Reprise du message précédent :
Vazy traverse la Sibérie en pleine invasion tatare mec à toute berzingue dans des voitures à cheval qui étaient encore un tronc d'arbre hier et sur des routes qui n'en ont que le nom. Vroum ! Et avec des méchants espions partout qui en veulent à ta vie !

Une télègue.
 

(Michel Strogoff)
 
A+,

Ha ça, à la fin, tu sais ce qu'est une télègue ou un tarentass

C'est bien.
moi il n'y a plus que le bœuf stroganoff qui me tente
 

 
oui je sais c'est nul    
 
quota : toujours dans terremer, j'ai fini le premier livre qui était    
c'est à la fois classique, un roman initiatique avec un jeune héros qui traverse pas mal de péripéties
et pourtant à aucun moment l'auteur tombe dans la niaiserie ou la guimauve et l'univers magique décrit est intéressant.
Bref rien de fondamentalement nouveau, mais que du bon.
 
je viens de commencer le second livre.

 
Boeuf stroganoff qui se dit en russe... Бефстроганов (bièfstrôganof), ça m'a toujours fait beaucoup rire

 
En fait, il n'écrivait pas pour instruire, c'était des commandes; son éditeur lui demandait d'écrire avec pour but d'instruire son lectorat.
"Paris au XXe Siècle" est son "premier roman" et donc est plus représentatif de son style et de son état d'esprit.
 
On a pu remarquer ici que les fins des livres de Jules Verne est souvent un "cliffhanger raté"? les héros sont dans une situation intenable, quasi impossible à survivre (20 000 lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre) et le chapitre suivant, pouf, trou de mémoire et ils sont saints et sauf.
 
Il semble, d'après sa correspondance avec son éditeur, et des brouillons retrouvés par sa famille, que Verne était beaucoup plus réaliste, et que la plupart de ses personnages mourraient en guise de conclusion. Mais ça ne plaisait pas à son éditeur. Du coup Verne a créé ce style de fin pour protester contre lui et montrer au lecteur qu'il était en quelque sorte censuré.
 
D'ailleurs, il l'affiche encore plus clairement dans le titre "Hector Servadac"
 

>> Il semble, d'après sa correspondance avec son éditeur, et des brouillons retrouvés par sa famille, que Verne était beaucoup plus réaliste, et que la plupart de ses personnages mourraient en guise de conclusion.  
 
Ah! GRRM l'a donc plagié
 
A+,

Pour moi, l'année 2015 aura été bien chargée en lecture, grâce au pouvoir de la liseuse dans les transports en commun
je ne vais pas tout citer, mais voici ceux qui sortent du lot :
 
Le moine, de Matthew G. Lewis , véritable coup de cœur. L'histoire d'un moine vertueux qui sombre peu à peu dans la débauche et la perversion. S'il y en a parmis vous qui ont d'autres livres gothique dans le genre à conseiller, je suis preneuse.
 
Deux sœurs pour un Roi, de Philippa Gregory. L'histoire des sœurs Boleyn. Simple, efficace et vraiment intéressant.
 
Le Passage (la suite de Les Douzes) de Justin Cronin. Un monde post-apocalyptique avec des zombies. L'histoire non-linéraire se déroule sur plusieurs années et se penche à la fois sur l'origine du fléau, ainsi que sur la reconstruction d'une société viable. Ce sont des pavés, mais ça se lit tout seul.
 
Les faucheurs sont les anges, de Alden Bell. Encore une histoire de zombie, mais abordé avec cynisme et un peu de poésie. Le style est cru et l'héroïne de 15 ans sort vraiment de l'ordinaire. Le résumé ne me donnait pas du tout envie (encore un énième livre post-apocalyptique pour pré-ado ...) mais le style est vraiment différent.
 
