Reprise du message précédent :

Merci pour la reco, je ne connaissais pas l'auteur et je viens de terminer Le diable tout le temps, que j'ai beaucoup apprécié.

J'achète soit en poche, soit sur liseuse, mais jamais plus de 10€ par livre
Donc jamais de romans à leur sortie

Pour ma part, c’est uniquement pour les bouquins qui ne sont plus édités en neuf.

Je ne sais plus qui avait recommandé, mais j'avais vu un post récemment. Merci.

La Promesse de l'Aube de Romain Gary.  

Excellente lecture, le style qui glisse sans accroc.  On me souffle donc Ajar pr la suite.  

C'est génial La Promesse de l'Aube, oui

Du coup, depuis une semaine je dis 10 fois par jour à mes gamins "Vous serez modo sur HFR", avec un peu de chances

Quand j'attends un livre oui, parce que trouver d'occase un livre sorti hier c'est UN PEU difficile
Par contre clairement pour des livres dont l'auteur est mort depuis 40 ans ou plus, je ne me précipite pas (exception acceptable : une publication inédite ou une retraduction de meilleure qualité)
Pour les bédés et mangas aussi, parce que souvent les gens ont fumé , le mec qui vends son album d'Astérix de 2007 avec l'étiquette du Super U qui affiche 12€ et qui en demande 14, je vais acheter l'album neuf

Ça fait du bien de lire du Bryson après du Tolstoi, Saint Ex, Gary, Marquez. Merci pr le fou rire en plein aire de jeux.  

C'est une de mes dernières lectures, j'adore son style, mais on sent que sous le vernis de la modestie distante, c'est quelqu'un qui s'aime beaucoup

Et j'ai trouvé qu'il parlait beaucoup trop de sa mère, mais j'aurais peut-être dû me renseigner avant d'ouvrir le bouquin

En même temps, quand tu lis la description de ce que faisait sa mère, faut pas être étonné qu'il en soit arrivé là

Je crois que c'est vraiment le sujet du livre

J'ai lu "La vie devant soi" récemment et j'ai adoré, le style est vraiment différent.

C'est vrai que vu la chute, ça aurait fait un beau roman ou film à l'eau de rose.

Enfin terminé le premier tome de Swan Song, pas mal mais si c'était pas "à suivre" à la fin du premier je pense que je me serais arrêté là. Quelle violence   Pourtant ça me dérange pas dans Bourbon Kid, certainement car c'est sur le ton de l'humour mais là j'ai moins accroché

 
j'ai adoré swan song, un jour je le relirai. je l'avais en un seul ebook, chais plus combien de mots mais il fait partie de ces bouquins qui m'ont tenu de très nombreuses soirées vu la taille

C'est ça ? https://www.monsieurtoussaintlouver [...] -tome-1-2/
La couverture est dingue.

Oui, les couvertures sont tellement belles !
Je garde un très bon souvenir de cette lecture (il y a 2 ans) même si je me souviens plus du 1er tome que du 2ème tome.
À l'époque, mon libraire (qui me manque tant) avait évoqué "L'heure du loup" du même auteur. Ça a l'air plus pas mal, ça aussi

Ça rend moins bien sur ma liseuse N&B
Faut dire que je sortais récemment de la lecture de Station Eleven qui est bien plus soft et là on se fait la saison 2 de The Last of Us, je sais pas si c'est le climat géopolitique qui me donne envie de me farcir ce genre de contenu en ce moment mais je dors pas bien

Bon bon bon, terminé Du côté de chez Swann, en deux mots souriards :      
En guise de madeleine, ça m'a évoqué des repas interminables quand t'es gamin avec des discussions d'adultes qui t'intéressent pas et où on t'autorise pas à sortir de table pour aller jouer  
Globalement le style un peu ampoulé et les phrases interminables m'ont moins dérangé que le contenu : ON S4EMMERDE §§ il se passe strictement rien et j'ai pas réussi à m'intéresser à leurs discussions de salons bourgeois, quelques jolies phrases perdues dans 500 pages de bla bla.
 
J'avais longtemps hésité à me lancer en me disant que si j'aimais bien, j'étais parti pour encore 6 autres tomes, me voilà libéré

Tu n'es pas le premier ni le dernier à rester à l'entrée de la demeure proustienne.

La première fois que je l'avais lu, je l'avais abordé en tant que roman sur l'enfance, très bien écrit.
Et puis le deuxième tome m'avait vraiment mis une claque, je te conseille d'aller jusque là. C'est là qu'on réalise que Proust, c'est la Vie  

J'ai relu Du côté de chez Swann il y a quelques années (j'envisageais de relire la Recherche) et j'avais pu profiter de tout en pan du roman à côté duquel j'étais passé à l'époque : l'humour.

