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La crise actuelle sera...




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Auteur Sujet :

[ECO] Can it run Crises ?

n°18753866
xavier-
Futur président
Posté le 07-06-2009 à 19:40:33  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Vaulti a écrit :


Je me pose aussi la question de la viabilité à long terme des taux d'intérêts très bas sans générer de l'hyperinflation... (les US ne sont pas le Japon)


Imagine le scenario suivant:
Tu disposes d'une planche a billet magique qui te permet d'imprimer des billets parfait.
Tu imprimes 5000 milliards tu les enterres dans ton jardin.
 
Il y a de l'hyper-inflation?
 
Bah la c'est ce qui se passe avec les banques. L' "argent" statione dans leur reserve.  
- Quel est l'interet de preter ou emprunter a tout va quand l'economie se casse la gueule?
- Quel est l'interet de preter quand on est insolvable?
- Quel est l'interet de preter quand il n'y a quasi personne de solvable?
- Preter pour quoi exactement? Il y a une sur capacite massive dans tous les domaines.
 
Tout ce manage peut continuer pour un LONG moment. Au Japon ca fait 20 ans que ca dure.
 
Qui plus est le jour ou les banques pretront cet argent tu peux parier que la FED va tout faire pour eviter l'inflation en montant massivement les taux. C'est exactement ce qui s'est passe en 1936 d'ailleurs sous le gouvernement roosevelt.

mood
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Posté le 07-06-2009 à 19:40:33  profilanswer
 

n°18753984
Camelot2
Posté le 07-06-2009 à 19:51:06  profilanswer
 

Citation :

Le critère d'équilibre actifs/passifs au bilan est bien trop sommaire. Il permet la création de monnaie scripturale presque à volonté ("les prêts font dépôts" ).
 
Il faudrait une règle disant que les prêts ne puissent être couverts que par des dépôts à terme équivalent.
C'est à dire un compte avec préavis de retrait à 3 mois ne pourrait couvrir que des prêts à trois mois ou moins. Un bon de caisse à quatre ans ne pourrait couvrir que des prêts à quatre ans ou moins, etc.
 
Ceci revient à la proposition de Xavier- de ne pas prendre en compte la somme des comptes courant (qui sont en théorie immédiatement disponible) comme couverture pour des prêts.
 
Evidemment un tel système serait bien moins "fluide" (mais beaucoup plus stable).


 
Wow.
 
Déjà, un petit problème...la sensibilité au taux d'intérêt n'est pas la même pour un compte à terme à 3 mois et un prêt à trois mois ( par exemple). Idem pour le bon de caisse et le prêt.
Comment la banque fait-elle pour se couvrir contre ce risque?
 
Idem pour le risque de liquidité.
 
Je pense que vous n'avez pas vraiment une idée de comment l'ALM bancaire fonctionne actuellement et comment elle évolue.
 
Vous prenez l'exemple extrême des produits sans maturité ( compte à vue, compte d'épargne) pour remettre en cause toute l'ALM.
 
Hors, ce type de produit fait l'objet de nouvelles modélisations et de recherches universitaires assez conséquentes. Et il est possible, dans une certaine mesure, de modéliser les CF de ce type de produit et de les intégrer dans l'ALM global de la banque.
 
Je suis très loin d'être convaincu par la méthode proposée car la maturité d'un produit n'est qu'une de ses caractéristiques. Ce sont les cashs flows d'un différent produit qui sont importants dans l'évaluation des différents risques.
 
 
Mais je suis tout à fait prêt à discuter plus en détails de ces concepts,
 
En résumé:
 
-Comment gère-t-on le risque de taux avec cette méthode?
-Comment gère-t-on le risque de liquidité?
-Comment s'assurer une marge stable pour la banque?  
 

n°18754007
xavier-
Futur président
Posté le 07-06-2009 à 19:53:01  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

Les banques sont libres de preter ce qui est dans les livrets, mais elles ont interdiction de preter ce qui est dans les comptes courant.

 


Mmmmhhh, j'ai du mal à saisir là.

 

C'est la gestion ALM globale qui gère le montant des prêts et vérifie qu'il y a équilibre actifs-passifs et que les critères de l'autorité de régulation sont remplis. (+ critères internes à la banque pour le risque de taux par exemple).

 

Comment tu intègres ce principe dans la gestion ALM actuelle d'une banque?


Je propose un systeme radicalement.

 

La facon dont sont regulees les banques changeraient drastiquement. Avec ma proposition elles seraient beaucoup plus simples a reguler. Il n'y aurait meme plus besoin de l'assurance sur les depots. C'est le truc aujourd'hui, si les gens acceptent de mettre leur argent dans une banque qui prete plus qu'elle a en depot c'est uniquement parce qu'il y a le gouvernement qui les assure derriere. Resultat tu te retrouves avec des banques mal gerees qui leve de l'argent pas cher grace a l'assurance.

 

Il faut que le job des regulateurs soit le plus simple possible, et surtout il faut eviter une course entre regulateurs et ceux qui sont regules. Donc les criteres de l'autorite de regulation seraiet reduit au minimum. Les regulations elles par contre seraient drastiques.

 

Il y a crise parce qu'il y a trop d'argent dans l'economie. Tout le monde parle de wall street et des banques en general qui ont fait n'importe quoi. Les question c'est plutot mais d'ou vient cet "argent"? Il vient de ceux qui economisent? Mais non personne n'economise. Il vient a la place des planches a billets des banques centrales (avec derriere tous les politiciens de la planete qui reclament des baisses de taux) et du systeme de reserve fractionnaire de credit qui autorise les banques a preter plus que ce qu'elles ont en depot. A partir du moment ou il y a trop d"argent" par rapport a l'economie il y a forcement malinvestissement.

 

La solution qu'on nous propose c'est la solution habituelle qu'on nous apporte a chaque crise. "On va reguler". C'est grossomodo on va continuer inonder le systeme financier de liquidite mais on va mettre tout un tas de regulations super compliquees derriere pour s'assurer que l'argent va etre bien investi. Aux US on a eu droit a la meme chose en 2001 avec Enron. On a eu la meme chose en 1991 avec la savings and loans crisis. On a vu le resultat.


Message édité par xavier- le 07-06-2009 à 19:58:04
n°18754096
Camelot2
Posté le 07-06-2009 à 20:00:24  profilanswer
 

Mmmhhh, ton discours est très joli, mais, concrètement...Comment tu gères l'ALM d'une banque?
 
Je ne parle même pas des critères de l'autorité de régulation, mettons ça de côté un instant.
 
Une banque "intelligente" veut une marge stable et donc se protéger contre les différents risques futurs (crédit/taux/liquidité/...).
 
Comment, concrètement, lui proposes-tu de gérer ses actifs/passifs? Quelle méthode changes-tu par rapport à l'actuelle?
 
 
Dans un second temps, quelles contraintes l'autorité de régulation se doit d'appliquer?

n°18754308
xavier-
Futur président
Posté le 07-06-2009 à 20:13:54  profilanswer
 

Tres franchement, je n'ai pas trop idee de comment sont appliquees les methodes actuelles (si c'est ca que tu veux me faire dire).
 
Tu as un ratio que les banques utilisent pour ce qu'elles doivent mettre en reserve avec les comptes courants. Tu pousses ce ratio a 100 % et voila tu l'as ta regulation.
 
La regulation de base c'est ce qui provient des depot sur comptes courant ne peut pas etre prete ! Ne me dis pas que c'est impossible a appliquer tout de meme :heink:

n°18754452
Badcow
Posté le 07-06-2009 à 20:23:54  profilanswer
 

C'est une question de règles de comptabilité...
 
Au passage, on mesurera la pertinence des règle de comptabilité US, avec GM qui reste n°1 mondial durant 77 ans, qui perd sa place de n°1 en 2007, et qui dépose son bilan en 2009...
 
Pas de doutes, avec ces standards de compta, cela permet d'avoir une vision claire et à long terme de la santé financière d'une entreprise et de pouvoir investir sereinement !