La série Autre-Monde de Maxime Chattam. Bon, c'est une lecture facile, et j'ai envie de filer des claques aux protagonistes, par contre les descriptions des paysages et de l'univers font vraiment rêver    
 
Docteur Sleep de Stephen King. La "suite" de Shining. L'histoire est sympa, et ça fait vraiment plaisir de retrouver le petit Dany et de voir ce qu'il est devenu. Et puis bon, Stephen King    
 
Starfish de Peter Watts. L'histoire d'un groupe d'hommes et de femmes coincés au fond des abysses, et chargés de l'exploitation géothermique, avec une ambiance oppressante de grands fonds (monstres aveugles, rift océaniques, silence et obscurité).
 
Terreur de Dan Simmons, l'histoire de l'exploration polaire en 1845 par les navires Terror et Erebus, inspirée de faits réels. Ambiance glaçante à souhait.
 
L’échiquier du mal de Dan Simmons. A la fois thriller et horreur. Pour faire simple   , le roman raconte l'histoire d'un rescapé d'un camp d'extermination qui traque son tortionnaire nazi.
 
Peines, tortures et supplices (anonyme). L'histoire de la peine de mort et des différentes geôles françaises et européennes. Glauque, mais extrêmement intéressant.
 
Le magasin des suicides de Jean Teulé. Cynique et macabre, et plein d'humour noir, j'ai beaucoup aimé.
 
Je viens de m'apercevoir que la plupart des ouvrages que j'ai cités sont glauques et macabres , mais en vrai je lis beaucoup d'autres choses (il faut que je finisse les Misérables d'ailleurs   ). J'en rajoute un plus gai pour la forme :  
 
La cartographie des nuages de David Mitchell, parce que j'adore les fresques où les personnages se croisent et les histoires s'entremêlent.

 
Arte a passé un documentaire bien sympa samedi soir sur l'expédition et la recherche des épaves, il est en replay jusqu'à samedi prochain là : http://www.arte.tv/guide/fr/062223 [...] autoplay=1.

 
Aaaah   super intéressant, merci pour l'information.

l'élève a dépassé le maître : GRRM n'attend pas la conclusion de ses livres pour faire mourir ses personnages.
 
@Larry_Golade : merci pour les infos  

 
Il m'a toujours attiré mais plus de 1000 pages, tout de même, j'ai du mal à me lancer.

 
C'est absolument vachement bien. L'aspect fantastico-mystique est dispensable (surtout sur la fin) mais en tant que récit de voyage romancé c'est génial. Après lecture tu te retrouves sur le net à chercher toutes les infos possibles et imaginables sur l'expédition Franklin.
 
Je vais regarder le docu Arte mais je me méfie de leurs reconstitutions kitscho-cheap du samedi soir

 
Ah, ça me rassure de ne pas être la seule à avoir pensé ça sur la fin  
Mais oui, le bouquin est vraiment génial et se lit très bien, (je l'ai offert au père de mon copain qui n'est pas un grand lecteur, et il a adoré).
 
A lire sous un plaid au chaud chez soi, lorsqu'il neige dehors !

 
je l'ai vu , je ne savais même pas que l'histoire était inspirée d'un "fait réel"

Allez, je l'ai ajouté à ma liste, vous m'avez convaincu.
Mon livre préféré c'est quand même Hypérion quoi.
(J'adore dire "mon livre préféré" )

 
Tu adores Hypérion > J'adore Hypérion > On a les mêmes goûts   >J'adore Terreur > Tu vas adorer Terreur.
 
Raisonnement imparable.

 
le cycle d'hyperion pour être précis  , il me semble  
 
par contre keats , il est bien plus larmoyant dans la vrai vie que dans hyperion  

 
Parfaitement.
 
Karoliko > oui tout le cycle.

Fini 3 romans:
- Roman avec Cocaine: j'ai beaucoup aimé. Même si l'époque, le contexte, le sujet sont complètement différent il m'a fait penser à l'attrape cœur de Sallinger;
- Zombie Nostalgie: pas mal, ça se lit bien mais sans plus;
- Les travailleurs de la mer de Hugo: superbe bien que parfois longuet. Mais la bataille de l'homme contre la mer c'est superbe. Je vois très bien un film tiré de cette épopée, je ne sais pas si il a déjà été adapté.
 
