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Auteur Sujet :

[LIVRES] Vos lectures du moment

n°55998592
Filob
Posté le 11-03-2019 à 11:46:20  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Kalymereau a écrit :


 
Fini. Histoire vraiment dingue. Et déprimante  :sweat:  
 
L'auteur développe beaucoup autour du concept de solitude. Knight aurait été l'homme le plus isolé de toute l'histoire. Alors que son camp se situait à 3 mn de marche du bungalow le plus proche...
 
Il n'a jamais rien écrit, jamais pris de photo, n'avait aucunement l'intention de revenir dans la société. Il vivait de cambriolages, se nourrissant de malbouffe (addict au sucre).
 
Il n'est jamais tombé malade. Il avait une mauvaise vue, il a gardé la même paire de lunettes pendant 27 ans sans jamais la casser [:implosion du tibia].
 
Quelques digressions intéressantes sur d'autres cas célèbres aussi, volontaires ou non, notamment une spéléologue française, Véronique Le Guen:
 

Citation :


Le 18 août 1988, elle descend dans la grotte de Valat-Nègre, près de Millau, à 82 mètres de profondeur, pour une expérience de chronobiologie, dirigée par Michel Siffre et plusieurs membres du CNRS. Elle n'a de contact avec la surface que par radio, sans qu'aucune indication de temps (jour ou heure) ne lui soit communiquée. Rapidement, son rythme nycthéméral se déphase complètement avec celui de la surface. Elle ne ressort de sa claustration volontaire que 111 jours plus tard, le 29 novembre.  
 
Le 18 janvier 1990, soit quatorze mois après sa sortie, Véronique Le Guen se donne la mort en absorbant une dose massive de barbituriques, sans que le lien de cause à effet avec son expérience d'isolement puisse être avéré.  


https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ronique_Le_Guen
 
 :sweat:  


 
J'suis allée fouiner vu que ça me parle, il sort en poche dans 10 jours t'es pas passé loin :D
Ajouté à ma to read list.
 
Ici j'ai enchaîné 2 non romans  
 
- Le précariat de guy standing, que j'ai trouvé fort intéressant car bien poussé et s’intéressant à l'ensemble des pays avec leurs spécificités et décalages temporels sur ces questions.
 
- Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne, je l'avais entendu parler sur France culture et j'étais curieuse.  
C'est pas mal notamment toute la synthèse des travaux de recherche sur l'équilibre de notre monde et sur les civilisations antérieures qui se sont effondrées et les réactions humaines lors de grandes crises économique ou climatiques, mais ça reste relativement en surface.
Ça m'a laissé sur ma faim et j'ai envie de lire des trucs plus poussés sur plusieurs thèmes comme les ressources en énergies fossiles et métaux rares, la fin de l'empire romain etc. Bref nul pour diminuer la PAL :o
 
Suite à ma lecture de my absolute darling qui n'avait prise aux trippes on m'a suggéré Knockemstiff de Donald Ray Pollock.  
J'en suis à mi chemin, c'est crade, ça colle, ça zone, je rentre vraiment dans l'ambiance, en bref c'est dérangeant mais j'aime beaucoup :D
 
Du coup j'ai un peu creusé et apparemment il y a un courant littéraire autour de ce genre d'ambiance, les "white trash"
 
Si vous avez des recommandations de lecture dans cet univers, en gros l’Amérique rurale et pauvre qui a vu de loin le rêve américain mais n'a pu y prendre part, ça m'intéresse :jap:


---------------
Ma capacité de concentration est si courte que... Oh, regarde, un pigeon!
mood
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Posté le 11-03-2019 à 11:46:20  profilanswer
 

n°55998637
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 11-03-2019 à 11:51:26  profilanswer
 

elle croyait peut-être avaler des amphétamines, du coup.

n°55998666
cairn-ivor​e
Posté le 11-03-2019 à 11:54:09  profilanswer
 

Filob a écrit :

 


Suite à ma lecture de my absolute darling qui n'avait prise aux trippes on m'a suggéré Knockemstiff de Donald Ray Pollock.
J'en suis à mi chemin, c'est crade, ça colle, ça zone, je rentre vraiment dans l'ambiance, en bref c'est dérangeant mais j'aime beaucoup :D

 

Du coup j'ai un peu creusé et apparemment il y a un courant littéraire autour de ce genre d'ambiance, les "white trash"

 

Si vous avez des recommandations de lecture dans cet univers, en gros l’Amérique rurale et pauvre qui a vu de loin le rêve américain mais n'a pu y prendre part, ça m'intéresse :jap:

 

Tiens, je regarde Knockemstiff , bizarre que je ne l'ai pas repéré avant vu que j'adore Pollock  [:canaille]

 

Edit : Je me rappelle, je l'avais mis de coté car je ne suis pas fan des nouvelles

 

Dans la même ligne, tu peux noter
- Un Jardin de Sable, de Earl Thompson (je te le vends si tu veux :o )
- Nulle part sur la terre par Michael FARRIS SMITH
- Yaak Valley, Montana par Smith HENDERSON
- Le Diable en personne par Peter Farris

 

Et je ne te cite que ce que j'ai lu, il y a effectivement pléthore sur ce style.

