Reprise du message précédent :
Marc Roudier : rédac' chef, euh non, pardon, Directeur des rédactions d'une revue péteuse sur les arts, totalement imbuvable : https://inferno-magazine.com/
 
Puisque c'est bon de rire par les temps qui courent toujours, le pitch commercial Manifeste :
 

 
Et le descriptif :
 

 
Bref, Annie Ernaux, trop prolo.

hachetague saccage nobel

C'est vrai que ce passage m'a fait tiquer :  

Je ne connais pas la personne, mais à lire comme ça, c'est difficile de savoir si c'est une description juste d'Annie Ernaux (enfin une description de la manière dont elle décrit sa jeunesse) ou l'interprétation d'une personne qui n'a jamais connu la pauvreté (en province, en plus, beurk   même pas la décence d'être pauvre à Paris).

C'est la 2 mais le ton du billet comme d'ailleurs de la revue évoque quelqu'un qui n'a même jamais connu la vie de la classe moyenne en banlieue parisienne (alors les pauvres de province, tu penses...). De toute façon, dès la 1ère phrase du pitch de la revue, écrit par ce même trou-du-cul de Marc Roudier, le ton est donné : "une revue d’art(s) sans équivalent dans le paysage culturel contemporain". A en juger par quelques articles que j'ai survolés, c'est juste une minable tentative d'imitation d'ArtPress par un connard qui a plus d'argent que de neurones.
 
En googlant, je tombe là-dessus, en 2020, où il poste sous le pseudo Faustine St Pierre : https://sceneweb.fr/actu-covid-19-p [...] -selevent/  
Dominique Lafont, directrice du théâtre Notre-Dame :

et plus loin :

 
Tellement de connards, si peu de cartouches...

Couleurs de l'adieu de Bernard Schlink
 
Un recueil de 9 courtes nouvelles sur les thèmes du deuil, de la rupture, du souvenir, du regret ou de la nostalgie.  
Un très bon livre qui se lit vite mais qui laisse sa marque notamment du fait du niveau d'écriture de Schlink.

J'ai lu Ceux qui restent de Benoît Coquard. Comme d'hab je ne sais plus pourquoi je l'avais dans ma pal, comme d'hab je n'avais pas lu le résumé, donc j'ai été un peu surpris de me retrouver devant le travail d'un sociologique plutôt que devant un roman.
Comme il n'y a pas tellement de suspens dans ce genre de livre, je peux mettre la 4e de couv ici :

Une lecture intéressante, qui résonne un peu en moi, un de "ceux qui sont partis" de leur région natale plutôt sinistrée. J'ai découvert des modes de vie, des codes sociaux que j'ignorais. La place de la femme est souvent évoquée, à côté de l'importance de la "bande de potes" (au passage il y a énormément de guillemets dans le livre, c'est un peu fatigant), de la réputation, du traditionnel "c'était mieux avant", du racisme et du vote FN.  
Je vois sur Amazon que plusieurs personnes trouvent qu'il s'agit d'un très mauvais travail de sociologie. Je n'ai pas les compétences pour en dire autant.
 
Je pense qu'il y a un lien entre ce livre et Leurs enfants après eux, et que c'est par ce biais qu'il s'est retrouvé dans ma pal. Quelqu'un qui a lu confirme ?

 
 
le titre

Vous reprendrez bien une louche d'écologie ? J'ai terminé Ralentir ou périr : L'économie de la décroissance de Timothée Parrique, il est français, a une jolie moustache et est chercheur en économie. Le sujet du livre est dans le titre, c'est écrit pour le grand public, rien de compliqué. Ça explique ce qu'est la décroissance, son histoire, pourquoi et comment, plusieurs sont concepts sont introduits clairement (travail reproductif par exemple). C'est pas qu'une opinion, il se base sur des études scientifiques, chiffres, exemples concrets, c'est complètement attaché à la réalité et nos vies. Ça parle de la marchandisation, du capitalisme, des inégalités, de l'innovation, du bonheur, des services publics et évidemment du fait qu'on surexploite la nature et que ça tiendra pas.  
C'est accessible, clair et un très bon résumé du sujet.
 
