Voilà j'ai finiiii !
Rien ne s’oppose à la nuit (Delphine de Vigan) : l’histoire de la famille de l’auteur ; pas mon truc mais je reconnais que c’est une histoire qui peut valoir le coup d’être racontée. (Par contre je ne supporte pas les passages où elle parle de l'écriture du livre.)
La mort est mon métier (Robert Merle) : l'histoire en partie romancée du grand chef d'Auschwitz. J'ai trouvé la partie romancée autour de sa jeunesse un peu longue (j'ai même plutôt galéré au début), mais la suite (trop courte ?) est passionnante.
Pierre qui roule (Donald Westlake) : une bande de voleurs tente un coup dès la sortie de prison de leur leader et rame grave pour s'en tirer ensuite. Très chouette, j’ai bien ri.
Chagrin d'école (Daniel Pennac) : Définitivement pas mon truc. Beaucoup de choses intéressantes (son parcours de cancre à professeur, sa façon d'enseigner)... lancées sans construction, dans un gros bordel au style riche que je ne trouve pas agréable du tout. Ça m'ennuie parce que j'apprécie ce qu'il dit, mais vraiment pas la façon qu'il a de le dire.
L'île au trésor (Robert Louis Stevenson) : trop bien, plein d'aventures (en très peu de pages finalement), d'idées inattendues, sans déconner c’était super.
Mémoires glacées (Nicolas Vanier) : j’ai été surpris, ce n'est pas vraiment un roman ou une biographie, c'est plus un ensemble d'expériences classées par thème, genre "chapitre 5 : les loups", "chapitre 7 : le froid", etc. J'ai bien aimé le résultat, mais il faut bien dire qu'avec moi quand on parle du grand nord on est un peu en terrain conquis. Cela dit il y a un peu trop d'histoires de chiens et de courses de traineaux à mon goût.
Délivrance (James Dickey) : bien, donne envie de revoir le film, la scène du banjo est vachement mieux à la télé ! Une bonne tension, un contraste peur vs. excitation bien rendu ; bon il y a une ou deux longueurs (le début est assez pénible) mais globalement j'ai aimé.
Tribulations d'un précaire (Ian Levinson) : l'autobiographie de l'auteur, dans sa période 42 tafs en 10 ans, dans les États-Unis les plus déprimants que j'ai lus je crois. Lu en deux heures, style facile, plein d'ironie, très agréable.
American rigolos (Bill Bryson) : un recueil de chroniques au sujet des États-Unis, rédigées par un américain de retour au pays après avoir vécu 20 ans en Angleterre. Du bon et du moins bon ; facile à lire et très pratique puisque les chroniques sont courtes (4~6 pages), du coup on peut s'arrêter un peu n'importe quand. Vite lu, agréable... mais probablement vite oublié.
Sauver sa peau (Lisa Gardner) : polar facile, vraiment pas de la grande littérature mais côté suspense on a son compte. Malheureusement on a aussi son compte d'amour inutile, de grandes tirades de méchants, de personnages-clés qui savent tout et que l'on ne découvre opportunément qu'à la fin du roman, bref toutes les ficelles du genre qu'on a pas franchement plaisir à retrouver ; il y a même un chapitre entier sans aucune autre utilité que de balancer *une* phrase, évidemment la dernière. Pas désagréable mais pas génial.
Le lecteur de cadavres (Antonio Garrido) : dans la Chine du 13e siècle, un jeune garçon à qui il n’arrive que des merdes va devenir un genre de médecin légiste. Pas mal mais assez pénible pendant plus de la moitié du livre, à cause du choix de l’auteur de coller à son héros TOUS les malheurs du monde plus une épée de Damoclèe pas possible.
La ferme aux animaux (Georges Orwell) : (je fais court tout le monde connaît) beaucoup plus agréable à lire que 1984.
Il n'est jamais trop tard (Chris Costantini) : polar (français qui se passe aux EU) beaucoup trop classique (à part peut-être la fin, ratée j’ai trouvé) et au style un peu trop lourd, je ne recommande pas.
Le clan des Otori (Lian Hearn) T1, T2, T3 : un Japon médiéval fictif, des histoires de clans, un jeune héros tiraillé, un peu de magie, beaucoup (trop ?) d'honneur, j'ai adoré.
La fille du train (Paula Hawkins) : un bon page turner mais avec une astuce qui m’énerve et une fin que l’on comprend relativement tôt. Après coup, assez moyen.
