Reprise du message précédent :

+1 avec toi sur la zone du dehors.
Ne t'inflige pas "Les furtifs" alors parce qu'on est dans le même paradigme, mais que c'est bien trop long et répétitif à mon goût. Dommage, il y avait des idées vraiment étonnantes.

Dans la série ça vient de sortir et je le lirais bien : Féminicide et scandale d'État - L'Affaire Choiseul-Praslin. Quelqu'un a prévu de le lire ? Y avait une critique dans le Canard de cette semaine ou la semaine dernière et ça fait assez envie dans le genre voyeurisme et scandale à particule.

(Je le lirais bien mais j'en ai pour un moment avec mes nazis. Je suis sous la république de Weimar et on en est à « le régime se surprésidentialise, le président a dissout l'assemblée une première fois, il nomme des gouvernements centristes de plus en plus à droite et gouverne au 49.3 48.2, et la gauche le protège de la censure par peur de l'extrême gauche. » Toute ressemblance )

Je ne connaissais pas et ç'a l'air interessant. Je voudrais bien que tu le lises et en fasses un CR, Biez

Si tu es curieux·se de lire l'affaire en temps réel, elle est racontée par Totor dans Choses Vues : il était à la chambre des pairs, où était aussi Praslin, et qui devait le juger.

https://fr.wikisource.org/wiki/Chos [...] de_Praslin

Edit : avec une intéressante relecture du féminicide à la fin

Thx, c'est tout à fait ma came, je la mets dans ma liste à acheter

T'as des trucs sympa parfois dispo en podcast chez France culture (le comte de Monte Cristo en ce moment, et y a même la vérité sur l'affaire Harry Quebert en farfouillant )

Deux vieilleries :
Les déracinés, Maurice Barrès (1897): dans la lignée du grand thème de l'époque du provincial qui monte à Paris, il s'agit ici d'un groupe de jeunes lorrains qui décident de ... monter à Paris. Moins portés que leurs prédécesseurs littéraires sur la romance ou la simple recherche de la fortune, nos provinciaux cherchent surtout un lien entre les Hommes et comment donner sens à leur vie, inspirés par un de leurs professeurs. D'un naïf serment de camaraderie éternelle prêté sur le tombeau de Napoléon, ils décident de se lancer dans le journalisme, se font petit à petit rattraper par la réalité surtout financière, un peu d'amours, une affaire policière qui entraîne un des jeunes à un fort dilemme moral, etc.
C'était bon mais j'avais un avis un peu mitigé en lisant tout de même. Il y a plein de bons, très bons ingrédients là-dedans mais qui prennent pas toujours ou qui auraient pu être mieux fondus entre eux.  
J'ai trouvé surtout que les personnages manquaient un peu de personnalité ou de caractéristiques propres (autre que la disparité de leur fortune). J'ai assez bien aimé le style, pas très moderne mais que j'ai trouvé étonnamment cinématographique, on est au niveau des hommes qui discutent au café ou dans leur lit et tout d'un coup la caméra prend de la hauteur pour surplomber ses personnages ou le contexte comme s'il y avait une voix-off omnisciente (en se lançant dans des digressions politiques ou philosophiques que j'ai trouvées parfois un peu barbantes). La dramaturgie est assez inégale mais décolle bien par moment surtout à la fin.  
 
J'ai quand même lu ça bien vite, donc mon avis mitigé est plutôt mitigé positif dirons-nous. Il y a de très beaux passages assez lyriques, notamment quand il raconte l'émoi national lors des funérailles d'un certain V. Hugo.  
Je pensais que ce tome était autosuffisant mais en fait il se finit de manière un peu radical avec un sentiment d'inabouti donc il va me falloir enchaîner sur la suite.
 
 
Terre de Hommes, Saint-Exupery (1939) : sorte de compilations comme d'entrées de journal, réflexions personnelles sur les hommes et le monde, anecdotes de la guerre d'Espagne, souvenirs d'aventures (surtout liés à l'aviation bien sûr). C'est un agrégat de tout ça plutôt qu'un "vrai roman" j'ai beaucoup aimé le style, vivant et intelligent. J'ai rien de très intelligent à en dire mais c'est superbe, ça se dévore.
 
 
Mais il est temps d'alterner avec un peu de SF maintenant, je vais lire L'homme qui rétrécit, encore une vieillerie

Excellent merci !

Il y a aussi "Quand les dieux rôdaient sur la terre" avec le suivi d'histoire comme l'Odyssée

J'ai acheté le bouquin cet été, et même si je n'ai pas encore tout lu (ça se lit par épisodes séparés d'une vingtaine de pages), je trouve que c'était mieux en "parlé'. Là, il semble qu'ils aient juste repris les émissions radio et les aient mises par écrit. Ca donne parfois des tournures de phrases un peu décalées, mais c'est pas bien grave non plus. Si on aime la mythologie, c'est vraiment pas mal. Si on est vraiment fan, pas sûr que ça fasse le job. Mais si on connaît l'émission avec la voix de l'auteur, ça manque quand on lit !

