Reprise du message précédent :

Il faut aussi garder à l'esprit que Le petit Nicolas, c'est une vision fantasmée de la vie de la classe moyenne française dans les années 50. Sempé ne l'a pas connue parce que sa famille était tout sauf moyenne (enfance misérable, père alcoolique etc.) et c'est lui qui va décrire à Goscinny l'expatrié, complètement ignorant de la vie en France, cette enfance imaginaire et idéalisée, avec une mère aimante et attentive toujours à la maison, un père qui bosse en col blanc etc.
 

 
On se le demande !
 

Je ne savais pas pour la vie personnelle de Sempé et Goscinny
Mais oui, ça se voit dans le texte, il y a vraiment un côté cliché dans le sens positif du terme

Merci pour ces explications sur Sempé et Goscinny, je n'étais pas au courant  
 
De toute façon, je reste plus "clémente" envers ces histoires écrites dans les années 50 que sur certaines choses qui sortent aujourd'hui et qui, à mon avis, sont bien plus rétrogrades

+1 C'est l'époque qui voulait ça.

Par contre, j'ai vu passer cette mauvaise blague sur Facebook, récemment...
Je vous mets la version du cache de google parce que des photos assez parlantes ont été supprimées...

Justement, je n'ai pas vu de chiffres qui indiquent une quelconque montée. L'étude babelio que tu cites plus haut donne les chiffres d'aujourd'hui, sans comparaison avec ceux d'hier (et d'ailleurs sans valeur autre qu'indiquer les tendances des internautes qui vont sur babelio, donc représentatifs d'à peu près rien   ).
 
Dans le lectorat adulte qui fréquente les librairies indépendantes (ce qui n'est pas non plus représentatif de l'ensemble des acheteurs de livres en France), la répartition il y a 10 ans était de 40% hommes et 60% femmes. Je pense pas que ça ait beaucoup changé. Mais chez les ados, la différence a toujours été beaucoup plus marquée. A la louche, et sorti de mon chapeau, je dirais 20% mecs et 80% nanas. Mais vu que les ados fuient comme la peste les librairies indépendantes, il m'est difficile de faire des estimations.
 
Quand je bossais en librairie semi-spé (comics VO/SF/littérature générale) dans les années 80, je voyais des ados tous les jours (enfin surtout le samedi). Là, c'était uniquement des mecs, et uniquement pour les comics. Je crois pas en avoir jamais vu un acheter aussi un roman.

 
Perso, je ne cautionne pas (d'ailleurs, une grande partie de la production Fleurus, par exemple, est... étrange, cf le livre des filles qui avait été dézingué par la blogosphère).
Ceci dit, pour moi, le blâme revient plutôt aux parents qui achèteront ça (en connaissance de cause, c'est pas comme si la couverture était trompeuse) pour leur petite fille.
Comme toujours, s'il n'y avait pas de marché, il n'y aurait pas d'offre

A l'adolescence, les filles ne lisent pas non plus tant que ça, hein. Certes, il y a beaucoup plus de lectrices que de lecteurs, mais ça reste un épiphénomène, monté en épingle par le succès fracassant d'un ou deux titres par an qui sont médiatisés, adaptés au ciné etc.

Oui, le livre des filles, j'avais vu passer ça, c'était... d'une autre époque on va dire.
Mais le bouquin que j'ai cité, je comprends même pas comment des parents sains d'esprit pourraient vouloir apprendre sciemment à leur gamine à faire des scènes pour obtenir ce qu'elle veut...

On peut cliquer sur le lien depuis le boulot ?

Ce sont juste des photos d'un livre pour enfants, a priori rien de NSFW.

Ce n'est pas ce genre "de photos assez parlantes"  
 
Tu peux cliquer sans problème

 
Voilà un lien que je viens de trouver, l'article semble sérieux, après j'ai la flemme de vérifier les sources une à une
 
http://delphinesbooksandmore.fr/le [...] -de-romans
 

Sempé a un peu raconté son enfance dans l'une ses recueils (je suis plus très sûr mais il me semble que c'était le catalogue de l'expo à l'Hôtel de ville à Paris). Vraiment une horreur, la misère noire. Avec les déménagements à la cloche de bois pour ne pas payer le loyer, il n'a jamais fait une année entière dans le même établissement. Aucun copain, aucune sortie collective, il s'est du coup inventé très tôt une famille idéale pour cacher sa honte devant les autres gamins.
 