La carte et le territoire (Houellebecq) : j'ai rien compris. Ni le(s) prix reçu(s), ni l'intérêt, ni pourquoi on édite ça. Il n'y a pas vraiment d'histoire, il n'y a pas vraiment de plaisir (ni dans l'histoire ni chez moi), il n'y a rien qui m'attire en fait. En le fermant il me reste juste une impression de malaise ; bon apparemment l'auteur n'est pas quelqu'un de très fun, moi je ne connais pas, mais bon sang je me demande dans quelles circonstances on peut avoir envie de lire un livre pareil.
Comment voler une banque (Donald Westlake) : le deuxième tome des aventures du brigand Dortmunder et de sa troupe, chouette mais pas aussi bien que le premier.
Le liseur du 6h27 (Jean-Paul Didierlaurent) : un type dont le boulot est de détruire des livres lit des pages sauvées à haute voix chaque matin dans le métro. Une histoire d’amour un peu mal construite au style moyen, bref bof.
L'anthropologie n'est pas un sport dangereux (Nigel Barley) : récit du voyage de l'auteur conservateur de musée en Indonésie, à la rencontre des Toraja. Plutôt drôle – un humour très anglais évidemment – , assez intéressant mais j’ai été gêné plusieurs fois par des passages peu clairs qui m’ont rendu la lecture moins agréable.
Nymphéas Noirs (Michel Bussi) : une histoire de meurtres sous forme de huis-clos dans le village de Claude Monet. Style épouvantable et dénouement façon grosse arnaque, j’ai détesté.
Doppler (Erlend Loe) : tout petit livre plutôt barré à propos d'un norvégien qui après une chute de vélo "illuminatrice" quitte tout et part vivre dans la forêt. Il n'y a pas de dialogue, tout est au style indirect, ça rend le bouquin un peu indigeste mais comme il ne fait que 200 pages ça passe. Dans le genre, c'est très drôle.
Replay (Ken Grimwood) : un type meurt à 43 ans et se réveille dans sa peau 25 ans plus tôt. Pas déçu mais pas franchement enthousiaste : il y a plusieurs bonnes idées, qui donnent envie de poursuivre la lecture, mais personnellement j'ai été dérouté par le thème "réel" du bouquin. C'est plus une réflexion sur la vie, l'amour, ce genre de choses un peu philosophiques, et ce n'est pas ce que je m'attendais à lire.
En finir avec Eddy Bellegueule (Edouard Louis) : roman autobiographique d’un garçon homosexuel issu d’une famille pauvre. Toute la misère du monde dans un livre, bon, moi c’est pas mon truc. Presque difficile à lire tant ce qui est décrit me dépasse.
Le Trone de fer intégrale 2 (G.R.R. Martin) : lecture toujours difficile mais toujours passionnante, j’adore.
Les piliers de la terre (Ken Follett) : un long roman historique autour de la construction d'une cathédrale dans l’Angleterre du 13e siècle. Des personnages aux traits bien appuyés, des ourdissements de machinations en-veux-tu-en-voilà, du style facile, pas un prix Nobel mais un mille-pages agréable.
Le dernier baiser (James Crumley) : un privé part à la recherche d’un écrivain… avec lequel il va rapidement partir à la recherche d’une fille disparue il y a plusieurs années. Bon polar US, super style ; une (toute) fin qui me laisse un peu perplexe toutefois.
Les 3 mousquetaires : l’aventure, la vraie !
La magie du rangement (Marie Kondo) : euh… Bon c’est un livre sur le rangement, pour ceux que ça intéresse (j’en fais partie) pourquoi pas ; une lecture « pratique » pas désagréable (parce que courte, quand même, faut pas déconner) mais pas renversante non plus, hein.
Messager (Lois Lowry) : un village paisible cesse petit à petit d’être le refuge qu’il a toujours été. Genre de SF pour ado, troisième tome d’un cycle de quatre qui n’a pas de nom je crois ; mieux que le deuxième, moins bien que le premier. Beaucoup de points en suspens.
C'est ici que l'on se quitte (Jonathan Tropper) : un type qui enterre son père va passer une semaine au milieu d’une famille qu’il a depuis longtemps quittée. Une lecture agréable, facile, pas très éloignée du Livre de Joe que j’avais déjà aimé.