---------------
"The birds don't fly at the speed of sound" - "There's no replacement for displacement"
n°18754514
Camelot2
Posté le 07-06-2009 à 20:28:30  profilanswer
 

Ha mais je suis tout à fait d'accord pour dire que les ratios sont parfois...comment dire...basiques?
 
Et parfois même largement mal foutus (pondération du risque avec Bale I (ou II, j'ai un trou)).
 
Maintenant, il ne faut pas croire que les banques se contentent de cela. Loin de là.
 
D'ailleurs, pour être claire, où j'ai bossé, Bale II, c'était encore très très loin et ça ne va rien révolutionner.
 
 
Pour le reste, tu prends une gestion ALM de manière particulière (comptes courant) alors qu'elle se fait de manière globale. C'est pour cela que je trouve ta contrainte un peu inutile.  
Ca va obliger la banque à garder en stock les fonds propres suffisant pour ces comptes courants...alors qu'on peut très bien les intégrer dans une approche globale et y gérer le risque de liquidité et le risque de taux.
 
La crise de liquidité qui a eu lieu pour certaines banques est une crise née de l'ignorance de ces banques du profil de risque de certains produits. Produits compliqués que seules quelques matheux arrivent à comprendre ( et dont l'utilité est hautement discutable).
 
Mais, si l'on prend la situation actuelle d'une banque belge par exemple qui est concentrée sur des investissements classiques:
 
Passifs: bons de caisse, compte à terme, compte d'épargne, compte à vue, fonds propres
Actifs: Crédits,bonds,ect...
 
Et bien il est tout à fait possible, du point de vue de la banque, de gérer ses différents risques sans limites aucune en terme de pourcentage comme tu le proposes. Car la banque ne pourra pas, en terme de risques de liquidité, prêter trop.  Elle sera limitée par sa recherche de stabilité sur sa marge et par les limites imposés par l'ALCO ( Comité regroupant les différents responsables de la gestion de risque).
 
La ou des problèmes se posent...c'est notamment en salle des marchés. Qui n'est pas soumis à l'ALM. Il y a des arguments qui justifient cela, le principal étant qu'ils sont sensés avoir une propre gestion de risque. Les rattacher à l'ALM créerait bien trop d'instabilité et pas assez de réactivité possible en salle des marchés.
 
Mais, en soi, la gestion ALM des produits "classiques" est, de manière générale, très bonne au niveau bancaire.  
 
D'où mon incompréhension face à ton argumentation sur les comptes à vue.
 
P.S. : A titre d'info, je viens de finir 6 mois de stage en ALM bancaire et j'ai consacré un TFE à la modélisation des comptes épargnes dans ce cadre.  :)

n°18755026
tocmai
Posté le 07-06-2009 à 20:58:29  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

[...]
Mais, en soi, la gestion ALM des produits "classiques" est, de manière générale, très bonne au niveau bancaire.  
 
D'où mon incompréhension face à ton argumentation sur les comptes à vue.
 
P.S. : A titre d'info, je viens de finir 6 mois de stage en ALM bancaire et j'ai consacré un TFE à la modélisation des comptes épargnes dans ce cadre.  :)


 
Je rappelle que la discussion porte sur la question "qu'est ce qui pourrait remplacer le systeme bancaire actuel ?".
J'ai l'impression que tu prends le problème sous un autre angle, qui serait "dans le système actuelle, quelles règles appliquer pour minimiser les risques de déroute tout en maximisant le profit de la (sa ?) banque ?".
 
D'où ton incompréhension de nos propositions.
 
Ce n'est pas simplement quelques règles prudentielles de plus que nous voulons, mais un changement radical du système bancaire (et monétaire) dans son entier.

n°18755754
Camelot2
Posté le 07-06-2009 à 21:35:23  profilanswer
 

tocmai a écrit :


 
Je rappelle que la discussion porte sur la question "qu'est ce qui pourrait remplacer le systeme bancaire actuel ?".
J'ai l'impression que tu prends le problème sous un autre angle, qui serait "dans le système actuelle, quelles règles appliquer pour minimiser les risques de déroute tout en maximisant le profit de la (sa ?) banque ?".
 
D'où ton incompréhension de nos propositions.
 
Ce n'est pas simplement quelques règles prudentielles de plus que nous voulons, mais un changement radical du système bancaire (et monétaire) dans son entier.


 
Juste que vos propositions sont en fait de l'ALM "basique" et que l'on fait bien mieux actuellement.
 
Et non, l'ALM ne maximise pas le profit de la banque, il stabilise la marge, ce n'est pas du tout la même chose, et le couvre contre certains risques.
 
Le profit de la banque, c'est le modèle de tariff, et ça, c'est le management.
 
C'est bien beau de vouloir changer le système bancaire, mais il faudrait déjà connaitre comment fonctionnent certains aspects de l'actuel...et se rendre compte que certains fonctionnent très bien.
 
Donc, en tout honnêteté, il va falloir expliciter un peu plus clairement vos propositions. Car, actuellement, l'équivalence de maturité, ça n'a que peu de sens et c'est très loin du niveau de modélisation actuelle.

n°18757220
Shooter
Cherche niche fiscale
Posté le 07-06-2009 à 22:55:00  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Et parfois même largement mal foutus (pondération du risque avec Bale I (ou II, j'ai un trou)).


 
Y'a un jeu de mot à faire, là, mais bon, ça vole pas bien haut alors... :D


---------------
They will not force us / They will stop degrading us
mood
Publicité
Posté le 07-06-2009 à 22:55:00  profilanswer
 

n°18757807
thekilgore
Mode et rats tueurs
Posté le 07-06-2009 à 23:33:20  profilanswer
 

Shooter a écrit :


 
Y'a un jeu de mot à faire, là, mais bon, ça vole pas bien haut alors... :D


 
Tireur d'élite  :whistle:

n°18758386
tocmai
Posté le 08-06-2009 à 00:19:45  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Juste que vos propositions sont en fait de l'ALM "basique" et que l'on fait bien mieux actuellement.
 
Et non, l'ALM ne maximise pas le profit de la banque, il stabilise la marge, ce n'est pas du tout la même chose, et le couvre contre certains risques.
 
Le profit de la banque, c'est le modèle de tariff, et ça, c'est le management.
 
C'est bien beau de vouloir changer le système bancaire, mais il faudrait déjà connaitre comment fonctionnent certains aspects de l'actuel...et se rendre compte que certains fonctionnent très bien.
 
Donc, en tout honnêteté, il va falloir expliciter un peu plus clairement vos propositions. Car, actuellement, l'équivalence de maturité, ça n'a que peu de sens et c'est très loin du niveau de modélisation actuelle.


Tu parles de gestion des risques par modélisation avancée.
Or il y a toujours un risque que les modèles divergent par rapport à la réalité. Toute banque actuelle repose sur le pari que les déposants ne viendront pas retirer leur avoir tous en même temps, ce qui peut pourtant arriver en temps de crise.
 
Autre problème du système actuel: à chaque prêt consenti par la banque, une somme d'argent correspondante en monnaie "scriptural" est mise en circulation. Les nouveaux prêts compensent les anciens prêts arrivant à terme. Les nouveaux prêts portent sur des montant toujours plus importants (inflation) ou sont de plus en plus nombreux (croissance), ce qui fait enfler la masse monétaire en circulation, si bien qu'environ 90% de la monnaie est maintenant de type scripturale, c'est-à-dire est adossée à une dette. La banque demande un intérêt sur les prêts, disons 1% pour simplifier. Chaque année, un intérêt de 1% doit être apporté sur le 90% de la masse monétaire. D'où peut provenir cette argent ? Des 10% d'argent non scriptural (il serait vite épuisé), ou alors plutôt d'un accroissement de la masse monétaire scripturale du aux nouveaux prêts.
Tout ceci pour dire que ce système fonctionne tant qu'on (les banques) prête de plus en plus d'argent.
Viendra cependant un jour où on ne trouvera plus personne à qui préter, pour une ou plusieures des raison suivante:
 - répartition inégalitaire de la richesse: les "pauvres" sont tous déjà endettés et les riches n'ont pas besoin d'emprunter
 - tous les projets réalisables sont déjà réalisés.
 - diminution / vieillessement de la population
 - manque de confiance pour lancer de nouveau projets (aversion au risque dans une phase de récession)
 - ressources et énergie moins abondantes ou plus cher
 - décroissance
 - etc
Ce jour là, le système bancaire ne peut que s'effondrer, il sera impossible de tenir tous les engagements.
 