Goscinny, lui, a eu a priori une enfance heureuse si ce n'est que ses parents ont émigré en Argentine en 1928, quand il avait 2 ans. En 1945, il part à New York avec sa mère et c'est là-bas qu'il fera ses premières armes dans la BD. Il ne reviendra en France qu'en 1951, à 25 ans, donc du coup la vie de banlieue des classes moyennes, il connaît pas trop.    

Putain.  

Ouais, le "Je suis une princesse" ressemble à un fake, tellement c'est trop gros

Oki, mais c'est loin d'être une "montée foudroyante", ça n'inclut que les gros lecteurs et les non lecteurs, ça s'arrête à 1988 et surtout cela ne prend pas en compte la spécificité des ados, qui était le sujet. D'ailleurs, un peu plus bas dans la page :

Autrement dit, même si les femmes lisent plus que les hommes, c'est surtout à l'adolescence que la différence est la plus marquée.

Rhoo, mais il insiste
 
Bon, chiffres INSEE 2012: http://www.insee.fr/fr/themes/tabl [...] 0&reg_id=0
 
16-24 ans  27% de filles ne lisent pas du tout contre 54% de garçons. 36% de filles lisent plus de 6 livres par an contre 22% de garçons.
   
25-39 ans  29% de filles ne lisent pas contre 55% de garçons, 37% de filles lisent plus de 6 livres contre 20% de garçons.
 
Donc j'ai quand même l'impression que c'est général.
 
 

 
c'est inné, ça s'appelle un caprice    
 
j'ai quand même l'impression qu' on laisse à la société la possibilité d'éduquer nos enfants à la lecture ... enfin je sais pas , moi j'attend pas que l'ecole donne à ma fille le gout de lire je veux qu'elle lui apprenne à lire ...
et quand je veux lui donner le gout de lire , je regarde les livre que je lui achète .
le livre que tu montres est in livre pour enfants de 3 à 5 ans c'est très graphique des petites phrases , le contenu est désatreux je suis d'accord mais pas plus porteur de vérité philosophique que Emilie .  
 
globalement laissez une chance au parents d'etre des prescripteurs intelligents  ... de toutes facon pour acheter un livre à un enfant il faut à mon sens etre deja lecteur , sinon on le colle devant la télé , c'est moins cher et plus pratique  

Je n'ai pas seulement bossé en librairie, j'ai aussi travaillé des années dans un organisme d'études (pas l'INSEE, un plus petit).

Ah mais je dis pas le contraire Je dis juste que la plus grosse disproportion, c'est sur les ados. De toute façon, ce genre de chiffres livrés brut de décoffrage sans les questions et toute la méthodologie derrière, c'est pratiquement impossible à interpréter. Si tu compares avec les chiffres de 1988 cités plus haut, par exemple, tu vois qu'il y a un blême : on serait passé de 28% d'hommes non lecteurs en 1973 à 27% en 1988 puis à 55% en 2012 ? Pas crédible. Non pas que ces chiffres soient faux, mais simplement ils ne reposent pas sur les mêmes données. Pour 2012 dans la tranche 16-24 ans, par exemple, il est évident que les livres à lire pour les études ne sont pas pris en compte. Peut-être l'étaient-ils en 1973 et 1988.

 
Là tu es mieux placé pour me répondre mais ça ne me semble pas si déconnant. Encore une fois, en 88, tu avais quoi pour t'occuper en intérieur ? Le livre ou la télé. Et dans le train, le métro, sur la plage, tu n'avais carrément pas le choix.
 
Je sais que c'est empirique, mais j'ai été choqué lorsque je suis allé au Festival Sans Nom à Mulhouse. La SNCF avait privatisé une rame pour les auteurs, on était 50, on était censés baigner dans la littérature... et personne ne lisait. Tout le monde était sur son téléphone, ou sur son ordinateur, ou à écouter sa musique.
 