Plus tôt j'ai lu Il faut une révolution politique, poétique et philosophique de Aurélien Barrau, astrophysicien et philosophe français, qui est un entretien de 35 pages sur la catastrophe écologique et sociale qui arrive. Le monsieur est toujours très intéressant à écouter/lire, il est un peu rêveur et poète et c'est pas toujours évident de le suivre mais il reste une source d'inspiration. C'est court et pas cher en plus.

Je l'ai fini et le livre a tenu toutes ses promesses et même bien au-delà. D'une intelligence rare, complètement dépourvu de romantisme, l'un des 3 ou 4 meilleurs livres que j'ai lus sur le sujet, du niveau d'un Greil Marcus et sans le jargon universitaire. Un bon aperçu aussi de ce qu'ont pu représenter les années 60 pour cette génération (Willis est née en 1941) des différentes vagues jusqu'au bullshit Woodstockien (elle y était et l'article est écrit à chaud) puis l'ennui profond des années 70.
 
Un bon résumé de sa carrière : https://www.smithsonianmag.com/smar [...] 180961413/

Merci du feedback, les deux étaient intervenus récemment dans la Terre au Carré et c'est toujours plaisant de les écouter.

Je sais pas du tout si c'est  un bon point de passer dans cette émission ( la tête au carré était si bien )

Je préférais la méthode scientifique. Trop simpliste et parfois pouic la tête au carré.

La Méthode Scientifique c'est plus pareil non plus depuis le départ de Nicolas Martin. Mais dans un monde audiovisuel dans lequel Hanouna est légion, je trouve ça dommage de se désoler de la présence de A. Barrau et T. Parrique sur une radio nationale.

Oui je trouve ça moins profond qu'avant et les sujets moins intéressants sur le papier (même si ça doit être dur de renouveler une émission qui a des centaines de podcast d'historiques).

D'où l'utilisation de l'imparfait.

Ceci dit je reste satisfait que l'émission n'ait pas disparue.

Jean Teulé.   https://www.lemonde.fr/disparitions [...] _3382.html

Je ne pense pas que quelqu'un a dit ça

 
 
sisi on l'a dit
 
https://twitter.com/EcoSceptique/st [...] vGH3i6UrNA

Lizz Truss qui démissionne après 44 jours, c'est autant qu'aura duré Brian Clough comme manager de Leeds.

Est-ce que David Peace va écrire un autre 44 jours sur l'éphémère 1ère ministre ?

 
Ah oui    
 
 
 
 

 
 
livre à paraître en décembre, sur l'ascension de Lizz Truss
 

https://madame.lefigaro.fr/societe/ [...] e-20221020

Les Anglais, c'est l'appendicite de l'Europe.

 
Même pas. L'appendice, lui, ne s'infecte plus une fois qu'on l'a coupé

Futur collector, faut que je le commande pour mon pote anglais fraichement naturalisé français, il va adorer

Je suis en train de découvrir Rien que l'amour de Lucien Becker.
 

Gros gros coup de cœur pour Malevil, de Robert Merle, découvert ici même il me semble.
Je n’avais pas lu les spoilers, ou zappé la présentation du livre (mini spoiler)

(Plus gros spoiler mais ça reste raisonnable quand même )

Une bien belle découverte.

Malevil

Je l'ai lu en tout début de confinement (exprès car je connaissais le thème et je trouvais que ça s'y prêtait même si il traînait dans ma bibli depuis quelques années), j'en garde un souvenir très fort

Ensuite, j'ai lu Le monde ne se lève pas pour nous et j'ai été déçu de constater que Robert Merle soit capable de pondre un chef d'œuvre puis un roman si ennuyant...

 
Tiens je vois que tu parles de Manchette, je l'avais lu il y a quelques années (peut-être plus de 10), mais j'étais passé à côté d'un de ses plus célèbres, La position du tireur couché. Que j'ai trouvé par hasard il y a peu sur une étagère solidaire.
 
