 
   
C'est tellement ça, avec les histoires des chansons paillardes sur César etc..  
Moi j'avais bien ri quand même à ce moment là

Même avis que toi, je n'ai lu que le premier tome de Kerr.
Ca se lit bien, mais rien de bien incroyable et je n'ai pas lu les autres.

Ici, j'ai envie de changer donc j'ai pris L'homme qui se prenait pour le roi de France. La préface de Boucheron m'a attirée

Et je viens de finir Taqawan de Plamondon, avec de très bonnes critiques, que je ne partage pas entièrement. La construction, mélant histoires de l'installation des premiers indiens, histoire politique du Québec et petite intrigue policière est originale, bien écrite et intéressante historiquement parlante.

Mais l'atermoiement sur les bons indiens versus les méchants colonisateurs m'a dérangé. Sans remettre en question les horreurs qu'ils ont vécus, notamment la confiscation de leurs filets de pêches dans le début des années 80 pour casser leur approvisionnement en saumon, ce coté trop larmoyant ne m'a pas paru bien mené. Cela aurait mérité d'être mieux écrit.

 
Moi ce qui m'avait marqué c'était cette tendance à enchaîner les images. Au moins une par page, et ça m'avait saoulé "Cette pépée était roulée comme une bonne cigarette" ; "Gunther tenta de forcer la porte mais en vain, elle était aussi impénétrable qu'une nonne de Bavière"  
Bon j'exagère, mais à peine...

Oui, je te rejoinds : je m'étais fait la réflexion plus globalement sur le nombre de réflexions "marrantes" par page.
 
Un peu comme le gars qui tient absolument à faire des blagues constamment, quelle qu'en soit la qualité.