Horcynus Orca (1975) de l'écrivain italien Stefano D'Arrigo. Traduction française inédite des éditions Le Nouvelle Attila.

L'histoire raconte les Quatre jours de Naples, à savoir la révolte du peuple napolitain contre l'occupant allemand, début Octobre 1943, soit quelques semaines après l'armistice. Un jeune marin, 'Nrdja Cambria, tout juste démobilisé, rentre chez lui, traverse à pied la côte calabraise et entreprend un long périple semé d'embuches et de catastrophes, de Naples à Charybde, sa ville natale, en traversant le détroit de Messine, qui n'est pas sans rappeler la traversée de Ulysse dans l'Odyssée de Homère. Une fois sur l'ile il retrouve son père Caitanello, découvre un monde devasté rendu méconnaissable avec la guerre, l'apocalypse comme toile de fond.

Le récit ne couvre qu'une période de 5 jours et le héros se fait courser par quatre soldats dont un chef boiteux, rencontre plusieurs créatures et légendes dont des dauphins affamés (fères dans le texte) qui envahissent la mer, de féminautes qui ont tendance à séduire les survivants, des charbybdéens, de soldats alliés qui préparent une course de rameur, et, surtout, affronte ce qui est peut-être le personnage central du bouquin : la légendaire tueuse des équipages des pêcheurs, une orque surdimensionnée et à l'aileron redoutable, immortelle, nauséabonde, surnommée "l'enormanimal", elle terrifie la méditéranée.

J'ai vraiment aimé ce texte de toute beauté, cette histoire riche en détails est interessante, la langue originale et ce choix comme microcosme le Détroit de Messine. Ce n'est pas une lecture de tout repos, le travail d'écriture-réécriture de D'Arrigo au fil des années, les digressions, rêves et flash-backs s'étalent sur 50-100 pages, les nombreuses références à la filiation thématique : Homère, Dante, L'Arioste, Le Tasse, Conrad, Joyce, Melville, les néologismes, les mots-valises, la langue hybride puisée dans le jargon des pêcheurs du détroit de Messine et dans l'italien du Mezzogiorno, le flux de conscience, les répétitions, l'absence de notes en bas de page et de glossaire rendent la lecture ardue. Pour donner un ordre d'idée j'ai mis 20 jours à terminer ce texte contre 10 jours pour Les misérables de Hugo pourtant avec le même rythme de lecture, ce dernier ayant autant de pages que le premier.

Surtout, je ne m'attendais pas à verser une larmichette dans ce texte, dans un passage qui restera dans ma mémoire de jeune lecteur :

Quand il retrouve

S'ensuivent une longue conversation où le héros est obligé de détailler tout son passé. J'ai trouvé ça vraiment incroyable d'autant que ça s'étale sur une cinquantaine de pages et je le mets à égalité avec 2 passages qui m'ont fait le même effet ces derniers mois, à savoir

Dans les Misérables. Biezdommy s'en rappelle très bien.

Ainsi que

Dans Mémoires d'Hadrien. Les fans de ce romans s'en rappellent très bien.

Bref, je recommande d'autant que je l'ai dit il y a 2 semaines, la traduction française relève du miracle (même si quelques coquilles relevées dans le texte est parfois agaçant,  faudrait-il leur en vouloir?) , mais préparez-vous à une longue épopée, il n'existe pas de passage calme où on peut reposer le cerveau un peu même pendant 5-6 pages : il faut être constamment vigilant. Qualitivativement je le place parmi mes 3 lectures favorites de cette année avec Les misérables de Hugo et Mémoires d'Hadrien de Yourcenar (Bureau de tabac de Pessoa et Notes de Chevet de Shonagon ayant été des relectures).

Elle vient de mourir, ce qui m'a donné l'occasion d'apprendre des trucs. Elle avait été cooptée à l'OuLiPo suite à la publication de Souvenirs sur Sofia Kovalevskaya, une biographie d'une mathématicienne qui est décrite sur WP comme :

J'imagine que ça doit faire un peu penser à Gödel, Escher, Bach.

En tout cas c'était une dame avec une vie bien remplie : mathématicienne, autrice de romans et historienne amateur de la Commune de Paris.

Et fille de Maurice Audin, ce qui n'a pas du être facile à porter quand l'assassinat de son père par l'armée française était encore dans les mémoires.
A+,

Petite question, décembre et sa magie arrivent, est-ce que vous avez des conseils de lecture « de type Noël » ?

Le genre de lecture chaleureuse, un peu cosy, pas mièvre non plus.

Ce peut-être l'univers fantastique d'Harry Potter ou du seigneur des anneaux, ou un récit dans une ville sous la neige, ou dans un moyen-âge hivernal ... Je sais pas si c'est assez clair, mais le genre de livre avec un peu de féérie qu'on lit au chaud sur son canap pendant qu'il y a une tempête dehors.

