Reprise du message précédent :
Faut juste qu'ils attendent que j'achète mon pc.

 
La recession va ralentir l'inflation, tout simplement.
 
En Europe il est prevu une recession bien charnue Q1/Q2 2023 et l'inflation qui s'arrete nette d'ici l'été pour simplifier.  
 
Mais les taux BCE vont continuer à monter fort pendant encore quelques temps, avant de probablement redescendre une fois la recession confirmée à la rentrée 23 je dirais.
 

 
Non, il n'y a aucune suspicion de créances pourries. Le taux interbancaire est sur l'os, aucune crainte du tout.  
 
L'ESTR est le taux overnight, l'Euribor est le taux court terme, typiquement 1 ou 3 mois du cout de l'argent. Il monte de concert avec la hausse des taux overnight de la BCE.
 
Or la BCE était à -0.50 encore recemment, elle a fait d'abord +0.5 pour revenir à 0 avant l'été. Ensuite +0.75 en septembre et va encore faire +0.75 très prochainement, c'est déja completement pre-annoncé. Donc logiquement l'Euribor l'anticipe et se rapproche de 1.5% sans attendre. Le marché anticipe encore un +0.5 d'ici la fin de l'année voire davantage donc l'Euribor va logiquement continuer à monter.
Le pic est prévu entre 2.5 et 3% d'ici l'été 2023, histoire de completement essorer l'inflation.  
 
Ce qu'il faut regarder en ce qui concerne les peurs bancaires ce sont les CDS, bref les primes de risque sur CHAQUE établissement bancaire et cela reste très très bas. Le système bancaire est pour le moment tout à fait solide en Europe. Ce qui inquiete ce sont plutôt les dettes des Etats actuellement, notamment UK même si c'est calmé à présent. Mais pas les banques.

A court terme les signes d'un ralentissement de l'inflation sont déjà là. Energie, métaux et coûts des transports sont en forte baisse, tirée par de la destruction de demande.
 
Cependant c'est probablement transitoire, les conditions de la croissance désinflationniste ne sont plus réunies :
- Le leadership américain est contesté les entraves à la liberté de commerce sont de plus en plus impactantes.
- Le cycle de l'énergie n'a pas été relancé avec des investissements massifs dans le fossile et dans le contexte de tension avec les principaux pays producteurs ça va être compliqué.
- La démographie nous tire vers le bas.
 
Il faudra malgré tout investir massivement à court terme au moins dans la transition énergétique et dans le militaire. L'économie de guerre (chaude ou froide) est inflationniste. Les rentiers seront sacrifiés.  
 
"Il vaut mieux la croissance et l'inflation que la stabilité des prix décroissante" est le narratif qui va s'imposer en 2023, selon moi. On voit déjà les signes (BoJ BoE en PLS après quelques mois de resserrement).

Ce serait pas même un peu plus tôt ? J'ai cru comprendre que la croissance au Q3 était déjà stagnante voire négative dans certains pays d'Europe, et ça me parait pas impossible que quasi toute l'Europe soit en croissance négative au Q4. Donc récession technique Q4-22 ou Q1-23 selon les pays. Je suis pas certain que dans ces conditions l'inflation attende l'été pour s'arrêter nette...

 
Tu as le droit de dire décroissance, ca n'est pas un gros mot

La décroissance est le postulat de gauche que par nature la croissance implique la destruction de l'environnement et que pour protéger l'environnement il fait arrêter la croissance.
C'est un sophisme idiot une grossière simplification.
 
Le terme économique c'est récession.

 
 
le mec il assimile décroissance et baisse du pib    
 
on peut avoir décroissance et hausse du pib    
 

 
Oh bah récession ca passe aussi, c'est le terme 'croissance négative' qui m'irrite...

Ca m'irrite aussi mais vu qu'il semble y avoir un consensus pour ne parler de récession qu'à partir de 2 trimestres de croissance négative...

C'est surtout que le terme décroissance fait référence à une évolution de l'activité économique qui est voulue et acceptée ; une récession est subie et non souhaitée.

Bah certains appelleront cela "décroissance" et d'autres "récession", peu importe.
Mais c'est le nouveau monde vers lequel on va.
Pour plusieurs raisons (environnementales sociétales, démographiques, etc.)

 
En Europe peut être, pas partout dans le monde rassure toi.
 
Le déclinisme et le pessimisme comme unique boussole, c'est vraiment déprimant à force

 
 
dis moi dans quel pays tu vis ca m'intéresse

 
y'a bcp de pays qui ne sont pas a fond dans le doom and gloom decroissantiste malthusianiste

 
 
keske je fou en france    

 
Le seul pays qui sera épargné par le réchauffement climatique et la "sobriété" qui va s'ensuivre : celui des très riches  

La seule richesse c'est le travail des Hommes, donc je vois pas bien comme cela serait possible.  

