Reprise du message précédent :

Quand j'étais jeune, j'avais réussi à réunir quasiment tous les bouquins Fleuve Noir de l'univers étendu Mes premières lectures en anglais pour avoir la suite du cycle des Yuuzhan Vong  
 
Ma mère a tout revendu il y a 5 ans

Ce qui me fait cheir avec Thrawn, c'est "oh, je regarde une oeuvre d'art alors je sais comment il réfléchit, je connais toutes les stratégies militaires et cie"

 
Sherlock Holmes de l'espace

Y a de ça

Bonjour amis lecteurs

Ici, il y a des admirateurs de James Joyce, et qui en ont chié avec Finnegans Wake.

J'ai entendu un passage du roman par.. Joyce lui-même.

Et bon sang, ce n'est pas de cette façon que je l'ai lu.  Je ne m'imaginais absolument pas Joyce avec cette voix. Il donne un certain rythme à son œuvre qu'on a l'impression d'ecouter un poète. C'est juste somptueux : https://www.youtube.com/watch?v=M8kFqiv8Vww

Le premier commentaire :

Mais carrément....

Je suis tombé dans une boîte à livre sur "Une balade dans la nuit" de Georges Pelecanos.
La couverture comporte un avertissement "Par le scénariste de la série "The Wire" ".
 
Et oui, c'est un avertissement.... Parce que c'est l'un des livres les plus mal écrits que j'ai pu lire.
Je ne sais pas quels éditeurs (US puis Français) ont pu approuver ce livre, c'est ignoble à lire.
En gros c'est écrit comme un synopsis de série télé, avec donc tous les défauts et particularité du formatage "série policière US" mais aussi l'idée que le lecteur cible va être le réal de la série.
 
C'est hyper lourd en descriptions, de base, et l'auteur s'est senti obligé d'en rajouter des caisses en plus; dans le sens ou certaines descriptions sont destinées à un lecteur, car ces descriptions ne seraient pas transposable à la télévision.
 
Un exemple parmi d'autre :  qu'est-ce que ça peut me faire que le frère du héros soit allé dans la même école que *joueur de football Américain mineur né en 1932* ? Et évidemment ça n'a aucune incidence sur le récit; l'information n'est donnée ni même évoquée par personne, c'est une information du narrateur.
 
D'ailleurs au passage, la famille du protagoniste ne sert à rien, c'est clairement l'épisode filler de la série télé ou on visite la famille du protagoniste pour lui créer une personnalité Avec des tas de détails qui ne serviront à rien non plus. Ils parlent Grec chez eux. Super! Est-ce que ça va servir à un seul moment? Non.
 
Encore pire, certaines descriptions sont insultantes pour le lecteur! On a la description d'une rue donnée ainsi "la rue comptait neuf maisons de chaque côté, soit dix-huit maisons en tout". Merveilleux. J'adore me sentir insulté par un auteur.
Et comme les 3/4 des descriptions dans ce livre, ça n'a aucune importance sur le récit, la rue aurait pu compter 4 ou 300 maisons, ça ne changeait rien.
Pour donner l'ambiance? L'auteur nous la donne : "certaines maisons étaient décrépites, d'autres étaient en bon état, et certaines étaient parfaitement restaurés".
Alors y'a des maisons elles sont bien, d'autres elles sont moins bien
 
Les dialogues sont calibrés pour la télévision aussi, on a jusqu’à 2 pages de dialogues dont les 3/4 des phrases vont faire 5 mots, avec tous les clichés des insultes, des piques et moqueries (mais toujours gentil hein, on ne va pas insulter les gens à coup de tarlouze ou de négro* : on peut décrire le meurtre d'une personne en détail, avec la description de la balle a tête creuse qui transperce la tête, fait éclater l'arrière du crâne et éclabousse des bouts de cervelle partout, mais on garde les dialogues PG-13, faut pas déconner ).
 
*C'est pas gratuit, les personnages dans le livre sont principalement des Noirs, Latinos et immigrés Grecs... Mais les problématiques de racisme ne sont quasiment jamais évoqués non plus. Apparemment le racisme c'est que chez les Blancs
En fait à plusieurs moments du livre j'avais oublié que certains personnages n'étaient pas Blancs
Si le livre avait un fil conducteur basé sur la tolérance ou le racisme, je dirais que c'est un effet voulu, là ça me donne plus l'impression que l'auteur a oublié que certains de ses personnages n'étaient pas Blancs ou ne savait pas/ne voulait pas créer une polémique sur ce fait.
 