La proposition de changement radical du système bancaire vise à éviter ce scénario catastrophe.
Les banques commerciales ne pourraient plus créer de la monnaie scripturale (un dépôt prété serait VRAIMENT prété, c'est-à-dire indisponible pour le déposant jusqu'au remboursement du prêt).
Par construction, tous les engagements seraient compatibles entre eux et donc tenables quoiqu'il arrive.
 
Voilà en gros l'idée.

n°18758448
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 08-06-2009 à 00:26:01  profilanswer
 

j'ai acheté adj le dernier bouquin de frédéric lordon, c'est super intéressant même si je ne suis pas d'accord avec tout


---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°18759366
xavier-
Futur président
Posté le 08-06-2009 à 03:19:42  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Ha mais je suis tout à fait d'accord pour dire que les ratios sont parfois...comment dire...basiques?
 
Et parfois même largement mal foutus (pondération du risque avec Bale I (ou II, j'ai un trou)).
 
Maintenant, il ne faut pas croire que les banques se contentent de cela. Loin de là.
 
D'ailleurs, pour être claire, où j'ai bossé, Bale II, c'était encore très très loin et ça ne va rien révolutionner.
 
 
Pour le reste, tu prends une gestion ALM de manière particulière (comptes courant) alors qu'elle se fait de manière globale. C'est pour cela que je trouve ta contrainte un peu inutile.  
Ca va obliger la banque à garder en stock les fonds propres suffisant pour ces comptes courants...alors qu'on peut très bien les intégrer dans une approche globale et y gérer le risque de liquidité et le risque de taux.
 
La crise de liquidité qui a eu lieu pour certaines banques est une crise née de l'ignorance de ces banques du profil de risque de certains produits. Produits compliqués que seules quelques matheux arrivent à comprendre ( et dont l'utilité est hautement discutable).
 
Mais, si l'on prend la situation actuelle d'une banque belge par exemple qui est concentrée sur des investissements classiques:
 
Passifs: bons de caisse, compte à terme, compte d'épargne, compte à vue, fonds propres
Actifs: Crédits,bonds,ect...
 
Et bien il est tout à fait possible, du point de vue de la banque, de gérer ses différents risques sans limites aucune en terme de pourcentage comme tu le proposes. Car la banque ne pourra pas, en terme de risques de liquidité, prêter trop.  Elle sera limitée par sa recherche de stabilité sur sa marge et par les limites imposés par l'ALCO ( Comité regroupant les différents responsables de la gestion de risque).
 
La ou des problèmes se posent...c'est notamment en salle des marchés. Qui n'est pas soumis à l'ALM. Il y a des arguments qui justifient cela, le principal étant qu'ils sont sensés avoir une propre gestion de risque. Les rattacher à l'ALM créerait bien trop d'instabilité et pas assez de réactivité possible en salle des marchés.
 
Mais, en soi, la gestion ALM des produits "classiques" est, de manière générale, très bonne au niveau bancaire.  
 
D'où mon incompréhension face à ton argumentation sur les comptes à vue.
 
P.S. : A titre d'info, je viens de finir 6 mois de stage en ALM bancaire et j'ai consacré un TFE à la modélisation des comptes épargnes dans ce cadre.  :)


Tres franchement j'ai des connaissances limitees sur ce que font les regulateurs. Pour ma part le seul ratio des regulateurs que je connais c'est le capital tier 1. Je n'ai strictement aucune confiance dans ce ratio d'ailleurs et en tant qu'investisseur je privilegie a la place le (tangible equity + reserve) ratio. Je comprend l'utilite d'effectuer une ponderation sur les actifs. Je n'ai juste pas confiance sur la facon dont ces ponderations sont faites (AIG, agences de notation etc..)
 
La raison pour laquelle je parle des comptes courants en fait.. c'est parce que c'est une facon de creer de l'argent. Je refuse purement qu'une banque ai la possibilite de creer de l'argent. Quand tu prete l'argent issu des livrets tu ne cree pas d'argent. Quand tu met 1000 euros sur ton compte courant et que ta banque en prete 900 a ton voisin qui les depense pour acheter un ecran plasma.. tu as 900 euros de plus dans l'economie. C'est 900 E qui viennent ajouter de l'inflation (et massacrer ceux qui epargnent) et c'est 900 E qui viennent manipuler artificiellement les taux d'interets et envoyer des mauvais signaux a l'economie.
 
Quand tu mets 1000 E dans un livret a la difference c'est de l'argent que tu ne t'engages a pas depenser. Si tu vides ton livret la banque doit liquider 1000 E d'actifs. Il y a pas d'argent cree. Quand tu mets de l'argent dans ton livret tu cree du credit, pas de l'argent.
 
Ensuite tu cherches a argumenter qu'une banque peut etre rentable en utilisant le systeme actuel. Bien sur une banque peut etre rentable.. mais moi je parle davantage du systeme en lui meme qui suppose une augmentation perpetuelle du credit dans l'economie et qui est voue a echouer un jour ou l'autre (et c'est aujourd'hui helas). Fait le calcul, le systeme de reserve fractionnaire de credit est voue a s'effondrer comme un chateau de carte le jour ou tu n'as plus personne pour emprunter.
 
"La crise de liquidité qui a eu lieu pour certaines banques est une crise née de l'ignorance de ces banques du profil de risque de certains produits. Produits compliqués que seules quelques matheux arrivent à comprendre ( et dont l'utilité est hautement discutable)."
 
La je suis pas du tout d'accord. La crise actuelle ne provient pas des produits financier toxiques. La crise actuelle provient du fait que les banques sont leveragees a 50x. Quand tu as 50 fois tes fonds propre investi, il suffit d'une baisse d'a peine 2 % de tes actifs pour reduire tes fonds propre a 0. SG, CA, et BNP sont leveragees entre 40 et 60x. Les banques sont sous capitalisees a un tel point qu'elle ne peuvent pas prendre la moindre depreciation (relativement par rapport a la taille de leurs actifs) sans se retrouver insolvables, voir meme menacer des pays entiers.

n°18759678
Geekeeta
Et mon avenir, il est "aheu" ?
Posté le 08-06-2009 à 07:33:09  profilanswer
 

Un peu de musique pour bien commencer la semaine, parce qu'il faut penser aux autres... parfois... Save the Traders
 
 [:mackila]  [:quineto]  [:cyriadis]  [:quineto]  [:blakjak]  
 
 [:djmb]


Message édité par Geekeeta le 08-06-2009 à 07:37:07

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L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui ! [Pierre Desproges] Rochmedia - Morrowind et Oblivion Stargate
n°18759680
freeza01
Posté le 08-06-2009 à 07:35:22  profilanswer
 

http://www.lefigaro.fr/elections-e [...] urope-.php
 
ce sera intéressant à commenter d'ici quelques heures pour replacer dans le contexte de la crise du Jugement Dernier économique et financière.


---------------
L'humanité est surévaluée|De la joie et de la bonne humeur, par un cancéreux.|.
n°18759773
_Makaveli_
Posté le 08-06-2009 à 08:26:06  profilanswer
 

Surtout, comment l'électorat a été suffisamment crétin pour reconduire les branques qui nous ont mené la ou on en est !


---------------
Humanity is overrated
n°18759960
markesz
Destination danger
Posté le 08-06-2009 à 09:23:39  profilanswer
 

_Makaveli_ a écrit :

Surtout, comment l'électorat a été suffisamment crétin pour reconduire les branques qui nous ont mené la ou on en est !