 
J'habite en France mais je suis entouré de gens qui réussissent ou qui ont eu des parents qui ont réussi. Ils sont globalement plutôt optimistes à titre individuel, pessimistes pour certains pour l'avenir d'une partie de la population européenne et quant à la qualité de nos institutions. Pour le boulot je voyage à Londres, Suisse, US (NY et LA), et évidemment je croise dans les affaires des gens qui se portent bien aussi.  
 
Bilan j'ai un fort biais optimiste car je parle à 90% à des gens qui vont bien, qui ont de bonnes perspectives etc... c'est uniquement quand je passe à Lyon voir ma mère et que je revois des amis de collège/lycée ou des amis de ma mère qui se plaignent d'un peu tout, les pubs, la pollution, les politiques, le pouvoir d'achat, l'immigration... j'en ressors rincé  

Je t'assure que le travail acharné de ma mère ne lui permet pas de se payer un paradis pour échapper à la crise climatique  

Moins de réussite dans ton ancien environnement perso vs ton réseau désormais ?

Peut être aussi une communauté plus à gauche et empathique aux problèmes que traversent les autres / la planète vs les gens de ta CSP qui se focalisent sur leur réussite personnelle / familiale/ amicale et qui quelque part mettent de côté le reste pour vivre leur "meilleure vie".

J'ai l'impression qu'entre les deux reste le sweetspot pour bien vivre sans devenir un accélérateur de problèmes

 
Mon ancien environnement perso ce sont des gens sympas à l'école généraliste et à mesure que les études progressent et l'environnement pro intervient, le réseau se construit dans des cercles plus "filtrés" même si le terme est moche
 
Les cercles CSP+ issus de mon réseau pro ne sont pas forcement incapable d'empathie, mais cela se traduit par des dons à des associations, des aides familiales... mais plus focalisés sur la réussite personnelle et ceux de leurs proches clairement. Pas non plus en mode americain "get rich or die tryin'" mais c'est davantage l'esprit que chez les gentils profs de province évidemment.

 
La règle des 80/20, tu navigues habituellement avec les 20% qui captent les richesses et qui voient leur vie évoluer dans le bon sens.
Rien qu'un boulot qui te fait voyager autant te classe dans le haut du panier (aucun jugement de valeur la dedans, une simple constatation), et donc te fait rencontrer des gens qui sont au top.
 
Pour le reste de la population les perspectives d'avenirs sont plus sombres, quand ton salaire n'a pas évolué depuis 5-6 ans, voir plus, et que le couts de tout autours augmente c'est plus difficile d'envisager un avenir radieux.

 
On est bien d'accord, je ne nie rien de ce que tu écris.
 
J'explique juste que je suis entouré au quotidien de beaucoup moins de pessimisme que sur HFR, c'est un peu la déprime ici notamment sur les topics politiques, economiques...

 
 
le plus drole c'est pas parce que tu fréquentes des priviligiés a  priori, c'est juste typiquement francais je pense en fayt
 
voir l'interview de bono https://www.nytimes.com/interactive [...] rview.html
 
I thought that if we just redistributed resources, then we could solve every problem. I now know that’s not true. There’s a funny moment when you realize that as an activist: The off-ramp out of extreme poverty is, ugh, commerce, it’s entrepreneurial capitalism. I spend a lot of time in countries all over Africa, and they’re like, Eh, we wouldn’t mind a little more globalization actually. I would point out that there has been a lot of progress over the years. If you read Thomas Piketty,whom you also interviewed, his whole thing is that in 200 years incredible progress has been made.

C'est comme les autoroutes. Tout le monde sait que c'est un scandale mais on continue quand même.
Comme les autoroutes, et même en pire.

Mais peut il y avoir récession et en même temps l'inflation qui continue ?
Car sur le papier ça a pas l'air top comme situation

On a quand même un problème sur l'indicateur qui annonce la récession ( le pib si j'ai bien compris)
A écouter plusieurs sons de cloche le pib mesure tous sauf l'avancement d'un pays et pour ne pas être en récession il faut juste vendre plus ... toujours plus.
Et je pense qu'on commence a se rendre compte qu'il y a un bout a tous ca.
L'inflation on en a géré des taux bien plus important dans les années 80.
 

Drap, aucune idée de la qualité des échanges ici mais je cherche des pistes pour améliorer mes connaissances en économie, sait on jamais

Étape 1 : ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui se dit ici tant que tu n'as pas compris le principe général de chaque chapelle idéologique

Mais le conseil principal que je peux te donner (et certains me donneront raison) c'est de regarder la chaîne Youtube « Heu?reka ».

Garde en tête qu'il est d'une tendance post-keynésienne (un courant économique dit « hétérodoxe », qui est plutôt critique des théories économiques dominantes) mais il est extrêmement pédagogue, chaque vidéo vaut bien un cours magistral (les examens en moins), avec des moyens mémo techniques efficaces.

https://youtube.com/c/HeurekaFinanceEco

Une fois que tu maîtrises un sujet, tu peux regarder les vidéos d'actualité de Xerfi Canal (une société de d'études et de conseils en économie qui édite un média en ligne très intéressant).

https://www.xerficanal.com/

Sur les chapelles il y a une chaîne YouTube : ‘des économistes et des hommes’ que j’aime bien aussi

Le PIB mesure la production d’un pays. Donc je vois pas trop où est le problème. Ce que l’on reproche au PIB c’est de ne pas prendre en compte le bien-être ou les effets négatifs sur l’écologie. Ce qui n’a pas de rapport.

