Reprise du message précédent :

Ouch

Je viens de faire une mini-razzia dans ma librairie préférée (le reste étant en commande) !    Ça m'avait manqué ! Je n'y avais pas mis les pieds depuis septembre dernier.

Moi j'en suis à la moitié de L'arnaqueur de Tevis. Franchement je rejoins Bora, c'est magistral. Rarement vu un auteur planter un décor pareil avec une telle économie de mots

Comme d'hab, j'ai vu le film et j'ignorais que c'était tiré d'un livre, qui semble très bon de surcroît...  

Rhâââââââ... je suis content que ça te plaise.

 
tu mets quoi sur l'Ausweis dans ce cas

Bah, tu coches la case 2. Les librairies ont rouvert.  

Sinon j'ai relu un Tom Clancy.
 
J'avais lu ca ado et avait bien aime. Puis j'en ai essaye un plus recemment (le dernier ecrit avant son deces) et j'avais pas aime.
 
Ben executive orders j'ai trouve ca vraiment bien pourtant c'est un pave.
 
Dans ce livre pour rappel le president doit gerer un attentat suicide qui decapite la majorite du congres US + Un etat islamique en Irak/Iran/Syrie + la chine qui fait chier autour de Taiwan (tout ca en 1996, le monde n'as pas change ).
 
Y'a d'autres livres de ce genre? Ce que je cherche c'est des livres avec des enjeux globaux, geopolitiques...
 
 
 

Cherche du côté de Ludlum, Crichton, Le Carre, La Compagnie de Robert Littell...

 
Crichton je connais
Ludlum j'aime bien sans passion excessive
Le Carre j'aime pas, trop british, j'ai l'impression que le gars ecrit avec une tasse de the le petit doigt leve dans le cul de la reine Page 1 de son livre "his features are very British indeed", j'ai arrete la    
 
Robert Littell jamais lu, je vais regarder
 
merci

 
 
Lis Blackstone de Guillaume Richez (Chine vs USA)

 
merci pour le tip

Fini L'arnaqueur, top, merci Bora !

You're welcome.  

Tu as l'air d'avoir un bon rythme en ce moment

Oui, je ne sais plus si je l'avais dit ici mais comme j'étais tombée super bas dans mon rythme de lecture, ces dernières années, j'ai décidé de m'imposer 15 minutes de lecture par jour minimum. J'essaie de m'y tenir (je n'y arrive pas toujours) mais c'est comme beaucoup de choses, c'est le premier pas qui compte.
Et puis L'arnaqueur c'est tout petit

Un jeune homme seul, Roger Vailland, 1951 : ça semble très autobiographique, c’est constitué de 2 parties bien distinctes, 1, la sortie de l’enfance, solitaire et bourgeoise, 2, la vie d’homme sous l’Occupation, résister ou ne pas résister, l’éternelle question des romans de cette époque. Ici, la question prend un tour plus métaphysique que politique : s’intégrer à un groupe, même s’il te rejette a priori, participer à l’aventure collective, même si t’as pas de talent particulier à faire valoir - ou rester au bord du chemin tout-seul-peut-être-mais-peinard.
Ça m’a beaucoup plu. C’est très rapide et agréable à lire, c’est fait de dialogues vifs, très bien écrits - ça demande beaucoup de talent, je pense, d’écrire des dialogues assez simples pour qu’on croie à un langage parlé mais assez classiques pour qu’ils paraissent naturels 70 ans après. Je lirais volontiers Drôle de jeu, son roman le plus connu, si je trouve le temps.
 
Nana, Zola, 1880 : bon, je crois qu’on s’est déjà tout dit sur Zola ? Je vais me répéter : il m’agace avec sa posture impersonnelle, journalistique. Mais c’est par son aspect documentaire que son oeuvre est intéressante, finalement.
Nana, c’est le monde de la prostitution et des noceurs. Le roman se déroule à Paris, de l’exposition universelle de 1867 à la déclaration de guerre de 1870.
Comme d’hab’, on comprend bien comment ça s’organise, socialement, comme d’hab’, la psychologie des personnages n’est pas convaincante. Je salue toutefois l’ouverture d’esprit, pas de couplet sur la femme, ce mal incarné, ce suppôt de Satan, pas de jugement sur la folie destructrice des clients. Il y a des chapitres que j’ai aimés, d’autre pas, mais dans l’ensemble, je l’aime bien, ce tome-là.
 