L'évolution technologique n'est pas une mauvaise chose, bien au contraire, mais elle a clairement impacté le secteur du livre.

Bon fuck Amazon qui ne m'a jamais livré mon colis (4 livres dedans, entre autres).  
 
Vous avez des références pour quelqu'un (moi ) qui n'y connait pas grand chose en histoire de l'art ? J'attends Biezdommy au tournant bien sur

Apprendre à lire c'est déjà bien mais en théorie l'école peut (doit) aussi justement donner une chance aux gamins dont les parents ne sont pas prescripteurs de découvrir des trucs qu'ils n'auraient pas eu l'idée de lire autrement. En théorie j'ai dit.

Ouye

Le problème c'est que j'ai que des références de trucs sur une période / un pays. En généraliste je sais pas trop c'est quoi qu'est bien

Le plus vendu du monde de l'univers je pense que c'est l'histoire de l'art d'Ernst Gombrich. A part quelques incursions, en particulier l'introduction, il ne traite que d'art occidental si mes souvenirs sont bons. Il est un peu ancien et écrit dans le ton de son époque, un peu littéraire et précieux, il est agréable à lire. Il a le bon goût d'être sorti en poche (enfin en "plus poche que le grand format", ça reste un petit pavé) donc manipulable et moins cher, et les planches couleur sont reproduites (en fin de volume par contre) dans cette édition poche donc on ne perd pas en contenu. C'est très très généraliste et assez schématique, et je crois qu'il y avait un HFRien (Moonzoid peut-être) qui l'avait trouvé un peu trop superficiel. Moi j'avais bien aimé comme introduction à la matière même si c'est un peu daté (puis ça évite d'avoir à lire 720 tomes).

En pas trop gros format toujours, il y a les collections Univers des formes chez Gallimard mais c'est un volume par période/civilisation/etc. Il y en a plein qui sont plutôt bien faits, mais ça chiffre, du coup Par contre on les trouve partout donc ta bibliothèque du coin doit en avoir. Pareil pour la collection Hazan, ils font plein de "guides des arts" petit format sur des sujets précis, avec des illustrations en couleur, par contre j'en ai trouvé des pas très clairs (ils ont souvent une organisation thématique, des fois on sait plus où on en est si on regarde des trucs dont la chronologie est compliquée).

Après ça, le problème c'est souvent que dès qu'il y a "art" dans le titre on te file un bouquin@70€ (les bons jours) qui pèse une demi-vache donc beaucoup de manuels sont en 5 tomes papier glacé tout ça.

Un truc que j'aimerais vraiment beaucoup lire dans les ouvrages généralistes, c'est L'Œuvre d’art et ses significations d'Erwin Panofsky. Quelqu'un l'a lu ? (il paraît qu'il faut)

J'aurais dû préciser : ce n'est pas le 55% qui me choque, c'est le 27% de 1988. A cette époque, d'après mes souvenirs de chiffres publiés dans l'énorme étude "Pratiques culturelles des Français", on était environ à 50%, et c'était aussi le cas dans les 70's. Sachant que le CA de l'édition ne baisse que depuis quelques années et de quelques points seulement et que par ailleurs le nombre de librairies en France est le même depuis 1988 (stats des chambres de commerce), le décalage de 27% à 55% me paraît absurde.

C'est une explication mais elle est trop simple. Regarde les chiffres entre 73 et 88 que tu as postés : diminution du nombre de non lecteurs. Or en 73, on avait bien moins de quoi s'occuper qu'en 1988 :
 
3 chaînes de télé qui diffusent une partie de la journée, et encore la 3ème n'est-elle reçue que sur 25% du territoire, et bien sûr à peu près rien à voir pour les ados. Pas de magnétoscopes, pas de télé dans la chambre, téléphone hors de prix, pas de baladeurs, pas de radios "jeunes", pas de consoles (en 88, la NES fait un tabac avec Mario et Zelda), pas d'ordis grand public (Amstrad, Amiga etc.). Un ado en 73 n'avait à peu près rien pour se distraire, en comparaison de celui de 1988 ou a fortiori d'aujourd'hui (j'avais 15 ans, je m'en souviens ). Et pourtant, est-ce que les jeunes lisaient, faute d'avoir autre chose à faire ? Ben non, ils préféraient se faire chier. On lisait plus la presse (de Moto-Revue à Rock & Folk) mais ça n'occupait pas les soirées.
 