 

Message cité 1 fois
Message édité par cairn-ivore le 11-03-2019 à 12:49:55
n°55998712
Profil sup​primé
Posté le 11-03-2019 à 11:58:24  answer
 

l’ordre du jourde Éric Vuillard  
Prix Goncourt 2017. Très court, on ne sait pas tellement où l’auteur nous emmène mais de ce que j’en ai compris c’est une critique du système moderne industriel et de sa capacité à n’encourager que ce qui peut le faire grossir.  
Donc une belle critique limite poétique du capitalisme moderne sans pour autant tomber dans le militantisme. Pour un après midi c’est parfait je recommande assez.

n°55998862
Kalymereau
This is not a method
Posté le 11-03-2019 à 12:13:39  profilanswer
 

Filob a écrit :


 
J'suis allée fouiner vu que ça me parle, il sort en poche dans 10 jours t'es pas passé loin :D


 
Je me suis fait eu :/
 
Limite je le renvoie et j'achète le poche [:ddr555]


---------------
rm -rf internet/
n°55999068
ollie_le_c​lodo
Yeah, but that TruCoat--
Posté le 11-03-2019 à 12:46:31  profilanswer
 

+1 pour Un Jardin de Sable.

 

Regarde chez Gallmeister pour la littérature américaine de blancs laissés pour compte.


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"Grampa killed Indians, Pa killed snakes for the land. Maybe we can kill banks—they’re worse than Indians and snakes."
n°55999849
Gwrach
Posté le 11-03-2019 à 14:20:18  profilanswer
 

Filob a écrit :

Suite à ma lecture de my absolute darling qui n'avait prise aux trippes on m'a suggéré Knockemstiff de Donald Ray Pollock.  
J'en suis à mi chemin, c'est crade, ça colle, ça zone, je rentre vraiment dans l'ambiance, en bref c'est dérangeant mais j'aime beaucoup :D
 
Du coup j'ai un peu creusé et apparemment il y a un courant littéraire autour de ce genre d'ambiance, les "white trash"
 
Si vous avez des recommandations de lecture dans cet univers, en gros l’Amérique rurale et pauvre qui a vu de loin le rêve américain mais n'a pu y prendre part, ça m'intéresse :jap:


J'ai découvert les White Trash américains avec le roman L'Histoire de Bone de Dorothy Allison (Bastard Out of Carolina en VO, c'est tout de suite plus parlant :o ). C'est pas un roman récent (1992) mais il m'a beaucoup marquée et peut éventuellement t'intéresser.


Message édité par Gwrach le 11-03-2019 à 14:21:05
n°55999961
Filob
Posté le 11-03-2019 à 14:30:54  profilanswer
 

Merci pour tous les conseils!
 

cairn-ivore a écrit :


 
Tiens, je regarde Knockemstiff , bizarre que je ne l'ai pas repéré avant vu que j'adore Pollock  [:canaille]  
 
Edit : Je me rappelle, je l'avais mis de coté car je ne suis pas fan des nouvelles
 


 
Alors je suis pas fan de nouvelles à la base, mais ça se lit bien et tu retrouve certains personnages d'une nouvelle à l'autre, en principaux ou secondaires, je te le conseille quand même (par contre c'est trash, la deuxième nouvelle particulièrement :o)


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Ma capacité de concentration est si courte que... Oh, regarde, un pigeon!
n°56001061
muet dhive​r
Posté le 11-03-2019 à 16:09:33  profilanswer
 

Filob a écrit :


 
J'suis allée fouiner vu que ça me parle, il sort en poche dans 10 jours t'es pas passé loin :D
Ajouté à ma to read list.
 
Ici j'ai enchaîné 2 non romans  
 
- Le précariat de guy standing, que j'ai trouvé fort intéressant car bien poussé et s’intéressant à l'ensemble des pays avec leurs spécificités et décalages temporels sur ces questions.
 
- Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne, je l'avais entendu parler sur France culture et j'étais curieuse.  
C'est pas mal notamment toute la synthèse des travaux de recherche sur l'équilibre de notre monde et sur les civilisations antérieures qui se sont effondrées et les réactions humaines lors de grandes crises économique ou climatiques, mais ça reste relativement en surface.
Ça m'a laissé sur ma faim et j'ai envie de lire des trucs plus poussés sur plusieurs thèmes comme les ressources en énergies fossiles et métaux rares, la fin de l'empire romain etc. Bref nul pour diminuer la PAL :o
 
Suite à ma lecture de my absolute darling qui n'avait prise aux trippes on m'a suggéré Knockemstiff de Donald Ray Pollock.  
J'en suis à mi chemin, c'est crade, ça colle, ça zone, je rentre vraiment dans l'ambiance, en bref c'est dérangeant mais j'aime beaucoup :D
 
Du coup j'ai un peu creusé et apparemment il y a un courant littéraire autour de ce genre d'ambiance, les "white trash"
 
Si vous avez des recommandations de lecture dans cet univers, en gros l’Amérique rurale et pauvre qui a vu de loin le rêve américain mais n'a pu y prendre part, ça m'intéresse :jap:


 
Tous les DR Pollock sont très recommandables. Son premier roman, Le Diable tout le temps est très bon, pas mal éprouvant quand même. Un poil plus léger, "Une mort qui en vaut la peine" est vraiment bien aussi, avec un côté un peu plus caricatural qui le rend très drôle, là où le Diable est noir de chez noir.
 
