Reprise du message précédent :
Oui mais en revanche on a vraiment l'impression d'être sur place quand on le lit, ça fonctionne bien

 
Idem. Insupportable.

C'est à dire que tu adores la table des matières?  
A+,

C'est clair !  

En train de lire Le voyageur, de Ulrich Alexander Boschwitz. Quelqu'un connaît?
 
https://www.grasset.fr/livres/le-voyageur-9782246818915

Claude Silberzahn. Au coeur du secret : 1500 jous aux commandes de la DGSE (1989-1993). Fayard, 1999
Instructif, cela m'a permis de comprendre un peu mieux la période.
 
Michael Farris Smith. Nulle part sur la terre. 10-18, 2018
Narration confuse, histoire de feuilleton d'après-midi sur M6. A éviter.
 
Donald Ray Pollock. Knockemstiff. Libretto, 2013
Narration extrêmement confuse, histoire pauvre. J'ai pu raté quelque chose autrement, c'est à éviter.

J'entame un pavé qui devrait m'occuper jusqu'au début de 2020 : Middlemarch de George Eliot. J'ai l'impression de me trouver entre Austen et Woolf, bref, ça commence très bien !

C'est dans l'édition Folio, c'est écrit tout petit, tout serré ! dans le genre du pavé qu'est le Don paisible chez Omnibus, mais en deux fois moins lourd. Mon poignet remerciera donc Gallimard.  

Ce n'est pas du tout le souvenir que j'en ai : j'avais beaucoup aimé. Et je ne suis pas portée sur les feuilletons de l'après-midi d'M6 !    

Tu vas découvrir l’histoire de Lydgate  
Je l’ai lu dans « a Norton critical edition », c’était également écrit en minus tout serré, en revanche le papier est super doux à caresser Les notes étaient intéressantes pour se situer dans l’univers intellectuel de l’époque (mais pas indispensable à la compréhension du livre). George Eliot était une intello, de toute évidence. D’ailleurs, je crois que c’est le seul livre que j’ai lu où la plupart des personnages ont des aspirations intellectuelles (recherche spirituelle, recherche scientifique) et n’ont pas pour ambition de se marier avec Truc, d’obtenir je ne sais quel titre ou de s’enrichir.

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

Yep ! on sent les volontés d'émancipation intellectuelle, même si fortement adossée à un mari (Dorothea). Lydgate, je commence à croiser son chemin (lu 200 pages sur 1100, merci les transports en commun au ralenti   ).

En parlant de papier tout doux, ça me rappelle un passage d'Éloge de l'ombre de Tanizaki, terminé ce matin, sur la différence entre papier oriental et papier occidental. L'essai est passionnant à lire, très clair (sans mauvais jeu de mots ). Il m'a amené à prendre conscience d'un tas de trucs en matière d'esthétique japonaise (déco, nô, kabuki).

J'ai terminé La Montagne en sucre de Wallace Stegner, magnifique. Une chronique familiale qui s'étale sur 30 ans dans le grand Ouest américain, avec des personnages pathétiques, attachants, et un peu anachroniques. Encore un très bon Gallmeister, jamais été déçu.

Tu as lu Angle d’équilibre ?

Yep excellent, il y'a du Steinbeck dans ce bouquin. A lire aussi Angle of Repose et Crossing to Safety

Nope je n'ai lu ni l'un ni l'autre, mais je vais m'y pencher sous peu, merci pour les références

Ça m’avait fait le même effet pour l’éloge de l’ombre

Coupaing !  