Wild (Cheryl Strayed) : L'histoire d'une nana qui ne connait rien à la randonnée qui part sans préparation ni connaissance faire 1800km de sentiers plutôt extrêmes. Le livre alterne passages rando et vie de l'auteure ; le dosage entre les deux est globalement bon pour ne perdre ni les gens qui le lisent pour le PCT ni les gens qui s'intéressent moins à la randonnée. Peut-être un poil long, mais ça m'a plu.
Circonstances exténuantes (Christopher Buckley) : la première dame des EU, accusée d’avoir tué son président de mari, fait appel à un vieil amant avocat pour assurer sa défense. J’étais moyennement enthousiaste au début, une satire du système judiciaire américain c'est peut-être un peu facile vu d'ici, mais plus le livre avance plus c'est gros plus c'est amusant.
Le diable, tout le temps (Donald Pollock) : « De l'Ohio à la Virginie-Occidentale, de 1945 à 1965, des destins se mêlent et s'entrechoquent : un rescapé de l'enfer du Pacifique, traumatisé et prêt à tout pour sauver sa femme malade ; un couple qui joue à piéger les auto-stoppeurs ; un prédicateur et un musicien en fauteuil roulant qui vont de ville en ville, fuyant la loi… » Très bon, mais bon sang quelle horreur.
Nos voisins du dessous (Bill Bryson) : L'auteur profite de plusieurs voyages en Australie pour raconter la découverte du pays, son histoire, son climat, son immensité, etc. À la fin on est partagé entre *je pars immédiatement* et *la mort à tous les coins de rue ? Jamais*. Allez, c'est un peu costaud quand même (je ne vais pas dire long ou difficile ; disons plutôt dense en informations, anecdotes drôles etc.)
Les Frères Sisters (Patrick deWitt) : dans l’Amérique de la ruée vers l’or, deux frères tueurs parcourent les EU à la recherche d’un type qui a fait du tort à leur commanditaire. Chouette livre ; je suis pas féru de westerns, celui-ci est bien foutu.
On n'a pas toujours du caviar (Johannes Mario Simmel) : un banquier anglais devient malgré lui espion et traverse toute l’Europe pendant la guerre et après. Entre James Bond pour les aventures et Arsène Lupin pour la finesse et le caractère, un bon livre d’espionnage plutôt original. (Peut-être un tout petit peu long.)
Le koala tueur et autres histoires du bush (Kenneth Cook) : les aventures australiennes de l’auteur, racontées sous forme de petites histoires drôles. J’ai (on a) du mal à croire que tout soit authentique, d’autant que ce n’est pas le seul recueil du genre de l’auteur, mais j’ai bien ri.
Wilt 1 (Tom Sharpe) : un universitaire un peu loser cherche à se débarrasser de sa femme. Un livre anglais qui se veut drôle ; avec moi ça n’a pas pris du tout. Je sentais qu’il fallait rire, mais c’était la dernière chose que j’avais envie de faire. Une déception.
Silo Générations (Hugh Howey) : bon, la fin du cycle. Comme pour le T2, pas indispensable mais pas une lecture désagréable pour autant. Bien aimé, sans plus.
Le temple de la grue écarlate (Tran-Nhut) : l’enquête d'un mandarin dans un Vietnam médiéval fictif. Léger, facile à lire, avec en plus des moines guerriers plutôt méchants. J’ai beaucoup aimé.
Alors voilà (Baptiste Beaulieu) : tiré du blog de l’auteur, un médecin qui raconte sa vie professionnelle par petits épisodes. Une succession presque ininterrompue de souvenirs autour du métier de médecin en hôpital dans un livre construit autour d’une histoire au fil conducteur très mince ; le propos est intéressant mais ça n’en fait pas un bon livre.
Bonus (Laurent Chalumeau) : une poignée hétéroclite de vautours convoite les millions d’un escroc-parachuté-doré. Bons personnages, situations amusantes, bien amenées et bien racontées ; texte pas toujours facile à lire mais drôle, bref vraiment sympa.
Prime Time (Jay Martel) : les extra-terrestres n’apprécient plus le programme « Terre » et préparent sa suppression ; un scénariste va tenter de sauver la planète en redonner de l’intérêt à l’« émission ». Drôle mais un peu trop barré pour être vraiment réussi.
Les fleurs bleues (Raymond Queneau) : je ne l’ai pas terminé, c’est très bien écrit mais j’ai fini par me lasser. Pour moi le livre manque d’une véritable histoire, l’astuce sur laquelle est basée tout le bouquin ne suffit pas.