Et puisque je suis ici, j'en profite pour vous parler de "Ce que cela coûte", terminé dernièrement. On suit un journaliste en immersion durant les dernières semaines de préparation d'un boxeur avant le grand combat. Ca démarre un tout petit peu lentement, mais il y a une vrai qualité d'écriture, des personnages fouillés, et c'est un excellent roman sur la boxe. Je suis rentré dedans avec un peu de mal, j'en suis sorti fort touché.
 
EDIT : en white trash j'ai oublié les formidables nouvelles de Chris Offutt, notamment "Sortis du bois". Il y a aussi Le bon frère, chez Gallmeister.

Message cité 1 fois
Message édité par muet dhiver le 11-03-2019 à 16:11:38
n°56003220
Blve Psy
Posté le 11-03-2019 à 19:54:17  profilanswer
 

En "white trash" (pour moi c'est une population, pas un style littéraire, mais bon :o), tu as Rafael, derniers jours, de Gregory McDonald.
 

Citation :

Rafael ne sait pas écrire son nom. Il a une vingtaine d'années, se noie dans l'alcool, n'a pas de travail, pas d'avenir. Il survit à Morgantown, un bidonville situé quelque part dans le sud-ouest des États-Unis, avec sa femme Rita et ses trois enfants.


 
Attention, ça arrache.

Message cité 1 fois
Message édité par Blve Psy le 11-03-2019 à 19:57:02

---------------
OMAGAD !!! :|
mood
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Posté le 11-03-2019 à 19:54:17  profilanswer
 

n°56003536
muet dhive​r
Posté le 11-03-2019 à 20:30:43  profilanswer
 

Blve Psy a écrit :

En "white trash" (pour moi c'est une population, pas un style littéraire, mais bon :o), tu as Rafael, derniers jours, de Gregory McDonald.
 

Citation :

Rafael ne sait pas écrire son nom. Il a une vingtaine d'années, se noie dans l'alcool, n'a pas de travail, pas d'avenir. Il survit à Morgantown, un bidonville situé quelque part dans le sud-ouest des États-Unis, avec sa femme Rita et ses trois enfants.


 
Attention, ça arrache.


 
Ca me fait penser à un autre chose, "Dandy" de Richard Krawiec. Trèèèès trash aussi. J'en garde pas un bon souvenir,et si c'était à refaire je ne le relirai pas.

n°56003550
jamere
Posté le 11-03-2019 à 20:32:58  profilanswer
 

J'ai lu Daddy's girl de Janet Inglis. C'est l'histoire, en Angleterre, d'une gamine de 15 ans qui tombe amoureuse du nouveau copain de sa mère et ce dernier en profite pour coucher avec elle. Toute l'intrigue tourne autour de ça, la façon dont elle gère ça.  
 
C'est dérangeant parfois, notamment les trop nombreuses scènes de sexe.

n°56008493
parappa
taliblanc
Posté le 12-03-2019 à 12:02:52  profilanswer
 

Terminé Confiteor de Jaume Cabré, je laisse mes pairs en parler parce que c'est très bien dit (après tout ce sont eux qui m'ont donné envie de le lire) :

 
biezdomny a écrit :

Il y a des gens qui ont lu Confiteor de Jaume Cabré ? Je l'ai fini hier, j'ai aimé. Il est sorti il y a un moment déjà, je l'ai lu après son passage en poche mais quelqu'un que j'aime bien m'avait dit il y a quelques années qu'il avait trouvé ça complètement génial, du coup ça me travaillait.

 

Le narrateur présente le livre comme une confession de sa vie, mais très vite il se met à faire des digressions, deux ou trois pages par-ci par-là, dans lesquelles il se met à parler d'événements qui se sont passés parfois des siècles auparavant. Assez vite, on se rend compte que ces digressions sont liées entre elles et racontent une histoire beaucoup plus longue que celle du narrateur, et elles commencent à se répondre les unes aux autres et parfois à se mélanger, avec dans le même paragraphe une bascule de plusieurs siècles, on commence une phrase avec le discours d'un responsable de l'Inquisition espagnole et on tombe dans celui d'un nazi à Auschwitz, et tout a un sens.

 

Ça donne une fresque très riche dans laquelle on revient toujours à l'histoire du narrateur, gamin surdoué et peu aimé, dont le père veut qu'il apprenne l'araméen et dont la mère veut faire un grand violoniste. Son enfance est partagée entre le magasin d'antiquités de son père, les objets anciens auxquels il n'a pas le droit de toucher, les conversations qu'il surprend en espionnant à la maison, les cours de langue et de violon, et la fascination pour un violon ancien acquis par son père dans des conditions douteuses et dont la boîte présente des taches suspectes.