Depuis hier soir, je me suis lancé dans Bernanos!

Je viens de finir Le livre des Baltimore de Joël Dicker.. toujours aussi efficace, et j'ai beaucoup apprécié cette chronique familiale, teintée de "les années collège" dans sa première partie.
 
J’enchaîne avec La constellation du chien.

 
C'est comment le style d'écriture? Je me suis plusieurs fois tâté à l'acheter.

J'ai adoré ce roman. Je l'ai fini il y a plusieurs semaines (ça devait être fin novembre, début décembre) et les personnages me trottent encore dans la tête. Pourtant il y a des choses une peu énormes, surtout vers la fin, trop de révélations peut-être, mais la majeure partie du roman est tellement forte au niveau humain que je lui pardonne les "facilités" finales !

Je n'ai pas fait un suivi précis de mes lectures 2015 mais ce qui ressort:

- Les bienveillantes (J. Littell): LE gros coup de coeur de l'année pour moi. L'histoire est glauque mais j'ai trouvé l'écriture brillante. J'ai été scotché par ce bouquin.
- Le comte de Monte Cristo (Dumas): La perfection de bouquin d'aventure/vengeance que j'avais commencé ado mais jamais fini (rétrospectivement impossible de me souvenir pourquoi   )
- Fictions (Borges): Un livre que j'appelle "à décantation" on y repense beaucoup après l'avoir refermé. Génial. Je n'oublierai pas de sitôt la loterie de Babylone, le monde du labyrinthe...Pierre Ménard et son quichotte            
- Molloy (Beckett): J'ai décroché à la fin de la trilogie mais j'ai vécu une expérience assez incroyable avec Molloy. Un OVNI littéraire
- Le décaméron(Boccace): Absolument génial. 100 nouvelles dans l'Italie du 14ème siècle. Très drôle, parfois grivois, hyper distrayant.

Cte déprime....je ne connais quasi aucun auteur de la (longue) liste à part vargas llosa...Enfin je dis déprime manière de parler, bien sûr...ça fait autant de bouquins chouettes à découvrir

Tu avais déjà parlé du manuscrit je crois, je note, idem pour le retour des caravelles.

+1 adoré terreur. Lu en 2014 jcrois.

Pas sûr que ce soit moi qui en ait parlé, mais le Manuscrit trouvé à Saragosse a été mentionné pas mal de fois sur le topic, ce qui m'a donné envie de m'y plonger. Pour l'autre je l'ai eu en cadeau, c'était une chouette découverte.

Oui effectivement, ce n'était peut être pas toi !  

 
Tiens en voyant ce sujet, en 2015 l'un des livres qui m'a bien plu c'est : "Passer par le Nord" passionnant je dirais  
 

 
 
Je le conseille donc fortement.

Pour les deux livres évoqués (le manuscrit... et le retour...) j'ai du mal à bien comprendre de quoi il s'agit en lisant la quatrième de couv. Vous auriez un résumé ?
 
On a pas toujours du caviar ça a l'air sympa.

Pour le Manuscrit à la base c'est une sorte de roman d'aventure au XVIIIème siècle, le héros se paume dans une sierra espagnole et croise des fantômes, d'autres aventuriers, des Maures, des Juifs, des sorcières et des mages, chacun y allant de sa petite histoire, qui elle-même en contient parfois une autre, qui elle-même... Bref c'est un peu fouillis mais assez fascinant, pour peu qu'on arrive à suivre l'imbrication des récits. On pourrait éventuellement comparer ça à Don Quichotte.
 
Le retour des Caravelles est assez étrange, ça se passe dans la Lisbonne des années 80 mais avec des personnages historiques portugais comme Vasco de Gama ou Cabral qui se retrouvent dans une ambiance de nostalgie de l'Empire Lusitanien et essaient de survivre tant bien que mal. Il y a aussi une bonne part autobiographique dans la description du contraste entre les ex-colonies africaines et la métropole fatiguée, l'auteur ayant vécu la guerre d'indépendance en Angola.