 
Pourtant c'est assez facile de comprendre que pour une "majorité" de citoyens, en temps de crise, l'appel vers l'Aventure n'a que très peu d'échos, puisqu'elle est déjà ébranlée dans ses certitudes, elle préfère s'accrocher à ce qui ressemble le plus à un reste de stabilité.
 

n°18759982
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 08-06-2009 à 09:27:59  profilanswer
 

markesz a écrit :


 
Pourtant c'est assez facile de comprendre que pour une "majorité" de citoyens, en temps de crise, l'appel vers l'Aventure n'a que très peu d'échos, puisqu'elle est déjà ébranlée dans ses certitudes, elle préfère s'accrocher à ce qui ressemble le plus à un reste de stabilité.
 


 
c'est tout a fait clair ca se passe comme ca depuis 150 ans


---------------
" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°18760018
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 08-06-2009 à 09:33:08  profilanswer
 

markesz a écrit :


 
Pourtant c'est assez facile de comprendre que pour une "majorité" de citoyens, en temps de crise, l'appel vers l'Aventure n'a que très peu d'échos, puisqu'elle est déjà ébranlée dans ses certitudes, elle préfère s'accrocher à ce qui ressemble le plus à un reste de stabilité.
 


 
c'est tout a fait clair ca se passe comme ca depuis 150 ans


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" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
n°18760799
power600
Toujours grognon
Posté le 08-06-2009 à 11:06:55  profilanswer
 

_Makaveli_ a écrit :

Surtout, comment l'électorat a été suffisamment crétin pour reconduire les branques qui nous ont mené la ou on en est !


Comment l'électorat crétin aurait pu faire autrement?
 
On ne peux voter que pour ceux qui se présentent hein.
 
Et y avait rien d'autre que des branques.


---------------
Tiens? Y a une signature, là.
n°18761146
sligor
Posté le 08-06-2009 à 11:41:27  profilanswer
 

power600 a écrit :


Comment l'électorat crétin aurait pu faire autrement?
 
On ne peux voter que pour ceux qui se présentent hein.
 
Et y avait rien d'autre que des branques.


Pourtant le choix était vaste cette année. Crée ton parti si tu trouves qu'il n'y a que des cons qui se présentent.

n°18761286
Camelot2
Posté le 08-06-2009 à 11:54:37  profilanswer
 

Citation :

(un dépôt prété serait VRAIMENT prété, c'est-à-dire indisponible pour le déposant jusqu'au remboursement du prêt).
Par construction, tous les engagements seraient compatibles entre eux et donc tenables quoiqu'il arrive.


 
Faux.
 
La sensibilité au risque de taux d'un produit ne dépend pas uniquement de sa maturité.
 
On règlerait le problème de liquidité ( et encore, seulement si on prend des produits où les CF sont garantis et connus à l'avance et qu'on les égalise) mais pas tous les autres risques.
 
Ce que tu proposes, c'est de matcher les CF pour qu'ils soient identiques jour après jour (ce qui rentre = ce qui sort+marge_banque).
 
Ca ne règle pas tout, loin de là.
Ce fut même une des premières méthodes de l'ALM et ses désavantages sont longs comme le bras (notamment le manque de réactivité de la banque et le manque d'adaptation).
 

Citation :

Tres franchement j'ai des connaissances limitees sur ce que font les regulateurs. Pour ma part le seul ratio des regulateurs que je connais c'est le capital tier 1. Je n'ai strictement aucune confiance dans ce ratio d'ailleurs et en tant qu'investisseur je privilegie a la place le (tangible equity + reserve) ratio. Je comprend l'utilite d'effectuer une ponderation sur les actifs. Je n'ai juste pas confiance sur la facon dont ces ponderations sont faites (AIG, agences de notation etc..)
 
 
 
 


 
Ces ratios ne sont qu'une partie de la gestion de la banque face à son risque.
Honnêtement, ça m'a toujours semblé très artificiel mais bon...
Pour la pondération vis à vis du risque, tu devrais au contraire hurler à plein poumons...car qui fait cette pondération? La banque. Comment est-elle vérifiée?Heuu...bah heuu...on fait confiance à la banque... Comment est-elle faite? Dans le cas de produits "inconnus" ou "compliqués", on se base sur le rating des agences. Le truc le plus absurde qu'on ait jamais inventé. La banque ne sait pas ce qu'il y a derrière ce produit? On va faire confiance à l'agence de notation. L'agence de notation a mis sa note sur base de...rien? Prions tout ensemble que ça marche quand même.
 
 

Citation :

La raison pour laquelle je parle des comptes courants en fait.. c'est parce que c'est une facon de creer de l'argent. Je refuse purement qu'une banque ai la possibilite de creer de l'argent. Quand tu prete l'argent issu des livrets tu ne cree pas d'argent. Quand tu met 1000 euros sur ton compte courant et que ta banque en prete 900 a ton voisin qui les depense pour acheter un ecran plasma.. tu as 900 euros de plus dans l'economie. C'est 900 E qui viennent ajouter de l'inflation (et massacrer ceux qui epargnent) et c'est 900 E qui viennent manipuler artificiellement les taux d'interets et envoyer des mauvais signaux a l'economie.


 
Sauf que ces 900 euros reviennent, majorés d'intérêt, à la banque à la fin du prêt.
D'ailleurs, concrètement, comment cela se passe à l'intérieur de la banque?
 
Tout est géré par l'ALM Desk qui fait office de "répartiteur".
 
Exemple simple:
 
Banque A.
Actifs: Crédits à 10 ans, taux x%.
Passifs: bons de caisse, taux y%
 
Si la credit unit veut accorder un crédit, elle va "emprunter" l'argent a l'ALM desk à un taux (appelé transfer price) x' < x. La différence entre x' et x, c'est les couts de fontionnement de la crédit unit et le risque de crédit.
Et, après 10 ans, elle va rembourser ce crédit à l'ALM Desk.
De l'autre côté, l'ALM Desk a emprunté à un taux y' > y, l'argent des bons de caisse. La différence entre y et y', c'est les couts de fonctionnement de la retail banque.
 
Tout ça, c'est "virtuel". Il n'y a pas de réels transferts d'argent à l'intérieur de la banque, c'est ce qu'on appelle le "transfer pricing".
Ca permet de reporter tous les risques d'intérêts/liquidité sur l'ALM Desk.
 
Celui-ci sera en effet chargé, avec l'aide du marché (inter-bancaire en général), de couvrir ces différents risques.
 
Il  ne pourra donc accepter de nouveaux crédits si le volume des bons de caisse ne le permet pas. Ou, plus exactement, s'il n'arrive pas à trouver une stratégie d'investissement qui lui permette de couvrir son risque de liquidité sans que la marge de la banque soit négative.
Car, se couvrir, ça coute de l'argent.
 

Citation :

Quand tu mets 1000 E dans un livret a la difference c'est de l'argent que tu ne t'engages a pas depenser. Si tu vides ton livret la banque doit liquider 1000 E d'actifs. Il y a pas d'argent cree. Quand tu mets de l'argent dans ton livret tu cree du credit, pas de l'argent.


 
Déjà, tu prends l'exemple du compte d'épargne qui est un cas limite car il n'a pas de maturité (enfin, plus précisément, il a une maturité théorique nulle, ou infinie, ca dépend du point de vue...)
Cependant, on peut modéliser comment ces 1000 euros vont sortir de la banque.
Plus précisément, on va modéliser comment le volume V(t) total va sortir.
La banque ne fait pas une approche compte par compte, et heureusement...
 
Tu oublies que tes 1000 euros ont rapporté des intérêts. Il y a donc création d'argent. Tu vas recevoir 1020 euros après un an. Comment la banque finance ces intérêts? Par le return qu'elle obtient sur ses actifs.
La différences return_actif - return_passif étant, grosso modo, la marge de la banque.
 

Citation :

"La crise de liquidité qui a eu lieu pour certaines banques est une crise née de l'ignorance de ces banques du profil de risque de certains produits. Produits compliqués que seules quelques matheux arrivent à comprendre ( et dont l'utilité est hautement discutable)."
 
La je suis pas du tout d'accord. La crise actuelle ne provient pas des produits financier toxiques. La crise actuelle provient du fait que les banques sont leveragees a 50x. Quand tu as 50 fois tes fonds propre investi, il suffit d'une baisse d'a peine 2 % de tes actifs pour reduire tes fonds propre a 0. SG, CA, et BNP sont leveragees entre 40 et 60x. Les banques sont sous capitalisees a un tel point qu'elle ne peuvent pas prendre la moindre depreciation (relativement par rapport a la taille de leurs actifs) sans se retrouver insolvables, voir meme menacer des pays entiers.