 

C'était vraiment une bonne lecture, stimulante et qui fait réfléchir. J'ai d'ailleurs perdu le fil à un moment donné dans les mouvements des objets qui servent de fil rouge à l'histoire :

 
Spoiler :

j'ai oublié comment la médaille pieuse arrive dans la famille d'Amani.

 

Bref, ça m'a vachement plu, et l'édition poche est très agréable à lire.

 

http://reho.st/ecx.images-amazon.c [...] SX210_.jpg


Groomy a écrit :


Confiteor de Jaume Cabré : ce livre est tellement fort que tout ce que je pourrais écrire pour le décrire ne sera pas à la hauteur. Ça parle du mal, de la mémoire et de l'oublie, de la musique, de dieu, de l'homme, de l'histoire européenne. Adria à la maladie d'Alzheimer et avant de tout oublier et il se confesse, génie presque malgré lui, collectionneur et amoureux des livres. À travers ces derniers le récit se mélange avec des histoires tirées de l'inquisition, des camps de concentration et autre catastrophe humaine. Et quand je dis mélanger c'est vraiment le cas, c'est parfois une phrase sur deux, d'une ligne de dialogue à l'autre on peut changer d'époque et de protagonistes mais on ne s'y perd pas car c'est super bien intégré et pas innocent du tout. Je pense que c'est parfait niveau écriture et maîtrise du sujet, ça a un goût d'Umberto Eco mais ça a surtout un goût de très grand livre, c'est un peu trop de sentimentalisme cependant et on sent que l'auteur y a mis des années de sa vie, ça manque un peu de simplicité. C'est très bien traduit aussi, c'est un roman catalan qui se déroule en majorité à Barcelone même si on voyage beaucoup. C'est imaginatif, riche, drôle et triste. Le genre de livre que tu as envie de relire, beaucoup.


J'ajouterais quelques trucs persos. C'est vraiment bien écrit, c'est-à-dire que c'est un plaisir à lire parce que tout est bien dit, tout est parfaitement dosé, les changements de fils en plein milieu de phrases sont très fluides, bref ça se lit tout seul, presque un peu trop facilement étant donné la complexité de certains passages (genre autour de la p300 il y a une conversation croisée entre des nazis du 20e siècle et des inquisiteurs du 15e... la lecture va beaucoup plus vite que la compréhension. :o)

 

Ce n'est évidemment pas un livre que l'on peut filer à n'importe qui n'importe quand. Du même auteur j'avais tenté L'ombre de l'eunuque il y a quelques mois, pour simplifier c'est "écrit pareil" mais j'avais abandonné, ce n'était simplement pas le bon moment. C'est un livre qui demande un certain investissement – peut-être pas un investissement, peut-être plutôt une envie réelle. Autrement dit il faut vraiment aimer la lecture (et pas juste lire un peu le soir pour se détendre) pour s'y plonger je pense.

 

Il m'a fait un effet assez particulier d'ailleurs : au fil de la lecture je me suis régulièrement dit "pourvu que le livre reste aussi bon". J'avais régulièrement "peur" que la suite soit moins bien. (Spoiler alert : tout va bien. :o)

 

Petit détail, ça se passe en Espagne, c'est bête à dire mais ça change. Ça m'a rappelé L'ombre du vent (oui j'ai une impressionnante culture littéraire :o), et aussi Corps et âme de Conroy pour la partie plus musicale disons. Ça parle de livres que je ne lirai jamais, de musique que je n'écoute pas, ça me fait me sentir à la fois très intelligent et très bête, c'est assez marrant. :D

 

Autre détail, pratique cette fois : j'ai découvert l'index des personnages après avoir terminé le livre, c'est un peu dommage. (Dans les premiers GoT l'index est au début du livre, c'est un peu plus malin. :o)

 

Et je suis amusé de voir qu'il y a pas loin de 250 critiques sur Babelio... Moi qui pensais lire un truc un peu confidentiel HFR-élite j'ai été surpris ! :D

 

Bref, je devrais l'ajouter à la liste des recommandations du topic... si cette liste existait. :o


Message édité par parappa le 12-03-2019 à 12:04:31

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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°56008865
boulgakov
Posté le 12-03-2019 à 12:41:21  profilanswer
 

Je suis en train de le lire, ça marche aussi en "lisant un peu le soir pour se détendre" je trouve. Les chapitres ne sont pas si longs, en lisant un chapitre en entier à chaque fois ça passe.
 

n°56009302
parappa
taliblanc
Posté le 12-03-2019 à 13:30:36  profilanswer
 

Je pensais plus aux *gens* qui lisent un peu le soir pour se détendre. J'ai l'impression que tu n'es pas ce genre de personne (d'après le souvenir que j'ai de tes lectures, mais c'est flou... et puis d'après ton pseudo, oui je te juge par ton pseudo :o), mais c'est clairement mal dit. :D


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°56020316
parappa
taliblanc
Posté le 13-03-2019 à 13:34:20  profilanswer
 

Bon par contre c'est dur d'enchainer après ça. J'ai lu une cinquantaine de pages du Gang des rêves, c'est pas-tout-à-fait-aussi-bien-écrit disons. :o
J'ai tenté autre chose du coup, je le reprendrai plus tard. :o


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°56020854
verseb
Posté le 13-03-2019 à 14:18:06  profilanswer
 

Filob a écrit :


 
J'suis allée fouiner vu que ça me parle, il sort en poche dans 10 jours t'es pas passé loin :D
Ajouté à ma to read list.
 