Pour compléter le tout, le protagoniste est passionné de musiques et styles originaires/dérivées de la Jamaïque.
Et du coup plusieurs personnages dans le livre connaissent des groupes et fréquentent des boites spécialisées dans ces styles musicaux.
Vu les détails donnés et les noms de groupes, je pense que c'est à la fois le cliché du protagoniste qui a une passion inhabituelle, mais que c'est aussi l'auteur qui est passionné et qui du coup ne peut pas s'empêcher de faire des références et nommer des groupes. C'est le seul élément du livre ou on sent une passion et un intérêt, tout le reste est très générique.
 
Quand à l'histoire... Bon c'est du classique, pour le coup, je n'ai aucun doute sur le fait que l'auteur fournisse des histoires sympa à mettre en image dans une série, si le livre est adapté en série TV, je le regarderais probablement, mais clairement, ce monsieur a besoin qu'un écrivain plus expérimenté vienne lui expliquer la différence entre le support papier et la télévision.
 
En résumé, un trafiquant de drogue en prison se fait voler des paquets de drogue (technique connue ou la drogue est livré à des adresses aléatoires et un complice vient prendre le paquet avant que la personne qui habite là ne rentre) et engage un détective privé pour savoir qui fait ça et retrouver les paquets volés. Et évidemment à la fin on a un retournement de situation qu'on voit venir à des kilomètres - même moi je l'ai vu venir
 
 
Ca me fait penser que j'ai grandi avec Sherlock Holmes, Arsène Lupin, Rouletabille et Hercule Poirot en romans policiers - du coup, j'ai mis des années à découvrir que les livres policiers modernes ont une règle implicite qui fait que tous les indices sont donnés au lecteur  pour résoudre l'énigme de son côté En fait, je l'ai lu dans une critique d'un livre parce que l'auteur avait donné un indice pas assez clair ou un truc du genre .
Du coup c'est un truc que je ne fais jamais (résoudre l'énigme). Y'a d'autres personnes dans ce cas, qui s'en fichent de résoudre l'énigme avant que la solution ne soit donnée? Et est-ce que ça vous donne un goût d'inachevé parce qu'en général la conclusion est plus rapide - pas de résumé de l'affaire à la Poirot ou Holmes - et donc c'est au lecteur d'aller faire le travail de (re)lire le livre pour se remémorer les indices?

Y a écrit "The Wire" dessus, la question est plutôt "quel éditeur le refuserait ?" (et la réponse est "aucun qui souhaiterait garder son job" )

Disons que sur celui que j'ai, il y a imprimé sur la couverture "livre offert pour 2 livres achetés" donc quelqu'un du côté Fr a dû avoir un regret
Et c'est un très bon argument pour que l'éditeur prenne le livre et le lise pour dire "Comment ça, neuf maisons de chaque côté de la rue ça fait dix-huit? faut réécrire ou enlever ça".

Pelecanos était déjà un auteur connu bien avant de collaborer avec Burns et Simon sur certains épisodes de The Wire. J'en ai lu un il y a très longtemps, je n'en ai aucun souvenir et n'ai jamais cherché à en lire un autre. Si l'on veut donner dans la Wire-connection, lire plutôt Richard Price, qui est à l'origine de la vocation de scénariste de David Simon et qui est aussi le co-auteur de la géniale série The Night Of dans laquelle on retrouve Michael K. Williams.

Il m'est venu soudainement l'envie de lire l'histoire d'un de ces persos mythiques du siècle dernier à savoir Tarzan de Rice Burrough. Tout le monde en a un peu des images en tête et j'avais juste dû voir un ou deux films il y a très longtemps.

C'était vraiment super agréable à lire, un brin désuet bien sûr, c'est pas de la grande littérature d'exploration de l'âme humaine mais ça a franchement gardé son charme d'aventure exotique
Un peu comme Conan (c'est un peu de la même époque je sais pas si un des auteurs a influencé l'autre ?) il est évidement super fort, super intelligent, agile, courageux comme n'importe qui ayant été élevé par des singes et ça tombe bien il est aussi super beau, donc Jane tombe bien sûr instantanément amoureuse de lui et de ses gros bras protecteurs  
C'est pas un bouquin qui perd beaucoup de temps mais quand même j'ai trouvé la dernière partie vraiment vite expédiée. Jane est repartie en Amérique ? ni une ni deux en deux/trois chapitres notre brave homme de la jungle a appris à parler un anglais parfait, à conduire une voiture et à s'insérer parfaitement dans la bonne société parce que c'est quand même le fils d'un lord anglais, bon sang ne saurait mentir
Le récit est quand même bien mené avec plusieurs quiproquos qui nous mettent dans l'attente d'une résolution, qu'on espère quand même heureuse.