L'idée que l'on puisse juste se faire chier doit paraître complètement dingue pour un ado (ou d'ailleurs adulte) d'aujourd'hui qui est bombardé de stimulations du matin au soir, visuelles, musicales, ludiques, sans parler du smartphone qui permet de ne jamais être seul, même pour un trajet de 10 minutes en métro. Mais c'était comme ça. Or le nombre de non lecteurs était quasiment le même, à quelques points près. C'est pour ça que je pense que l'influence des nouvelles technologies est bien plus minime qu'il n'y paraît.
 
C'est un peu comme le sempiternel "j'aime pas lire parce que les profs m'en ont dégoûté". A l'âge où l'on fait lire les classiques censément susceptibles de dégoûter de la lecture, la plupart des futures "victimes" ont déjà arrêté de lire, si tant est même qu'ils aient commencé. Balzac et Rousseau ont bon dos.  

Je les ai vus soldés à pas cher du tout il y a 2 semaines chez Gibert à Paris (celui qui est en face de la fontaine aux innocents). Avisse aux amateurs.  

 
Intéressant

 
effectivement mais je suis d'accord ça reste quand même un bon ouvrage pour avoir un aperçu général.

BoraBora  

 
   
 
Je me souviens, en troisième, le prof de français nous avait emmené voir une troupe qui reprenait du Queneau. J'avais adoré (d'ailleurs, après, j'avais fait une razzia sur les Queneau de la médiathèque ), mais j'étais une des seules. Sur une trentaine, seuls 6-7 d'entre nous avaient apprécié la pièce. Les autres, c'était surtout à base de "On a rien compris, M'sieur !" et "Vous pouvez pas nous emmener voir quelque chose qui nous intéresserait ?" (). Et quand le prof leur avait demandé ce qui leur plaisait alors en livres, la réponse : "Bah, de toute façon, les livres c'est nul/chiant/ça sert à rien dans la vie..." Je n'aimais pas ce prof (même si avec le recul, il nous a fait faire des choses intéressantes), mais ce jour-là, j'ai eu pitié de lui Et c'était au milieu des années 90, je n'ose pas imaginer comment est perçue la lecture par les jeunes d'aujourd'hui (Quoique... ce prof aurait sûrement eu droit à : "On peut pas lire Twilight ? " )
 
La phrase sur Balzac me rappelle aussi que mes parents était amis avec une prof de SEGPA. Elle devait choisir un livre pour sa classe de troisième. Forcément, il ne faut pas se leurrer, ce n'était ni du Molière, ni du Maupassant qu'elle allait leur faire lire. Elle avait donc choisi un court roman de l'Ecole des Loisirs, où la meilleure amie de l'héroïne de 13-14 ans tombe enceinte. J'avais lu le livre (mais je ne me souviens plus du titre ) et j'avais bien aimé, d'ailleurs. Bref, elle en avait part à une de ces collègues qui avait été choquée : "Quoi, tu veux leur faire lire ça ?! " Pas assez Éducation Nationale, il faut croire... Comme l'amie nous a dit ensuite : "Ces gamins, ils savent à peine déchiffrer une phrase, mais il faudrait leur faire lire du Balzac parce que c'est ce qui se fait..."

Pas pire. De la même manière, probablement. A la librairie, on les "perd" quasiment tous dans leur douzième année (disons 99% des garçons et 80% des filles). La puberté et la lecture, c'est presque aussi incompatible que l' honnêteté intellectuelle et Eric Zemmour.
 