 
Mais une banque peut investir 50 fois plus que ce qu'elle a en fonds propre si l'équilibre de ses actifs/passifs lui permet en terme de risque de liquidité, de taux, de volatilité,ect...
 
Sauf que, dans le cas présent,  
 
1.La connaissance du profil de risque de ces produits (notamment du risque de défault) était quasi nulle et uniquement basé sur les agences de notation.
2.Il s'agissait presque uniquement de prises de position de la salle des marchés qui n'est pas soumise à l'ALM bancaire.
3.Parfois même, il s'agissait de filiales spécialisées dans ce type de produits et qui n'était même pas soumise à un quelconque contrôle.
 
Autrement dit, soit la banque avait un profil de risque faux (par méconnaissance des produits) et donc une mauvaise couverture (d'ou la crise de liquidité, ça, c'est les banques belges), soit la banque n'avait pas soumis ces investissements à une politique de gestion de risque et n'avait donc aucune ( ou presque) politique de couverture (ça, c'est UBS).
 
Mais si tu regardes l'ALM "classique" avec des produits "classiques" ( en gros, tout sauf les exotic option), la situation actuelle est plutot bonne au niveau de la modélisation et de la manière de fonctionner.
 
 

Citation :

Ensuite tu cherches a argumenter qu'une banque peut etre rentable en utilisant le systeme actuel. Bien sur une banque peut etre rentable.. mais moi je parle davantage du systeme en lui meme qui suppose une augmentation perpetuelle du credit dans l'economie et qui est voue a echouer un jour ou l'autre (et c'est aujourd'hui helas). Fait le calcul, le systeme de reserve fractionnaire de credit est voue a s'effondrer comme un chateau de carte le jour ou tu n'as plus personne pour emprunter.


 
Je ne me rappelle pas avoir argumenter la dessus.
J'ai argumenté sur "Comment stabiliser la marge d'une banque", ce qui est l'objectif de l'ALM.
La "taille" de cette marge, le profit, c'est le management qui le décide en appliquant son tariff.
 
Pour la remise du système en soi, je ne suis pas convaincu.
 
Et encore moins convaincu par tes propositions de changement qui reviennent à faire de l'ALM basique comme en 1970.  
 
Pour le système en général, vu que le bilan du point de vue de la banque est égal aux intérêts versés, ceux-ci ne représentent que le return attendu sur l'investissement.
 
C'est surtout le défault de remboursement qui pose problème dans le sens où la banque a prêté mais n'a jamais rien vu en retour. Pourtant, l'écran plasma a bien été acheté...par la banque au final donc...D'où une perte pour la banque qu'elle doit financer par les intérêts percus sur les autres crédits.
 
Tout ça me parait très cyclique et cohérent...tant que l'octroi de crédit est en rapport avec un investissement ( maisons,nouvelle entreprise,...).
 
Je pense que le problème que tu soulèves, c'est plutot la croissance "à crédit" où le crédit nourrit le crédit et où le système s'emballe et se déconnecte de l'économie réelle.
Et ça, c'est un problème de régulation et de critères d'octroi de crédit.
 
Pas un problème d'ALM.

n°18761359
warzouz
alias NazgûL
Posté le 08-06-2009 à 12:01:57  profilanswer
 

Magicpanda a écrit :

j'ai acheté adj le dernier bouquin de frédéric lordon, c'est super intéressant même si je ne suis pas d'accord avec tout


C'est quoi le thème ?


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Le but de l'homme moderne sur cette terre est à l'évidence de s'agiter sans réfléchir dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l'heure de sa mort : "Je n'ai pas perdu mon temps." - Pierre Desproges
n°18761441
lokilefour​be
Posté le 08-06-2009 à 12:10:57  profilanswer
 

Déjà les banques de dépôt ne devrait pas avoir le droit de jouer en bourse ou de spéculer sur des produits financiers à la con.


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n°18761588
Profil sup​primé
Posté le 08-06-2009 à 12:29:28  answer
 

xavier- a écrit :


Tres franchement j'ai des connaissances limitees sur ce que font les regulateurs. Pour ma part le seul ratio des regulateurs que je connais c'est le capital tier 1. Je n'ai strictement aucune confiance dans ce ratio d'ailleurs et en tant qu'investisseur je privilegie a la place le (tangible equity + reserve) ratio. Je comprend l'utilite d'effectuer une ponderation sur les actifs. Je n'ai juste pas confiance sur la facon dont ces ponderations sont faites (AIG, agences de notation etc..)
 
La raison pour laquelle je parle des comptes courants en fait.. c'est parce que c'est une facon de creer de l'argent. Je refuse purement qu'une banque ai la possibilite de creer de l'argent. Quand tu prete l'argent issu des livrets tu ne cree pas d'argent. Quand tu met 1000 euros sur ton compte courant et que ta banque en prete 900 a ton voisin qui les depense pour acheter un ecran plasma.. tu as 900 euros de plus dans l'economie. C'est 900 E qui viennent ajouter de l'inflation (et massacrer ceux qui epargnent) et c'est 900 E qui viennent manipuler artificiellement les taux d'interets et envoyer des mauvais signaux a l'economie.

Quand tu mets 1000 E dans un livret a la difference c'est de l'argent que tu ne t'engages a pas depenser. Si tu vides ton livret la banque doit liquider 1000 E d'actifs. Il y a pas d'argent cree. Quand tu mets de l'argent dans ton livret tu cree du credit, pas de l'argent.
 
Ensuite tu cherches a argumenter qu'une banque peut etre rentable en utilisant le systeme actuel. Bien sur une banque peut etre rentable.. mais moi je parle davantage du systeme en lui meme qui suppose une augmentation perpetuelle du credit dans l'economie et qui est voue a echouer un jour ou l'autre (et c'est aujourd'hui helas). Fait le calcul, le systeme de reserve fractionnaire de credit est voue a s'effondrer comme un chateau de carte le jour ou tu n'as plus personne pour emprunter.
 
"La crise de liquidité qui a eu lieu pour certaines banques est une crise née de l'ignorance de ces banques du profil de risque de certains produits. Produits compliqués que seules quelques matheux arrivent à comprendre ( et dont l'utilité est hautement discutable)."
 
La je suis pas du tout d'accord. La crise actuelle ne provient pas des produits financier toxiques. La crise actuelle provient du fait que les banques sont leveragees a 50x. Quand tu as 50 fois tes fonds propre investi, il suffit d'une baisse d'a peine 2 % de tes actifs pour reduire tes fonds propre a 0. SG, CA, et BNP sont leveragees entre 40 et 60x. Les banques sont sous capitalisees a un tel point qu'elle ne peuvent pas prendre la moindre depreciation (relativement par rapport a la taille de leurs actifs) sans se retrouver insolvables, voir meme menacer des pays entiers.


 
Si gobalement je suis d'accord
 
je suis pas d'accord sur ce point, cette argent n'est pas créer par la banque, c'est aussi du bon crédit a condition qu'elle rétribue les comptes ou elle puise l'argent, comme pour les livrets. Les comptes rémunérés c'est pas nouveaux.

n°18762155
power600
Toujours grognon
Posté le 08-06-2009 à 13:38:50  profilanswer
 

sligor a écrit :


Pourtant le choix était vaste cette année. Crée ton parti si tu trouves qu'il n'y a que des cons qui se présentent.