Merci

Watership Down de Richard Adams. Ça n'a rien à voir avec Noël mais c'est un livre que je vois bien lu dans un canap avec une tasse de chocolat  

De toute façon Watership Down c'est une bonne idée pour n'importe quel moment.
 
Dans le même esprit canapé tasse de chocolat, je suggère Anne de Green Gables. Moi ça ne m'a pas bouleversé mais je sais que ça plaît pas mal en général.

j'adore watership down et je le recommande à tout le monde, mais "chaleureux", euh

Merci, j'en ai trouvé un qui a l'air pas mal.
Il était un fleuve de Diane Setterfield.

Mes dernières lectures:

Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes (oui pas mal, mais je trouve que la fin est bâclée)

14 Juillet de Éric Vuillard (vraiment sympa)

Les Insurgés de Tolstoi

L’Évangile selon Yong Sheng de Dai Sijie (J'adore les récits sur la Chine du XXème, j'ai accroché, sachant que c'est partiellement biographique, sacrément bien écrit)

Le prochain Sarkozy

Non mais écrit ou traduit par qqun qui s'exprime correctement en français  

L'île au trésor ?

Toujours dans Nymphéas noirs ici. Pour l'instant ça se lit, on est à la limite du mystery cosy, mais je sens que la vieille va nous la faire à l'envers

Prochain bouquin sur la liste : L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón (conseillé par la Raclette de ma vie - x-topic GSNALF)

Tu crois vraiment que c'est lui qui écrit?

Je l'ai vu ce matin au journal TV, Le journal d'un prisonnier, que ça s'intitule...
Pour un séjour de 20j. Pfff!  
[mode Coluche]Et la prochaine fois qu'il reste 20mn au chiottes, il va nous pondre Le journal d'un constipé ?[/mode Coluche]
 
A+,

"Le couloir de la merde", plutôt, où on troquera Victor Hugo pour John Grisham, avec une utilisation original du journal par l'incorruptible.

Il a réussi à écrire 10 pages par jour pendant 20 jours  

Avec un peu de chance, on va lui donner l'occasion  d'écrire un tome 2

À la recherche d'un bon page-turner, j'ai commencé hier Les aiguilles d'or de McDowell et je l'ai terminé à l'instant. Malgré une mise en place un peu molle, j'ai été captivé par cette histoire de vengeance entre ces 2 clans, dans le New-York du XIXe siècle. L'intrigue est bien menée et monte crescendo jusqu'au dénouement finale.  
 
Merci infiniment au topic. Un roman noir au style simple et se lit sans aucune difficulté.

 
Hello, là comme ça j’ai un livre qui me vient en tête, Spinning Silver (La Fileuse d’Argent, en français) de Naomi Novik

Je pense que Brandon Sanderson fait beaucoup plus et ça ne choque personne.

Cartel 1011, le dernier de Mattias Köping. inconvénient : c'est a priori le 1er tome d'une future trilogie. Donc on n'a pas la "fin".
 
Sinon je viens de finir L'évangile de la colère de Ghislain Gilberti et j'ai adoré.

ça fait 2500 mots, Stephen King parle de 3000 minimum depuis des années et je crois me souvenir que GB parle de 10k par jour
 

Le début de Chien du Heaume

Réécrits combien de fois, les mots, entre le 1er jet et le BAT, même pour un écrivain professionnel ?

Le nouveau livre de Nicolas Sarkozy a fuite sur Twitter. Quelques extraits pour ceux que ça intéresse
 

La suite ici (et sans doute ailleurs mais je n'ai trouvé que le forum le plus pourri de la francophonie, désolé ) : https://www.jeuxvideo.com/forums/42 [...] onnier.htm

On dirait une dissertation d'un môme de 16 ans "Mettez vous dans la peau d'un prisonnier, ancienne Président et racontez à la première personne. Insistez sur le qu'il se ment à lui-même en embellisant son bilan politique"

 
Tu peux t’enfiler tous McDowell, un peu inégaux mais toujours bon (le dernier (quinest son premier il me semble) qui vient de sortir est sur ma liste avant la fin d’année )

Les extraits du sarkolivre donnent envie d'y croire, mais il n'y a pas le début d'une source cependant (à part un très vague "x", autant dire "internet" ).

Ça paraît gros c'est vrai

 
Sarkal 2027 quand même  
 
 
Sinon je relis Lord Jim de Conrad, dans mes souvenirs il était un peu long au bout d'un moment mais j'aime toujours son style et le début est top.
Je vais me réserver les Misérables pour après, histoire d'ambiancer Noël.

Je suis allé vérifier, y a absolument rien sur X, certain maintenant que c'est le fruit d'une collaboration Petits malins de JVC x IA quelconque

La grandeur du moment mesure 1,65 m. Il a apporté la prospérité, elle était plutôt froide, mais nous somme ravis de savoir qu'il avale avec dignité.  

C'est à l'évidence une parodie