On l'oublie mais la Recherche est une œuvre irrésistible. Dans le premier tome, tous les passages avec la grande tante sont géniaux.

Dans mon souvenir, Du côté de chez Swann était le plus chiant de tout le cycle.

Ptain, c'est trop ça.

Il y a + d'action dans le 2 ?  

Je me rappelle plus où s'arrêtent et où commencent les différents tomes, mais par la force des choses au bout d'un moment il arrête de nous faire chier avec sa mère.

Ça doit être davantage rigolo si on a lu ce qui précède, j’imagine

De mon expérience Bill Bryson > Romain Gary > Marcel Proust

 
Ne pas oubliez non plus que c'est un roman autobiographique donc forcément.
 
Ça reste moins égocentrique que Rousseau, mais je pense que le mec était le GOAT égocentrique jamais.

Il a été élevé comme ça  
Et je trouve qu'il tourne tout cela pas mal en dérision.

Le premier Gary que j'ai lu est "Les racines du ciel".
 
Quelle claque !
 
Depuis je n'ai pas était décu (mais je n'ai pas encore tout lu).
 

Je n’ai pas fait de review sur mes lectures depuis février… Quelques retours plus ou moins rapides :
 
The Fisherman de John Langan, histoire « à la Stephen King » d’antan plutôt bien écrit et assez agréable. Dans le genre j’ai aussi lu Cujo (bof) et Sac d’os (moui) de Stephen King, Lune froide à Babylon de McDowell (le McDowell le moins bien à ce jour, les évènements ont aucun sens, le méchant est assez mauvais), Le livre de M de Shepperd Peng (le pitch est marrant : les gens perdent leur ombre et petit à petit la mémoire de ce qu’ils sont. Malheureusement un bon pitch ne fait pas un bon livre, c’est le moins qu’on puisse dire. D'autant que c'est long. Très long   ).
 
Helen Zahavi, Dirty week-end. Une jeune femme assez renfermée pète (violemment) les plombs devant la lourdeur de certains représentants de la gente masculine. Le livre date des années 90 et ça se sent, c’est dommage. J’imagine que c’était transgressif en 90 (la petite jeune timide qui se venge des gros lourds qui l’agressent), en 2025 ça manque de folie et j’aurais aimé que ça aille beaucoup plus loin.
 
Cormac McCarthy, Stella Maris. Préquel du roman Le passager qui est une suite de séances entre la sœur du héros du Passager et son psy. C’est profondément déprimant et vraiment pas essentiel.
 
Louise Erdrich, Comme des pas dans la neige. Il s’agit de deux livres écrits à 20 ans d’écart réunis ici avec comme personnage principal, Fleur, une amérindienne en quête de vengeance. Erdrich, c’est toujours délicat, bien écrit et d’une grande humanité. Ceci dit je n’ai aps été transporté par l'histoire de Fleur.
 
Paul Lynch, Le chant du prophète, dystopie dans une Irlande qui sombre dans le totalitarisme. On y suit le combat d’Eilish contre un état qui ne respecte plus ni le droit ni ses citoyens suite à la disparition de son mari (convoqué un matin et jamais revenu). C’est glaçant, profondément déprimant (mais genre, vraiment, il y a des scènes horribles quand on est parent) et on en ressort un peu flippé.
 
De bien – et qui n’étonnera personne, j’ai aussi lu, en vrac, Confiteor   , Dans la forêt de Jean Hengland (un peu déçu malgré tout, j'en ai sans doute trop entendu parler avant), Fictions de Borges (certaines des nouvelles sont fantastiques), des Maigret (Je suis dans le 4 de l'intégrale, Simenon, c’est toujours bien), 20 ans après (vraiment bien à partir de l'apparition de Mordaunt, le début étant un peu planplan et la fin de la trilogie Coughlin de Lehane (le dernier étant quand même le moins bon).
 
La suite (le dernier Murakami, le Pulitzer 2023, ...) ce sera pour plus tard  

> Fictions de Borges
Et tu as lu l'Aleph ?
A+,

Non, c'était mon premier Borges. Des nouvelles aussi ? Je regarderai s'ils l'ont à la bibliothèque parce que ça m'a vraiment plu.

Ils ont littéralement tout à la bibliothèque.

Alors, oui et non. Borges, oui (je viens de vérifier) mais si je cherche, disons, (au hasard le plus complet ), un Rabbit de Updike, je vais galérer sévère...