Vaste choix de branquignols aux discours pleins de vide sans qu'il y en ait un pour racheter les autres et non je créerai pas un parti  :na:  
 
Entre une droite qui brasse du vent et une gauche qui parle de "faire 100 milliards d'euros d'emprunts" pour ne faire qu'une politique de gaspillage, on a vite fait le tour de la question  [:rhetorie du chaos]  


---------------
Tiens? Y a une signature, là.
n°18762500
tocmai
Posté le 08-06-2009 à 14:11:17  profilanswer
 


Je crois que tu n'as pas compris le point.
J'essaie de réexpliquer encore une fois:
 
Supposons que tu déposes 1000 euros sur un compte bancaire. Ceci permet à la banque d'accorder un prêt disons de 900 euros sur 10 ans. Les 900 euros du prêt sont vite dépensés par l'emprunteur (il les a empruntés car il en avait besoin) et se retrouvent dans la circulation économique.
Or en même temps, ton dépôt de 1000 euros est toujours là et disponible, tu peux toujours le dépenser pour payer ce que tu veux par virement bancaire.
Donc, pendant ces dix ans, il y aura en circulation simultanément les 1000 euros du dépôt, et les 900 euros du prêt. La banque a créé 900 euros. Rien ne distingue l'argent créé de l'argent initial du dépôt, les deux sont valables simultanément.
 
Il faut attendre le terme de l'emprunt (les 10 ans) pour que ces 900 euros disparaissent de la circulation grâce au remboursement.
Cependant, historiquement, les nouveaux emprunts ont toujours étés supérieurs au emprunts remboursés et la masse d'argent créé a toujours augmenté.

n°18762654
tocmai
Posté le 08-06-2009 à 14:24:35  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

(un dépôt prété serait VRAIMENT prété, c'est-à-dire indisponible pour le déposant jusqu'au remboursement du prêt).
Par construction, tous les engagements seraient compatibles entre eux et donc tenables quoiqu'il arrive.


Faux.
 
La sensibilité au risque de taux d'un produit ne dépend pas uniquement de sa maturité.
 
On règlerait le problème de liquidité ( et encore, seulement si on prend des produits où les CF sont garantis et connus à l'avance et qu'on les égalise) mais pas tous les autres risques.
 
Ce que tu proposes, c'est de matcher les CF pour qu'ils soient identiques jour après jour (ce qui rentre = ce qui sort+marge_banque).
 
Ca ne règle pas tout, loin de là.
Ce fut même une des premières méthodes de l'ALM et ses désavantages sont longs comme le bras (notamment le manque de réactivité de la banque et le manque d'adaptation).


Les taux peuvent être traités de façon similaire aux termes, c'est-à-dire qu'un dépôt à taux fixe pourait couvrir seulement un emprunt à taux fixe (légérement supérieur), un dépôt à taux variable pourait couvrir seulement un emprunt à taux variable (sur la même base + marge).
 
Ensuite le nombre des "produits" proposés par les banques seraient réduits aux plus basiques. Les banques employeraient beaucoup moins de monde et auraient des frais de fonctionnement moindres.
 
Tu parles de désavantages, c'est évident que du point de vue de la banque de telles règles seraient désavantageuses. Il faut voir l'avantage pas du point de vue de la banque, mais de la stabilité du système et de la confiance envers la monnaie.

n°18762694
Camelot2
Posté le 08-06-2009 à 14:27:19  profilanswer
 

Citation :

Supposons que tu déposes 1000 euros sur un compte bancaire. Ceci permet à la banque d'accorder un prêt disons de 900 euros sur 10 ans. Les 900 euros du prêt sont vite dépensés par l'emprunteur (il les a empruntés car il en avait besoin) et se retrouvent dans la circulation économique.
Or en même temps, ton dépôt de 1000 euros est toujours là et disponible, tu peux toujours le dépenser pour payer ce que tu veux par virement bancaire.
Donc, pendant ces dix ans, il y aura en circulation simultanément les 1000 euros du dépôt, et les 900 euros du prêt. La banque a créé 900 euros. Rien ne distingue l'argent créé de l'argent initial du dépôt, les deux sont valables simultanément.
 
Il faut attendre le terme de l'emprunt (les 10 ans) pour que ces 900 euros disparaissent de la circulation grâce au remboursement.
Cependant, historiquement, les nouveaux emprunts ont toujours étés supérieurs au emprunts remboursés et la masse d'argent créé a toujours augmenté.


 
Déjà, il ne faut pas oublier qu'il y a plusieurs types de remboursement...et celui consistant à rembourser les 900 euros d'un coup à la fin, c'est plutot rare.
 
Tu pars déjà d'un cas extrême pour justifier ton raisonnement.
 
Ensuite, le lien entre ton exemple et ta dernière phrase est plutot ténu.
 
Tu compares les nouveaux emprunts aux emprunts précédents...Or, tu devrais plutot comparer le montant des crédits accordés par rapport aux passifs des banques.
 
Exemple:
 
En 2000, la banque A a 100M de comptes d'épargne et 80M de crédits.
En 2005, la banque A a 150M de comptes d'épargne et 100M de crédits.
 
Il y a eu augmentation des crédits octroyés mais par rapport à la capacité d'épargne, ça a diminué.
 
Maintenant, le problème se pose lorsqu'il y a octroi de crédit sans lien avec l'économie réelle: la croissance à crédit. On emprunte pour rembourser nos emprunts et donc, indirectement, on fait fonctionner l'économie à crédit.
La probabilité de défault va monter en flèche dès que le système s'essouflera ( à la moindre crise de confiance), et ça fait très mal pour les banques qui se sont lancés la dedans.
 
Pour ma part, interdire l'octroi de crédit pour rembourser un crédit serait déjà une bonne mesure.  
Et éviter de filer du taux variable sans limite aucune en misant sur le défault de payement pour saisir la baraque.
 
En résumé, l'augmentation des crédits peut être régulé par des conditions d'octroi en adéquation avec les moyens de la personne concernée ou des perspectives économiques lorsqu'il s'agit d'une entreprise.
 
Sans régulation, le système s'emballe car la banque aura souvent intérêt à prêter (en ce qui concerne les crédits hypothécaires) même lorsqu'elle sait que le type est insolvable car elle va récupérer sa mise avec le montant de la baraque.
Ce fut d'ailleurs la stratégie de certaines banques américaines...on voit où ça les a conduit.
 
 
Le fait qu'il y ait simultanément deux sommes en jeu n'est pas problématique si le remboursement se fait. Après 10 ans, on sera revenu à la situation de départ + intérêts.

n°18762976
Camelot2
Posté le 08-06-2009 à 14:51:45  profilanswer
 

Citation :

Les taux peuvent être traités de façon similaire aux termes, c'est-à-dire qu'un dépôt à taux fixe pourait couvrir seulement un emprunt à taux fixe (légérement supérieur), un dépôt à taux variable pourait couvrir seulement un emprunt à taux variable (sur la même base + marge).
 
Ensuite le nombre des "produits" proposés par les banques seraient réduits aux plus basiques. Les banques employeraient beaucoup moins de monde et auraient des frais de fonctionnement moindres.
 
Tu parles de désavantages, c'est évident que du point de vue de la banque de telles règles seraient désavantageuses. Il faut voir l'avantage pas du point de vue de la banque, mais de la stabilité du système et de la confiance envers la monnaie.


 
Sauf que si la banque propose des produits moins "basiques", c'est uniquement pour répondre à la demande du client et à sa situation.
 
Que fais-tu de la possibilité de rachat de l'emprunt? Comment la banque se couvre contre cela?
 
Je ne pense pas que tu te rendes bien compte de la situation actuelle des banques au niveau de l'ALM.
 
Avec ton système, quelqu'un qui voudrait contracter un emprunt devrait forcément attendre qu'un dépôt de maturité et de calcul de taux équivalent soit contracté...Genre.
 
Et que fais-tu pour les comptes à vue et compte d'épargne? Impossible pour la banque de les rémunérer si elle ne peut pas s'en servir.
 
Elle doit bien l'investir quelque part...d'où risque...et hop, on est reparti dans la gestion ALM actuelle.
 
Je suis navré, mais tout ton raisonnement qui consiste à "simplifier" les choses ne cadrent pas avec la complexité et la variété des demandes auxquels font face les banques.
Tu adoptes en plus un point de vue "particulier" pour chaque produit en essayant de les matcher un à un alors qu'il s'agit avant tout d'étudier le profil global de la banque.
 