Et je suis pas très sensible aux questions de "représentation des minorités racisées" pour employer l'horrible jargon actuel mais la domestique noire ultra cliché avec son accent à couper au couteau (comme la vigie dans Astérix) qui s'évanouit toutes les deux minutes rappelant les domestiques façon Autant en emporte le vent, j'ai trouvé ça un peu trop

Au passage je me demande bien si c'est possible de pouvoir apprendre une langue uniquement à l'écrit comme il le fait  ?
Il a juste des livres pour enfant, avec images et alphabet, dictionnaires, etc mais sans avoir aucune correspondance lettres/son.
(edit : je parle du début quand il apprend à lire tout seul, à la fin quand il apprend vraiment à parler il est avec quelqu'un)

Tu as vu Greystoke avec Christophe Lambert ? L'un de ses rares bons films
 
Sur la question d'apprendre à parler. Je me souviens d'un docu absolument terrible, sur une "expérience" aux Etats-Unis faite sur une petite fille restée emprisonnée dans une pièce jusqu'à ses 10-12 ans et qui n'avait jamais appris à parler. Des scientifiques et psys ont voulu lui apprendre, au début elle faisait quelques progrès puis a stagné très vite, au point qu'elle a semble-t-il abandonné volontairement et n'a jamais pu parler

Ouais j'ai dû voir ça il y a une éternité, je serais curieux de le revoir même si c'est pas franchement lui que j'imaginais en lisant

 
C'est pas celle qui a vécu avec des chiens et qui aboyait pour s'exprimer ?

Je crois pas non. Dans mon souvenir elle a été enfermée seule dans une pièce pendant 10 ans et seulement nourrie, sans aucune interaction.

Susan Wiley
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Genie
 
(mais à la différence de Tarzan, pendant son enfance elle était frappée quand elle tentait de parler)

C'est assez cohérent avec ce qu'on constate chez les personnes qui apprennent les langues étrangères sur le tard, pour certains (c'est variable selon les langues et les gens) il y en a qui ont beaucoup de difficulté à prononcer des phonèmes qui ne font pas partie de leur langue maternelle, voire ne les entendent pas. Quand les deux langues (maternelle et langue vivante apprise par-dessus) sont très différentes, c'est frappant.
 

   
 
J'avais lu les premiers romans de la série, probablement sur une recommandation de BoraBora, et j'ai eu à peu près les mêmes impressions que toi. J'aime beaucoup les vieux romans feuilletons en général, ça aide, mais c'est toujours un voyage dans un autre monde et un monde qui peut sentir un chouia la naphtaline de temps en temps  
 
J'avais beaucoup aimé le contraste inné et acquis, genre, il a été élevé par les singes, donc il a pris le meilleur des singes, mais bon, y a des trucs qui ne s'apprennent pas, on les a dans le sang (aristocratique) ou pas hein.

Le problème avec ces histoires d'enfants sauvages, c'est que c'est difficile de garder son sérieux si on n'arrive pas à oublier la version Gotlib de l'histoire de Victor

Edit : https://www.philo5.com/Rire/Gotlib-EnfantSauvage.htm

Christophe Lambert    
 
Beowulf  

Vercingétorix

C'est Edgar Rice Burroughs. J'en ai lus pas mal ado, ainsi que des Pellucidar et des John Carter. J'adorais. Et oui, Burroughs a forcément influencé Howard.

Je l'avais en tête aussi en lisant les postes au-dessus

J'ai eu le plaisir de relire, la grande, et charismatique Gabrielle Roy, avec La Détresse et l'Enchantement.
 
C'est un récit autobiographique d'une écrivaine Franco-Manitobaine, habitante à Saint-Boniface dans le Manitoba, au Canada, assez agée au moment où elle écrit ses 2 parties. Ce sont donc les 2 premières parties sur les 4 qu'elle devait écrire, et qui, malheureusement, nous quittera d'une crise cardiaque en 1983.
 