Suite et fin :
 
La cité aux murs incertains de Murakami. J’aime bien certains romans de Murakami, même 1Q84, c'est dire, mais alors là… C’est plat, vide de sens et sans intérêt. Deux mots pour caractériser ce que j’en ai pensé : ENNUI PROFOND. Ah oui : Je déteste les rêves dans les romans et là...    
 
On continue avec du bof : Vision aveugle de P Watts que j’ai lu après le retour enthousiaste de Biezdomny. J’ai rien compris. Ou trop bien, je ne sais pas. Le perso principal sans empathie, les vampires qu’aiment pas les angles droit, les types qui se grillent une clope dans l’espace confiné de leur vaisseau, les conversations remplies de pathos, non, je sais pas, j’ai été complètement hermétique à ce qui pouvait être raconté ici.
 
Terry Hayes, L’année de la sauterelle ou l’histoire d’un agent d’infiltration en zones hostiles qui va voyager autour du monde (et bien au-de-là   ) à la poursuite d’un méchant terroriste très très méchant et bien évidemment très très intelligent. Ceux qui ont lu Pilgrim ne seront pas dépaysés jusqu’à la page 500 ou 600, c’est dans la même veine page turner no brain. Je vais pas spoiler (même si j’en ai très très envie ) mais tout ce qui se passe après ces pages-là c’est vraiment débile, ça commence comme du Mission Impossible et on finit avec

, mon dieu, c'est nul.
 
Ton absence n’est que ténèbres de JK Stephansson. Un homme sans souvenir se réveille dans un coin perdu d’Islande et nous entraîne dans un cycle de récit dans le récit dans le récit, navigant du 19ème à l’été 2020, racontant des vies, des anecdotes, entre tendresse et vie rude, amour et solitude, le tout baigné de références musicales. Il faut aimer se perdre et ne pas forcément tout comprendre mais c’est une belle lecture.
 
On m’appelle Demon Copperhead de Barbara Kingsolver, Pulitzer 2023 et premier livre que je lis d’elle. C’est l’histoire de Damon Field, orphelin de père né sur le sol d’une caravane d’une mère adolescente et droguée dans l’Amérique profonde des ploucs dont se moque la télé et les gens des villes. Damon va grandir au milieu de ces pauvres, dans un monde dévasté par les opioïdes, errant de famille d’accueil en famille d’accueil, trouver la solidarité, la honte, la rédemption et évidemment un paquet de problèmes sur sa route. C’est dur, les personnages en prennent plein la gueule mais c'est aussi d’une très grande douceur, d'une vraie tendresse, l’autrice aime ses personnages et ces gens. C’est vraiment bien même si je le mettrais plus dans la catégorie bon livre que grand livre.
 
Je viens de commencer La Dame en blanc de W W Collins et c’est bien pour l’instant, on dirait Jane Austen qui aurait écrit un thriller    

 
de Babel ?  

J'ai acheté la Pleaide de Borges cette année. Je l'ouvre pendant 3-4 jours entre chaque livre.  
J'avais déjà lu ses ouvrages les plus connus dans mes 20-30 ans (cela doit être à peu près 1/3 du contenu total) mais j'en profite pour les relire. Ma lecture est très différente et j'y prends encore plus de plaisir car mes connaissances ont fortement augmenté depuis. J'ai la ref    
La Kabbale ne me fait plus peur par exemple.
 
Enfin bref ces deux gros volumes c'est de la grosse detente et l'emerveillement malin à chaque fois. Je pioche au pif selon les envies.  
Des textes géniaux sur les romans policiers, sur l'infini bien entendu, la biographie de brigands, de héros, l'architexture, de fausses vraies histoires etc.
Hier soir un texte sur les différentes tentatives d'explication à travers le temps de l'absence ou présence du nombril d'Adam.
 
Je conseille fortement. Et étant donné l'oeuvre fragmentée de Borges, je pense que la Pleiade est un très bon rapport Q/P.

Tiens, en Bretagne, on brûle des livres :
 

 
https://actualitte.com/article/1246 [...] t-la-pride

C'est marrant, moi ça m'a vachement parlé peut-être justement pour ce qui t'a dérangé. Un des thèmes est justement l'(absence d')empathie je pense, et ça a l'air de travailler cet auteur de manière pas forcément très saine. J'ai trouvé intéressant de me poser des questions sur à quel moment on décide qu'on est un individu, qu'on a une conscience, tout ça. Mais c'est un livre assez bizarre, c'est pas la came de tout le monde.