Ici j'ai enchaîné 2 non romans  
 
- Le précariat de guy standing, que j'ai trouvé fort intéressant car bien poussé et s’intéressant à l'ensemble des pays avec leurs spécificités et décalages temporels sur ces questions.
 
- Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne, je l'avais entendu parler sur France culture et j'étais curieuse.  
C'est pas mal notamment toute la synthèse des travaux de recherche sur l'équilibre de notre monde et sur les civilisations antérieures qui se sont effondrées et les réactions humaines lors de grandes crises économique ou climatiques, mais ça reste relativement en surface.
Ça m'a laissé sur ma faim et j'ai envie de lire des trucs plus poussés sur plusieurs thèmes comme les ressources en énergies fossiles et métaux rares, la fin de l'empire romain etc. Bref nul pour diminuer la PAL :o
 
Suite à ma lecture de my absolute darling qui n'avait prise aux trippes on m'a suggéré Knockemstiff de Donald Ray Pollock.  
J'en suis à mi chemin, c'est crade, ça colle, ça zone, je rentre vraiment dans l'ambiance, en bref c'est dérangeant mais j'aime beaucoup :D
 
Du coup j'ai un peu creusé et apparemment il y a un courant littéraire autour de ce genre d'ambiance, les "white trash"
 
Si vous avez des recommandations de lecture dans cet univers, en gros l’Amérique rurale et pauvre qui a vu de loin le rêve américain mais n'a pu y prendre part, ça m'intéresse :jap:


Si ce n'est déja fait ( apparemment non ), fonce sur "Le diable, tout le temps", du même Donald Ray Pollock. Impossible à lacher pour ma part.

n°56028408
Profil sup​primé
Posté le 14-03-2019 à 09:38:29  answer
 

Bon ben j'ai fini La porte de Maria Szabo.

 
Citation :

« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. »

 

La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile.
Quels secrets se cachent derrière la porte ?

 

Je rajoute aussi le CV, pour me situer :

Citation :

Chef-d’œuvre de la littérature hongroise dont le succès fut mondial, prix Femina étranger en 2003, La Porte a été élu meilleur livre de l’année 2015
par le New York Times.

 

J'ai pas aimé. Clairement. Quasiment tout le livre tourne autour d'un personnage, la femme de ménage, Emerence. Personnage étrange, irascible, généreux, méchant, gentil et fou. J'ai eu envie de la creuver la bougresse, y'a pas d'autre mot. Toujours à faire cadeau de bouffe, mais à invectiver, juger, traiter les autres comme des ignares. Du coup dire que je n'ai eu aucun intérêt et aucune empathie pour elle serait un euphémisme. Par la même, les 350 pages furent du coup bien long. Pourtant il y a bien quelques petits passages qui m'ont plu, mais globalement j'avais juste envie de gifler tout le monde et que le roman avance pour de bon. M'enfin quand on connait le  [:little-wolf:2] mystère [:little-wolf:2] , ça fait doucement rire, malgré la métaphore. Et puis le style j'ai eu du mal. Ptet mon état de fatigue actuel, mais les phrases à rallonge m'ont pas aidé, obligé de les relire 20 fois pour piger quelque chose de clair.

 

Je dirais pas que c'est un mauvais livre, ça serait terriblement prétentieux, mais j'avais juste envie de passer au suivant.


Message édité par Profil supprimé le 14-03-2019 à 09:42:04
n°56031156
Gwrach
Posté le 14-03-2019 à 13:41:51  profilanswer
 

Je suis tombée sur cette liste qui présente 10 livres "qui font peur" écrits par des femmes.
 
La place du conducteur de Muriel Spark (1970) est un bouquin réjouissant si on aime les personnages désaxés. Il y a longtemps que la fin d'un roman ne m'avait pas autant surprise et amusée. Envie de découvrir davantage l'univers barré de l'auteur.
Lise, trente-quatre ans, part en vacances, vêtue d'un incroyable ensemble, jaune, orange, mauve-bleu et rouge. «Pourquoi tout le monde a-t-il peur de moi ?» demande-t-elle. Et, si quelqu'un enfin n'a pas peur, elle le repousse : «Vous n'êtes pas mon genre d'homme.» Au terme d'aventures extravagantes, Lise finit enfin par trouver celui qu'elle cherche : son assassin. (c'est pas un spoiler, on nous l'apprend vite dans le récit :o )
 
 
Mon Coeur à l'étroit de Marie NDiaye (2007) est l'un des romans les plus déconcertant que j'aie jamais lu. Au début j'ai craint que ce soit trop "intello" pour moi mais je l'ai finalement dévoré. Marie N'Diaye maîtrise parfaitement son récit et offre un texte riche et dérangeant, qui donne à réfléchir. Il va me rester longtemps dans la tête.
Nadia, la narratrice, est institutrice à Bordeaux dans la même école que son mari, Ange. Ils vivent leur profession comme un apostolat et en tirent une authentique félicité. Mais depuis quelques temps, le couple est l'objet d'une vindicte générale, harcelante et inexplicable... Nadia tente de comprendre la nature du complot qui la broie, tandis qu'un brouillard épais ensevelit Bordeaux.
 