Ah ouais, un peu chaud vu comme ça.

Bof bof. Ça fait super longtemps que je l'ai lu, mais je me souviens que ça délayait à fond sur l'enfance de Hoess, dont Robert Merle ne sait a priori rien ou presque. Avec un conflit père/fils tout droit sorti de la cuisse de Freud.  
 
Alors qu'en lisant son autobiographie, on se confronte vraiment à la psychologie malade du gars.  
 
http://www.amazon.fr/commandant-dA [...] ords=hoess
 
 
 
 

Ecriture brillante ? Je me pince pour le croire. Littell écrit très bien pour un non francophone, mais ses éditeurs auraient dû plus bosser plutôt que de sortir leur pavé dans la précipitation juste à temps pour le Goncourt. Les maladresses de style sont nombreuses et parfois énormes. Littell lui-même s'en est excusé après la sortie du livre !  
 
D'ailleurs il a confirmé avec "Le sec et l'humide: Une brève incursion en territoire fasciste" que c'était un piètre auteur. Ce coup-ci la critique l'a pas raté et c'était mérité. La baudruche Goncourt a fait pschitt !  
 
 

 
Je parle plutôt de la construction du récit. A priori l'histoire ne m'emballait pas mais j'ai été littéralement scotché/fasciné par ce bouquin.
 
La lourdeur du style est indéniable mais j'ai trouvé que ça collait bien avec l'autobiographie d'intello normalien fasciste

Dans la série "nazis" je (re)conseille Le choix de Sophie, tout aussi fascinant que les Bienveillantes et étonnamment moderne (1979 !)

On peut le voir comme ça.    
 
Mais Littell est quand même complètement barré. Je me serais sans mal passé de ses obsessions scatologiques ou sexuelles (vomi, caca, sodomie, inceste...). Et puis de ses digressions pseudo savantes sur les ethnies d'Europe de l'Est ou je ne suis plus quoi. Et puis des scènes totalement clownesques avec Hitler qui m'ont rappelé Benny Hill. Et puis de ce titre pompeux emprunté à la tragédie grecque.    
 
Et quand je pense que Littell est passé en France pour le grand découvreur de la "Shoah par balles" alors que Christopher Browning avait pondu bien avant Littell un essai sur ce sujet qui fait définitivement autorité en la matière...  

Là pour le coup j'abonde !! Lien très lointain en réalité avec la guerre ou le nazisme (qui sert plutôt de toile de fond), mais excellent roman psychologique.  

tout ce qui est présenté comme historique l'est effectivement, par exemple l'hallucinant débat des nazis autour des "juifs des montagnes"
 
Assez d'accord sur l'apparition d'Hitler, j'ai trouvé ça too much
 

Assez d'accord aussi. Idem pour le récit de Höss qui se retrouve chez Littell, ainsi que sans doute plein d'autres documents historiques. Le roman a tout de même le "mérite" de mettre à peu près tous les aspects du génocide dans un seul livre.
 
Enfin moi il m'a captivé et fasciné, j'ai aimé le style, j'ai trouvé étonnant le fait de pouvoir écrire ça sans l'avoir vécu (mais idem Styron), mais je suis d'accord que beaucoup d'éléments se trouvent ailleurs, et sont "simplement" romancés par Littell.

 
très lointain
 

Mes souvenirs ne sont pas très précis, mais je crois que le roman est beaucoup plus axé sur la relation Sophie/Nathan que le narrateur cherche à déchiffrer, sans y arriver et pour cause.  

 
Bah style passe-partout on va dire, pas désagréable et se lit vite, mais c'est sûr que tu déclames jamais de passage à voix haute juste pour le plaisir

C'était tellement pointu que je me suis mis à douter de la véracité du machin. Mais après tout les nazis étaient effectivement capables de ce genre de verbiage pseudo scientifique.