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Auteur Sujet :

[Tchetchenie (itchkérie)] Topic Unique

n°6836838
kabale
Posté le 26-10-2005 à 11:49:38  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Les élections parlementaires en Tchétchénie prévues le 27 novembre 2005 sont  présentées comme un pas décisif dans la « normalisation » décrétée par Vladimir Poutine. Il s'agit pour les autorités de convaincre ceux qui en doutent toujours, que le conflit est bel et bien fini.  
 
La Tchétchénie se couvre de panneaux électoraux et d'affiches, accrochées sur les bâtiments en ruines. Ils représentent pour certains le symbole du début d’une vie nouvelle, et pour d’autres, une énième sinistre mascarade.
 
Malgré la participation de nombreux partis, y compris ceux de l'opposition démocratique, absente du parlement russe, les organisations de défense des droits de l’Homme ont néanmoins de nouveau refusé de reconnaître la légitimité de ce scrutin, non sans hésitation cette fois.
 
En effet, la mission conjointe Mémorial-FIDH, qui s'est rendue en Tchétchénie en septembre-octobre 2005, a pu constater le climat de terreur qui règne au sein de la population. Les dizaines de personnes rencontrées par la mission, dans les campagnes et dans les villes, témoignent ainsi des mauvais traitements qui leurs sont infligés, des disparitions de proches, des falsifications de preuves...
 
A titre d'exemple,  le bourg de Novye Atagi, a été la cible d'une série d’enlèvements tout au long du mois de septembre, y compris au cours de la mission. Les familles dorment habillées, attendant chaque nuit que vienne leur tour. Le chef de l’administration locale, gravement molesté juste avant l’arrivée de la mission, a refusé de porter plainte, tout comme la plupart de ses administrés.
 
C’est dans ce contexte quotidien que se préparent les élections en Tchétchénie…  
 
----------------
 
Source : Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) : "La Tchétchénie à un mois des élections parlementaires" - Point de presse du jeudi 20 octobre à 11h30 au siège de la FIDH


Message édité par kabale le 26-10-2005 à 11:52:46
mood
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Posté le 26-10-2005 à 11:49:38  profilanswer
 

n°6836909
kabale
Posté le 26-10-2005 à 12:00:59  profilanswer
 

Le 13 octobre 2005, Abdourakhim Magomedov (70 ans), coprésident de l'organisation de défense des droitsd e l'homme "Grajdanskaïa Alternativa" (alternative civique) a été emmené de la cité de Novo-Sasitli (ditrict de Nojaï-Iourt) en Tchétchénie, sans doute sur la base de Khankala.
 
Les forces fédérales de Nojaï-Iourt qui l'ont enlevé lui ont manifestement reproché d'en faire trop, notamment en divulguant des informations sur le sort de jeunes de son village qui ont été enlevés.
 
Le 28 janvier, il avait dénoncé l'exécution et l'enterrement le 25 dans une fosse commune sur une hauteur près de Goudermès par des fédéraux de détenus émaciés, auparavant torturés (brûlures à la lampe à souder, mains brisées, dents, ongles et oreilles arrachés).
 
Les militaires ont affirmé qu'il y avait eu des combats à cet endroit, ce que nient les habitants du cru.
Le procureur responsable Vakhid Moukhamadiev a refusé d'ouvrir une enquête sur ces événements.
 
Centre tchétchène de défense des droits de l'homme et Novaïa gazeta
 
J'arrête pour aujourd'hui  [:maverick10]

n°6851933
campesinos
Posté le 28-10-2005 à 02:00:54  profilanswer
 

merci pour ses infos.  :jap:

n°6852312
gronky
poissard
Posté le 28-10-2005 à 06:47:30  profilanswer
 

Interressant ce topic.

n°6856679
vrossi1
Posté le 28-10-2005 à 19:02:09  profilanswer
 


 
 
 :love:

n°6895660
kabale
Posté le 03-11-2005 à 09:12:50  profilanswer
 

ENQUETE : De Grozny... à la Sorbonne

Message cité 2 fois
Message édité par kabale le 06-07-2006 à 15:34:30
n°6895669
kabale
Posté le 03-11-2005 à 09:15:23  profilanswer
 

Charpoudinov libéré par les kadyrovtsy
 
- Nous venons d'apprendre qu'Ali Charpoudinov, arrêté par les forces de Ramzan Kadyrov et retenu en détention pendant 311 jours dans une prison du district de Goudermès a été libéré le 4 octobre. Il aurait fait l'objet de tortures incessantes pour contraindre son fils, qui s'est battu dans les rangs de la résistance, à se rendre. Auparavant, les forces de sécurité avaient tenté de contraindre celui-ci à collaborer. De son côté, Ali Charpoudinov s'est réfugié à l'étranger après sa libération.
 
- Le 19 octobre 2005, Roustam Sidikovitch Idrissov, qui habite dans le chef-lieu du district d'Atchkhoï-Martan et qui avait été enlevé en même temps que Rizvan Akhmedovitch Kouchaïev a été libéré. Ce dernier serait toujours détenu par les forces de sécurité à Goudermès.
 
- Depuis le 21 octobre, Issa Aziévitch Mitiaïev (40 ans), qui habitait 16, rue de Djamboul dans la cité Kalinine du quartier Leninski à Grozny, est porté disparu.
 
 ***
 
Enlèvements, pilonnage des districts de Vedeno et de Chatoï : trois cadavres
 
http://www.savechechnya.narod.ru/news/news838.htm
http://www.savechechnya.narod.ru/news/news839.htm  
 
- Le 21 octobre, Issa Vitaïev, qui s'était rendu chez des parents à Chali dans sa voiture - une Volga -est porté disparu.
 
- Le 22 octobre, les deux hommes enlevés de leur maison dans le village de Goïta (district d'Ourous-Martan) par des hommes armées qui descendaient de Jigouli 99, sont en fait un jeune : Idris Aoudievitch Anzorov (né en 1969), et son oncle  Soultan Roumanovitch Anzorov (né en 1953). Ils ont été retrouvés par hasard le 27 octobre dans un champ situé près de la base de Khankala et du village de Prigorodnoïé (distrcit de Grozny). Complètement épuisés, ils avaient des traces de torture et de violence sur le corps.
 
- Le 25 octobre, des inconnus ont enlevé, pour une raison inconnue, et emmenés dans une direction inconnue, Akhmed Aloudinovitch Dakaïev, qui vivait dans le campement cosaque de Tchervlennaïa (district de Chelkovski) les ravisseurs utilisaient une Jigouli VAZ 21099.  
 
- Le 25 octobre, le cadavre de Malik Aliev ( 30 ans), a été retrouvé dans le village de Kochkeldy. Il ne portait aucune trace de violences. Une enquête serait en cours.
 
- Le 26 octobre, Timour Mankiev (âgé de 24 ans) a été enlevé dans le village de Belgatoï (district de Chali) par des agents des forces de sécurité.On ne sait ce qu'il est devenu.  
 
- Le 26 octobre, un certain Mamaïev, du village de Davydenko (district d'Akhtchoï-Martan) a été emmené dans une direction inconnue par des agents des forces de sécurité.
 
- Le 26 octobre, deux hélicoptères russes sont apparus au-dessus du village de Pervomaïskoïé (district de Vedeno) et ont tiré à coups de roquettes et de mitrailleuse sur la forêt qui se trouve aux environs du village. Ils n'ont fait ni victimes, ni destructions.
 
- Depuis une semaine, la forêt des villages d'Oudrioukhoï et de Dekhesty (district de Chatoï) essuient un pilonnage, en général aux premières heures de la matinée. Ils n'ont fait aucune victime jusqu'ici.
 
- le 27 octobre, près du campement cosaque de Petropavlovskoïé, les corps de deux hommes ont été retrouvés dans la forêt. Les corps nus, semblaient être là depuis près d'un mois. Selon des données provisoires, ils auraient sauté sur des mines posées tout près de là par les forces fédérales. Leur identification est en cours.
 
- Le 27 octobre, des hommes armés en tenue de camouflage ont enlevé un certain Oumaïev dans le village d'Alkhan-Iuort (district d'Ourous-Martan). L'enlèvement pourrait être dû aux dettes de son frère Ramzan).
 
Source : Comité tchétchène de salut national


Message édité par kabale le 08-11-2005 à 11:57:46
n°6901382
vrossi1
Posté le 03-11-2005 à 20:19:37  profilanswer
 

kabale a écrit :

Enquête
De Grozny... à la Sorbonne
LE MONDE | 31.10.05 | 13h38
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 033,0.html


 
 
merci bcp pour cet article, il est vraiment intéressant.
les gens de etudes sans frontières font du bon travail à leur échelle :jap:
 
sinon peux tu poster le lien pour les news que tu viens de mettre, ça m'interesse et je pense ne pas être le seul

n°6904044
gronky
poissard
Posté le 04-11-2005 à 03:25:35  profilanswer
 

kabale a écrit :

Enquête
De Grozny... à la Sorbonne
LE MONDE | 31.10.05 | 13h38
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 033,0.html


 
 
 Initiative très interressante en effet... On ne que leur souhaiter de réussir. Mais je suis très pessimiste...  :sweat:

n°6905202
kabale
Posté le 04-11-2005 à 11:48:35  profilanswer
 

Citation :

sinon peux tu poster le lien pour les news que tu viens de mettre, ça m'interesse et je pense ne pas être le seul


 
Vous pourrez trouver les bulletins ici, mais le site est en russe et rame pas mal. Tapez 839 ou 840 à la fin, dans les jours qui viennent, car je ne connais pas d'autre moyen, vu qu'on tombe sur une page d'erreur si on essaye de trouver la racine de ce site.  
 
Je reçois régulièrement toutes sortes d'infos sur la Tchétchénie (dont les avis d'enlèvement que j'ai posté ici), parce que je suis inscrite sur le groupe Tchétchénie de Yahoo.  
 
Ce groupe est très actif, et ses membres sont pour la plupart des journalistes, des sociologues, des responsables de Comités Tchétchenie en région, ou n'importe quelle personne engagée pour la cause tchétchène.
 
C'est l'un des membre qui se charge de traduire et de diffuser le suivi des avis de disparition, par exemple.
 
Pour connaitre les actions du COMITE TCHETCHENIE
 
Pour s'inscrire sur yahoo groupe tchétchénie
 
 :jap: Merci pour votre intérêt  :)


Message édité par kabale le 06-07-2006 à 15:38:17
mood
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Posté le 04-11-2005 à 11:48:35  profilanswer
 

n°6980114
duglambier
Posté le 13-11-2005 à 12:45:16  profilanswer
 

On ne parle jamais des pertes russes, des pertes des policiers tchetchenes ni des hommes de Kadyrov. Une info ???

n°6980379
vrossi1
Posté le 13-11-2005 à 13:41:10  profilanswer
 

duglambier a écrit :

On ne parle jamais des pertes russes, des pertes des policiers tchetchenes ni des hommes de Kadyrov. Une info ???