 
Petit récap' de mes livres de l'année :
D. Chraïbi : La civilisation, ma mère : j'ai lu ça comme du petit lait, c'est écrit d'une manière très simple et à la fois presque poétique. Le regard de 2 fils pour leur mère dans l'Algérie des années 30 à 60.
A. Damasio : Les furtifs : l'idée est pas mal, mais est diluée dans trop de discours, d'exercices de style. Dans La Horde de Contrevent, ça faisait des pauses dans le récit, là, c'est l'inverse. Le récit n'est plus l'essentiel et c'est bien dommage, car Damasio raconte super bien, je trouve. Mais là, c'est TROP long.
K.Dunn : Amour Monstre : drôle de bouquin qui parle d'une "famille" de monstres dans un grand cirque US imaginaire d'années imaginaires (je dirais 1ère moitié du XXème). C'est parfois bizarre, parfois très humain, toujours accrocheur en tout cas. J'ai bien aimé. Et les monstres ne sont pas (que) ceux qu'on croit...
D.Eribon : Retour à Reims. : retour du fils pas prodique dans sa ville, une fois que celui-ci a dépassé tous les retenues issues de son "milieu". Honnêtement, une fois terminé, je me dis que j'aurais du lire d'autres bouquins de lui avant celui-là, car Retour à Reims n'explique qu'une partie de son histoire, le reste ayant été déjà expliqué dans un livre précédent.
J-P Jaworski : Janua Vera et Gagner la guerre : c'est de la fantasy, ça se lit très bien, c'est bien écrit. J'ai bien apprécié les nouvelles de Janua Vera (qui donnent ensuite le panorama dans lequel se déroulera Gagner la guerre. Donc, gros gros bouquin, mais vite digéré (et probablement oublié)...
D.Lehanne : Un pays à l'aube, vendu comme un thriller, c'est surtout la peinture d'une société d'avant guerre (de 14) qui va bientôt disparaître, vu par le prisme des bons et des méchants, les flics et les bandits (à moins que ce ne soit l'inverse). Magnifique, j'ai trouvé !
P.Levi : Si c'est un homme. Bon, j'ai mis 6 mois avant de l'ouvrir après l'avoir acheté. C'est quand même quelque chose à avoir lu. Pour avoir vu il y a longtemps Nuit et Brouillard + divers trucs sur l'extermination, j'imaginais autre chose. C'est à la fois peu spectaculaire et bien plus horrible ne serait-ce que par la volonté de décrire un système absolument cohérent et qui dénie toute humanité. A lire une fois dans sa vie (mais perso, ce sera une seule fois, trop dur).
R.Lucazeaux : Latium : gros pavé de SF dans un futur très lointain où toutes les IA se retrouvent bien seules, sans plus aucun humain, alors qu'elles obéissent toujours aux 3 lois d'Asimov. Jusqu'au jour où... Bon, le début est très long, et très (trop) bavard, mais avec plein de mots compliqués et inventés (bah oui, ç'aurait été dommage). Mais passées les 150 premières pages (là, il ne reste que 10% des lecteurs ), la suite est pas mal et pose des questions intéressantes, sur l'IA par exemple.
G.Simsion : La théorie du Homard : un peu de bonne humeur, et bcp de rigolade avec ce bouquin où un autiste se doit de trouver la femme de sa vie, avec des critères bien à lui. Très bon moment de rigolade
B.Sansal : 2084 : roman post-apo, mais dans TRES longtemps, alors que l'histoire n'existe plus, qu'un seul empire/royaume domine (dit-il) la terre entière. Un homme s'éveille, se pose des questions, cherche... Bref, un bon roman pour se poser des questions sur, entre autres, la place de l'individu dans une société dictatoriale.
D.Sylvain : Kabukicho : un peu déçu par cette production de Dominique Sylvain. Je préfère largement tous ceux qui se déroulent à Paris, avec des personnages qu'on connait. Bon, elle aime le Japon, alors elle a fait son bouquin sur le Japon. OK
 
La plupart de ces bouquins recommandés sur ce topic, merci à tous pour vos contributions

J'ai lu si c'est un homme la semaine dernière.
Pour le coup je l'ai pas trouvé horrible au contraire, j'ai été surpris je l'ai trouvé assez facile à lire. J'ai bien apprécié justement le manque de patos et la froideur dans le discours.
On sent que l'auteur décrit son vécu le mieux possible sans chercher la pitié du lecteur. Et c'est assez fou de voir la folie de ce monde et les mesures prises pour s'en sortir.

Je me souviens d'avoir éprouvé un pur plaisir à lire cet essai  

Gros scandale ces jours-ci autour de Matzneff:
 
https://www.francetvinfo.fr/culture [...] 57911.html
https://www.la-croix.com/Culture/Le [...] 1201068455
 
c'est glauque  

Ah tiens son nom me disait quelque chose, c'est parce que j'avais lu les premières pages de Ivre du vin perdu il y a quelque temps. C'était nul ! Ça m'est tombé des mains.

J'en parlais sur le topic médias. Ceux qui le savaient déjà ne sont pas surpris mais c'est tellement choquant de découvrir ça quand on ne savait pas.
Je viens de lire une femme le défendre sur twitter, elle est membre du jury Femina

Rien de nouveau en effet, et je ne saurais recommander sa prose, de ce que j'en ai lu.

Ce n'est pas le seul auteur concerné, comme le disait l'un des articles ci-dessus.
J'avais été assez consternée à la lecture d'un bouquin de Frédéric Mitterrand sur le même thème. J'espère que ce type de propos ne passera plus dorénavant.

