Course Concert de Corbas - 10.5km
Allez petit CR rapide de la course saucisson d'hier soir. Après un DNS sur une autre course saucisson que j'aurais dû faire 15 jours plus tôt avec yipi du fait d'avoir choppé un COVID bien costaud qui m'a fracassé comme il faut, j'arrive à reprendre l'entraînement sans trop de casse 10 jours avant le départ. Boucher me concocte une semaine dont il a le secret avec 2 séances qualité avec 30' de progressif le mardi où je vais trop vite tellement je suis content de pouvoir recourir et du fractionné le lendemain puis le déblocage le vendredi, veille de course. Je me sens super bien. Samedi je dors jusqu'à quasiment 10h, bien content de pouvoir récupérer encore un peu plus Le départ est prévu à 20h, la météo annonce de l'orage et du gros déluge Finalement on aura pas de pluie du tout
Après une journée assez occupée, petit goûter à 16h (crème sport et café), un petit caca, 20' de sieste, on est bien. A 17h10 je décolle rejoindre David, un pote de yipi également entrainé par Boucher. On part tranquillement pour Corbas histoire d'y aller sans se presser. On arrive 2h avant le départ, dossard récupéré en 2' (avec 438 personnes au départ le gymnase n'est pas bondé ). On se change au vestiaire, je pose mon sac à la consigne. Yipi arrive un peu plus tard, on papote, monsieur prend son temps pour se changer ( ) et au final l'heure tourne vite, il est déjà 19h25, on part s'échauffer. C'est donc ce dernier qui va nous faire pacer de luxe pendant les 20' d'échauffement avec 3km progressif et quelques lignes droites. Ma montre m'annonce un indice de perf' à +4, je me sens bien
19h50 on est dans le sas, je claque mon gel, bois un peu de ma boisson iso, refais une dernière fois mon lacet de mes Kinvara 14 : j'ai décidé de les tester sur cette course, j'avais hésité avec les Pro 3 mais comme il y a une majorité de chemins caillouteux, j'avais peur de les flinguer ou de me faire une cheville. Les dix dernières minutes passent vite, le départ est donné.
1-3 km :
Cette première portion est quasiment intégralement goudronnée. On prend un premier virage à gauche et... Un vent de malade s'est levé. Il ne nous quittera plus de la course. 1h plus tôt il n'y avait rien, incroyable
Fidèle à mon plan de course, je cours donc aux sensations et j'essaye de ne pas trop en faire pour ne pas griller de cartouche d'entrée de jeu. Ce vent est traître et je sais que je vais ramasser les gens partis trop vite rapidement. J'essaye de m'abriter derrière des gens mais la densité est trop faible pour ça. Je me retrouve à 4'15/km au même niveau que David. Je me sens plutôt facile, nickel. Ma montre annonce un indice de perf' à +3. Impeccable Cette première portion est assez vite avalée et on quitte le bitume pour les chemins nature qui vont constituer la deuxième partie de cette course pendant 5 bornes.
3-8km :
Ce quatrième kilo sera montant tout le long, on gagne environ 40m de dénivelé. L'allure se réduit nettement mais le bloc de D+ fait dans Fourvière pendant 1 mois porte ses fruits, j'avale cette portion (et par la même un bon petit paquet de concurrents) sans aucun souci. Derrière je relance facilement dans la descente et je continue de reprendre plein de monde. Certains semblent déjà bien en galère. Le 5ème kilomètre ne fait que descendre mais n'est pas toujours très navigable, petite pensée à Pandarooxe dans les passages où on doit mettre un pied devant l'autre car c'est très étroit (ou alors il faut marcher sur de l'herbe assez haute ). De plus les Kinvara répondent pas super bien sur ce type de revêtement, je fais donc très attention où je mets les pieds. Je regrette un peu les 13 à ce moment qui sont bien plus joueuses dans ces conditions. Je continue de gérer mon effort et saute de groupe en groupe. Je ne veux pas me mettre dans le rouge, l'idée étant d'avoiner à partir du moment où on retourne sur le bitume.
Pendant le 5ème, je m'accroche à chauve en bleu et jeune en rouge. Par moments j'essaye de mettre une petite accélération pour les lâcher mais ils me suivent et je sens que je vais me mettre dans le rouge. Surtout que je vois arriver une petite montée. Je lève le pied et me recale derrière eux. En haut se trouve le ravito, je prends un verre d'eau et me le balance direct sur la gueule : en plus du vent, il fait très humide malgré la température clément (25°C environ). Pas besoin de boire, j'ai un reste de boisson iso que j'absorbe pas petites gorgées quand j'ai la bouche sèche. Dans la descente qui s'en suit je relance, mes deux compères ont l'air de galérer mais s'accrochent. On enquille sur une autre montée que je gère sans trop ralentir l'allure, ils finissent par lâcher. Mon objectif est alors de faire la jonction avec le groupe suivant.
A partir du milieu du 6ème, ça ne sera quasiment que de la descente. Je rattrape vite les coureurs en visu. Le 8ème kilomètre met un peu de temps à arriver car j'avais cru comprendre qu'on quittait les chemins au 7eme. Enfin le bitume. La course commence.
8km - fin:
J'accélère sur le 9ème kilomètre mais pas trop, la course faisant 10.5km et la fin étant en faux plat montant, je ne veux pas me griller trop vite. J'ai pas forcément envie de me mettre autant dans le mal qu'à Villeurbanne aussi, il faut le dire
Niveau densité y a plus personne, j'ai 2 coureurs derrière moi qui s'accrochent pour me suivre et devant je vois deux types qui me paraissent bien loin. Au début du 9ème je marque un peu le pas et l'allure baisse légèrement, le faux plat montant n'aidant pas. Je m'accroche et double un type du groupe de deux qui est à la peine. Il me reste Tshirt bleu en visu, je me dis que je vais essayer de le rattraper. Je continue d'augmenter mon effort, je suis tellement concentré que je n'entends pas ma montre bipper le 10ème. On tourne à gauche et on se retrouve sur la ligne droite qu'on a pris au début : on voit l'arrivée au bout, ça me booste. Il reste 500m, tshit bleu se rapproche petit à petit, j'accélère. Je n'ai plus que ça en tête, faire la nique à ce dernier concurrent dans cette grande ligne droite avant le virage final. Je suis de moins en moins lucide et j'ai de plus en plus de mal. J'entends deux femmes sur le côté crier "vas-y tu vas le rattraper, continue, accélère". Je me dis que je suis en train de me faire courser par un concurrent et que je vais me faire niquer. Je me retourne et ne vois personne. Sur le coup je ne pige pas... je comprendrai après la course que c'est la femme et la fille de yipi qui m'encouragaient Je finis par doubler tshirt bleu, j'ai le souffle court, je me fixe des repères : "le panneau rond point", "le rond point", "le virage". C'est le sprint final, j'accélère et donne ce qu'il me reste.
Je coupe la ligne en 44'22. 30/428, 7ème M0H. Super content de résultat, j'ai peut être un peu trop géré l'effort mais avec le vent omniprésent, c'était un coup à se flinguer en voulant courir trop vite. J'ai avalé le peu de D+ avec une grande facilité, le bloc idoine a bien marché Et je finis fort donc ça me va bien.
Derrière je retrouve yipi au ravito final gargantuesque : des fruits frais à s'en péter le bide David et sa femme nous rejoindront assez vite. On débriefe, on prend des photos, on papote. On va se doucher et se changer puis on finit de s'éclater le bide au mâchon de fin. Une superbe course saucisson, bien organisée et ludique, j'y retournerai avec grand plaisir.
Le strava : https://www.strava.com/activities/11769815384