 
 
faut dire que le sort des collabos est amplement mérité, comme dans toutes guerre (cf les dizaines de milliers de collabos français executés après 44).
 
tu irais plaindre la situation des milices fascistes de kadyrov?
 
sinon tu peux trouver des news sur des sites proches de la résistance comme: http://www.kavkazcenter.com/eng/indexr.php?raz=10

n°6986313
kabale
Posté le 14-11-2005 à 10:36:04  profilanswer
 

duglambier a écrit :

On ne parle jamais des pertes russes, des pertes des policiers tchetchenes ni des hommes de Kadyrov. Une info ???


Oui, tiens un p'tit crobac  [:nivers]  
 
POUR CEUX QUI NE LE CONNAISSENT PAS : PETITE AUTOBIO DE PAPA KADYROV [:maverick10]  
 
Tchétchénie Akhmad Kadyrov, l’homme du Kremlin
L’ancien grand mufti, ex-rebelle retourné par Vladimir Poutine, s’apprête à devenir le nouveau président tchétchène. Portrait.
 
Il ne s’est même pas donné la peine de faire campagne. Débarrassé de ses principaux rivaux, Akhmad Kadyrov, actuel chef de l’administration pro-russe de Tchétchénie désigné par Vladimir Poutine en juillet 2000, est sûr de devenir le prochain président de la Tchétchénie. " Je n’ai pas besoin de faire campagne, cela fait trois ans que je suis là-bas comme chef de l’administration et le peuple de la république connaît mon travail ", a-t-il expliqué lors de son passage au siège de l’ONU, fin septembre, en tant que membre officiel de la délégation accompagnant Vladimir Poutine. Il a profité de son passage à New York pour demander à la communauté internationale de reconnaître l’élection présidentielle et par conséquent sa future victoire qu’il considère acquise d’avance. " Si les autres pays veulent la paix pour notre peuple, il faut qu’ils acceptent ce qui se passe en Tchétchénie ", a-t-il déclaré.
 
Agé de cinquante-trois ans, l’ancien grand mufti de Tchétchénie, ex-recteur de l’institut islamique de Groznyï, a su retourner sa veste. Il a vite oublié l’appel à la guerre sainte qu’il lança contre la Russie lors de la première guerre de Tchétchénie (1994-1996). Combattant aux côtés du premier président tchétchène, Djokhar Doudaev, proche de l’entourage du second président, Aslan Maskhadov, il s’est ensuite rallié à la cause de Moscou lors du déclenchement de la deuxième guerre en 1999. Opposant de la charia et des " wahhhabites ", il a fait de " l’extermination des bandits " son nouveau credo.
 
Akhmad Kadyrov est sans doute l’homme le plus détesté et le plus craint de Tchétchénie. A l’aide des ses milices armées tchétchènes, il fait régner la terreur. Avec son fils Ramzan, il est suspecté de régner en maître sur le trafic d’essence et le racket aux entreprises. On ne compte plus les tentatives d’attentat contre lui. Son fief de Tsentoroï est devenu une véritable forteresse surplombée de mitrailleuses. " C’est même parce qu’il déplaît tant que le Kremlin mise sur lui ", analyse Konstantin Kazenine dans le journal en ligne gazeta.ru. La vraie question n’est donc pas de savoir si Akhmad Kadyrov sera élu mais combien de temps il restera en vie à ce poste.
 
L'Humanité


Message édité par kabale le 06-07-2006 à 15:40:50
n°6986350
kabale
Posté le 14-11-2005 à 10:44:01  profilanswer
 

A la demande de Duglambier  :hello: : des news de Kadyrov et des ses kadyrovksi :heink:  
 
Kadyrov : le parrain tchétchène Le Point
 
Akhmad Kadyrov, l'homme de Poutine, et son fils Ramzan mènent le combat contre les rebelles indépendantistes et imposent leur mainmise sur la petite république. Corruption, caprices et cruauté au programme [...]http://www.lepoint.fr/dossiers_mon [...] did=146335  
 
La Milice Des "Kadyrovski" Fait Régner La Peur à Grozny Le Figaro  
 
Grozny : de notre envoyé spécial. D'abord, il y eut le coup de marteau : la campagne militaire enclenchée en 1999. Tandis que des centaines de véhicules d'assaut de l'armée fédérale russe, soutenus par de lourds barrages d'artillerie tranchants dans le vif, taillaient la route jusqu'au pied des montagnes du sud de la Tchétchénie, Grozny fut balayée, hachée, rasée jusqu'à n'être plus qu'une ville fantôme. Ce fut un carnage. Ce n'était qu'un début. La victoire militaire acquise, le Kremlin déclencha le second volet de la reconquête. Il fut intitulé "Opération antiterroriste". Il s'agissait de réduire les derniers bastions de la rébellion. La guerre se fit sale, très sale. Elle ne toucha plus tant les rebelles, retranchés dans leurs montagnes difficilement accessibles, que la population civile. A la terreur incarnée par les extrémistes de la rébellion, Khattab (aujourd'hui mort), Bassayev et Guelayev, les autorités russes choisirent de répliquer par une contre-terreur généralisée [...] Pour y parvenir, il fallut quatre longues années. Durant lesquelles, on ne recula devant rien. Les "escadrons de la mort" se mirent à l'oeuvre, les "disparitions" se multiplièrent, les "ratissages" et les tortures également [...][url]
 
Article du Secours Catholique
 
Les exactions commises par les forces de sécurité russes et les «kadyrovski» (milices de Kadirov) à l’encontre des populations civiles et des combattants tchétchènes se poursuivent, surtout au Sud, dans la région montagneuse et dans les villages. Les opérations de ratissage massifs des villages font aujourd’hui place à des opérations ciblées sur quelques familles. L’arbitraire et l’impunité dont jouissent les militaires créent un climat de terreur au sein de la population et incitent à la délation. Les milices s’affrontent entre-elles, les clans de Kadirov contre d’autres[...]http://www.secours-catholique.asso [...] pe_310.htm


Message édité par kabale le 14-11-2005 à 11:48:59
n°6986764
kabale
Posté le 14-11-2005 à 11:35:48  profilanswer
 

Mercredi 16 novembre 2005 à Strasbourg, à l’occasion des élections législatives en Tchétchénie du 27 novembre, GRAND RASSEMBLEMENT DEVANT LE PARLEMENT EUROPÉEN
 
Le Comité Tchétchénie et de nombreuses associations françaises soutiennent un rassemblement de réfugiés tchétchènes venus de plusieurs pays d’Europe.
 
L’objet de cet événement est de rappeler à tous que la guerre continue en Tchétchénie et que le discours des autorités russes et pro-russes sur la "normalisation" ne doit tromper personne. Les élections législatives qui
auront lieu le 27 novembre prochain ne peuvent laisser indifférents élus et électeurs de l’Union européenne. Il s’agit là d’un nouveau simulacre de démocratie destiné à légitimer le pouvoir en place. Comme en témoigne une
récente enquête conjointe de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, et de l’association russe de défense des droits de l’homme Mémorial, les milices tchétchènes pro-russes de M.Kadyrov dépassent désormais en violence l’armée fédérale. Elles font régner un climat de terreur qui n’a rien à voir avec le contexte nécessaire à des élections pluralistes et transparentes. (Duglambier :hello:)
 
Quant aux pays d’Europe, non seulement ils ne reconnaissent pas
l’évolution inquiétante de ce conflit, de la région et de la Russie, mais
en outre ils ont adopté un règlement communautaire sur le droit d’asile
qui entraîne de graves violations de la convention de Genève sur les
réfugiés.
 
C’est pourquoi les manifestants tchétchènes et les ONG qui les soutiennent
demanderont ensemble au Parlement Européen :
 
- de condamner cette nouvelle mascarade électorale ;
 
- d’accorder le statut de réfugié à tous les Tchétchènes ayant résidé en
Tchétchénie avant leur demande d'asile.
 
Le rassemblement aura lieu devant le Parlement européen à 14h30.


Message édité par kabale le 14-11-2005 à 11:40:00
n°6986884
kabale
Posté le 14-11-2005 à 11:50:11  profilanswer
 

kabale a écrit :

Comité tchétchène de salut national (Tch.K.N.S.)  
 
Communiqué 841(http://www.savechechnya.narod [...] ws841.htm)
 
10 novembre, Nazran (Ingouchie)  
 
(T'inquiète Duglambier  :hello: , la milice ne chôme pas)  :sweat: :
 
- Le 5 novembre 2005, deux jeunes gens, Khamzat Ijaïev et Saïd-Emin Bissoultanov, ont été battus à mort dans une cour du village de Prigorodnoïé (district de Grozny) par des agents non identifiés des forces de sécurité, qui utilisaient deux Jigouli 99.
 
- Le 5 novembre, le cadavre d'Igor S. Kornooukhov (18 ans), portant des traces de coups a été retrouvé au 331, ul. Pougatcheva (quartier Staropomyslovski à Grozny).
 
On ne connaît ni les auteurs ni les motifs de ce crime.  
 
- Le 6 novembre, Aïoub Arbiévitch Outsaïev (20 ans), qui habitait à Novyé Atagui (district de Chali) a été arrêté et emmené par des agents non identifiés des forces de sécurité. Il a été abandonné, inconscient, dans son village le lendemain après avoir été torturé et frappé. Il n'avait jamais été inquiété auparavant pour une quelconque activité illégale. Les motifs de l'enlèvement et des tortures sont inconnus.
 
- Le 6 novembre, Ziyaouddine Akhkiévitch Adamov (24 ans) a été enlevé dans son village d'Oulous-Kert (district de Chatoï) par un groupe de sept-huit personnes en tenue de camouflage. Il a été jeté dans une de leurs deux voitures Ou.A.Z sans plaques d'immatriculation et emmené sans qu'on sache ce qu'il est devenu.


Message édité par kabale le 14-11-2005 à 11:50:51
n°6993244
duglambier
Posté le 15-11-2005 à 10:26:13  profilanswer
 

vrossi1 a écrit :

faut dire que le sort des collabos est amplement mérité, comme dans toutes guerre (cf les dizaines de milliers de collabos français executés après 44).
 
tu irais plaindre la situation des milices fascistes de kadyrov?
 
sinon tu peux trouver des news sur des sites proches de la résistance comme: http://www.kavkazcenter.com/eng/indexr.php?raz=10


 
Pourquoi les "collabos"  doivent penser comme les "islamistes radicaux" ???
 
C'est pas parce que tu prefere U2 à Depech Mmode que t'es un salaud !!!

n°6993799
kabale
Posté le 15-11-2005 à 11:51:44  profilanswer
 

Nan mais préférer Depeche Mode à U2 ça ressemble à de la mauvaise foi  [:ogmios]

Message cité 1 fois
Message édité par kabale le 15-11-2005 à 11:52:11
n°6994612
vrossi1
Posté le 15-11-2005 à 14:08:04  profilanswer
 

duglambier a écrit :

Pourquoi les "collabos"  doivent penser comme les "islamistes radicaux" ???
 
C'est pas parce que tu prefere U2 à Depech Mmode que t'es un salaud !!!