 
On trouve une autre française dans cette liste : Gabrielle Wittkop. Son roman, Le Nécrophile (1972), semble être le plus effrayant de la liste. Ça a beau être l’œuvre d'une nantaise, je vais passer mon tour...
Antiquaire à Paris, Lucien N. est amateur de netsuke japonais, ces statuettes burlesques mettant en scène de vigoureux ébats avec des morts. Lui aussi aime posséder les cadavres arrachés à leur sépulture. Dans un journal intime, ce collectionneur macabre distille l'histoire secrète de ses amours nécrophiles.
[:moonbloood:5]  
 
Je vais maintenant essayer de me procurer La Chasse à l'enfant de Taeko Kono... [:vibidoo]

n°56032011
bibiletanu​ki
Front copéiste des ninjas
Posté le 14-03-2019 à 14:44:19  profilanswer
 

Retour sur 2 romans policiers :
 
Chimaeris d'Eric Tourville : l'histoire d'un flic simple dans une petite ville paisible du Vermont qui se retrouve du jour au lendemain avec une affaire de jeunes filles dont le corps ont été carbonisés. J'ai trouvé le tout très bon malgré l'aspect fantastique, à mon sens inutile, qui vient pointer le bout de sa tête au 2/3 du bouquin... N'empêche que la lecture était très plaisante.
 
Haine pour Haine d'Eva Dolan : on retrouve ici les 2 flics protagonistes du polar les chemins de la haine dans la ville de Petersborough travaillant toujours à la section Crimes de haine. L'inspecteur Zigic a la particularité de respecter les règles de la police très méticuleusement. C'est plutôt à contre-courant de ce que l'on lit habituellement dans les polars. Sinon, l'ensemble est propre, un peu lisse, l'histoire moyenne et les protagonistes un peu chiants. Tout l'intérêt réside finalement dans les descriptions des communautés immigrés en Angleterre et de leurs aspirations. On sent du vécu derrière la description de la misère de l'immigration polonaise.


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Copé, votre phare de l'humanité /// Cancer - Vivre pendant et après sa maladie
n°56035203
Profil sup​primé
Posté le 14-03-2019 à 20:28:14  answer
 

Vous auriez un titre sur la misere a new york ou las vegas? Genre le bling bling qui cotoie la merde quoi. J'avais over adoré les saisons de la nuit, donc un truc de ce style  [:stukka]

n°56035224
parappa
taliblanc
Posté le 14-03-2019 à 20:32:43  profilanswer
 

Ça a l'ai pas mal Les saisons de la nuit, tu racontes vite fait ? :o


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°56035483
archerosmo​nd
Posté le 14-03-2019 à 21:03:52  profilanswer
 


Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe : New York, années 80, un yuppie se trompe d’embranchement, se retrouve dans le Bronx et c’en est fini de sa vie dorée.

n°56035484
Tillow
J'aime les tierces picardes.
Posté le 14-03-2019 à 21:03:59  profilanswer
 


Misère + US, je pense aux raisins de la colère, mais c'est pas NY ou Las Vegas.


---------------
Stabatmaterophile - Witches, Bitches and Britches.
n°56035525
Profil sup​primé
Posté le 14-03-2019 à 21:07:00  answer
 

Le secret de joe gould ou un truc du genre. Histoire d’un sdf qui réécrit un roman en mendiant et en passant de dinner en dinner. Très poétique. Ça sent la crasse et les fagots froids. :o

n°56035595
archerosmo​nd
Posté le 14-03-2019 à 21:14:11  profilanswer
 

Dans Chester Himes, on trouve la misère de Harlem, années 50, mais pas de bling.

n°56036572
BoraBora
Dilettante
Posté le 14-03-2019 à 22:49:50  profilanswer
 

parappa a écrit :

Ça a l'ai pas mal Les saisons de la nuit, tu racontes vite fait ? :o


Splendide, ce livre. :love: Mais je vais laisser quelqu'un d'autre le raconter parce que je l'ai lu il y a 20 ans, donc même vite fait... :o


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°56036585
ollie_le_c​lodo
Yeah, but that TruCoat--
Posté le 14-03-2019 à 22:51:18  profilanswer
 

Oui j'ai aussi un magnifique souvenir des Saisons de la nuit :jap:


---------------
"Grampa killed Indians, Pa killed snakes for the land. Maybe we can kill banks—they’re worse than Indians and snakes."
n°56036725
Profil sup​primé
Posté le 14-03-2019 à 23:04:20  answer
 

parappa a écrit :

Ça a l'ai pas mal Les saisons de la nuit, tu racontes vite fait ? :o


Je saurais pas le raconter, mais ca tabasse, fonce :o

n°56036730
Profil sup​primé
Posté le 14-03-2019 à 23:04:59  answer
 

archerosmond a écrit :


Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe : New York, années 80, un yuppie se trompe d’embranchement, se retrouve dans le Bronx et c’en est fini de sa vie dorée.