Une grosse claque dans sa sobriété, son écriture, plus cette incroyable explication de texte en fin d'ouvrage, tirée de sa correspondance. Et la postface de Doug Headline, dont j'apprends en fait c'est son fils, et que c'est lui qui a fondé les éditions Zenda, dont j'ai poncé pas mal d'ouvrages dans les années 80
 
Bref, je débarque, mais j'en ai profité pour commander son ouvrage de correspondance (Lettres du temps mauvais) paru en 2020. J'avais déjà failli prendre plusieurs fois "Les yeux de la momie", tu l'as lu ?
 
 

En fait, c'est le père qui a créé ce pseudo et l'a utilisé le premier (headline = manchette de journal) ainsi que Shuto Headline (shuto = manchette de karaté   ) mais c'est devenu un pseudo commun au père et au fils pour des articles parfois écrits à 4 mains, puis rapidement le pseudo de Tristan. Dans Métal Hurlant, il a aussi écrit des chroniques de jeux sous le pseudo de Général-Baron Staff, dont je me régalais chaque mois sans savoir que c'était Manchette. Elles ont été rééditées aussi : https://www.editionslatableronde.fr [...] 1037104700
 
C'est effectivement Tristan Manchette qui a créé les éditions Zenda afin de publier en France Watchmen, qui à l'époque n'avait intéressé aucun éditeur sur la place. Il comptait le traduire lui-même mais son père, après l'avoir lu, lui a dit qu'il ne serait pas à la hauteur et l'a traduit lui-même (pour l'anecdote, Mélissa Manchette, épouse de J.-P. et mère de Tristan, était également traductrice. Famille d'anglophones...).
 

Oui, j'ai lu tout Manchette. Je suis pas particulièrement cinéphile, au sens ancien du terme, mais je me suis tout de même régalé.

Manchette est un auteur extraordinaire

 
Merci pour les infos    
Quelle famille quand même !

Mais à certains lecteurs, il donne des boutons...
   
A+,

Comme tous les auteurs de polar, non ?

Surtout de ce côté-ci de la Manche

A+,

 
Toujours dans la postface du tireur couché, je lis qu'il serait en mauvais termes avec Fajardie (autre auteur que j'apprécie, pour des raisons très différentes) et dont Manchette aurait dit qu'il écrivait comme un cochon. Tu aurais d'autres infos la dessus ?
 
De son côté, Fajardie avait dit ça : "Je n'eus pas de bons rapports avec Manchette. (?) Se sentant menacé dans un leadership qui n'existait que pour les niais, il se montra agressif. Pourtant, nos styles, notre technique, nos sensibilités et nos univers n'ont rien de commun, même un élève de 6e s'en rendrait compte".
 

Oh punaise.    

Je me rappelle surtout que Manchette était en mauvais termes avec Daeninckx parce que les deux s'apostrophaient d'un trimestre à l'autre dans la revue Polar. C'était la plupart du temps sur des questions de style et ce que celui-ci suggérait de la société. Pour Manchette, le style et les histoires de Daeninckx reflétaient son engagement au PCF pur stalinien de l'époque. Fajardie, je ne me souviens pas, mais même si j'ai bien aimé ses premiers romans à l'époque, il est assez vrai qu'il écrit comme un cochon selon les standards de Manchette. En commentaire de cette chronique de sa correspondance, quelqu'un poste un texte de Fajardie sur mai 68 : https://larepubliquedeslivres.com/m [...] nt-page-1/ Faut avouer que niveau style, on est très loin de Manchette.
 
Dasn tous les cas, Manchette agressif parce qu'il se sent menacé dans son leadership, c'est du bullshit. Il a porté aux nues d'excellents auteurs vivants, et pas seulement de polars. Echenoz dès son premier roman, Siniac à l'époque archi-populaire et maintes fois adapté au cinéma, ou Malet qui lui a valu sa reconnaissance publique et la fin de vie confortable qu'il méritait. Sans même parler des auteurs étrangers. Un moyen de reconnaître l'ego surdimensionné et la jalousie chez les grands écrivains est de lire leurs admirations : ils ne font l'éloge que d'auteurs moyens ou médiocres. Céline, par exemple, n'encensait que des auteurs qui ne lui arrivaient pas à la cheville et descendait quiconque pouvait lui faire de l'ombre.