 
 
non mais des collabos qui font le sale boulot des russes comme le gouvernement de vichy l'a fait en france alors j'affirme qu'ils méritent d'être jugés et condamnés.

n°6994619
vrossi1
Posté le 15-11-2005 à 14:08:33  profilanswer
 

kabale a écrit :

Nan mais préférer Depeche Mode à U2 ça ressemble à de la mauvaise foi  [:ogmios]


 
 
 
 :lol:  
 
 
(sinon  :jap: pour les infos que t'as posté)

n°6995439
kabale
Posté le 15-11-2005 à 16:10:42  profilanswer
 

http://smileys.inzenet.org/repository/Respect/0016.gif

n°7004543
kabale
Posté le 16-11-2005 à 17:52:31  profilanswer
 

Comité tchétchène de salut national (Tch.K.N.S.)  
 
http://www.savechechnya.narod.ru/news/news843.htm
 
15 novembre 2005, Nazran (Ingouchie)
 
- A la mi-octobre, un habitant de Grozny, Nariman Ch. Magomadov, (né en 1981, marié, un enfant), qui habitait au 10, ul. Oulianova à Grozny, a été enlevé.
 
  Il travaillait pour les forces de sécurité pro-Kadyrov.  
  Il aurait été relâché il y a dix jours dans le district de Goudermès. Mais on ne sait ce qu'il est advenu de lui depuis.
 
- Depuis 31 octobre, Hadji Dénievitch Issaïev (né en 1986), originaire du village de Samachki et qui travaillait avec son père sur un chantier dans la base de Khankala, est porté disparu.
 
- les 9 et 10 novembre, la forêt proche du village de Borzoï (district de Chatoï) a été pilonnée par l'artillerie depuis une position des forces fédérales.  
 
  Ces derniers temps, ces tirs d'artillerie se sont multipliés dans ce lieu, mais aussi près des villages de Pamiatoï et d'Aslambek-Cheripovo.
 
- Le 12 novembre, trois habitants du village d'Akhtchoï-Martan ont été enlevés : il s'agit d'Ahmed O. Elmourzaïev (né en 1972), de Mamed B. Nadaïev (né en 1975), alors qu'ils se trouvaient chez eux - et de Nokha Khassaïev (né en 1976), alors qu'il gardait ses vaches.
 
Les trois hommes ont été emmenés par des inconnus en tenue de camouflage qui utilisaient des véhicules "Ou.A.Z." Ils ont été libérés le lendemain après avoir été sévèrement battus pour qu'ils avouent qu'ils étaient wahhabites.
 
Le 12.11: deux enfants, de 4 ans et de 5 mois, et leur père handicapé tués à Radoujnoïé
 
 Le 12 novembre 2005, les habitants du village de Radoujnoïé (district de Grozny) ont été réveillé par des tirs en l'air et en direction des toits.
 
 Les agents des forces de sécurité ont dirigé un tir nourri sur la maison de Daoud Kaoumov, invalide unijambiste, qui a été tué dans son lit, ainsi que sa nièce âgée de quatre ans et sa fille, âgé de cinq mois. Un voisin qui voulait sauver les enfants a aussi été tué, ainsi qu'un voisine qui avait réussi à entrer dans la maison pour tenter de sauver les enfants.
 
Les agents des forces de sécurité ont aussi tué à bout portant un ferrailleur du district de Nadteretchny,qui n'avait pas son passeport ce jour-là.
 
Le 12 novembre, des inconnus armés et cagoulés ont enlevé Ahmed T. Tsetchoïev, qui habitait dans le village de Ziazikov (district de Malgobek - Ingouchie). Le lendemain, ses proches ont appris qu'il avait été conduit - pour une raison inconnue - à la maison d'arrêt de Vladikavkaz.
 
Le 15 novembre, Issa Ozdoïev (25 ans), soupçonné d'être membre des forces armées irrégulières, a été blessé par des agents du FSB et de la milice, arrêté à Gamourziévo (district de Nazran) et emmené à la maison d'arrêt de Vladikavkaz, où il a été admis en réanimation à l'hôpital pénitentiaire.
 
Juste avant d'être arrêté, il était soigné au centre régional antituberculose, d'où il était sorti pour s'acheter des produits alimentaires.

Message cité 1 fois
Message édité par kabale le 17-11-2005 à 16:38:23
n°7012263
kabale
Posté le 17-11-2005 à 16:39:23  profilanswer
 

http://smileys.inzenet.org/repository/Triste/0092.gif

n°7037339
le_Sarrazi​n
Posté le 20-11-2005 à 22:33:21  profilanswer
 

kabale a écrit :

... deux enfants, de 4 ans et de 5 mois ...


après la chasse aux sorcières, la chasse aux terroristes


Message édité par le_Sarrazin le 20-11-2005 à 22:33:43
n°7041665
kabale
Posté le 21-11-2005 à 16:24:29  profilanswer
 

Le 10 novembre, des inconnus armés ont enlevé deux cousins, Bekkhan et Alikhan Minazov dans le village de Goïty (district d'Ourous-Martan). le premier a été retrouvé inconscient peu après dans une zone boisée entre Goïty et Ourous-Martan. Il avait été frappé violemment. Alikhan Minazov, qui est souffre de graves troubles mentaux, ce qui laisse perplexe sur les causes de son enlèvement, est toujours recherché par ses proches.
 
Au milieu de la nuit du 10 au 11 novembre 2005, Rakhman Chamkhanovitch Elimkhanov, qui vivait ul. Mira dans le village de Kourtchaloï a été enlevé  par les agents d'un "centre anti-terroriste", basé dans le village de Maïrtoup. Rahkman Alimkhanov dirigeait jusque là une petite fabrique de meubles et n'avait jamais été inquiété.
 
Le Lendemain, son corps, qui portait les traces de mort violente, a été retrouvé non loin de l'entrée du village de Meltchou-Khi.
 
Au cours de la même nuit du 11 novembre, ont été emmenés les collaborateurs de la fabrique suivants : Mourat Kh. Abdoumounapov (27 ans), Arbi S. Koutsaïev (27 ans) et Moussa S.-M. Chakhtiev (27ans). Koutsaïev a été libéré indemne à la sortie du village. Les deux autres sont dans un état grave en raison des tortures que leur ont fait subir les agents du "Centre". Le 11 novembre au soir, le gardien de l'atelier Ahmed M. Etsiev (né en 1949), qui avait aussi été arrêté, a été libéré à la condition qu'il se présente le lendemain pour un interrogatoire.
 
Le 12 novembre, les agents du "Centre" se sont rendus à la maison de Maïrbek Gabaïev eigeant que leur soit livré son fils Kana (âgé de 24 ans). Comme il n'était pas là, les agents se sont rendus à la maison des Vitaïev et ont exigé qu'Arbi Vitaïev (24 ans) leur soit livré, mais il n'était pas chez lui. Kana Gabaïev, qui se trouvait chez les Vitaïev s'est livré aux agents, qui l'ont emmené en Ou.A.Z. Ils se sont encore arrêtés chez les Akhmatov, où ils ont arrêté Iakhya A. Akhmatov (né en 1982). Par la suite, les proches d'Arbi Vitaïev ont amené celui-ci au commissariat de district de Kourtchaloï.
 
Ainsi, sur les personnes arrêtées, deux, Etsiev et Koutsaïev, ont été libérées, et les cinq autres conduites au quartier de détention provisoire (IVS) du commissariat de Kourtchaloï, où elles seraient torturées. Personne n'a encore ouvert d'enquête au sujet du meurtre de Rakhman Elimkhanov.
 
Le 15 novembre, Osman R. Boliev, président de l'organisation non gouvernementale "Romachka" (la Paquerette) a été arrêté au 34, ul. Mira, par les forces de l'ordre et conduit au commissariat de Khassav-Iourt (Daghestan) sous l'inculpation de détention irrégulière d'armes et de participation aux formations armées irrégulières [euphémisme désignant la résistance tchétchène].
 
Des agents de la police routière (GIBDD) ont prétendu que sa voiture, une Jigouli 21074, répondait au signalement d'une voiture volée et lui ont demandé de les suivre pour procéder à des contrôles. Mais après avoir passé un pont en direction du siège du GIBDD, il a été arrêté par des agents des OMON, auxquels les agents du GIBDD l'ont livré sans plus de formalités avant de s'éclipser. Il a alors été conduit au commissariat municipal (GOVD).
 
Lors de la fouille de voiture, les agents ont "trouvé" une grenade.  
Ses proches ont alors demandé à l'avocat Boulat Dadaïev de s'occuper de lui, mais les autorités ne permettent pas à celui-ci de voir son client.
 
   
L'organisation "Romachka" est à l'origine d'une action en justice au sujet de Yarala Israïlov, qui a été enlevé par les agents de la milice le 19 octobre 2004.  
 
Le 18 avril 2005, Boliev et Karinna Moskalenko, membre de la Commission internationale de juristes, ont adressé conjointement une requête concernant Yarala  Israïlov à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui l'a déclaré recevable et prioritaire.
 
Boliev avait aussi révélé le meurtre par des agents des forces de sécurité d'une Tchétchène de six ans, qui avait été tuée dans son lit lors d'une opération visant à arrêter des suspects au cours de l'été 2005 à Khassav-Iourt. La CEDH a aussi été saisie de cette affaire, bien que les voies de recours internes n'aient pas encore été épuisées.
 
Ce n'est pas le premier cas de persécution de défenseurs des droits de l'homme au Daghestan. Le 13 octobre 2005, Abdourakhim Magomedov (70 ans), co-président de l'organisation de défense des droits de l'homme "Grajdanskaïa alternativa" (alternative civique) a été enlevé après qu'il eut révélé l'enlèvement de jeunes de son village, Novo-Sasitli.
 
 

n°7041696
kabale
Posté le 21-11-2005 à 16:29:29  profilanswer
 

Rasul Koudaïev, ex-détenu de Guantanamo, arrêté et torturé en  
Russie, est agonisant !  
 
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par Cageprisoners, Londres, 26 octobre 2005.
Traduit de l'anglais par M.C pour le Collectif Guantanamo
 
 
Rasul Koudaïev, un Russe, ex-détenu à Guantanamo, a été arrêté par  
la FSB en connexion avec le siège imposé à Nalchik, le 13 octobre.  
Rasul s'était vu remettre un document officiel indiquant qu'un  
correspondant anonyme le savait informés qu'il détenait des armes  
chez lui, et qu'il fournissait des armes aux rebelles qui avaient  
mené à bien l'attaque. Ces allégations sont absolument dénuées de  
fondement. Près de vingt policiers armés ont entrepris de fouiller  
son domicile, mais ils n'ont pu trouver aucune pièce à conviction.  
Au moment de sa ré-arrestation, la santé de Rasul était en train de  
se détériorer, et il avait besoin de soins médicaux urgents. Les  
avocats de Rasul craignaient qu'à moins qu'il ne soit rapidement  
relâché, il ne pourrait pas supporter les mauvais traitements qui  
l'attendaient sans doute au cours de sa garde à vue.
 