Precious Bane, Mary Webb, 1924 : un monde rural disparu, un drame, une romance. L’autrice a fait le choix très casse-gueule de s’exprimer dans la langue parlée de son Shropshire natal. Bon choix, car ça ne nuit pas à la compréhension et ça renforce l’impression d’un monde perdu, hors du temps, d’une parabole plutôt que d’un récit passé.
Parabole biblique. Le titre est extrait de Paradise Lost « Let none admire that riches grow in hell; that soil may best deserve the precious bane ». Le drame naît de la cupidité et de l’avarice, de la folie à amasser pour demain au lieu de vivre aujourd’hui.
Les descriptions de la nature sont très belles, j’étais totalement immergée dans ce monde quasi-fantastique. La fin est trop sucrée à mon goût mais peu importe, à part ça j’ai beaucoup aimé la voix contemplative et raisonnable de la narratrice.
 
Allmen et les libellules, Martin Suter, 2011 : auteur suisse allemand et ma première impression a été : c’est drôlement bien traduit, pour un policier. Puis en wikipédiant Suter, j’ai compris que c’était un auteur reconnu en littérature blanche avant d’écrire ce premier polar (d’une série de 4, pour l’instant).
Alors, Allmen, c’est le genre Arsène Lupin, dans la Suisse friquée d’aujourd’hui. Dandy. Avec des principes. Des goûts de luxe, très dépensier et c’est comme ça qu’il va se trouver au pied du mur, contraint d’improviser des combines. L’intrigue est claire et bien tenue, le style net et maîtrisé. Je recommande à ceux qui, comme moi, n’auraient pas envie de lire du noir serré, sinistre en ce moment.
 
Kiffe kiffe demain, Faïza Guène, 2004 : tranche de vie d’une ado, d’origine marocaine, dans sa banlieue. C’est court, du langage parlé, écrit à la mitraillette. C’est drôle, c’est juste (ni misérabiliste ni sublimé). J’ai beaucoup aimé.

C'est aussi le seul intérêt que je trouve à Zola.

L’Assommoir, La bête humaine, Au Bonheur des Dames, etc...  Il y a quand même largement plus qu'un aspect documentaire. Il écrit très bien déjà, c'est vivant, il y a des histoires, l’Assommoir ça m'a même tiré une larme.

Robert Little, c'est tout de même un semi roman, car c'est basé sur des faits réels, et il semble qu'il ait repris de vrais évènements, il a juste changé un peu les noms.
Mais c'est bien
Il y a eu aussi Je suis Pilgrim.

J’ai attaqué Les Rois Maudits (bientôt fini le T2), œuvre de bien haute qualité pour l’instant, je ne boude pas mien plaisir.  

Parfait en ces jours froids de décembre.

(Bon par contre chez moi je ne m’exprime plus qu’en « mon mien messire, je ne suis point quelque ribaude.. » mais ça devrait me passer au bout d’un moment )

Non, point n'ira, beau doux ami, mais soit sans vergoigne de choir sans mésaise et gouste à bonne heur. Bon esprit commande et graisse patte à tout bon chevalier qui oeuvre sans bassesse.

Terminé La fille automate de Paolo Bacigalupi, qui était dans ma liste "est-ce que je vais le lire ?" depuis une bonne dizaine d'année (sa sortie ?) je dirais.
 
De la SF dans un cadre un peu original ; on suit plusieurs personnages dans une Thaïlande du futur sur une Terre décimée entre autres par les maladies liée aux mono-cultures et la montée des eaux. La fille automate du titre n'est finalement qu'un seul des fils de l'histoire, au sein de laquelle on retrouve les militaires qui tentent avec plus ou moins de succès de préserver le système écologique en place, les représentants du commerce qui veulent au contraire faire reprendre les échanges internationaux (de semences transgéniques, entre autres), un homme d'affaire étranger propriétaire d'une usine, son collaborateur japonais, ancien grand ponte qui a tout perdu, etc.  
 
J'ai eu du mal à rentrer dedans ; passé le premier tiers (à vue de nez) j'ai commencé à vraiment apprécier. Cette vision du futur est intéressante, presque trop réaliste parfois, j'ai toujours du mal avec ça surtout en ce moment.
 
Deux trois détails m'ont un peu gêné : les noms d'entreprises occidentales sont assez ridicules (AgriGen, PurCal avec les majuscules au milieu, je trouve ça assez bidon), les mots thaï sont parfois faciles à mélanger, je trouve la trad ponctuellement un peu bizarre, mais dans l'ensemble j'ai bien aimé, surtout à partir du milieu du livre (quand il commence à se passer plus de choses, en gros. )

J'ai terminé Les raisins de la colère de Steinbeck. Le mec était très fort sur les personnages car ils sont tout aussi marquants que dans Des souris et des hommes    
 
Quelle ambiance de fou en plus.

Steinbeck.  
Ce ne sont pas juste des personnages qu'il dépeint, c'est l'essence de l'Humanité.

Maintenant tu dois lire A l'est d'Eden. Le meilleur livre que j'ai jamais lu.

+1 !

Top uno oui.
La Bible.
En mieux.