Il faut noter aussi que beaucoup n'arrêtent pas de lire à 11/12/13 ans, simplement parce qu'ils n'avaient jamais commencé. C'est une rengaine parentale que j'entends souvent et j'en ai toujours eu un exemple @home : mon frère aîné n'aura jamais lu un livre de sa vie et la fille de ma compagne, 31 ans cette année, est bien partie pour l'imiter.

 
Sans parler de poésie parnassienne ou de moralistes alambiqués du genre La Bruyère (que j'ai du mal à comprendre littéralement parfois), il existe ÉNORMÉMENT de classiques accessibles.
La langue de Camus dans l'Etranger me paraît presque aussi simple que celle d'un conte pour enfant.
Ensuite, il n'y a plus qu'à monter en intensité et s'amuser avec le Sonnet du trou du cul de Rimbaud/Verlaine
 

 

Analyse du Suicide Français de Zemmour dans la 3ème du collège Louise Michel de Clichy

  Normalement en 3eme on fait la seconde guerre mondiale avec la montée des nationalismes avant, ça se tient

 
François RABELAIS, Gargantua, chapitre 13, cette histoire de torche cul sera merveilleuse aux jeunes oreilles, inspecteur.

Succès garanti J'avais fait fureur à lire ça à ma classe en 6eme avec ma prof de français qui savait plus où se mettre

 
 
Rabelais, ça envoie du paté.
C'est quand même plus marrant pour un collègien de lire ça que le poème neu-neu de Paul Eluard "Liberté" qui semble être une corvée obligatoire  

(Ça c'est Pergaud hein, y a filiation, mais quand même )

C'est tellement haché que j'arrive pas à le lire.

La Guerre des Boutons c'est un trauma d'enfance  

Pourquoi ? Moi j'ai toujours adoré ce bouquin

J'aimais bien quand j'étais vraiment gosse, parce que c'est très bien écrit et très rigolo, et que ça renvoie à une sorte d'enfance-idéale-mais-pas-trop, c'est vraiment bien dosé de ce point de vue là. Puis un adulte à la con (ma mère sûrement) s'est cru obligé de me dire que ça se lit pas comme ça, c'est une métaphore de la guerre des adultes tout ça.  
 
Ça m'a vraiment foutu la haine parce que ça renvoie à tous ces débats sur le fait qu'il y a la bonne et la pas bonne littérature, qu'il y a des choses qu'il faut lire et d'autres qui sont pas bien, trop faciles, sans intérêt, juste des histoires, non, un livre ça doit être plus que ça, un livre ça doit être une Métaphore et maintenant que tu l'as compris tu es gentil, tu jettes Alexandre Dumas à la poubelle et tu vas lire des Vrais Livres parce qu'il serait temps de s'y mettre quand même. Jveux dire, t'as dix ans quoi c'est bon faut passer à autre chose
 
Voilà, bravo, j'ai encore la haine là, pour la peine je vais bosser, T4AS VU CE QUE T4A FAIT §§§  

Tellement bon, la guerre des boutons
 
Dans le genre "ah tiens", y'a aussi ce moment embarrassant où on décide de lire du Boris Vian parce qu'on a aimé l'écume des jours, et qu'on commence tout joyeux "j'irai cracher sur vos tombes".
 
Ben...

 
  Là, là.

 

Je vais me faire jeter de la caillasse mais L'écume des jours m'a bien fait déprimer, j'ai pas du tout aimé

 
En fait, l'histoire m'a complètement indifféré. La prof parlait des métaphores, de la lumière qui diminue, de la plante, tout ça, mais ça me passait complètement au-dessus de la tête (on avait quoi, 12 ans ?).
 
Par contre, le style de Vian m'a juste bluffé, c'était la preuve après avoir lu tant de classiques qu'on pouvait aussi sortir des sentiers battus en littérature, et écrire de la prose avec une véritable poésie.
La première phrase du bouquin, avec le gai laboureur qui trace des sillons, est quand même emblématique
 

Un peu pareil au fond, j'ai trouvé l'histoire totalement plate (et déprimante), mais la forme parfois très belle.
Mais ça ne me suffit pas...