Hier, une avocate commise d'office par le gouvernement a rendu  
visite à Rasul, et elle a confirmé que Rasul a été passé à tabac  
d'une manière tellement violente qu'il n'a pas pu lui parler, ni  
relever la tête, ni parler à qui que ce soit. Rasul a signé des  
aveux, à la suite de son passage à tabac. On lui refuse son  
traitement médical et, ce matin, il a fallu appeler une ambulance.  
La femme médecin qui a examiné Rasul ce matin a immédiatement  
contacté sa famille, en leur disant de se préparer au pire :
Rasul a été si salement torturé et passé à tabac qu'il est  
agonisant. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle voyait de l'état  
où avait été réduit Rasul, relevant des lésions sévères à la tête et  
au cou, et elle a affirmé que ceux qui avaient Rasul sous leur garde  
s'étaient comportés « comme des animaux ». D'après le frère de  
Rasul, il a été frappé surtout au cou, ses gardiens hésitant à le  
blesser à la poitrine ou au niveau du foie, en raison de sa maladie.
 
Un député de Nalchik, détenu lui aussi dimanche, mais relâché, peut  
confirmer les mauvais traitements que subissent ces prisonniers. Il  
a été lui-même battu et on l'a contraint à assister au passage à  
tabac d'autres détenus.
 
 
Le contexte
 
Rasul Koudaïev a été arrêté par les forces US en Afghanistan. Les
Américains ont ouvert le feu sur un camion transportant des  
prisonniers, tuant beaucoup d'entre eux. Rasul a eu la chance de  
survivre, mais il a été sérieusement blessé à la hanche. Jusqu'à  
aujourd'hui, il a encore une balle dans la hanche, qui n'a pu être  
extraite. Durant toute sa détention, tant à Kandaharqu'ensuite à  
Guantanamo, on a refusé à Rasul tout traitement médical, en dépit du  
fait que l'armée US savait parfaitement qu'il avait été blessé.  
Comme d'innombrables autres détenus, il a été, de plus, torturé.
 
Rasul a été libéré de Guantanamo après trois années passées en  
détention, en février 2004, mais il a été arrêté, à nouveau, en  
Russie, et emprisonné quelques mois. Depuis sa libération, sa  
blessure n'a pas pu être soignée, en Russie. La politique, en la  
matière, en Russie, c'est qu'un individu doit posséder un passeport  
russe avant de pouvoir recevoir tout traitement médical. Rasul a  
tenté, en vain, d'obtenir un passeport, à de multiples reprises,  
tandis que les autorités russes continuent à l'interroger pour  
diverses « infractions » alléguées. L'association Reprieve tente de  
lui obtenir une assistance juridique, en Russie, afin de l'aider à  
se défendre.
 
Rasul est désormais grabataire, il ne peut se lever sans assistance.  
Il est très jeune (moins de trente ans) et il devrait assurer le  
gagne-pain de sa famille. Toutefois, à cause de sa blessure, c'est  
sa mère, âgée, qui doit aller travailler et faire vivre la famille.


Message édité par kabale le 21-11-2005 à 16:30:16
n°7093105
kabale
Posté le 28-11-2005 à 11:11:45  profilanswer
 

Qui a vu Ramzan Kadyrov au JT de France 2 hier soir ?    :heink: :pfff:  
http://images.evrazia.org/images/ramzan_kadyrov.jpg
 
 
 
Dans la Tchétchénie en guerre, Moscou organise des élections législatives qualifiées de "farce" par les ONGLE MONDE | 26.11.05 | 14h20 • Mis à jour le 26.11.05 | 14h42
 
La Tchétchénie n'a plus de capitale mais elle aura bientôt un Parlement. Dimanche 27 novembre, les électeurs tchétchènes sont appelés à se rendre aux  
urnes pour élire leurs députés. Le scrutin, présenté comme le point d'orgue de la "normalisation", verra la participation de 35 000 officiers russes — sur 80 000 hommes basés sur place — invités à prendre part au vote, eux aussi, tandis que cinq militaires se sont portés candidats.
 
Aucun observateur occidental ne suivra le vote, si ce n'est une mission envoyée par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (ACPE) pour  
"recueillir des informations". En revanche la Communauté des Etats indépendants (CEI), le groupe de Shanghaï (Chine, Russie, et trois pays d'Asie centrale) et le parti de la jeunesse poutinienne Nachi, ont envoyé les leurs. Evoquant "l' atmosphère tranquille" de la campagne, les chaînes publiques russes ont filmé — en plan serré — les affiches électorales placardées sur les murs en ruines de Grozny, sans s'attarder sur l'état de cette ville du Caucase russe, aujourd'hui rasée mais qui comptait jadis 450 000 habitants.
 
Le processus électoral a été qualifié de "farce" par les ONG russes Memorial et Demos, soutenues par la Fédération d'Helsinki et la Fédération  
internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH). "La communauté internationale commet une erreur irréparable en faisant semblant de croire  
que la situation en Tchétchénie s'améliore, comme si des élections sous la menace de fusils étaient des élections", ont-elles indiqué. Evoquant le parallèle fait par les responsables russes avec les élections en Irak, Oleg Orlov, de Memorial, a évoqué la "terreur d'Etat" en Tchétchénie.
 
Le résultat du scrutin devrait renforcer le vice-premier ministre Ramzan Kadyrov, chef d'une bande de 5 000 hommes qui font régner leur loi, gèrent des centres de détention secrets, torturent et font disparaître leurs  
victimes. Malgré la "normalisation", racket, arrestations, passages à tabac, mauvais traitements sont le lot quotidien comme le souligne le dernier rapport publié par la FIDH et Memorial : "L'un des cas les plus significatifs (...) a été enregistré à Novye Atagui. En septembre 2005, les disparitions n'y ont pas cessé (...), presque toujours accompagnées de  
passages à tabac ou de traitements cruels et de tortures. Certains détenus avaient 12, 13 ou 14 ans."
 
L'impunité demeure écrit le rapport : "Les enquêtes criminelles — quand elles sont ouvertes — sont fermées peu après, les dossiers se perdent ou  
disparaissent, ainsi que des preuves (...) Les témoins sont menacés. " Lundi 21 novembre, deux cents personnes s'étaient rassemblées à Grozny pour  
protester après la mort de trois civils, tués d'une balle dans la nuque par des soldats ivres.


Message édité par kabale le 28-11-2005 à 11:20:52
n°7095335
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 28-11-2005 à 16:25:29  profilanswer
 

l'émission est passée à tv5 aussi, disant à peu près la même chose


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du vide, j'en ai plein !
n°7101782
kabale
Posté le 29-11-2005 à 12:17:03  profilanswer
 

Publication d'un rapport de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH)
 
Paris, 25 novembre 2005 - Depuis le début de la seconde guerre de Tchétchénie, en 1999, la FIDH et d'autres organisations de droits de l'Homme ont dénoncé les violations des droits de l'Homme commises en Tchétchénie ainsi que l'impunité dont bénéficiaient leurs auteurs. La FIDH, dès 2000, a qualifié ces violations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
 
Le 27 novembre 2005, des élections parlementaires sont organisées dans la République tchétchène, dans le cadre du « processus politique » et de la « normalisation » engagés par le président russe V. Poutine depuis ces deux dernières années.  
 
Du 25 au 30 septembre, la FIDH et le centre des droits de l'Homme Mémorial ont mandaté une mission pour évaluer la situation des droits humains dans cette République et en particulier le phénomène de la torture.  
 
A l'issue de cette mission, la FIDH et Memorial présentent avec l'International Helsinki Federation, le Norwegian Helsinki Committee et le Centre DEMOS, un rapport conjoint intitulé «In a climate of Fear : «Political Process» and Parliamentary Elections in Chechnya» dressant un bilan de la situation préélectorale en Tchétchénie.
A la veille du scrutin, la FIDH réaffirme sa position selon laquelle il ne peut y avoir d'élections libres et honnêtes en Tchétchénie dans le climat actuel de terreur et d'impunité.
 
Malgré la «normalisation» proclamée par Moscou et les autorités tchétchènes pro-russes,  tortures, passages à tabac et mauvais traitements continuent d’être perpétrés en Tchétchénie, tant au moment des arrestations que dans les lieux de détention et lors des interrogatoires. Ces violations s’inscrivent dans un système de corruption omniprésent.  
 
Des témoignages recueillis par la mission en septembre illustrent ces pratiques.
 
Raissa, habitante de Novye Atagui raconte : « tard le soir, le 12 mars 2005, 4 voitures se sont arrêtées devant chez nous. Les occupants sont entrés, et, après avoir vérifié les passeports de mon mari et de mes 4 fils, ont dit qu'ils emmenaient l'aîné, qu'ils l’interrogeraient et le laisseraient partir. Pendant dix jours, je n’ai eu aucune nouvelle de mon fils. Puis ils nous ont transmis un « ultimatum » [apparemment, ils ont réclamé de l'argent, cf infra], et ont laissé mon fils. Ils l’ont jeté quelque part. Pendant qu’il était détenu, ils l’ont déshabillé, laissé en caleçon, ont lié ses mains puis l’ont battu. C'était dans une espèce de box, où on répare les voitures. Du gaz brûlait d’un tuyau. Ils le battaient en se mettant en demi-cercle autour de lui, ensuite ils l’ont poussé dans les flammes. Quand il a commencé à se débattre, ses liens se sont défaits et il a essayé d’éteindre les flammes qui lui couraient dessus. On lui a dit qu'apparemment il avait eu trop chaud, alors ils l'ont sorti dehors en caleçon, attaché à un poteau et ils lui ont jeté de l’eau froide, et sont partis en le laissant dehors. Son dos était meurtri. On lui avait serré la tête avec une corde, au travers duquel passait un bâton. Ils tournaient et disaient qu'ils tourneraient jusqu'à ce que les yeux lui sortent de la tête. Une touffe de cheveux lui a été arrachée. Il a été mordu par des rats….Voila, c’est dans cet état que j’ai fait sortir mon fils de la République. Je ne vous dirai pas son nom. »
 
Il est de plus en plus fréquent que les victimes de torture elles-mêmes cachent les faits, craignant des représailles contre leurs proches qui d'ailleurs, effrayés, font parfois pression sur eux pour qu'ils ne parlent pas. Les victimes et leurs proches ont ainsi peur de témoigner auprès des organisations de défense des droits de l’Homme, peur aussi que leurs voisins ne voient des personnes étrangères chez eux. Les personnes torturées hésitent également à s'adresser aux médecins. Pour ceux qui osent toutefois les saisir, il est très rare qu’ils obtiennent des certificats faisant mention des traces de coups et de tortures, leur sont le plus souvent retournés des attestations portant comme cause des blessures telles que « tombé dans les escaliers » ou « altercation ». Le personnel de santé, soumis à une pression constante, refuse parfois de faire des ordonnances qui, par le caractère des produits prescrits, pourraient laisser deviner le type de lésions traitées. L’absence de document médical ne fait que fragiliser le dossier judiciaire des victimes dans un système où le recours à la justice, du fait de son manque d’efficacité et d’indépendance notamment, est extrêmement faible.
 