La vérité sur l'affaire Harry Québert (Joël Dicker) : un écrivain enquête sur le meurtre dont est accusé son ancien professeur et meilleur ami. L’Amérique des films, avec ses personnages caricaturaux, ses retournements de situations faciles ou pas ; un bon page turner pour moi.
Le Livre de Baltimore (Joël Dicker) : l’histoire d’une famille américaine marquée par un drame qui ne sera révélé qu’à la toute fin. Lecture agréable, mais l’attente du *drame* (évoqué avec insistance tout le long du livre) fatigue un peu.
Aspirant de marine (Cecil Scott Forester) : l’histoire de l'aspirant Hornblower dans la marine anglaise du début de 19e siècle. Batailles navales, abordages, moments de bravoure, sauvetages désespérées, et beaucoup de références historiques à la révolution française notamment. J’ai adoré.
Pottsville, 1280 habitants (Jim Thompson) : au début du 20e siècle, un shérif pas bien malin va tenter de se faire réélire en faisant ce qu'il fait le mieux : rien ou presque. Très bon, petit bémol sur la fin mais rien de gênant.
Le fils (Loïs Lowry) : quatrième tome du cycle du Passeur. Une lecture agréable mais dispensable comme toutes les suites du premier livre, au dessus du lot je trouve.
Au revoir là-haut (Pierre Lemaitre) : l’histoire de deux survivants de la première guerre mondiale. Des méchants très méchants, des « gentils » à qui il n’arrive que des malheurs, des personnages tous très antipathiques… La deuxième moitié du livre m’a intéressé parce qu’il s’y passe enfin des choses, mais globalement je n’ai pas aimé.
Cul de sac (Douglas Kennedy) : un américain quitte tout pour un voyage en Australie et y rencontre une nana qui va définitivement changer sa vie. Court, prenant, bien écrit, drôle, flippant, j’ai adoré.
Fantasia chez les ploucs (Charles Williams) : dans les années 50, un gamin et son père passent les vacances à la ferme de l'oncle Sagamore, qui dans ce coin paumé des USA passe pour "le plus grand génie de tous les temps". Des histoires d'alcool distillé, de strip-teaseuse et de tueurs de lapins racontées par un môme de huit ans qui ne se doute de rien. Drôle jusqu’à la toute fin.
La horde du contrevent (Alain Damasio) : l’histoire de la trente-quatrième horde du contrevent qui cherche comme les autres à atteindre l’extrême-amont, la source de tous les vents. Un univers d'une richesse magique, des héros incroyables, des passages mémorables, pfff. Une folie. Bon ok la toute fin est tellement évidente que tout le monde la connaît avant même d’avoir lu le livre, mais peu importe, c’était fantastique.
Éloge du carburateur (Matthew B. Crawford) : un « essai sur le sens et la valeur du travail » que j’attendais beaucoup et que je n’ai finalement pas aimé du tout. Trop philosophico-économique, pas assez concret pour moi je pense. J'aurais été beaucoup plus attiré par son autobiographie.
La maladie de Sachs (Martin Winckler) : l’histoire d'un généraliste qui s'installe dans un village un peu perdu. La particularité du livre c'est qu'on découvre le héros presque uniquement par le biais de ses patients / amis / etc. ; chaque chapitre est l'occasion de faire s'exprimer un personnage. Au delà des cents premières pages que j’ai eu du mal à passer, et des difficultés à remettre les patients, c’est un livre que j’ai beaucoup aimé, peut-être le meilleur « livre de médecin » que j’ai lu.
L'arbre aux haricots (Barbara Kingsolver) : l’histoire d'une américaine qui quitte son trou-du-cul natal pour aller n'importe où ailleurs (ce sera Tucson, finalement), et qui se retrouve rapidement avec un bébé sur les bras. Un livre très féminin (il n'y a quasiment aucun homme
), une lecture agréable, loin de ce que je lis d'habitude.
Ru (Kim Thùy) : l'autobiographie de l'auteur, Vietnamienne, qui a fui le pays pendant la guerre avec d'autres boat people pour rejoindre (après un passage en Malaisie) un Québec plus accueillant. Alors pour une fois la 4e de couv le dit bien : "une femme voyage à travers le désordre de ses souvenirs" : ben moi le désordre j'aime pas du tout ça, du coup le livre non plus.