Alors c'est quoi ? C'est une femme qui nous raconte son passé, c'est à dire son enfance pendant la 1 ere partie jusqu'à son métier d'enseignante sur l'ile de La Petite Poule d'eau. La 2 eme partie est son changement d'orientation, son désir d'étudier les arts dramatiques à Paris... puis à Londres. C'est... très comtemplatif. C'est une oeuvre comtemplative. Elle raconte son vécue dans l'ordre chronologique, mais pas linéaire. Elle revient parfois dans divers endroits et avec des trous de mémoire,  elle nous montre cette authenticité. Elle ne se la raconte jamais.  
 
Elle a 10 frères et soeurs, c'est la dernière. Ses parents sont Léon Roy (59 ans au moment de sa naissance) et Mélina Landry (42 ans à sa naissance).
 
Une femme qui nous montre son quotidien, comment elle s'est développée, comment elle trouve un sens à sa vie.
 
Mais le fil rouge de ce récit est son intéret pour l'écriture. Pendant, très, très longtemps elle ne souhaite pas écrire de romans, qui, pour elle, est une montagne à franchir. Mais on se rend compte qu'elle s'attache très vite à l'écriture.
 
Son début de vie est chaotique car ses parents sont démunis - son père Leon Roy tombe au chomage à 65 ans -, sa maman doit s'occuper de ses enfants et travaille 18 heures par jour.
 
Elle n'est pas aidée par ses problèmes de santé qui couteront chers pour ses parents. Elle ne peut pas apprendre le français à l'école depuis une loi qui interdit l'enseignement autre que l'anglais dans le Manitoba - que certaines soeurs lui apprendront en cachette malgré tout -.
 
Malgré ces déboires, elle est élève brillante à l'école, elle porte un interet à la lecture, à l'écriture et est de nature très contemplative. Elle a une relation très fusionnelle avec sa maman.
 
La 2 eme partie concerne plutôt son cheminement dans Paris, avec un avis tranchant vis à vis de cette ville. Tout son discours dans Paris est putain de magistral. Bon sang ce passage dans le théatre avec le fameux homme.
 
Il y a mille et une chose à redire, car je me suis laissé captiver par son discours.
 
J'ai eu cette impression d'être à côté de Gabrielle Roy, de l'écouter du début à la fin, sans jugement, sans me demander ce qu'elle va dire, sans me demander ce qu'il va se passer, sans l'interrompre et lui dire que ceci-celà n'est pas bien.
 
Une femme qui nous fait balader dans son discours, avec les pans du ciel, les prairies, les monuments, la fameuse rivière de la grande poule d'eau sur l'ile de la petite poule d'eau, Paris, Londres, la Provence.
 
 
Un récit qui nous fait ressentir toutes nos émotions : nous passons d'une page à la joie, puis plus bas à la colère, puis la page suivante à la peur, puis encore suivante à la tristesse, puis encore suivante au dégout..
 
Et c'est comme ça pendant 550 pages.
 
La première partie s'intitule Le bal chez le gouverneur justement, qui a été un événement particulier dans la vie de l'auteure. Ses parents sont invités à un bal, LA SEULE INVITATION DANS L'ANNEE. Sa maman ne pense qu'à l'invitation, choisir la robe qui lui va le mieux, ainsi que les plus beaux vétements pour son mari. Mais ça se passe pas comme il faut et ce court passage vous montre de la joie, puis du dégout, puis.. de la tristesse. Je ne vous dévoilerai rien tellement c'est marquant.
 
Et donc, ce fameux passage marquant, il y en a 50 dans ce récit, avec toutes les émotions qui fusent.
 
Je retiendrais évidemmement des personnes/animaux remarquables, comme son fameux oncle, la fameuse chatte noire, son cheval, l'infirmière Canadienne en Provence, le chauffeur de bus dans la partie Londres, le fameux Didier, la fameuse Esther, la fameuse Gladys, le fameux ukrainien, l'agent de police.
 
Des thémes qui nous touchent forcément comme l'individualisme, la solitude.
 
Elle rend hommage à certains de ses romans comme Rue Deschambault, La petite poule d'eau, Bonheur d'occasion. Et ce qui est cool c'est qu'elle aborde ses romans sans véritablement spoiler, juste l'intégration de tel personnage, de tel lieu. Elle nous donne envie de lire tout ce qu'elle a entrepris.
 