En effet, le plus souvent, les proches des personnes disparues préfèrent passer par des circuits informels et payer pour « récupérer » leur proche, plutôt que de passer par des voies légales incertaines. Ce non-recours au système légal contribue à alimenter le système de corruption mais les familles n'ont malheureusement souvent que cette solution si elles veulent sauver leurs proches. Les avocats avouent les difficultés auxquels ils sont confrontés dans leur action de défense de leurs clients, et les risques auxquels ils sont eux-mêmes soumis.  
 
De plus, non seulement la procuratura et les forces de l'ordre ne mènent pas de façon effective d'enquêtes sur les tortures et les traitements inhumains, mais ils cherchent en permanence à cacher ces actes et à protéger les responsables.  
 
Les enquêtes criminelles - quand elles sont ouvertes - sont en effet fermées très peu de temps après, les dossiers se perdent ou disparaissent, de même que disparaissent des preuves matérielles importantes (photos, expertises médicales, enregistrement vidéos, habits ensanglantés). Les témoins potentiels sont menacés. Il n’est pas rare que l’on propose aux personnes détenues, victimes de tortures, ou a leur famille, de retirer leur plainte en échange d'un meilleur traitement pour le détenu.  
 
En témoigne le cas de Ruslan Moussaev, (né en 1969) arrêté le 25 janvier 2005 dans un taxi près du village de Goity (région d'Ourous Martan) par les forces de l'ordre sous prétexte qu'il n'avait pas fait remplacer son vieux passeport soviétique par un nouveau passeport russe.  
Rouslan Moussaev raconte : «Nous sommes arrivés quelque part, on m'a jeté dans une cellule sans fenêtre, en béton, on m’a mis une espèce de chapeau en caoutchouc, qui m'empêchait de bien respirer. J'étais attaché avec des chaînes et des menottes. Au bout d’une demi-heure ils m'ont fait sortir et ont commencé à me frapper. Ils me frappaient la plante des pieds avec mes propres chaussures, ensuite à l'électricité avec un téléphone de campagne, branchant les fils sur mes doigts et ma langue. Le deuxième soir ils m’ont emmené dans une salle de sport. Il y avait des barres parallèles. Ils m'y ont accroché et m’ont tellement battu que je n'étais plus un homme. Ensuite ils m’ont mis une planche sur les genoux, un poids  dessus, et battu encore. Ensuite ils m’ont attaché avec du scotch à deux haltères, et fait rouler les haltères dans le sens opposé. Et encore battu. Quand je perdais connaissance, ils me réveillaient à l'eau. Et toujours les mêmes questions “Où as - tu caché ta mitraillette ? où est-ce que tu te battais ?.” Ils me demandaient aussi si mon père pouvait payer 2000 dollars pour moi, et livrer une mitraillette.”  
Rouslan Moussaev a passé plusieurs jours en détention, avant d'être jeté d'une voiture près du village de Novye Atagui, le 31 janvier. Son passeport ne lui a pas été rendu. Il n'a reçu aucune attestation médicale ni ordonnance. La famille de M. Moussaev ayant déposé une plainte à la procuratura régionale et à la police, a subi des pressions jusqu'à ce qu'elle la retire.  
 
Les tortures ne sont souvent qu'une des méthodes pour fabriquer des affaires criminelles : après qu'un accusé a confessé les crimes qui lui sont reproché sous la torture, ses confessions sont “confirmées” par des preuves obtenues à la hâte.  
 
Edilbek Nakraev (né en 1980) de Samachki a été arrêté dans une salle de jeux en face d'un commissariat par des hommes armés le 17 septembre 2005. Ces hommes, qui se sont présentés comme des membres de la police (ROVD), lui ont demandé s'il avait des armes,  pris son passeport et l'ont emmené. Cependant, lorsque sa famille s’est adressé au ROVD, ceux-ci n'ont pu donner aucune information – jusqu'au 19 septembre date à laquelle un avocat a été prévenu que Edilbek Nakraev se trouvait au RUBOP (Police anti crime-organisé)  d'Ourous-Martan. L'avocat n'a pu voir son client les premiers jours, et lorsqu'il a pu assister à un interrogatoire, Nakraev avait déjà “confessé” un certain nombre de crimes, expliquant qu'il «n'avait pas le choix». Malgré son état de santé extrêmement grave et les demandes répétées de l'avocat, celui-ci n'a pas pu obtenir une expertise médicale avant trois semaines.  
Le 19 septembre, les hommes du RUBOP ont mené une perquisition dans la maison de Edilbek Nakraev. Une première perquisition menée en présence des voisins – chargés de témoigner de la légalité de l'action – n'a rien donné. Les voisins ont dû ensuite sortir. C’est alors que les policiers ont finalement « découvert » des armes.
 
Il n'est pas rare que les tortures et les passages à tabac aboutissent à la mort du détenu. Tout est alors mis en œuvre pour dissimuler la cause du décès. Les corps des victimes sont soit jetés dans des lieux abandonnés, soit détruits, soit encore « mis en scène » pour cacher toute preuve.
Un des cas les plus frappants de la terreur psychologique et physique qui règne en Tchétchénie a été enregistré par la mission à Novye Atagui. Pendant tout le mois de septembre 2005, les disparitions n'y ont pas cessé, parfois de courte durée mais presque toujours accompagnées de passages à tabac ou de traitements cruels, et de tortures. Certains détenus avaient 12, 13 ou 14 ans.  
 
Dans les nuits du 12 au 13 et du 13 au 14 septembre, les forces de l'ordre ont enlevé Rouslan Khalaev (né en 1984 ), Sharudin Khalaev (né en 1978), Magomed Elikhanov (né en 1985) et Apti Edilov, 18 ans, Magomed-Zmi Agouev, né en 1987 et Islam Bakalov, né en 1987.  
Les parents, n'ayant pu obtenir aucune information sur le sort de leurs proches, ont bloqué du 15 au 17 septembre la route vers Novye Atagui, malgré les menaces de personnes en tenue de camouflage. Dans la nuit du 18 septembre, des personnes armées ont détruit la boulangerie du village, prétendant que celle-ci servait à nourrir les combattants. Le même soir, des inconnus ont enlevé le chef de l'administration du village, Abdullah Datsaev et l'ont emmené à Chali. Il est réapparu le même jour après avoir été gravement battu, et a demandé à la famille d'Elikhanov de cesser le blocage de la route.  
Le 18 septembre, Apti Edilov, a été gravement frappé puis libéré près de Grozny. Les parents ont été enfin convoqués au ROVD de Chali où ils ont appris que Magomed Elikhanov, Agouev et  Rouslan Sharudin Khalaev étaient accusés du meurtre d'un policier tué peu de temps auparavant à la lisière du village. Islam Bakalov a été libéré le 22 septembre dans un état tel qu'il a dû immédiatement être hospitalisé.
Le père d'un des détenus raconte qu’il a été arrêté et emmené dans une cellule où son fils a été torturé devant lui, battu avec du fil de fer, des matraques en caoutchouc, torturé à l'électricité. Le père ne s'est vu poser aucune question, mais on lui a demandé de confirmer que son fils avait tué le policier, tout en continuant à torturer le fils devant lui.  
 
Cet épisode a connu un développement caractéristique qui permet de parler du caractère continu des tortures, en particulier psychologique, contre tous les habitants des villages. Dans la nuit du 23 septembre, à Novye Atagui, après la prière du vendredi, plus d'une dizaine d’hommes armés sont arrivés, ont fermé 3 des 4 portes de la mosquée et obligé les quelques centaines de personnes qui y trouvaient à se réunir devant la mosquée. Selon un témoin, “Le commandant du deuxième bataillon de service de sécurité (SB), Aslambek Iasuev, a pris la parole près d'une demi-heure pour dire qu'il avait fait arrêter les 4 personnes citées ci-dessus et pouvait les faire tuer sans jugement, qu'il était le maître, qu'il ferait punir les femmes qui avaient bloqué la route et que dans le village vivaient des familles wahhabites que les habitants devaient “étrangler” eux-mêmes pour avoir la paix.  
 
Il faut remarquer qu'une partie des habitants de Novye Atagui, totalement effrayée, est persuadée que le village est puni pour ne pas avoir voté assez activement pour le président Akhmad Kadyrov lors des élections précédentes. Sans juger de la véracité de cette interprétation, elle témoigne toutefois du climat de peur dans le contexte électoral.
Les "nettoyages", les arrestations arbitraires, la fabrication de preuves (armes déposées chez les personnes que l'on veut compromettre...), les tortures dans les lieux de détention y compris illégaux et la "revente" à la famille des prisonniers ou de leurs corps ne sont malheureusement pas des pratiques nouvelles en Tchétchénie, et ces pratiques sont dénoncées par Mémorial et la FIDH depuis 2000.  
 
Quant à la faiblesse du système légal et de la justice en Tchétchénie elle n'est en fait qu'un reflet de l'impunité généralisée qui vise, depuis le début de la guerre, les responsables des plus graves violations des droits de l'Homme. Alors que des milliers de plaintes ont été déposées auprès de la procuratura, seuls quelques soldats et officiers ont comparu devant les tribunaux.  
 
En février 2005, une victoire a été remportée par les victimes ayant porté plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg. Celle-ci a donné raison à 6 plaignants accusant l'armée russe d'avoir notamment attenté à la vie de leurs proches. Néanmoins, si le gouvernement russe a bien fourni aux familles les compensations financières requises, il n'applique aucune des autres mesures demandées dans la décision (publication des arrêts, ouverture d'enquête en Russie même, amendements législatifs...).  
 
Les "nettoyages" massifs du début de la guerre ont été remplacés depuis par «des nettoyages ciblés». Ce ne sont pas seulement les proches des combattants et ceux que l'on soupçonne de disposer d'informations qui courent des risques importants, mais aussi les personnes suffisamment aisées pour que leurs familles les rachète, ou celles visées par les dénonciations, parfois extorquées sous la torture. La méfiance et la peur envers son voisin se sont donc généralisées, et les liens sociaux en sont distendus et altérés. Cette situation entraîne un véritable délitement de la société tchétchène : les forces tchétchènes pro-russes sont désignées comme les principaux responsables des violations, et c'est maintenant de l'intérieur de la même société que vient la terreur.
La composition, le rattachement et le statut de ces différentes forces tchétchènes (forces de Ramzan Kadyrov, bataillon Vostok et Zapad de Iamadaev et Kakaev, Neftianoy batalion), reste extrêmement difficile à démêler, d'autant que le terme de "Kadyrovtsy" est utilisé par la majorité de la population comme un terme générique. Effectivement, Ramzan Kadyrov dirigeait déjà les forces de sécurité alors que son père, Akhmad Kadyrov, était président. Après la mort de celui-ci dans un attentat en mai 2004 et l'élection de Alu Alkhanov à la présidence, Ramzan Kadyrov reste néanmoins l'homme fort du pouvoir, adoubé par V. Poutine qui l'a décoré de la médaille de « héros de la Russie ».  
La FIDH rappelle également que si ces différentes milices sont devenues les principales responsables des violations des droits de l'Homme, l’Etat russe manque en l’espèce à sa responsabilité première de protéger la population et est, selon la chaîne de commandement,  responsable des agissements de ces milices puisque ces dernières sont rattachées pour la plupart à des structures armées russes.  
 
