NicoE a écrit :
CR du BRM 400 "paysages d'exception aux sources de l'Isère"
Je me lève à 1h30 , prépare mes sandwichs, charge le vélo dans la voiture, et c'est parti pour Grenoble. J'arrive vers 3h15, impossible de rater le départ : il y a un attroupement de gens bizarres en gilet jaune. Je récupère la carte de route, il ne reste plus qu'à attendre le départ. Il fait 13° et le départ se fait finalement à 4h10, du coup j'ai tout juste le temps de me refroidir.
Il y a une cinquantaine de personnes au départ, ce qui semble être plus que d'habitude. La sortie de Grenoble se fait groupés, puis une fois sur la nationale nous sommes lâchés.
On arrive très vite à Vizille puis on attaque la montée vers Bourg d'Oisans. Sur le début nous sommes deux à relayer, puis un peu après un 3e se joint a nous. Il a des gros gardes boue qui font du bruit du coup j'ai pas très confiance dans sa roue. Sur la ligne droite avant Bourg d'Oisans on se retrouve à deux et on brase bien la pintade jusqu'au pied du col du Lautaret où on prend un rythme de croisière. On est assez vite rattrapés par du monde qui roule très irrégulièrement (ils relâchent complètement l'effort dans les replats). Pour ma part je m'arrête pour pisser et manger une barre (pas facile en roulant dans la nuit noire ) et me retrouve seul.
La nuit commence vite à s'éclairicir et on commence à deviner les paysages puis le lac du Chambon couvert de brume. Je passe le barrage et emprunte pour une première fois le nouveau tunnel. A la Grave je veux m'arrêter mais la boulangerie est fermée. La suite de la montée est tranquille jusqu'à Villar d'Arêne à partir d'où il y a un gros gros vent de face. Heureusement le col n'est plus très loin, et une fois tourné à gauche vers le col du Galibier il n'y a plus de vent.
Jusqu'au Galibier pas de difficulté, c'est le coté facile . Au sommet pause photo pour le contrôle secret et c'est parti pour la descente. Il y a du givre sur la route et j'y vais prudemment. A Valloire je regarde s'il y a une boulangerie mais ne vois que des commerces fermés.
A l'approche du col du Télégraphe, je trouve que mon vélo rebondit bizarrement de l'arrière. En effet, j'ai une crevaison lente. La réparation est une catastrophe, non seulement je me fais une engelure au doigt et en plus j'oublie un de mes éclairages par terre. Au moins la nouvelle chambre tient.
Tout ça me gâche bien la descente du Télégraphe mais je finis par me remettre.
A Saint Michel de Maurienne bifurcation à droite, le col de l'Iseran est annoncé à plus de 60km (d'ailleurs je n'ai vu aucune borne kilométrique pour les cols - retirées pour l'hiver ?). Sans surprise la remontée de la Maurienne est interminable, et la piste cyclable au bord de la nationale qui elle-même longe l'autoroute ne fait pas trop rêver.
Le parcours prévoit un détour par la montée d'Aussois ce qui casse la monotonie. J'en profite pour enlever veste et jambières.
Après plusieurs tentatives de trouver une boulangerie j'ai très envie de viennoiseries, et je suis accueilli à Termignon par un beau panneau "boulangerie 7j/7". Malheureusement elle est bien ouverte 7j/7 mais seulement le matin.
A Lanslebourg la chance me sourit enfin, je mange un éclair et une tarte aux myrtillles avec un coca.
Suite de la remontée de la Maurienne sans encombre sauf pour une petite pause . Au fur et à mesure que j'avance les paysages sont de plus en plus beaux.
A Bonneval sur Arc c'est le col à proprement parler qui commence. J'avais en tête qu'il était facile, mais en fait la pente est entre 8 et 10% tout du long, avec heureusement quelques petits replats. Je commence à être cuit (déjà 170km au compteur) et la montée est pénible, mais plus on monte plus c'est beau. Je passe le pont de la neige, le glacier du Pissaillas (qui est de plus en plus mal au point) et arrive au col
Je profite un max de la descente sur Val d'Isère même si je n'arrive pas à rattraper la voiture que j'avais en ligne de mire. Je m'arrête au niveau du barrage de Tignes pour manger un sandwich puis repars. Il est 17h00 environ et le reste de la descente est un enfer avec des centaines d'artisans qui descendent, certains dépassant comme des connards.
La suite entre Bourg Saint Maurice et Moutiers se fait sur une bande cyclable en bord de nationale, parfois en 2x2 voies. Sur le papier ça craint mais en pratique ça allait bien. Je m'arrête pour remettre mes fringues chaudes et en profite pour re-lâcher du lest .
A Moutiers je m'arrête à une boulangerie, je mange des mini-beignets et un cookie en terrasse et regarde l'itinéraire pour les 150km de plat qui restent. Alors que je finis de manger je vois un groupe de 3 passer devant. J'avale vite fait et lance la poursuite . Je les rattrape rapidement. Effectivement, ils ne vont pas bien vite. Cela dit la fin sera plus sympa à quatre que seul.
La suite, de nuit et sur des routes plates et rectilignes sera d'un ennui mortel. Sans compter que le froid et l'humidité n'arrangent pas mes problèmes gastriques.
On arrive à Grenoble et traverse la ville entre les gens bourrés, et la carte de route est enfin mise dans la boite aux lettres.
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