 
Absolument pas convaincu par ton système, et je peux te trouver un cas où la banque est sérieusement dans la mouise:
 
En 2000, banque A a 100M de dépot à taux fixe (3%) à 5 ans et 100M de crédit à taux fixe (4%) à 5 ans. On va admettre que le risque de défaut est couvert par le 1% de marge.  
On va aussi admettre que les CF sont matchés exactement et qu'il n'y a aucun risque de liquidité. (Le remboursement du prêt se fait de telle manière qu'ils suffisent à financer les coupons du dépôt)
Les deux taux sont calqués sur le taux d'intérêt Euribor 3 mois, que l'on va supposer être égal à 2,5%.
 
En 2002, les taux d'intérêt sont descendus à 1%. Les nouveaux taux fixes pratiqués par la banque sont respectivement de 2% pour les dépots contractés à ce moment là et de 3% pour les emprunts.
Que font les clients ayant contracté un emprunt en 2000? Ils rachètent massivement leurs crédits et en contracte un nouveau avec un taux de 3%.
En 2002, la banque va se retrouver avec des dépots à taux fixe de 3% qu'elle va devoir financer avec un mix de crédit à 5 ans de 3% ou 4% ( tout le monde n'est pas capable de, ou ne rachète pas son crédit).
 
Problème de liquidité en vue (aucune marge pour le risque de défaut), la banque fait faillite.
 
Quelle mesure pour éviter cela?
1.On empêche le rachat de crédit par les clients...Cette mesure pose un sérieux problème car elle empêche un client de rembourser anticipativement son prêt lorsqu'il en a les moyens. Il va demander un produit où il pourra le faire. Et c'est son droit...La banque va vouloir satisfaire sa demande ( car c'est une entreprise avant tout), et va mettre sur pied ce produit, ...
Prendre une mesure interdisant le rachat, c'est aller à l'encontre de la liberté d'entreprise et de la liberté de création de nouveaux produits. J'ai hâte de voir la réaction des clients et des entreprises.
 
2.On impose une pénalité en cas de rachat. Mais cette pénalité ne sera pas connue en 2000, on ne sait pas de quelle manière les taux vont monter ou descendre. La banque se retrouve avec de l'inconnu, du risque. Elle doit se couvrir. On en revient à la gestion ALM.
 
3.La banque se dit que garantir du 3% en 2000 pour les dépots, c'est tout de même beaucoup dans le cas où les taux diminuent...Hop, on va diminuer tout ça pour s'assurer contre le risque. Le client déposant son argent est pénalisé car la banque doit augmenter sa marge pour se couvrir.
 
4.Augmentation des fonds propres en 2002 pour combler le gap...les actionnaires vont être heureux comme tout.
 
 
Et ça, c'est un exemple simple avec des hypothèses assez restrictives ( matcher les CF, c'est loin d'être aussi facile qu'on le pense) sur les produits.
 
Si l'on met plusieurs types de remboursement en place pour le client (lent au début, rapide à la fin ou l'inverse...ou constant, ou...), il va falloir matcher ca avec des produits équivalents (maturité/montant/cf)...
 
C'est invivable pour la banque.
Et pour le client.
 
 
D'ou une approche ALM globale.
 
 
Voilà, encore une fois, ton approche n'est pas réellement pertinente et elle ne tient pas compte d'autres risques ( de volatilité notamment) qui n'est pas le même pour chaque produit.

n°18764026
starone
l'europe c'est bien, mangez-en
Posté le 08-06-2009 à 16:35:38  profilanswer
 

Bon les gars, vous pouvez plier les gaules. Les français ont confirmer à l'UMP qu'ils avaient raison.
 
Les européens ont donneé une belle majorité à la droite la plus libérale. C'est ca la démocratie, il va falloir repecter la volonté du peuple... enfin des quelques % qui se sont exprimés.
 
En attendant, circulez, y a rien à voir. Le grouvernement mène la bonne politique depuis 7 ans et l'Europe aussi.

n°18764108
tocmai
Posté le 08-06-2009 à 16:44:30  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Le fait qu'il y ait simultanément deux sommes en jeu n'est pas problématique si le remboursement se fait. Après 10 ans, on sera revenu à la situation de départ + intérêts.


La théorie quantitative est un principe de base en économie qui dit que plus il y a de monnaie en circulation, plus les prix augmentent. Ceux qui détienne la somme "dédoublée" n'ont pas conscience de sa nature et l'utilisent comme de la monnaie normale.
Le dédoublement de la somme prétée va bel et bien affecter l'économie pendant ces 10 ans, et avoir un effet sur la dynamique et sur la stabilité du système.
Tu ne peux pas analyser la situation en sautant et ignorant ce qui se passe pendant ces dix ans ...

n°18764131
Emile Zulu
Posté le 08-06-2009 à 16:46:52  profilanswer
 

starone a écrit :

Bon les gars, vous pouvez plier les gaules. Les français ont confirmer à l'UMP qu'ils avaient raison.
 
Les européens ont donneé une belle majorité à la droite la plus libérale. C'est ca la démocratie, il va falloir repecter la volonté du peuple... enfin des quelques % qui se sont exprimés.
 
En attendant, circulez, y a rien à voir. Le grouvernement mène la bonne politique depuis 7 ans et l'Europe aussi.


tu sais, c'est un peu parce que la majorité de gens pensent que la politique telle qu'elle est abordée par l'europe n'est pas bonne qu'ils ne sont pas allées voter...

n°18764303
Camelot2
Posté le 08-06-2009 à 17:06:36  profilanswer
 

Citation :

La théorie quantitative est un principe de base en économie qui dit que plus il y a de monnaie en circulation, plus les prix augmentent. Ceux qui détienne la somme "dédoublée" n'ont pas conscience de sa nature et l'utilisent comme de la monnaie normale.
Le dédoublement de la somme prétée va bel et bien affecter l'économie pendant ces 10 ans, et avoir un effet sur la dynamique et sur la stabilité du système.
Tu ne peux pas analyser la situation en sautant et ignorant ce qui se passe pendant ces dix ans ...


 
Il va y avoir un effet au final, après 10 ans, équivalent aux intérêts.
 
Et je signale, encore une fois, que les remboursements de capital au dernier moment sont très rares ( je n'ai pas les chiffres en tête et je me demande même si la formule existe encore).
Les remboursements du capital prêté sont très souvent progressifs au cours du temps et estompent donc au fur et à mesure cet effet de dédoublement.
 
De plus, tu oublies que les 1000 euros du compte d'épargne que la banque "prête" ne sont pas réinjectés directement dans l'économie.
 
En gros, tu prends une situation extrême:
 
1000 euros sur le compte épargne retirés directement/1000 euros prêtés remboursés après 10 ans.
 
Pour justifier ta théorie.
 
Or, cette situation extrême, au niveau d'une banque,  ne se produit jamais.
 
 
Edit: Si elle se produit, la banque fait faillite vu qu'elle finance un court terme avec du long terme. Problème de liquidité...Plouf...

Message cité 3 fois
Message édité par Camelot2 le 08-06-2009 à 17:08:02
n°18764430
lfcclb
Posté le 08-06-2009 à 17:18:49  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

La théorie quantitative est un principe de base en économie qui dit que plus il y a de monnaie en circulation, plus les prix augmentent. Ceux qui détienne la somme "dédoublée" n'ont pas conscience de sa nature et l'utilisent comme de la monnaie normale.
Le dédoublement de la somme prétée va bel et bien affecter l'économie pendant ces 10 ans, et avoir un effet sur la dynamique et sur la stabilité du système.
Tu ne peux pas analyser la situation en sautant et ignorant ce qui se passe pendant ces dix ans ...

 

Il va y avoir un effet au final, après 10 ans, équivalent aux intérêts.

 

Et je signale, encore une fois, que les remboursements de capital au dernier moment sont très rares ( je n'ai pas les chiffres en tête et je me demande même si la formule existe encore).
Les remboursements du capital prêté sont très souvent progressifs au cours du temps et estompent donc au fur et à mesure cet effet de dédoublement.

 

De plus, tu oublies que les 1000 euros du compte d'épargne que la banque "prête" ne sont pas réinjectés directement dans l'économie.

 

En gros, tu prends une situation extrême:

 

1000 euros sur le compte épargne retirés directement/1000 euros prêtés remboursés après 10 ans.