Les élections parlementaires prévues pour le 26 novembre 2005 se dérouleront dans un climat de menace et de peur. Certains partis d'opposition, comme Yabloko ou le SPS (Union des forces de droite) prennent part à ces élections. Leurs programmes n'insistent que sur les questions d'écologie, d'éducation, d'emploi et passent quasiment sous silence la question fondamentale de la sécurité et du respect des droits de l’Homme dans la république. Alors que les médias sont totalement muselés, le parti pro-gouvernemental Edinaja Rossia (contrôlé par les frères Iamadaev), de même que l"Union eurasiatique" contrôlé par Ramzan Kadyrov et ses alliés jouissent d'un incomparable avantage.  
 
Dans ces conditions, une majorité des ONG de défense des droits de l'Homme a renoncé à observer ces élections. L’essentiel n’est pas le déroulement stricto sensus du scrutin mais dans le fait que les organisateurs de ce scrutin ceux là-même qui terrorisent la population au quotidien.  
 
 

n°7110685
duglambier
Posté le 30-11-2005 à 16:34:19  profilanswer
 

Au fait ik y a eu 1 soldat russe, 1 policier Tchétchéne et 2 terroristes de tués lors de la journée electorale.
Assez calme donc...

n°7110888
zyx
NCC - 1701
Posté le 30-11-2005 à 17:03:55  profilanswer
 

duglambier a écrit :

Au fait ik y a eu 1 soldat russe, 1 policier Tchétchéne et 2 terroristes de tués lors de la journée electorale.
Assez calme donc...


 
pour un térritoire de cette taille, c'est déjà pas mal  ...  

n°7115333
kabale
Posté le 01-12-2005 à 09:19:50  profilanswer
 

Comité tchétchène de salut national (Tch.K.N.S.)
 
Communiqué 848 - 24 novembre 2005, Nazran (Ingouchie)
 
- Le 16 novembre, des militaires de Russie ont ouvert le feu sans motif sur trois véhicules d'habitants du village de Staraïa Sounja (district de Grozny), qui roulaient dans l'avenue Toukhatchevski, faisant trois morts, Djamboulat Douchaïev (35 ans, de Staraïa Sounja), Ioussoup Kh. Ousmanov (né en 1973, de Tsotsine-Iourt) et Hussaïn A. Akhmadov, du village de Batchi-Iourt.Movsar Mounaïev (de Staraïa Sounja), grièvement blessé, a été conduit à l'hôpital n° 9 de Grozny. Après avoir accompli leur forfait, les militaires se sont enfuis. Selon des agences d'information et des sources militaires, les responsables de ces crimes auraient été arrêtés et seraient poursuivis.
 
- Le 18 novembre, des membres inconnus des forces de sécurité ont enlevé Rizvan R. Abdoulkadyrov, étudiant en informatique à Grozny. Il était né en 1978. Les motifs de cet enlèvement sont inconnus.
 
- Le 19 novembre, Vakha A. Moukhadiev, né en 1967, a été enlevé par des hommes armés à son domicile ul. Bataïeva (quartier de Zavodskoï à Grozny).
 
- Le 22 novembre, la forêt proche de Rochni-Tchou, de Gekhi-Tchou et de Chalaji (district d'Ourous-Martan) a fait l'objet d'un bombardement aérien pendant quatre heures. Il n'y aurait pas eu de victimes.
[C'est dans cette forêt, près de Guekhi-Tchou, que le général Doudaïev a été tué par un missile le 21.04.1996.]
 
* * *
Communiqué 849 - 25 novembre 2005, Nazran (Ingouchie)
 
- Le 11 novembre 2005, des inconnus armés ont enlevé Khoja Mejidov (43 ans), qui habitait dans le village de Batchi-Iourt (district de Kourtchaloï). Il a été ramené le 16 novembre, mais il a refusé de dire à ses proches ce qui lui était arrivé.
 
- Le 18 novembre à 7 heures du matin, des militaires de Russie, qui étaient venus dans le village de Tangui-Tchou dans des véhicules Oural et Ou.A.Z, ont enlevé Maïssar Z. Sanguereïev (né en 1956) et Adoud Tchakaïev. Les deux hommes ont en fait été conduits au commissariat de district (ROVD) d'Ourous-Martan. On n'en sait pas davantage.
 
- Le 20 novembre 2005, on a découvert dans la rue Tramvaïnaïa le cadavre de Moussa M. Abdoulaïev (né en 1958), qui habitait dans le quartier Oktiabrski de Grozny.
 
- Depuis le 20 novembre, le convre-feu est imposé entre 22 heures et 6 heurs du matin dans le district de Vedeno à la veille des élections législatives, ce qui en dit long sur le climat dans lequel les élections vont se dérouler..
 
* * *
 
Communiqué 850 - 28 novembre 2005, Nazran (Ingouchie)
 
- Dans la nuit du 5-6 novembre 2005, des inconnus qui utilisaient des véhicules Ou.A.Z. et une Jigouli 99 ont enlevé Rakhman Dadaïev, ancien combattant de la guerre d'Afghanistan né en 1960, dans son village de Douba-Iourt, ainsi que deux autres habitants Idris et Aslanbek Bakaïev. Ils ont tous trois été libérés. On ne connaît pas les motifs de l'enlèvement.
 
- Arrestation d'Osman R. Boliev le 15 novembre (suite)  
 
Après l'arrestation d'Osman R. Boliev sous le prétexte d'un contrôle de voiture le 15 novembre et la "découverte" par l'enquêteur d'une grenade dans la poche de son gilet, l'émission d'infos "Vesti" de la chaîne de télévision centrale a diffusé un reportage où l'on affirmait que Boliev faisait partie de la bande d'irréguliers d'Alicheïkhov, éliminée lors de l'opération visant à libérer les otages du centre théâtral de la Doubrovka [Nord-Ost] à Moscou.
 
Outre le dépôt d'une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg (CEDH), Boliev avait révélé que le 14 mars 2005, des agents des forces de sécurité avait tué dans son lit une filette de 6 ans Soumaïa Abdourachitova (né en 1998) dans le village de Solnetchenoïé (district de Khassav-Iourt) au cours d'une opération destinée arrêter des personnes suspectées de crimes. Une requête avait aussi été exercée à ce sujet devant la CEDH.  
 
En 2004 déjà, plusieurs défenseurs des droits de l'homme, dont Soulambek Idagov, Saïd-Khassan Chaaïev, Alavdi Makhaouri et Mourad Mouradov avaient été enlevés.
 
Selon les dernières informations, Osman Boliev est dans un état critique, il aurait besoin en permanence de soins après avoir été torturé par les forces de sécurité.
 
- Le 16 novembre, le cadavre d'un certain Djamoulaïev, qui avait disparu peu après le 10 novembre, a été découvert dans une décharge de l'arrondissement Oktiabrski de Grozny. Bien qu'il ne porte pas de traces de coups, il avait le nez et les dents cassés et le côté gauche de la tête fracturé. On ne connaît pas l'origine de sa mort.
 
- Vakha A. Moukhadiev, qui avait été enlevé le 19 novembre, a été libéré le lendemain par des inconnus qui l'ont déposé près de son domicile. C'est la troisième fois qu'il était enlevé et la troisième fois qu'il a été torturé, cette fois à l'électricité.
 
- Le 26 novembre, des agents des forces de sécurité en tenue de camouflage ont fait une descente à Karaboulak (Ingouchie) contre Magomed Moutsolgov, responsable de l'organisation "Machr", première organisation de défense des droits de l'homme de cette république. Utilisant des véhicules "Oural", "OU.A.Z." et "V.A.Z., ils ont tenté d'entrer dans sa cour. L'intéressé se trouvait alors à un séminaire sur la défense judiciaire à Nazran. Ayant appris ce qui se passait, Magomed Moutsolgov est aussitôt rentré chez lui pour tirer les choses au clair.  
 
On a appris que le même jour, des agents des forces de sécurité masqués et en tenue de camouflage s'étaient rendus chez Moukhammed Iandiev, père de Timour Iandiev, qui avait été enlevé en mars 2004. C'était la troisième fois qu'ils s'y rendaient.
 
Magomed Moutsolgov s'ets rendu au commissariat de district pour déposer plainte et demander qui avait tenté de pénétrer chez lui ce 26 novembre.
 
Les agents de forces de sécurité ont déclaré aux voisins qu'ils s'étaient trompés, mais l'intéressé pense qu'il s'agit d'une manoeuvre d'intimidation pour qu'il s'abstienne de se livrer à ses activités de défense des droits de l'homme. Moutsolgov et Iandiev sont enregistrés comme reqsuérants auprès de la CEDH.
 
Le 15 avril 2005, le juriste Mourad A. Mouradov, président de l'organisation non gouvernemental "Spasem pokolenie" (nous sauverons cette génération), avait été arrêté en Tchétchénie, puis avait disparu sans laisser de trace.
 
Entre 2002 et 205, plus de 270 personnes ont été enlevées, tuées ou sont portées disparues en Ingouchie. Le sujet est tellement d'actualité que le Parlement régional d 'Ingouchie en a débattu à huis clos le 24 novembre. Avant le début des auditions du Parlement sur le sujet, B.A. Akhilgov, assistant de la Présidente du l'Assemblée populaire d'Ingouchie T. Khatieva, avait demandé à l'organisation autonome non commerciale "Machr" de lui fournir l'ensemble des informations dont elle disposait sur des disparitions en Ingouchie, ce qui a été fait le 21 novembre. Magomed Moutsolgov a commencé à recueillir de semblables informations sur les disparitions en Ingouchie après l'enlèvement par les forces de sécurité de son frère, Bachir, en 2003 à quelques mètres de chez lui sans qu'on n'ait jamais pu apprendre quoi que ce soit à son sujet depuis.
 
 
 

n°7143209
raphael750​06
J'aime pô les pacifistes !
Posté le 05-12-2005 à 07:04:10  profilanswer
 

Après avoir lu l'ensemble du topic, je dois d'abord saluer l'ensemble des participants pour leur neutralité et l'absence totale d'invectives, c'est vraiment bien. Le problême, c'est quoi faire. Vous imaginez Chirac aller voir Bush pour lui dire : "ecoute, coco, je sais, je t'ai baisé grave pour l'Iraq, mais là, tu vois, y a urgence, faut arrêter le massacre chéchéne." Et puis, bras-dessus, bras-dessous, ils s'en vont tous deux à Moscow faire la leçon à Puchin qui leur propose un, puis, eux, puis troi verres de vodka. Ils finissent bourrés et font péter une bombe H sur Grozny. Le problême est réglé.
 