Je recommande très fortement. Il y a un interet à même commencer cette écrivaine avec la Détresse et l'enchantement. Une écrivaine très facile à lire, tout le monde peut lire Gabrielle Roy.  

 
Oui c'est dans ce sens-là en effet, j'avais plus trop les dates en tête mais Conan c'est les années 30, presque 20 ans après.

L'Odyssée de l'« Endurance » d'Ernest Shackleton.
 
Une aventure extraordinaire. Si vous aimez les récits d'expédition,  vous allez adorer.    
 
Ça se passe en 1914, le but était de traverser l'Antarctique, pour la première fois. Le pôle sud avait été atteint quelques années avant.  
 
Sauf que ça ne va pas se passer comme prévu.  
 

 
C'est écrit un peu comme un journal de bord. Un peu répétitif par moment, mais on a vraiment envie de savoir la suite, tellement la situation est désespérée ! En 1914 ils n'avaient aucun moyen de communication et quand

 
J'ai bien kiffé.    
 
 

       
J'adore aussi le passage où il tente de savoir si l'enfant est sensible ou non à l'injustice...    

 
Je suis en train de le lire (The Dawn of Everything en VO, commandé via mon ex librairie de quartier ) et c'est un livre qui me fait me questionner sur beaucoup (trop ?) de choses dans ma vie  
 
Je ferai un CR quand j'aurai fini, j'aurai sûrement des trucs à raconter.

Cormac McCarthy est mort hier. La Route m'avait terrorisé, c'est rare qu'un livre provoque de telles émotions en moi. J'avais aussi beaucoup aimé De si jolis chevaux.

Brexit Romance de Clémentine Beauvais.  
 
Ça se passe un an après le vote du brexit. Une jeune fille, Justine, qui voit une blague sur Facebook, du mariage blanc, pour obtenir le passeport européen, lance une start up brexit romance, une agence matrimoniale.  
 
J'ai abandonné, et c'est rare quand je le fais. Je me suis ennuyé. L'histoire ne decolle jamais vraiment et l'humour est nul.  
 
J'ai eu l'impression de lire un cahier des charges, avec un mariage franco-britannique jamais exploité, des chats parce qu'il faut des chats, une jeune fille de 17 ans pas marrante, un jeune prof de chant antipathique, les likes et les loves de facebook, les hashtags, les activistes    
 
Je reste surpris de l'absence du pasteur ou du vicaire.  
 
Pourtant l'idée du mariage blanc était interessant et j'avais beaucoup aimé songe à la douceur.

"Les jours sont comme l'herbe" de Jens Christian Grøndahl
 
Le dernier livre de Grøndahl, 6 nouvelles : une amitié durant l'occupation, l'enquête d'un flic sur la disparition d'un chef d'entreprise, la relation d'une femme pasteur et d'un sculpteur, etc.
On retrouve avec plaisir le style de Grøndahl, la finesse, la sensibilité, l'humour aussi parfois. On retrouve aussi ses thèmes de prédilection : l'importance de l'intériorité mais aussi des liens sincères aux autres, la quête de sens et d'autre chose que le matérialisme ou la satisfaction de besoins physiques, le banal parfois de nos vies et cet esprit romantique qui le caractérise.

Spontanément j'ai pensé "tu n'es pas la cible" mais la dernière phrase me montre que je me trompe.

De mon côté j'ai lu Le temps des grêlons d'Olivier Mak-Bouchard, qu'on m'a prêté en me disant "ça va te plaire c'est sûr", et malheureusement ça ne m'a pas plu.