342 heures dans les Grandes Jorasses (René Desmaison) : l'histoire de l'ascension tragique de la pointe Walker par l'auteur et son compagnon Serge Gousseault. Pour faire simple c'est "comme les autres livres du genre", à savoir comment une ascension difficile mais pas impossible tourne au drame en raison d'une succession de galères, d'imprévus etc. Le problème c'est que René Desmaison n'est pas Jon Krakauer (par exemple), et le niveau littéraire du livre me laisse un peu sur ma faim. Le récit est passionnant mais le livre n'est pas particulièrement enthousiasmant, en fait.
Je suis une légende (Richard Matheson) : l’histoire du dernier homme sur terre qui lutte pour survivre contre un tas de vampires et de morts-vivants. Pas mal, bien même. Court, un ou deux passages pénibles mais une vision un peu différente de d'hab. Totalement différent et bien meilleur que le film.
Robinson Crusoé (Daniel Defoe) : Chouette ! Peut-être un peu long, l’aspect religieux m'a un peu saoulé à la longue, mais ça passe. Dans le genre (ou pas ?) j'ai quand même préféré L'île de Robert Merle ou L'île au trésor, parce qu'il s'y passe beaucoup plus de choses. Les dernières pages sont étonnantes ; la maquette de mon livre de poche est dégueulasse.
Les naufragés du Batavia (Simon Leys) : comme son nom l’indique, l’histoire épouvantable des naufragés d’un bateau hollandais au 17e siècle. Passionnant mais beaucoup trop court (60 pages) !
Prosper (Simon Leys) : l’initiation de l’auteur aux métiers de la mer, via une campagne de pêche de quelques semaines. Très court et plaisant.
Jimmy the kid (Donald Westlake) : troisième tome de la série des Dortmunder, basé sur une idée amusante : une équipe de truands s'inspirent d'un livre, soit-disant écrit par Westlake sous un pseudonyme, pour organiser un kidnapping. Court et cool, enfin un Dortmunder quoi.
Oro (Cizia Zykë) : récit autobiographique d’un aventurier toxico pédophile (pas sûr, on a pas l’âge de toutes ses « conquêtes », soit) qui frappe, viole et tue des gens en Amérique centrale. Épouvantable ?
Amerigo (Stefan Zweig) : l’auteur tente de répondre à la question « pourquoi l’Amérique ne s’appelle-t-elle pas la Colombie ? » Intéressant.
Une poire pour la soif (James Ross) : dans les États-Unis profonds des années 30-40, un type fauché se rapproche d'un mec un peu louche et l'aide à tenir un roadhouse. Super style, facile à lire, pas trop long, une histoire qui tient bien la route, des personnages pourris jusqu'à la dernière page, une fin habile, franchement je recommande.
Prisonniers du paradis (Arto Paasilinna) : un avion se crashe dans le pacifique, les survivants se réfugient sur une île et tout va plutôt pas mal se passer pour eux. Léger, simple... peut-être un peu trop. En gros c'est un Paasilinna sans le côté fantasque de ceux que j'ai déjà lus. Pas franchement mémorable.
Un anthropologue en déroute (Nigel Barley) : un anthropologue anglais plein d’humour part rencontrer la tribu camerounaise des Dowayos. Comme le premier Barley que j’ai lu, j’aurais vraiment voulu aimer mais je n’y arrive pas. Ce n’est pas clair, il me manque un fil conducteur, enfin je sais pas trop ce qui cloche à vrai dire mais en tout cas ça n’a pas collé.
Arrêtez-moi là (Iain Levison) : l'histoire d'un mec accusé à tort d'avoir enlevé une fillette. Bon, c'est une critique du système judiciaire américain, sans l'humour (et donc l'intérêt) d'Un petit boulot. Pas mauvais, mais pas indispensable.
Trois hommes, deux chiens et une langouste (Iain Levison) : trois trentenaires américains un peu drogués vont monter des plans bien foireux pour améliorer leur quotidien. Court, des personnages assez sympa, une fin bof quand même mais un livre agréable.
Perte et Fracas (Jonathan Tropper) : un veuf de 29 ans va péniblement tenter de reprendre sa vie en main. Facile mais pas mal écrit, un genre de scénario de comédie américaine, j'aime bien ça détend.