Voilà. La question est là : concrètement, Bush et sa clique de Néos-cons appuient à mille pour cent Puchin dans sa guerre chrétienne contre l'islam chechene (je caricature !) et l'Europe se déchire sur les quotas laitiers ou la Tva à 5,5 sur la restauration... Je veux pas jouer au con, sinon, je gagne, je sais, mais sincèrement, rien n'indique, même avec tous les sites internet possibles et imaginables, même avec un recensement strict de toutes les exactions russophones, que la Grande Russie lâchera la Chéchénie. Il y va de l'honneur des Russes, qui en ont d'ailleurs ras-le-bol. Le pékin moyen Moscow ne veut plus entendre parler des horreurs quotidiennes de ce coin. Ce ne serait que la question de l'oléoduc, tout ça serait fini depuis longtemps (enfin, c'est mon avis...) Mais les Chéchénes emmerdent les Russes depuis CINQ SIECLES ! L'Algérie française à côté, c'était de la gnognote, du pipi de chat. Jamais Puchin ne lâchera l'affaire, jamais. On aura beau protester, on aura beau envoyer des télégrammes de protestations après la parodie d'éléctions législatives, on aura beau faire des reportages (C Dans L'Air), on aura beau sortir des rapports (HRW, FIDH, etc), rien n'y changera, les Russes resteront et flingueront jusqu'au dernier combattant chéchéne. Ils veulent en finir. tant que les beaux parleurs n'auront pas compris cet aspect du problême, ils n'auront rien compris. En finir. Et si ça doit passer par les pires tortures imaginables et même inimaginables,on en passera par là. Si ça doit signifier l'exécution sommaire du bébé de deux jours jusqu'au vieillard de 99 ans, on en passera par là. C'est l'horreur à l'état pur, c'est terrible, il n'y a pas de mots assez forts pour décrire le désastre humain que représente la Chéchénie d'aujourd'hui, mais c'est la RE-A-LI-TE !  
 
Les indépendantistes chéchénes auront beau pousser toujours plus loin le bouchon dans l'horreur de leurs actions terroristes, Puchin ira ENCORE plus loin. Il fera ENCORE plus mal. La Chéchénie ne sera JAMAIS indépendante, jamais. il serait temps que les indépendantistes fassent leur deuil de cette idée. A mon avis, ils ont poussé le bouchon trop loin. Après le théâtre et Beslan, plus rien n'est possible. C'est fini. La Russie ne lâchera pas.

n°7150708
Adam_
Posté le 06-12-2005 à 01:43:49  profilanswer
 

raphael75006 a écrit :

La Russie ne lâchera pas.


les chechenes non plus

n°7150933
raphael750​06
J'aime pô les pacifistes !
Posté le 06-12-2005 à 04:29:25  profilanswer
 

Ils finiront par lâcher quand ils ne seront plus là...

n°7159086
kabale
Posté le 07-12-2005 à 12:08:56  profilanswer
 

"Putin" [:angefox]
 
 "Tchétchène" [:_blade]
 
 
 
[:dewey]


Message édité par kabale le 07-12-2005 à 12:50:39
n°7159961
kabale
Posté le 07-12-2005 à 15:04:52  profilanswer
 

EXPOSITION PHOTOS
Stanley Greene est le lauréat 2004 du prestigieux Prix W. Eugène Smith pour son important travail sur la guerre en Tchétchénie et son projet sur les républiques du Caucase “Chalk Lines : The Caucasus”
 
 
Fils de comédiens, Stanley Greene a fait des études de peinture et de dessin avant de rencontrer le photographe américain, W. Eugene Smith, avec lequel il travaille un temps. Il se forme ensuite à la photographie, en particulier au San Francisco Art Institute, fonde la Camera Work Gallery avec cinq autres photogras et travaille pour la presse à partir de 1980.
 
En 1986, il commence à couvrir les conflits internationaux et, de 1994 à 2001, il se focalise sur la Tchétchénie, ce qui donnera lieu, en 1995, à "Dans les montagnes où vivent les aigles", publié aux éditions Actes Sud.  
 
Il expose au Jeu de paume un ensemble intitulé Fragments, comprenant des extraits de Fragments de guerre, son travail sur la Tchétchénie de Poutine, année 01, journal de bord d'une traversée d'un an à travers la Russie contemporaine. "Tout comme Anton Tchekov a voyagé à travers toute la Russie pour apporter la lumière à ceux qui vivaient dans l'ignorance, j'ai voulu, en traversant la Russie, mettre une année de ma vie entre parenthèse, écrit-il en introduction."
 
Le journal de bord tenu par Greene, directement inscrit sur le mur dans l'exposition, accompagne des images qui n'adoucissent pas son constat. "J'espère que mes images feront réfléchir les spectateurs, tout comme Goya m'a fait réfléchir, et m'a incité à poursuivre mon travail de témoignage sur la souffrance humaine. […] Je recours au symbolique. La guerre est un concept abstrait, alors, pour en rendre compte visuellement, je me sers de fragments, de bribes — je montre de quoi la guerre est faite : destruction, bombardements, violence, blessures, douleur et mort. Un mur criblé de trous dira une bataille ; le cadavre ensanglanté d'un combattant à la morgue, une femme à l'hôpital, un enfant sans jambes, parleront des conséquences de la guerre. […] Quant aux choix stratégiques et techniques, Robert Capa disait que si vous ne pouviez voir le blanc des yeux, c'est que vous n'étiez pas assez près… J'utilise principalement des focales courtes parce que j'éprouve le besoin d'être proche, de voir vraiment."
 
Jusqu'au 30 décembre au Jeu de Paume - 1, place de la Concorde - 75008 Paris - renseignements : 01 47 03 12 50 - 01 47 03 12 52
 
Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer


Message édité par kabale le 06-07-2006 à 15:44:58
n°7202890
texaco
Posté le 13-12-2005 à 19:05:10  profilanswer
 

Poutine se rend en Tchétchénie
 
  MOSCOU, 12 décembre (XINHUANET) -- Le président russe Vladimir  Poutine a effectué lundi une courte visite en Tchétchénie pour  prendre la parole lors de la première session du nouveau Parlement de ce pays ravagé par la guerre, ont rapporté les agences de  presse russes.  
 
     M. Poutine, qui s'est rendu au Parlement de Grozny par  hélicoptère, a demandé aux membres du nouveau Parlement de se  concentrer sur les forces de l'ordre, le système juridique et la  réhabilitation de la capitale.  
 
     "C'est une tâche essentielle, qui ne peut pas être accomplie  sans une coopération étroite entre toutes les branches du pouvoir. C'est une tâche difficile pour la Tchétchénie et la Russie", a  déclaré M. Poutine, cité par l'agence de presse Interfax.  
 
     M. Poutine a indiqué qu'il était temps de commencer la  reconstruction de Grozny. "Nous pouvons résoudre ce problème  maintenant".  
 
     Les Tchétchènes ont voté le 27 novembre au cours de la  quatrième élection depuis 2003 pour élire un nouveau Parlement, ce qui donne au pays un ensemble complet d'institutions  gouvernementales pour fonctionner comme une partie normale de  l'Etat russe, après des années de conflit.  
 
     M. Poutine a salué ce vote comme le couronnement du  rétablissement du système constitutionnel dans la région ravagée  par la guerre. Fin  

n°7207202
kabale
Posté le 14-12-2005 à 11:18:43  profilanswer
 

APPARTE :
 
Mes post ne sont pas tournés contre la Russie, mais contre l'inconscience des personnes qui soutiennent le régime criminel et KGBiste de Poutine.
 
Il y a des gens en Russie, notamment ceux qui se sont réunis au Forum Social à la Fac de philo à Moscou, et où la moitié des régions de Russie sont représentées, qui sont sur la même ligne que mes interventions.
 
Il me semble que vu la multiplicité des sources diffusées, avec ce type d'informations, vous pourriez au moins commencer à prendre en considération ne serait-ce qu'une partie de la réalité qu'elles décrivent.

Message cité 1 fois
Message édité par kabale le 14-12-2005 à 11:20:37
n°7207258
kabale
Posté le 14-12-2005 à 11:29:42  profilanswer
 

Communiqués 851-855, 1-7 décembre 2005, Nazran (Ingouchie)    (http://www.savechechnya.narod.ru/n [...] ws855.htm)
   
[dépêches diffusées avec du retard en raison d'un séminaire à Nazran sur les voies de défense judiciaire, organisé par le Comité tchétchène de salut national]
 
- Le 21 novembre vers 22 heures, Les gardiens du bureau de vote de Nijni Gordali ont remarqué deux inconnus qui semblaient chercher à pénétrer dans le bureau de vote. Voyant qu'ils étaient découverts, ceux-ci se sont enfuis et se sont refugiés dans la maison d'un membre des forces de sécurité qui s'est lui-même enfui par la fenêtre. La milice du commissariat de district a encerclé le batiment et a tiré dessus, si bien qu'elle a pris feu avec ses occupants. Il s'agissaitde Chamil Termirsoultanov, dont un frère était mort lors de la première guerre de Tchétchénie et l'autre, Ouvaïs avait été tué dans sa maison de la même manière que Chamil par les kadyrovtsy.  
 
- Le 24 novembre, des militaires russes ont fait irruption dans la maison de Rouslan Adimov (48 ans), située du village d'Elistanji. Celui-ci était parti travailler à Grozny. La mère de Rouslan qui gardait là les enfants de son fils leur a demandé pourquoi ils étaient venus, mais a eu pour toute réponse un coup de crosse qui l'a jetée par terre. Après avoir perquisitionné la maison, les militaires sont repartis.
 
- Le 24 novembre, des enseignants, des étudiants et les parents et proches de Ramzan Adouïev, étudiant de l'institut du pétrole de Grozny enlevé le 22 novembre, ont formé un piquet de grève devant le bloc des batiments gouvernementaux pour demander sa libération. Il avait été enlevé devant chez lui au 48, ul. Kirova, par des inconnus cagoulés en tenue de camouflage, qui l'ont surpris dans son lit et l'ont emmené sans même lui donner le temps de s'habiller.
 
Ce n'est qu'après cette manifestation qu'ils ont appris que le jeune homme était détenu au Service de recherche opérationnelle (ORB) n° 2 [qui relève du ministère de l'Intérieur]. Il aurait été battu pour l'amener à faire les aveux attendus de lui.
 
- Le 28 novembre, le chef de l'administration de Pamiatoï Soultan Demilkhanov a été tué par des inconnus armés, alors qu'il se trouvait entre Pamiatoï et Nokh-Kiloï. L'incident s'est produit à 3heures du matin devant le bureau de vote N° 330, situé dans le village de Nokhtch-K'el.  
 
Cependant, le 30 novembre, l'agence de presse REGNUM a annoncé qu'un militaire du commandement de Chatoï, Dmitri Arnaoutov, soupçonné de l'avoir tué avait été arrêté. Il serait poursuivi.
 
- Le 29 novembre, des agents inconnus des forces de sécurité ont enlevé Lom-Ali Oumarovitch, du village de Belgatoï (district de Chali). Son sort reste inconnu.
 
- Le 29 novembre, un groupe d'inconnus armés d'armes automatiques ont tué trois personnes dans le village d'Avtoury (district de Chali), Ibragim Oupachaïev, chef de l'administration locale, son fils Issa (né en 1979) et Iakha Galbatsova. Ils ont d'abord tué les deux premiers.
 
Puis, le même jour, ils sont entrés dans la cour de Maïrbek Zaïnadbiev (44 ans) et comme il n'était pas là, ils ont abattu sa femme Iakha Galbatsova, avant de se retirer sans encombre.
 