Pour moi le PIB mesure surtout des échanges (flux d'échange incluant de monnaie) pas particulièrement ni uniquement de la production de biens/services (même si c'est dedans).

On peut aussi lui reprocher de ne même pas chercher à mesurer de la production nécessaire à nos sociétés (un agriculteur qui nourrit la population mais qui vend sa marchandise pas cher n'aide pas beaucoup le PIB, l'infirmier ou l'eboueur non plus. Alors qu'ils sont indispensables à nos sociétés (et pas que du bien être. Une famine ou une épidémie de choléra c'est pas juste du bien être, c'est l'effondrement d'une population / de son économie / de la société).

Ce qu’in reproche au pib c’est de mesurer les échange totaux sans distinction. L’inflation est bonne pour le pib, les catastrophes, accident sont bon pour le pib. Alors que ça n’augmente pas la qualité de vie de la population.
A l’inverse la réduction de la consommation de ressources fait chuter le pib et donc entraîne une récession, alors que couper les lumières la nuit ne change en rien ma qualité de vie.
Ce que je reproche c’est de faire peur avec le mot récession alors qu’on sait que si on pousse à la sobriété la récession va mécaniquement venir,

C'est assez drôle que ce type de vocabulaire provenant du religieux soit utilisé pour une science

Parce l’économie n’est pas une science, au sens mathématique du terme.

 
Filtre par le pognon    
 

 
Bah, c'est le probléme. L'autre probléme, c'est quand c'est un spécialiste de physique statistique qui s'occupe de la question, le vocabulaire devient plus approprié, mais plus personne ne comprend plus rien (enfin, sauf les experts en physique statistique, ça limite pas mal quand même).
 
ça doit être ça ce que l'on appelle augmenter l'entropie. (enfin, je dis ça moi aussi j'y comprend rien en fait ).
 
Si il y a en a qui sont vraiment motivé pour plonger là-dedans :
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conophysique
 
La vulga sur la question existe, mais vu que la peinture est pas sèche et que le domaine est particuliérement complexe, autant dire que c'est rare et difficile à suivre. Et en plus, ça consiste surtout à décrire et expliquer des phénomènes dans l'économie. ça ne permet pas vraiment de faire de prévisions, par exemple. On comprend comment et pourquoi les choses bougent, mais on ne peut pas vraiment prévoir leur mouvement. Ce qui d'un point de vue pratique a un intérêt limité. Les économistes sont des gens a qui on demande tout le temps de faire des prévisions sur des truc fondamentalement imprévisibles, du fait même que faire une prévision dessus entraine forcément un changement d'état du système (c'est totalement pété en fait, si on prévoit qu'un prix monte par exemple, ben, si les gens le croient, ben ça va se réaliser, puisqu'ils vont chercher à acheter pour revendre après), du coup comment peut-on prévoir l'évolution d'un truc dont les prévisions elle-même influence le comportement ? il faut prévoir que l'on va prévoir ? Bref, c'est pété.
 
C'est ce qui explique le succès de systèmes de croyance dans le domaine. Après tout, la religion, ça sert à ça. Dériver dans des système de valeur, les résultats de théories construites dans des systèmes de croyance. Après, oui, c'est complétement pété, même si ça peut donner l'illusion que ça fonctionne. C'est le principe d'un truc que l'on appelle généralement la magie.  
 
C'est assez amusant de penser effectivement que nos économies reposent là dessus. L'économiste, c'est un peu le shaman de la tribu.  
 
Edit : On peu prendre le sujet sous un  autre angle, celui d'utiliser les savoirs en science sociale pour traiter le cas de l'économie, plus particuliérement celui de la finance. C'est l'approche de chercheurs comme Pierre PÉNET :
 
Prophètes de la finance : retour d’expérience sur la crise de 2008 - Pierre PÉNET
 
https://journals.openedition.org/traces/9452
Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais l'approche semble intéressante.

c'est bien pire que ça il y a un réel problème en France de cooptation et de l'entre-soi qui est un véritable cancer dans nos grosse boites.
 
 
je suis déjà tombé sur des annonces d'emploi wtf, ou ils précisaient qu'ils ne voulaient pas un spécialiste mais un gars ayant fait tel école de commerce, avec l'option de la spécialité.
 
 
cette mise en standard de l'incompétence.

C'est parce que le poste est déjà pourvu en interne, mais qu'ils sont obligés de publier l'offre pour des raisons de process.

Tu fais l'offre la plus restrictive possible, tu as un seul candidat, celui que tu voulais et le tour est joué

Tiens ça m'intéresse, explique nous le fond de ta pensée ?