(Je vais divulgacher, je préviens. )
L'idée de départ est amusante : du jour au lendemain les gens n'apparaissent plus sur leurs photos, puis sur leurs vidéos (la télé devient rapidement un dessin animé, voire un genre de roman photo puisque le JT est diffusé avec des dessins des intervenants par exemple). Plus loin dans l'histoire, on se rend compte quelques années plus tard que les gens des plus vieilles photos du monde commencent à réapparaitre dans le monde réel (ça marche aussi pour les vidéos). Bon c'est traité de façon un peu poétique, le "comment ça marche" n'a pas beaucoup d'importance. Le narrateur est un simple d'esprit qui va nous raconter l'arrivée de toutes ces personnes que l'on va surnommer les "grêlons" (parce que Mark Zukerberg a estimé que ces gens qui réapparaissaient revenaient à la vie parce que le Cloud (nuage donc) les faisait pleuvoir, enfin un truc du genre, j'ai rien compris et c'est mal dit).
En dehors de l'idée de départ, je crois que rien ne m'a vraiment plu. En gros c'est un genre de parabole sur le thème de <comment traiter l'étranger qui arrive chez soi>. On pense à la situation des migrants aujourd'hui, et puis on finit carrément par les juifs de la 2GM. Mais le traitement est au mieux basique et niais (ça colle bien au Forrest Gump héros du récit), et ça m'a un peu agacé. C'est comme si on voulait expliquer la montée actuelle du fascisme en France à un enfant, or moi je suis pas un enfant donc ça n'a pas pris. Il y a une petite pirouette marrante à la fin... sauf qu'elle ne fonctionne pas du tout, donc ça aussi c'est raté. On croise des stars qui reviennent à la vie (en plein d'exemplaire, puisque apparemment une photo = un grêlon), ça m'a rappelé Le fleuve de l'éternité (Gilou ), mais en réalité ça n'a pas grand intérêt non plus.
Quand je l'ai raconté à une proche elle m'a dit "on dirait du Werber", et je pense que c'est assez vrai. Et j'ai bien aimé Werber, mais c'était il y a longtemps et aujourd'hui je n'aime plus du tout.
Bon il y a encore mille trucs qui ne m'ont pas plu mais à quoi bon en parler. Le livre est rapide à lire, je l'ai lu très vite, et maintenant je vais passer à autre chose. (Surtout que ça fait 2 fois que je tape ce message parce que j'ai perdu l'autre, donc vraiment, ras le bol. )

Bonsoir.
On perd probablement un des plus grands écrivains du XXème. Totalement sous-estimé AMHA.
 
The Border Trilogy est un monument qui a bercé bien de mes soirées.  
 
 

J'ai dévoré d'une traite hier (relecture) Roman avec cocaine de M Agueev.
 
C'est le même avis qu'il y a quelques années, c'est un excellent roman Russe d'un auteur mystérieux.  
 
Un jeune homme, Vadim, 16 ans au début, en 1916 (ce qui n'est pas sans rappeler M Agueev qui avait 16-18 ans en 1916)  
, déteste sa maman (elle est vieille, loqueteuse, avec un bonnet moche) et cherche l'amour qu'il ne donne pas à sa mère à une autre personne qui n'en à rien à foutre de lui. Une simple personne qui demandait à lui et ses potes de faire moins de bruit dans l'immeuble.  
 
Parfois, ça m'a donné l'impression de voir Raskolnikov de Crime et chatiment, en fin de première guerre mondiale et révolution Russe  
 
Il y a beaucoup de références à la révolution bolchevique et l'auteur lui-même. J'en avais repéré quelques-uns mais pas tous. C'est très infime parfois mais très couillus, et ça renforce un peu plus la légende de ce "Mark Levi".
 
Je recommande très fortement, je sais qu'il y en a ici qui ont adoré, d'autres peuvent découvrir et aimé.
 
Et si ça vous intéresse pas, je vous recommande de lire le tout début, soit la scène de l'enveloppe au lycée entre sa maman et lui. Je l'ai gardé longtemps dans la tête tellement c'est choquant.

 
Je note. Merci pour ce retour, ca a l'air totalement ma came.

Hâte de lire ton CR.  Je l'ai lu l'année dernière. Très très interesant mais j'ai trouvé cela confus par moment (traduction française ?) et aussi certaines repetitions (cela arrive quand on veut clarifier au risque de produire l'effet inverse, je connais bien ce phénomène   ). Enfin ce qui m'embête toujours quand je lis un essai, étude sur un domaine tel que celui-ci et que je ne connais pas, je me demande tout le temps à quel niveau d'honnêteté (conscient ou inconscient) et d'interprétation est le truc.
L'idéal serait que je lise toute l'énorme bibliographie, mais j'ai déjà assez à faire dans mon domaine  
Je croise de temps en temps des gens qui ont lu "Sapiens" de jesaisplusqui (gros succès aussi), qu'il faut selon eux absolument lire. Je sais que "The Dawn of Everything" est en opposition frontale.  Et je vais rester au milieu du gué...