- Le 29 novembre, des inconnus qui utilisaient deux voitures ont tiré au lance-grenade et au fusil mitrailleur sur la maison du chef de la milice de Nazran (Ingouchie) le colonel Djabraïl Kostoïev, qui a pris feu, ainsi que sur celle de son frère.
 
- Le 1er décembre, l'adjoint du chef de la milice Ali Iandiev a été la cible d'un attentat à la bombe alors qu'il rentrait chez lui dans le quartier de Zavodskoï. Il a été blessé aux mains et aux yeux.
 
- Le 30 novembre, des inconnus armés qui utilisaient une Ou.A.Z et une petite Toyota ont enlevé une adolescente Aminat Tsagova (17 ans) de chez elle.
 
- Le 1er décembre, la jeune fille a été abandonnée, après avoir été battue, près de son village de Douba-Iourt  
 
- Le 2 décembre, l'artillerie des forces de Russie a pilonné la forêt proche de Serjen-Iourt pendant deux heures (de minuit à 2 heures du matin). Il n'y a pas de victime.
 
- Le 4 décembre, la forêt proche du village de Samachki a été la cible de tirs d'artillerie pendant une heure. Il n'y a pas de victimes.
 
Ce même jour, les environs du village de Khinji-Kotar (district de Vedeno) ont aussi été la cible de tirs d'artillerie, mais pendant sept heures, si bien que le toit et les fenêtres de plusieurs maisons ont souffert. Dans les deux cas, les tirs venaient du quartier des forces de Russie, situé à proximité.
 
- Le 5 décembre, des agents des forces de sécurité ont enlevé Rouslan S. Abbazov (né en 1973) de chez lui dans le chef-lieu de Chali.Son sort est inconnu.  
 
- Bien que l'hiver ait commencé, les réfugiés de Tchétchénie en Ingouchie font l'objet d'expulsions de lieux où ils ont été regroupés à la suite d'une ordonannce du médecin chef chargé de services d'hygiène. La mesure, qui a déjà touché 67 personnes pourraient jeter à la rue des milliers de personnes, qui vivent dans des conditions précaires en Ingouchie
 
****
 
Communiqués 856-857, 9-10 décembre 2005, Nazran (Ingouchie)
 
- Le 21 octobre 2005, des sourts-muets dont une bombe a détruit le foyer lors de la première guerre de Tchétchénie, ont adressé un appel au Président du Parlement européen. Alors qu'avant la première guerre de Tchétchénie, ils travaillaient dans un atelier de confection, ils sont désormais privés de tous moyens de subsistance. Ils ont particulièrement souffert de la guerre, car ils n'entendaient pas les bombes et les balles arriver. 25 d'entre eux ont ainsi péri à Grozny. Réfugiés en Ingouchie, ujn certain nombre d'entre eux tentent de survivre en vendant des journaux, mais ils sont privés de toute aide sociale. L'école pour sourds-muets est réquisitionnée par l'armée russe depuis 1999. Ils n'ont touché aucun dédommagement pour la perte de leur logement, mais aimeraient bien vivre et travailler dans des conditions décentes.
 
- Dans la nuit du 2 au 3 décembre, une quinzaine d'inconnus armés cagoulés en tenue de camouflage ont fait irruption à Samachki au domicile de Khamid Khamzalotov, ont ordonné aux hommes de se coucher par terre et aux femmes de se taire avant de perquisitionner les lieux. Comme ils n'avaient rien trouvé, ils ont emmené Aslan Khamzalotov (né en 1981) dans une direction inconnue.
Deux jours plus tard, un habitant du cru Bilan Tsagouïev a révélé que l'intéressé se trouvait au commmissariat d'Akhtchoï-Martan. Il avait été enlevé la même nuit. On n'en sait pas davantage.  
 
- Le 6 décembre 2005, des inconnus armés ont enlevés de chez elle à Elistanji (district de Vedeno) Doa Mejidov (13 ans) après lui avoir passé des menottes sans plus d'explications.
 
- Le 7 décembre au soir, des inconnus cagoulés en tenue de camouflage ont enlevé Saïdi Ou. Batoukaïev, neveu de l'ex-président du tribunal islamique de la République tchétchène d'Itchkérie Chamsoudi Batoukaïev dans le village de Prigorodnoïé (district de Grozny). Il a été libéré le lendemain après avoir été torturé, battu et insulté.
 
****
 
11 décembre 2005: 11e anniversaire de l'entrée des forces de Russie en République tchétchène [d'Itchkérie] pour y "ramener l'ordre constitutionnel"
 
Déclaration du Comité tchétchène de salut national - http://www.savechechnya.narod.ru/zajav/zajav123.htm - Monsieur Rouslan Badalov - 10 décembre 2005  
 
Depuis le début de la 2e guerre de Tchétchénie, de septembre 1999 à 2005, plus de 6 000 personnes sont portées disparues.
Selon les organisations de défense des droits de l'homme, les deux campagnes militaires ont fait entre 80 et plus de 200 000 morts.
Depuis janvier 2005, 138 personnes ont été tuées, dont 60 civils, 33 agents des forces de sécurité, 35 membres de la Résistance et 9 morts non identifiés.
Pendant la même période, 208 personnes ont été enlevés, dont 107 portées disparues, 78 libérées, 9 retrouvées mortes et cinq faisant l'objet d'une enquête.
Alors que le conflit s'étend au Daghestan, à l'Ossétie-du-Nord, à la Kabardie-Balkarie et à l'Ingouchie, le Comité tchétchène de salut national invite à nouveau l'opinion en Russie et à l'échelle internationale, à tout faire pour faire cesser la guerre en Tchétchénie.
 
Comité tchétchène de salut national (Tch.K.N.S.)


Message édité par kabale le 14-12-2005 à 11:55:28
n°7207348
kabale
Posté le 14-12-2005 à 11:43:18  profilanswer
 

Dans le cadre des déclarations de la Commission et du Conseil lors de la séance plénière du mardi 13 décembre, voici la note du ministère des Affaires étrangères sur la situation en Tchétchénie après les élections parlementaires.
 
Ministère des Affaires étrangères - NOTE DE PLENIERE - Situation en Tchétchénie après les élections parlementaires (Déclarations du Conseil et de la Commission le13 décembre)
 
Dans un contexte qui s’améliore, les élections législatives tchétchènes du 27 novembre, sans être réellement démocratiques, semblent avoir fait l’objet d’infractions moins criantes et moins graves que les précédents scrutins d’octobre 2003 et d’août 2004. Elles s’inscrivent dans une aspiration des populations à l’apaisement et pourraient permettre d’élargir la scène politique tchétchène.
 
1/ Au prix d’efforts considérables, à la fois sécuritaires et économiques, la situation a évolué de manière relativement favorable depuis août 2004 - Alors que le contexte s’est très fortement dégradé dans les républiques voisines, la Tchétchénie, sur laquelle sont concentrés des moyens considérables, semble connaître une certaine amélioration de sa situation depuis 1 an : frémissement économique dans les plus grandes villes, amorce de restauration d’une vie sociale dans les villages, abaissement relatif du niveau de violence. Il est vrai que les nombreux succès militaires tactiques remportés par les Russes au premier semestre ont particulièrement affaibli l’état-major des rebelles. Une violence de moindre intensité mais endémique subsiste toutefois, contraignant Moscou à maintenir sur place des effectifs importants.
 
- De plus, un climat général d’insécurité et d’impunité subsiste. La criminalité de droit commun a explosé, probablement liée à la distribution massive de liquidités (versement des compensations financières) dans un contexte où 80 % de la population est au chômage. Sur le plan humanitaire, la situation reste préoccupante : quelques 165 000 personnes déplacées ont regagné la Tchétchénie ces deux dernières années –souvent sous la pression des autorités- et continuent de vivre, pour bon nombre d’entre elles, dans des conditions précaires, tandis que les ONG rencontrent des difficultés croissantes pour remplir leurs missions.
 
- En même temps, les Russes manifestent une plus grande ouverture vis-à-vis de la communauté internationale. Dans le cadre du programme de développement économique mis en place par Dmitri Kozak, Représentant plénipotentiaire du Président Poutine pour le district Sud, les autorités russes n’hésitent plus à solliciter la contribution de leurs partenaires étrangers, notamment européens. Ainsi, la Commission européenne a débloqué 20 Meuros pour un programme spécial pour la réhabilitation du nord Caucase, portant notamment sur la santé, l’éducation et l’emploi. Un dialogue sur les droits de l’homme s’est également instauré entre la Russie et l’UE (2ème session consultations le 8 septembre dernier) et, non sans difficulté, dans le cadre du Conseil de l’Europe (tentatives de mettre en place une « Table ronde »).
 
2/ Les élections législatives tchétchènes, sans être démocratiques, marquent elles aussi un certain progrès :
 
- En dépit du satisfecit habituel des observateurs de la CEI et de l’OCI, les élections  parlementaires du 27 novembre –desquelles les séparatistes étaient naturellement exclus- ont donné lieu à de nombreuses irrégularités. Le taux de participation (68 %), en particulier, est sans doute exagéré. La presse russe, sceptique, évoque des « bourrages d’urnes », tandis que plusieurs ONG dénoncent l’utilisation à plein des « ressources administratives ». Les délégués du Conseil de l’Europe, qui n’étaient pas en mission d’observation, n’ont pu assister aux dépouillements, mais ont tout de même constaté diverses irrégularités plus ou moins graves
(absence de contrôle du double vote notamment). Leurs critiques sont toutefois très nuancées dans l’ensemble, à l’image d’un scrutin organisé de façon incontestablement plus équitable que les présidentielles d’octobre 2003 et août 2004.
 
- L’élection, sensée marquer l’achèvement de la phase juridique du processus de normalisation lancé en mars 2003, consacre la victoire de « Russie unie » et des forces soutenant Kadyrov (60 % des suffrages). Au-delà de chiffres sans doute excessifs, il est probable que les Tchétchènes aient voulu manifester leur volonté d’apaisement et leur espoir d’une aide du Centre pour la reconstruction de la république après 12 ans de guerre et d’instabilité.
 
- Le PC (12 %) et les démocrates du SPS (11 %), en dépassant la barre des 5 %, entrent au Parlement. L’existence d’une opposition, certes loyale et très minoritaire, pourrait permettre de réamorcer le jeu démocratique. Il n’est pas exclu d’autre part que la nouvelle assemblée fasse preuve d’une certaine indépendance par rapport à l’exécutif, qui reste déchiré par les rivalités, même si Ramzan Kadyrov, grand vainqueur du scrutin, demeure clairement l’homme fort de la république. De son côté, le Président Alkhanov, dans ses premiers propos publics d’après-élections, a laissé entrevoir la possibilité d’une nouvelle amnistie.
 
- Les autorités fédérales semblent décidées quant à elles à agir vite et à intensifier la politique de rénovation économique et sociale dans la région, conformément au diagnostic effectué par M. Kozak : dès le 2 décembre, le Vice-Premier ministre, Alexandre Joukov, a réuni les gouverneurs et présidents du district fédéral Sud pour présenter un dispositif de mesures de développement économique pour l’ensemble de la région.

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