Je fonce l'acheter  

Pour Steinbeck, existe-t-il des traductions meilleures que d'autres?
J'ai lu Des souris et des hommes, j'ai commencé à lire les Raisins de la colère...
Pour Des souris et des hommes, je pense qu'il souffre (pour moi) du syndrôme de l'innovateur : l'histoire a été tellement copiée, plagiée, magnifiée, explorée, que... pour moi c'est sans surprise, ma lecture était sur des rails du début à la fin
Quand aux Raisins de la colère, j'ai pas survécu à la description du Dust Bowl c'est long.
Du coup, vu que j'ai récupéré des vieux poches, je me demande si je ne souffre pas aussi de vieilles traductions mal faites, parce que j'accroche pas du tout.

Je sais que je ne suis pas fortiche pour deviner les fins, mais j'aurais été bien incapable de deviner celle de Des souris et des hommes.

D'ailleurs si on devait voter pour le bouquin à la fin la plus époustouflante, ce livre remporterait mon suffrage et de loin.

Après tu n'accroches peut être pas tout simplement.

Le plaisir de lire Steinbeck c'est le voyage, l'exploration de la nature humaine...
C'est Zola en nettement moins chiant  

Et plus court.

 
Je comprends tellement pas qu’on puisse trouver Zola chiant  
Je viens de finir Germinal, j’ai trouvé ça beau du début à la fin.  
Après j’adore Steinbeck aussi hein  

 
 
Il semble que Gallmeister t'ait entendu, j'ai regardé la série récemment (adoré évidemment) et voulais récupérer le bouquin, introuvable mais la Fnac parle d'une édition Gallmeister dispo en mars prochain :
 
https://livre.fnac.com/a15395751/Te [...] de-la-dame
 
Je fais confiance à la maison pour que la traduction soit au poil (et la couverture magnifique) donc j'attendrai ça plutôt que de prendre une version originale, passé l'âge de ces conneries

Alors je trolle grassement.

Faut voir que le seul bouquin de Zola que j'ai lu, c'est Le ventre de Paris.

C'était en seconde, lecture imposée et du coup pas le contexte idéal.

J'ai quand même des vagues souvenirs que le mec décrit des dizaines de pages sur le marché dominical et qu'honnetement, on s'en cogne.

On s'en cogne pas Mais Le ventre de Paris est riche de descriptions c'est sur.

Celui que j'aime le moins c'est "La Curée" avec les descriptions d'un jardin d'hiver. Pour "Le ventre de Paris", la description des étals des halles, ça me parle. C'est de la bouffe et j'aime la bouffe
Mais les fleurs et plantes d'un jardin, pfff.
Par contre, dans "La faute de l'abbé Mouret", j'ai bien apprécié la description de la nature.

Mes préférés restent "L'assommoir" que j'ai lu quasiment d'une traite et "Germinal" (mon grand-père a bossé dans les mines dès ses 15 ans, ça doit jouer )

Je redonnerai une chance à Zola maintenant que le traumatisme du lycée est loin derrière.

Zola fait dans le détail, c'est vrai. N'en reste pas moins que ces romans sont, la plupart, avant-gardistes.
Il n'en reste pas moins que ses romans furent addictifs au point que le journal battait des records de ventes pour la suite de ses histoires tellement Zola savait prendre ses lecteurs en otage.
Tous les détails qui, de nos jours, semblent superflus, ne faisaient que rendre son histoire d'actualité.
J'admets qu'il faut se reporter au moins un siècle en arrière.

...

Voici d’abord le début du pitch de l’éditeur :

Theodora Morgan, figure emblématique du monde de la mode à la tête d’un grand site de vente enligne, a vu l’impensable frapper sa famille. Son mari - un riche homme d’affaire français – et leur fils de 13 ans ont été enlevés et assassinés dans des circonstances tragiques. Malgré les soupçons pesant sur des concurrents étrangers, le double crime n’a jamais pu être élucidé.
Un an plus tard, alors qu’elle tente de se reconstruire…

Cet petit aperçu à piqué ma curiosité et ma courte critique est à l’image de mon appréciation qui se résume ainsi :

Quelle misère quand on vit des malheurs! L'argent ne remplace le bonheur, du moins c'est ce que j'ai compris de ce roman moyennement intéressant. Peut-être que je suis trop souvent plongé dans des romans, de Stephen King, ou de R.J Ellory, mais ici, ma tension
est restée assez basse tellement les événements offraient peu de suspens. Bref, je ne vais jamais relire un roman de cette auteure.

 
Sortie en mars, ça veut dire qu'il avait déjà réussi à acheter les droits et le programmer bien avant la sortie de la série. Trop fort, Oliver Gallmeister.
 
Edit : je vois sur le site qu'ils sortent aussi L'oiseau moqueur (SF) en Totem (poche) en janvier. Ca laisse penser que le reste la courte biblio de Tevis va ressortir chez eux.