 

Pour justifier ta théorie.

 

Or, cette situation extrême, au niveau d'une banque,  ne se produit jamais.

 


Edit: Si elle se produit, la banque fait faillite vu qu'elle finance un court terme avec du long terme. Problème de liquidité...Plouf...

 


et effectivement ça ne s'est jamais vu...  :o

 

non mais je croyais que tout le monde était plus ou moins d'accord pour reconnaître que l'augmentation des crédits accordés par les banques (sur incitation des Etats pour soutenir la consommation et la croissance) était la cause des bulles immobilières et financières qui ont pêté l'été dernier entraînant l'économie réelle (et ses excédents de production surconsommés, et son déséquilibre USA/chine) avec elles ! Mais apparemment pour toi la création monétaire par le crédit et son influence sur l'inflation et/ou le prix des actifs est une légende économique c'est ça ?


Message édité par lfcclb le 08-06-2009 à 17:19:35
n°18764470
kizkoool
Posté le 08-06-2009 à 17:23:31  profilanswer
 

Emile Zulu a écrit :


tu sais, c'est un peu parce que la majorité de gens pensent que la politique telle qu'elle est abordée par l'europe n'est pas bonne qu'ils ne sont pas allées voter...


+1

 

Le parlement européen n'est que l'alibi démocratique de la construction européenne libérale.
L'organe de décision central de l'UE n'est pas le parlement, comme certains pourraient le penser, mais le Conseil de l'Union Européenne.

 

En gros, ce sont donc les gouvernements des états membres qui font leur tambouille européenne entre eux en l'absence de réelle légitimité démocratique.

 

Pour illustrer mon propos, regardez ce qu'il est advenu de l'amendement Bono (contre la loi HADOPI en gros) adopté à 88% par le parlement européen.


Message édité par kizkoool le 08-06-2009 à 17:24:00
n°18764491
Profil sup​primé
Posté le 08-06-2009 à 17:25:49  answer
 

starone a écrit :

Bon les gars, vous pouvez plier les gaules. Les français ont confirmer à l'UMP qu'ils avaient raison.

Les européens ont donneé une belle majorité à la droite la plus libérale. C'est ca la démocratie, il va falloir repecter la volonté du peuple... enfin des quelques % qui se sont exprimés.

 

En attendant, circulez, y a rien à voir. Le grouvernement mène la bonne politique depuis 7 ans et l'Europe aussi.

 

avec 28% des voix et 60% d'abstention, tu nous prend pours des cons  :fou:

 

72% des votants n'ont pas voter pour l'UMP à cette élection et je te met au défi de me prouver le contraire  [:makokotte]

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 08-06-2009 à 17:31:31
n°18764631
Camelot2
Posté le 08-06-2009 à 17:41:12  profilanswer
 

Citation :

et effectivement ça ne s'est jamais vu...  :o
 
 
non mais je croyais que tout le monde était plus ou moins d'accord pour reconnaître que l'augmentation des crédits accordés par les banques (sur incitation des Etats pour soutenir la consommation et la croissance) était la cause des bulles immobilières et financières qui ont pêté l'été dernier entraînant l'économie réelle (et ses excédents de production surconsommés, et son déséquilibre USA/chine) avec elles ! Mais apparemment pour toi la création monétaire par le crédit et son influence sur l'inflation et/ou le prix des actifs est une légende économique c'est ça ?


 
Non, c'est très mal me comprendre.
 
Qu'il y ait des problèmes dans l'octroi du crédit est une chose.
 
Arranger ce problème en modifiant l'ALM de la banque ( ce qui ressort des propositions de tocmai) est un raisonnement erroné.
 
Le problème se situe dans le département Credit Risk et les conditions d'octroi du crédit qui ne sont parfois pas lié à un réel investissement et/ou à des revenus/productions permettant son remboursement.
 
C'est cela que j'essaye de montrer.
 
Après, il y a l'aspect que le mauvais travail du Credit Risk et de la salle des marchés a foutu en l'air le travail de l'ALM et de la gestion de risque. Mais ça, c'est autre chose et c'est plutôt interne à la banque.
 
 
 
 

n°18764694
tocmai
Posté le 08-06-2009 à 17:50:30  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :


Il va y avoir un effet au final, après 10 ans, équivalent aux intérêts.


Pas seulement.

Camelot2 a écrit :


Et je signale, encore une fois, que les remboursements de capital au dernier moment sont très rares ( je n'ai pas les chiffres en tête et je me demande même si la formule existe encore).
Les remboursements du capital prêté sont très souvent progressifs au cours du temps et estompent donc au fur et à mesure cet effet de dédoublement.


Certes, mais le mécanisme de base reste le même.
Et sur un grand nombre de prêts, il y a en permanance de l'argent "dédoublé" en circulation.

Camelot2 a écrit :


De plus, tu oublies que les 1000 euros du compte d'épargne que la banque "prête" ne sont pas réinjectés directement dans l'économie.


C'est au bon vouloir du détenteur du dépôt. Il va se comporter en supposant que cette somme lui est disponible (peut-être avec un préavis de qqs mois).

Camelot2 a écrit :


En gros, tu prends une situation extrême:
1000 euros sur le compte épargne retirés directement/1000 euros prêtés remboursés après 10 ans.
Pour justifier ta théorie.
Or, cette situation extrême, au niveau d'une banque,  ne se produit jamais.


L'example était simple pour montrer clairement le mécanisme. Cependant le même phénomène se produit avec les cas les plus courants, mais à moindre mesure.

Camelot2 a écrit :


Edit: Si elle se produit, la banque fait faillite vu qu'elle finance un court terme avec du long terme. Problème de liquidité...Plouf...


Pourtant toutes les banques actuelles financent du long terme avec du court terme. Elles utilisent des modèles statistiques leur disant quel proportion des déposants sont susceptible de retirer leur avoir par mois et gardent une encaisse correspondante, le reste est engagé à long terme.
Les problèmes de liquidité surviennent uniquement lorsqu'une proportion supérieure de déposants veulent retirer en même temps leur avoir.
Ce cas, improbable dans une situation normale, reste malheureusement possible et est désastreux.
 
Il importe de proposer un système dans lequel cela ne peut pas arriver.

n°18764741
lfcclb
Posté le 08-06-2009 à 17:55:01  profilanswer
 

Camelot2 a écrit :

Citation :

et effectivement ça ne s'est jamais vu...  :o
 
 
non mais je croyais que tout le monde était plus ou moins d'accord pour reconnaître que l'augmentation des crédits accordés par les banques (sur incitation des Etats pour soutenir la consommation et la croissance) était la cause des bulles immobilières et financières qui ont pêté l'été dernier entraînant l'économie réelle (et ses excédents de production surconsommés, et son déséquilibre USA/chine) avec elles ! Mais apparemment pour toi la création monétaire par le crédit et son influence sur l'inflation et/ou le prix des actifs est une légende économique c'est ça ?


 
Non, c'est très mal me comprendre.
 
Qu'il y ait des problèmes dans l'octroi du crédit est une chose.
 
Arranger ce problème en modifiant l'ALM de la banque ( ce qui ressort des propositions de tocmai) est un raisonnement erroné.
 
Le problème se situe dans le département Credit Risk et les conditions d'octroi du crédit qui ne sont parfois pas lié à un réel investissement et/ou à des revenus/productions permettant son remboursement.
 
C'est cela que j'essaye de montrer.
 
Après, il y a l'aspect que le mauvais travail du Credit Risk et de la salle des marchés a foutu en l'air le travail de l'ALM et de la gestion de risque. Mais ça, c'est autre chose et c'est plutôt interne à la banque.
 
 
 
 


 
moi je maintiens que le risque lié au crédit n'est pas seul à poser problème mais que les volumes de crédit accordés pas les banques, correspondant à de la création monétaire, doivent aussi être bien mieux régulés. Malheureusement comme ce sont les banques centrales qui ont favorisé l'apparition de cette bulle de crédit en baissant les taux donc on se demande bien qui pourrait au final réguler ? Je vais finir par devenir fataliste...

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