"Roman avec Cocaïne" je l'avais acheté par pur hasard il y a près de 10 ans. Et j'ai adoré. Je m'en souviens comme d'une lecture marquante.

Pareil, d'autant que je suis de plus en plus agacé par l'étendue de ce que je suis obligé de désapprendre. J'ai l'impression qu'il ne se passe plus une semaine sans que je lise quelque chose qui me fait penser "ah bon ? J'ai pourtant toujours entendu le contraire" (et je parle pas de légendes urtbaines de réseaux sociaux). Tiens, hier, article dans le Monde sur une étude qui prouve que l'on brûle autant de calories en regardant Roland-Garros à la télé qu'en y jouant. En soi, je m'en fous, je n'ai jamais eu à brûler des calories, mais... WTF, d'où viennent ces idées reçues ? Et inévitablement, tu te dis que si ça se trouve, ça va devenir la nouvelle idée reçue et dans 40 ans une nouvelle étude montrera que contrairement à ce que l'on croit on brûle vachement plus de calories quand on bouge son corps et l'étude de 2023 était daubée du cul.

Après quelques gros pavés ces derniers temps, j'ai voulu un petit livre. Me retrouvant à Beaugency pour l'entretien de ma voiture, je vais dans une librairie toute mignonne et décide de me faire prescrire un livre.
Mots clés : lieu isolé, mystère, ambiance, un minimum écrit. Exemeple : Rebecca, Hauts de Hurle-Vent ou  par exemple Le Pavillon dans les dunes. La libraire me conseille "Seule en sa demeure " de Cécile Coulon.

La couverture me paraît totelement dans le théme, c'est pris.

Le livre se passe au XIXème. Une redite de Rebecca de Daphné du Maurier. Sauf que cela ne marche pas du tout. L'autrice n'arrive pas à nous transmettre les préocupations de l'héroine (qui au final agace avec sa parano venant de on ne sait où) et surtout je n'ai jamais ressenti le poids du lieu, ce dernier étant la figure centrale dans ce genre de roman en général (Les Hauts de Hurle-Vent, Rebecca etc.). Pourtant on sent que Coulon s'applique à bien écrire, mais à écrire pour montrer que c'est bien écrit. L'écriture est totalement ratée au final car rien ne prend vie.
Je déconseille.

Je pense pas que ce soit en opposition frontale, enfin ce sont des livres il y a pas d'"opposition".... J'ai lu Sapiens, je trouve pas que ce soit "absolument à lire" comparé à du Jared Diamond par exemple. Ca fait longtemps donc mes souvenirs sont flous mais le début de Sapiens est intéréssant et j'avais trouvé la 2ème moitié beaucoup moins car c'était plus de l'opinion que de la science (ce qui explique peut-être en partie son succès).

Je comprends ce que tu veux dire dans "pas d'opposition" mais "The Dawn of Everything" contient une critique assez acerbe de l'auteur de "Sapiens" de mémoire et ca tape fort sur Diamond.

 
J'en suis à une centaine de pages de The Dawn of Everything et les auteurs ont cité un exemple tiré de Sapiens en s'en servant comme repoussoir en tout cas
 
(Ils citent un passage de Sapiens où Harari dit que les organisations des humains de la Préhistoire pouvaient être aussi différentes que celle d'un groupe de gorille vs celle d'un groupe de bonobos, et les auteurs font remarquer que ça aurait autant de sens de parler d'un groupe de Hell's angels vs une commune hippie, et que ce n'est pas anodin de choisir des modèles non humains et éloignés de nos références contemporaines pour décrire la Préhistoire.)

Je comprends totalement. Pour la plupart des sujets, je lis un article, le prends en compte comme la vérité du moment, m'appuie sur la citation de Kafka pour faire mon philosophe de média : "Il est difficile de dire la vérité, car il n'y en a qu'une , mais elle est vivante, et a par conséquent un visage changeant" et puis je passe. De plus j'ai uen certaine mefiance pour les sciences sociales, humaines qui me permet de pas trop me prendre la tête (même si ces sciences sont indispensables).
Là, j'ai voulu lire ce livre (et quelques autres) car je savais que beaucoup de découvertes importantes (et boulversantes) ont été faites ces dernières années (par le podcast la Méthode Scientifique). Je savais que ma vision de de l'histoire humaine (essentiellement scolaire des années 90) était devenu obsolète. Je voulais me remettre à la page.
Un peu comme si j'étais encore à Newton en 1915.