 
Tu parles d'histoire pauvre au singulier, donc à priori oui tu as raté le fait que c'est un receuil de nouvelles et pas un roman, ce que peux expliquer que tu ai trouvé la narration confuse
 
Ici c'est n'importe quoi la fin d'année je lis 4 bouquins en même temps, mais je viens de terminer La mécanique du coeur de Mathias Malzieu, bon je suis déjà fan du bonhomme donc peut être pas objective, mais punaise quel poète et jongleur de mots, c'est tout petit mais je me suis régalée et ça collait bien à l'ambiance hivernale

Pareil, n'importe qui ayant lu "Mes amours décomposés" (je l'avais acheté en folio ou LdP) était édifié, puisqu'il y décrivait par le menu ses amours pédophiles.
J'ai toujours été surpris qu'il ne soit pas plus inquiété que cela par la justice (au states ça aurait été la taule direct pour statutory rape).
A+,

 
Toute confession n'est pas nécessairement véridique, il faut aussi des preuves, + le petit milieu de soi-disant "intelligentsia" dont il a le soutien, cela forme un ensemble qui suffit peut-être à expliquer son impunité. Je dois avouer que je ne connais pas vraiment le dossier.

ouais, enfin quand il s'agit des curés, les ricains sont pas plus fougueux que nous. Et là c'est pas de l'amour, c'est du viol.

Il semble que le livre de Vanessa Springora soit le premier témoignage direct. C'est dingue quand on y pense.
 
Perso je savais tout ça déjà depuis les années 80-90, mais je ne me souvenais pas de qui le défendait à l'époque, et même encore aujourd'hui.

Merci pour ça.

C'est parfait pour mes enfants (et pour moi )

Les amours entre Matzneff et Vanessa Springora sont racontés dans le livre "La prunelle de mes yeux" paru il y a fort longtemps.
 
Elle me fait penser à ces odieuses petites allumeuses de mon collège qui se tapaient des profs et des mecs mariés et méprisaient tout ce qui n'avait pas minimum 10 ans de plus, une voiture et beaucoup d'argent à dépenser pour elles ...
 
Maintenant que la fleur s'est fanée, qu'elle n'a plus aucun pouvoir de séduction et aucun avantage à tirer d'un amant écrivain la chère Vanessa tente de retenir l'attention comme elle peut en surfant sur la vague d'hystérie puritaine actuelle !

Ah ouais  

Ben oui !
 
Elle avoue elle même qu'elle était consentante et qu'elle a éprouvé du désir pour Matzneff.  
 
Pourquoi écrire ce livre maintenant qu'elle n'a plus rien à attendre d'un vieil écrivain quasi oublié et malade ?

La pédophilie ne se justifie pas parce qu'une adolescente de 14 ans fait l'aguicheuse. Je sais bien que certaines jeunes filles sont plus pulpeuse que l'âge devrait leur permettre mais bon, ce n'est pas une excuse pour se taper une enfant avec toute la persuasion, l'autorité et le charme que peut avoir un quinquagénaire comme effet pour certaines jeunes filles.  Je sais pas comment tu te sentais mature, toi, à 14 ans, mais moi, j'étais tiraillé par mes premiers émois et la volonté de conserver une petite partie de mon enfance, entre un épisode de Maison Ikkoku et la saison 2 de Stargate. Peut être ai-je rêvé de me faire dépuceler par une jeune femme de 20 ans mais on en restait au rêve érotique. Bref c'est un gros dégueulasse, s'il voulait se taper une jeune fille, fallait vivre au moyen âge, les moeurs de ce genre ne sont plus tolérés à notre époque.

 
Oui, tu as tout raté.
La lecture de ce formidable recueil pour commencer.

Le vrai problème avec Matzneff c'est qu'il est un écrivain très médiocre.
Il doit la moitié de sa carrière à sa défense des pédophiles.
L'autre moitié, c'est grâce à son amitié avec Montherlant.

Je ne suis pas d'accord !
 
Les gens ferment les yeux sur la pédophilie de Matzneff justement parce que c'est un écrivain brillant. Peut-être le meilleur écrivain français encore vivant. Si c'était un écrivain de 3ème zone ça fait longtemps qu'il serait en prison. Pas étonnant qu'il ait été admiré tant par Mitterrand, que Jean Marie Le Pen, Par Soral autant que par Pierre Bergé ou Jack Lang

Trop gros

 
Je ne nie pas que Matzneff soit un type chelou !  
 
Pour autant l'actuelle directrice de Julliard ne serait pas tombée amoureuse de lui s'il n'avait pas été cet écrivain sulfureux qui était bien en cour à l'époque. Je vois mal cette jeune fille de bonne famille de saint Germain des Prés s'amouracher d'Auguste Pignard agriculteur à Lamotte Beuvron ou de Mouloud éboueur à Sarcelles.
 
Ce qui m'a toujours fasciné c'est que toutes ces filles (la plupart de très bonnes familles) savaient dans quels draps elles se mettaient ! si je me rappelle bien il y a des lettres édifiantes de Vanessa Springora qui ont été publiées à l'époque ! je suppose que si c'est le cas, Matzneff se fera un plaisir de les re-publier !

Rappelons que la pédophilie désigne l'attirance pour des enfants pré-pubères.