(Et les gus qui fument dans l'espace y a rien à faire je m'y habitue pas, mais c'est marrant, je les ai retrouvés chez Reynolds ensuite ceux-là, doit y avoir un truc de gens qui ont pas de loi Évin dans leur pays et se rendent pas compte )

Dans le genre héros stoïque, j'ai fini la trilogie du début de l'Hérésie dans W40K, donc j'ai lu False Gods (Graham McNeill) et Galaxy in Flames (Ben Counter) après Horus Rising (Dan Abnett).  
 
Bon on va pas se mentir, on savait en commençant que ça allait pas finir par des bisous  
 
J'ai trouvé le premier tome le plus agréable à lire parce que c'est celui où on sent que l'auteur est le plus attaché à ses personnages, en particulier Loken, le Space Marine central. C'est vraiment un personnage attachant, je trouve, avec un côté soldat loyal mais pas bas du front, et cramponné à sa rationalité jusqu'à ce que ça devienne impossible. Un des rares qui s'intéresse aux humains et les considère comme des personnes, aussi. Puis il lit des livres , ça fait de lui un mec un peu Renaissance, surtout quand il adopte des poètes, ça me faisait penser au portrait de Frédéric de Montefeltre, toutes proportions gardées ofc
 
 
 
Et donc en gros, dans cette histoire, Horus, un personnage de général charismatique, est l'un des « fils » et le maître de guerre de l'Empereur. Après une sombre histoire de pacification de planète où il manque de clamser (et c'est vachement dur de tuer un Primarch), il décide que l'hérésie c'est bien, et par hérésie on entend une alliance avec les forces du Chaos. La trilogie raconte comment il met ce plan en mouvement et prépare le démarrage de sa propre Croisade, donc il n'y a pas vraiment de suspense sur où on va, mais c'est intéressant de voir comment on y va et les efforts qui sont faits pour lui mettre des bâtons dans les roues. On suit toujours Loken, et un ou deux petits groupe d'humains.  
 
J'ai beaucoup aimé le fait qu'il y ait des parallèles entre ce qui se passe à grande et à petite échelle. Horus développe son hérésie, mais pendant ce temps, une autre hérésie se développe en parallèle chez le petit peuple, à savoir celle où on décide que l'Empereur est un dieu qui mérite sa propre religion. Ou bien, on a ces sortes de loges maçonniques sur lesquelles Horus s'appuie, et qui deviennent des fraternités de traîtres, mais en parallèle on a d'autres liens horizontaux d'amitié très forte entre des gars d'armées différentes qui se sont battus ensemble (Loken et Tarvitz). Et on a la traîtrise de niveau cosmique d'Horus, mais elle est servie par des tas de traîtres individuels qui ont leurs propres raisons de trancher les jarrets de leurs anciens amis.  
 
Contrairement à Reynolds où je râlais sur l'alternance des points de vue, on n'est pas du tout omniscient et la plupart de ce qu'on sait on le sait par les yeux de quelques personnages, Loken et ses alliés principalement, donc on loupe plein de choses quand Loken en est exclu, et ça peut laisser sur sa faim mais je trouve ça rafraîchissant.  
 
Le deuxième tome est le moins bon des trois j'ai trouvé, il n'est pas très bien écrit et le style est souvent saccadé (une phrase, retour à la ligne, une autre phrase qui commence de manière abrupte), un peu comme si on avait tranché dedans. Le troisième est mieux, mais il est très très dense en événements, ça va vite et ça va mal. À l'arrivée, le rythme est plutôt pas mal quand même. J'ai apprécié la fin violente du deuxième tome parce qu'elle permet de se préparer au troisième, on se dit que ça rigole plus, et le troisième, je l'ai lu avec des moments de stress intense et j'en ai rêvé la nuit.

Ça me rend fou à chaque fois ce genre de truc  

Pour ce qui est de l'absence d'empathie, euh, oui, sans doute

Je me demande souvent quel sera l'équivalent pour notre époque. Quand on lit de la SF des années 70 ou 80 par exemple, un des trucs marrants c'est que dans le turfu (outre qu'on clope dans l'espace) évidemment les grands antagonistes de la conquête spatiale sont les États-Unis et l'Union Soviétique et y a personne d'autre. C'est Eon de Greg Bear qui m'a fait tiquer là-dessus si je me souviens bien.

Du genre, quand en 2050 (si l'humanité existe encore ) si des gens lisent de la SF de maintenant, qu'est-ce qui leur fera dire que c'est so 2025