Merci :jap:

 

Si quelqu'un a quelque chose d'encore plus contemporain je prend :jap:

n°56036739
Profil sup​primé
Posté le 14-03-2019 à 23:06:25  answer
 

Tillow a écrit :


Misère + US, je pense aux raisins de la colère, mais c'est pas NY ou Las Vegas.


C'est pas ce que je cherche, mais excellent livre au demeurant :o

n°56045168
Chicago Bo​y
Posté le 15-03-2019 à 20:10:12  profilanswer
 


 
Ah bah c'est pas (du tout) plus contemporain mais ton message m'a de suite fait penser à Manhattan Transfer de John Dos Passos.


---------------
"Ma vie ressemble à une longue divagation. Tout m’intéresse. Rien ne me passionne. Il me manque le sel des obsessions."
n°56048147
archerosmo​nd
Posté le 16-03-2019 à 09:13:11  profilanswer
 

Fables, La Fontaine, 1668-1694 : les 245 fables de La Fontaine, c’est la première fois que je les lis toutes, c’est une merveille :love: - il faut aimer le style Grand Siècle, évidemment.
Le premier recueil, paru en 1668, est dédicacé à un enfant, le Grand Dauphin (fils de Louis XIV) et commence par La Cigale et la Fourmi : les fables tirées d’Esope, que La Fontaine prétend avoir simplement mises en vers, dans le but d’édifier tout en amusant. Je ne sais pas si les enfants les lisent encore, en tout cas ça m’a fait plaisir de les retrouver, avec toute la cocasserie des descriptions animalières et cette cruauté amère des morales, si particulière. La raison du plus fort est toujours la meilleure, dans le monde de La Fontaine, on est proie ou prédateur, les prédateurs ne font pas de quartier, l’injustice et l’ingratitude sont monnaie courante. Il y a un côté moralisateur, mais comme il est basé sur la satire et le ridicule, plutôt que sur l’exemple des saints et les saintes écritures...ça ne me dérange pas du tout (on trouve les mêmes procédés chez La Bruyère ou Molière).
Le deuxième recueil, paru en 1678, est dédicacé à Mme de Montespan : il commence par Les Animaux malades de la peste, le ton est encore plus désabusé, s’adressant à une adulte, il peut aborder les thèmes de la mort, de la guerre et du mariage.
Je craignais que le niveau baisse avec le dernier recueil, paru en 1694, écrit par un La Fontaine âgé et contraint de rentrer dans le rang des dévôts : on trouve la trace de ses difficultés (il a perdu la protectrice qui l’entretenait depuis des années) dans les multiples louanges qu’il doit adresser aux uns et aux autres pour se faire bien voir, elles occupent souvent la moitié des fables ou des fables entières. Ce qui reste cependant est d’une maîtrise époustouflante, je trouve que c’est dans ce dernier livre que l’écriture est la plus belle.
Allez, une fable courte, L’Ane portant des Reliques

Citation :

Un Baudet, chargé de Reliques,
S’imagina qu’on l’adorait.
Dans ce penser il se carrait,
Recevant comme siens l’Encens et les Cantiques.
Quelqu’un vit l’erreur, et lui dit :
« Maître Baudet, ôtez-vous de l’esprit
Une vanité si folle
Ce n’est pas vous, c’est l’Idole
A qui cet honneur se rend,
Et que la gloire en est due. »
D’un magistrat ignorant
C’est la Robe qu’on salue.


 
Journal d’un curé de campagne, Georges Bernanos, 1936 : je me suis longtemps tenue éloignée de ce type qui annonce Satan, curé et carmélites dans ses titres, je sens qu’on n’a pas les mêmes préoccupations dans la vie :D . Il vient de tomber dans le domaine public, alors j’ai jeté un oeil par curiosité. Le style m’a happé dès la première phrase et m’a fait tenir jusqu’au bout. Ce qui m’a aidé à tenir aussi, c’est qu’il n’est pas seulement question de religion, la vie quotidienne du curé de campagne (campagne du Nord de la France, du temps de Bernanos) est également abordée.
Enfin, il est quand même essentiellement question de religion et ça passe par de longs discours entre les personnages. Le curé - on sent dès le départ qu’il a une vocation de martyr et que tout ça va mal finir - passe par une série de confrontations qui sont autant d’épreuves pour sa foi : confrontations avec les femmes qui, bien sûr, sont l’incarnation du Mal [:d@emon_666:2] confrontations avec les hommes, scientifiques ou prosaïques. Enfin bref, ça cause énormément, sur des sujets qui me sont totalement étrangers, mais ça m’a intéressé de les découvrir du coup. Je ne sais pas dans quelle mesure les propos de Bernanos sont représentatifs d’un courant de pensée ou originaux - ça m’a paru assez bizarre comme mélange, genre un catho de gauche qui aurait la nostalgie des temps féodaux ? Je n’ai sûrement pas tout compris de toute façon.
En résumé, bien écrit, prise de tête et très exotique pour un lecteur athée.
 