Midnight Examiner (William Kotzwinkle) : la « première partie » traite du quotidien floklo de l'équipe de rédaction de plusieurs grands magazines comme "Knockers" ("nichons" ), "Macho man" ou "Young nurses romance" ; la seconde partie des problèmes d’un des membres de leur équipe et de leur façon de les résoudre. Court, vraiment pas mal écrit, très très drôle (j'ai éclaté de rire plusieurs fois, ça ne m'était presque jamais arrivé devant un bouquin) et complètement barré – mais pas barré-débile, simplement barré-marrant. Ça va à cent à l'heure (parfois même un peu trop vite
), les personnages sonnent vraiment juste, bref extra.
La nef des fous (Richard Paul Russo) : un vaisseau humain errant dans l'espace depuis personne-ne-sait-plus-quand, une planète abritant des choses étranges, un vaisseau alien au comportement incompréhensible, un soupçon de religion et beaucoup, beaucoup de questions sans réponse. Le livre est un bon page-turner, mais comme à beaucoup il me laisse un sentiment de gâchis.
Mars (Ben Bova) : l’histoire de la première expédition sur Mars, en gros. Je détaille pas, j’ai cru que je n'y arriverais jamais, j’ai vraiment lutté pour le finir.
Le mystère Henri Pick (David Foenkinos) : L'histoire d'un manuscrit refusé qui refait surface après la mort de son auteur. J’aime bien lire Foenkinos, j'aime bien sa façon d'écrire, et l'histoire a beaucoup d'arguments pour me plaire. Pourtant, ben... bof. Je crois que c'est trop léger, il aurait fallu... c'est con mais avec une histoire comme ça il aurait peut-être fallu que ce soit tout simplement plus riche, plus long pour me plaire.
La vie devant soi (Romain Gary) : grosse claque. Je détaille pas, tout le monde l’a lu je pense.
La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry (Rachel Joyce) : l’histoire d'un vieil anglais qui reçoit une lettre et qui part à pied retrouver son auteure à 1000km de là. Pas aimé du tout.
Paiement cash (Elmore Leonard) : trois mecs font chanter un mari après l'avoir photographié avec sa maîtresse (dans les États Unis des années 60). Pas un mot de trop (ça se ressent particulièrement à la fin) ; l'histoire semble simple mais se complique beaucoup, tout en restant crédible et vraiment bien menée ; les personnages n’ont l’air de rien mais se révèlent bien plus costaud qu’on ne l’imaginait ; et plus d’autres qualités. Je recommande grave.
22/11/63 (Stephen King) : un type remonte dans le temps pour essayer de s’opposer à l’assassinat de Kennedy. En un mot, c’est long. C’était mon premier King, j’ai vraisemblablement pas commencé par le meilleur (madame lit Charlie en ce moment, je le prendrai peut-être ensuite.) Et puis le placement produit, pff.
Les Robots (Isaac Asimov) : une relecture qui me montre que mes goûts / attentes ont un peu évolué ces dernières années. Le style est plutôt pauvre, on sent bien que l’auteur s'en fiche un peu, de toute façon ce sont surtout des dialogues. Certaines nouvelles (les deux premières avec les deux mecs, en particulier) sont limites pénibles, la structure est redondante et leurs conversations assez nazes. Restent beaucoup de bonnes idées (la dernière nouvelle est sympa, peut-être un peu longue quand même) qui me plaisent toujours, mais ça ne me fait plus le même effet qu'à l'époque.
La loi de la cité (Elmore Leonard) : une histoire de flics à la recherche d'un meurtrier un peu barré dans le Detroit des années 70. Très bon (voir Paiement cash du même auteur.)
Le premier qui pleure a perdu (Sherman Alexie) : l’autobiographie (plus ou moins juste) d'un indien à qui la vie ne sourit pas trop et qui va essayer de s'en sortir. Plutôt un livre jeunesse ; très court et écrit comme-il-parle donc très facile à lire. Les sujets graves sont traités avec une légèreté bien sentie. J'ai bien aimé.
Pandore abusée (Peter Hamilton) : un space opera globalement plaisant. Très riche, beaucoup de personnages, beaucoup de fils… mais style bof, quelques passages pénibles et un manque d’intensité parfois. J’ai bien aimé.
Mes préférés cette année : L'île au trésor, Le clan des Otori, Circonstances exténuantes, Pottsville, 1280 habitants, Cul de sac, La horde du contrevent, La maladie de Sachs, Une poire pour la soif, Midnight Examiner, La vie devant soi, Paiement cash.
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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§