Certains, J.-K. Huysmans, 1889 : ce n’est pas un roman, ce sont des écrits sur l’art, où Huysmans exprime ses goûts en peinture. Comme je sentais bien que le personnage me serait odieux, j’ai préféré l’aborder sous l’angle du critique d’art, comme ça je me suis dit que je pourrais au moins profiter de son érudition.
J’ai trouvé que ça se lisait lentement, que je fatiguais vite. D’abord parce qu’il est toujours à bloc, Huysmans, il vomit les tièdes, donc soit il s’enthousiasme jusqu’au délire, soit il crache sa haine. Ensuite, il a une écriture très sophistiquée, très ornée et riche en vocabulaire. Je m’interrompais tout le temps pour chercher un mot ou l’illustration des tableaux évoqués, mais c’était bien comme ça, ça me reposait de sa prose exaltée.
Ceci étant dit, j’ai beaucoup aimé, c’est un style d’une puissance extraordinaire, on sent vraiment une très forte personnalité qui s’exprime - encore plus élitiste et misogyne que je ne l’imaginais d’ailleurs - et effectivement, j’ai découvert des artistes que je ne connaissais pas. Et puis il n’est pas dénué d’humour, heureusement, on ne le sent pas très sérieux quand il s’amuse à dézinguer la tour Eiffel « grillage infudibuliforme » ou qu’il prône l’ « architecture cuite » - comprendre faire crâmer les bâtiments les plus moches de Paris pour que ça fasse des ruines pittoresques, à l’image du Palais des Tuileries que l’incendie communard a beaucoup amélioré sur le plan esthétique, à son avis. Et les pages où il oppose aux paysans de Millet, les paysans tels qu’il les voit dans la réalité sont hilarantes (et d’un mépris de classe puant, en même temps).
Pour vous donner une idée du style, cet extrait qui évoque les gargouilles de Notre-Dame, qui ferait bien dans un bouquin de fantasy

Citation :

Sentinelles placées à des postes oubliés sur des seuils perdus dans l’au-delà des vents, ils exécutent une consigne inconnue dans une langue morte.

Message cité 1 fois
Message édité par archerosmond le 16-03-2019 à 17:19:44
n°56048488
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 16-03-2019 à 10:15:48  profilanswer
 

Il arrive tout de même que parfois, les femmes saluent l'incarnation des mâles.

n°56051116
Profil sup​primé
Posté le 16-03-2019 à 16:29:04  answer
 

archerosmond a écrit :


Journal d’un curé de campagne, Georges Bernanos, 1936
 


 :love:  :love:  :love:  
Un penseur et écrivain singulier que Georges Bernanos.
Ses romans pourraient effrayer certains athées endurci je pense, mais ils devraient au moins lire ses textes polémiques (Les Grands Cimetières sous la lune, La France contre les robots).
 :jap:


Message édité par Profil supprimé le 16-03-2019 à 16:29:18
n°56051145
Kalymereau
This is not a method
Posté le 16-03-2019 à 16:32:49  profilanswer
 

Bernanos. Je me souviens de la palme d'or 1987, attribuée à Sous le soleil de Satan face à Les ailes du désir (et le poing levé de Pialat sous les sifflements).
 
Comment ça m'avait ENERVE putain  :fou:


Message édité par Kalymereau le 16-03-2019 à 16:33:26

---------------
rm -rf internet/
n°56051543
archerosmo​nd
Posté le 16-03-2019 à 17:19:22  profilanswer
 

Je ne pense pas que l’athéisme soit un obstacle à la lecture de Bernanos, il y a une grande composante politique/sociale dans ses réflexions religieuses, la question de la pauvreté a l’air de l’obséder surtout. Le féminisme peut faire obstacle à la lecture en revanche :sarcastic:  
 
[hs]moi aussi je me souviens avoir vu et detesté Sous le soleil de Satan[/hs]


Message édité par archerosmond le 16-03-2019 à 17:20:13
n°56052413
cairn-ivor​e
Posté le 16-03-2019 à 19:17:40  profilanswer
 

Retour de lecture sur Le médecin d'Ispahan, de Noah Gordon.

 

Un peu déçu par le côté léger de l'ensemble du traitement. L'auteur passe très rapidement sur tous les sujets, qui mériteraient d'être approfondis. Là, ça donne un roman qui se lit très vite, sans trop de saveurs.

 

Je m'essaye à un nouveau style, la SF, avec Dans la toile du temps. Pour éviter de tomber sur les mêmes romans du Sud Américain.
On verra si j'accroche.

n°56052646
Profil sup​primé
Posté le 16-03-2019 à 19:47:34  answer
 

J'avais bien aimé moi. Light c'est clair, mais plaisant.

n°56052946
cairn-ivor​e
Posté le 16-03-2019 à 20:24:54  profilanswer
 

 

Disons que j'avais repéré ce livre en cherchant une lecture similaire à Samarcande.
Donc disons que côté littéraire, j'ai quand même été bien déçu.

 

Mais ça se lit bien.

n°56053186
muet dhive​r
Posté le 16-03-2019 à 21:00:39  profilanswer
 


 
Je ne l'ai pas lu mais "Parmi les loups et les bandits" semble coller pile poil à ta demande :
 
https://www.lesechos.fr/11/10/2016/ [...] ricain.htm

mood
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