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Auteur Sujet :

[Topic unique] Astronomie / Cosmologie : Où en est-on ?

n°70725385
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 01-06-2024 à 08:38:10  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Salut, j'ai un souci dans ma compréhension de l'univers.  
Plus on voit loin, plus on regarde dans le passé. Ok.  
Le fonds diffus cosmologique est la limite de l'univers observable, situé à 300-400000 A.L du Big Bang. Ok.
 
Et après ça commence à merder dans ma tête : je me demande dans quelle direction il faut regarder pour voir ce fonds, tout en me rendant compte que mon interrogation doit déjà être foireuse.
Ça rate pas, je lis que l'univers est homogène et isotrope, et que qu'il apparait identique, en gros, en quelque point que l'on se trouve. Ça se floute un peu dans ma tête, mais soit. J'admets.
Je vois sur le net une représentation d'une sphère centrée sur nous avec en limite un fonds cosmologique qui en tapisse la surface intérieure. Valà, le fonds diffus est "partout" autour de nous. J'admets.
Et après ça coince, cette boule a donc un rayon de 13.8 milliards d'A-L.
APrès je lis que l'univers(observable+non observable) aurait une taille de >90 milliards d'A-L. Je regarde la représentation sphérique de l'univers limitée à un rayon de 13.8 milliards : je rends mon tablier.
Il est où cet univers dit non-observable, bordel?   [:caudacien:3]  
 
 
Je rends mon tablier  [:cheesecake]  
 
J'ai des études de maths derrière moi, et j'ai toujours beaucoup cherché des représentations/exemples +/- concrets pour comprendre/assimiler, même quand c'était compliqué en algèbre :o  
 
Je n'arrive pas à plaquer un modèle simple géométrique de l'univers dans mes représentations. C'est possible ou il faut que je me contente d'un agrégat de représentations géométriques différentes pour telle ou telle propriété de l'univers? :o
 
:jap:

Message cité 1 fois
Message édité par Syzygie le 01-06-2024 à 08:39:32

---------------
LIVESCORE TENNIS
mood
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Posté le 01-06-2024 à 08:38:10  profilanswer
 

n°70726035
donut78
Stop eating donuts
Posté le 01-06-2024 à 11:43:40  profilanswer
 

Quelles sont tes sources ? Déjà je lis que l'univers observable a un rayon de 13.8 milliards d'AL. C'est faux, il a un rayon de 46,5 milliards d'AL. On ne connait pas la taille de l'univers tout court.

 

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Univers_observable


Message édité par donut78 le 01-06-2024 à 11:47:13

---------------
Du calme, pose ce poireau et tout se passera bien. Ne m'oblige pas à faire une roulade arrière ...
n°70726239
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 01-06-2024 à 12:30:01  profilanswer
 

Citation :

je me demande dans quelle direction il faut regarder pour voir ce fonds, tout en me rendant compte que mon interrogation doit déjà être foireuse.


Le fonds diffus cosmologique est observable dans toutes les directions. La représentation qui en est faite est une projection sur une surface plane, un peu comme on fait pour représenter tous les continents de la terre sur une surface plane (projection de Molweine).
Pour ce qui est de la taille observable de la matière de notre univers, Donut a donné la réponse. Au delà de la matière observable, on cherche toujours à savoir si l’univers est infini ou non. Pour la forme ( de notre univers observable)  plusieurs théories. Il n’y a à ma connaissance pas de certitude.  
Plat, selle, sphère, tore ?
Gilga apportera probablement plus ( et de meilleures  :D ) infos …


Message édité par senide le 01-06-2024 à 12:36:21

---------------
Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70726355
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 01-06-2024 à 12:56:46  profilanswer
 

En gros ce que je ne pige pas : en regardant dans toutes les directions, on ne peut aller que : vers, et pas au-delà du fonds cosmologique qui est à 13,8 milliards d'années lumières, en sachant qu'au delà il n'y a que le Big bang à 400mille a.l en gros.
 
Où se trouvent les objets à 20 milliards d'années lumières par exemple?  
Je pense que je ne comprends même pas ce que je ne comprends pas, pas simple à expliciter :o
 


---------------
LIVESCORE TENNIS
n°70726410
Totoche17
Posté le 01-06-2024 à 13:14:15  profilanswer
 

Syzygie a écrit :

En gros ce que je ne pige pas : en regardant dans toutes les directions, on ne peut aller que : vers, et pas au-delà du fonds cosmologique qui est à 13,8 milliards d'années lumières, en sachant qu'au delà il n'y a que le Big bang à 400mille a.l en gros.
 
Où se trouvent les objets à 20 milliards d'années lumières par exemple?
Je pense que je ne comprends même pas ce que je ne comprends pas, pas simple à expliciter :o
 


 
A 20 milliards d'al mais on les voit pas encore car trop loin.
 
 
 
 

n°70726551
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 01-06-2024 à 13:48:42  profilanswer
 

Citation :

Où se trouvent les objets à 20 milliards d'années lumières par exemple?


L’âge de notre univers serait de 13,8 milliards d’années (big bang). La preuve la plus importante c’est ce fameux fond diffus, cette lumière que l’on observe et qui serait apparue 400000 ans après, date de la première apparition de photons.  
Au delà, il n’y aurait rien, du moins pas de photon = rien de visible, d’observable.
Certaines théories indiquent que le big bang serait à l’origine de l’espace temps. Difficile dans ces conditions d’aller à 20 milliards d’années
 
En spéculant, notre univers peut être issue d’un autre (big crunch) théorie qui va à l’encontre de ce qui est observable ( univers en expansion).  
Va savoir, un énorme trou noir à  20 milliards d’années lumières avalera peut-être tout. Si on ne le voit pas, c’est que les photons ne peuvent en sortir.  
On va attendre que le télescope James web nous livre quelques secrets depuis les confins de l’univers.


---------------
Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70726560
donut78
Stop eating donuts
Posté le 01-06-2024 à 13:50:23  profilanswer
 

Syzygie a écrit :

En gros ce que je ne pige pas : en regardant dans toutes les directions, on ne peut aller que : vers, et pas au-delà du fonds cosmologique qui est à 13,8 milliards d'années lumières, en sachant qu'au delà il n'y a que le Big bang à 400mille a.l en gros.

 

Où se trouvent les objets à 20 milliards d'années lumières par exemple?
Je pense que je ne comprends même pas ce que je ne comprends pas, pas simple à expliciter :o

 



Oula, tu confonds. Le fond diffus cosmologique est un rayonnement, pas une frontière physique. N'oublie que l'univers est en expansion et que l'univers observable se réduit. Les objets les plus éloignés disparaissent, leur lumière ne pouvant plus jamais nous atteindre. Ne pas confondre temps et distance même si tout est intrinsèquement lié.

 

Il y a beaucoup de concepts à comprendre. Je te conseille de regarder du côté des vulgarisateurs sur Youtube pour y voir plus clair. Par exemple Science étonnante.


Message édité par donut78 le 01-06-2024 à 13:54:18

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Du calme, pose ce poireau et tout se passera bien. Ne m'oblige pas à faire une roulade arrière ...
n°70726775
Totoche17
Posté le 01-06-2024 à 14:36:59  profilanswer
 

senide a écrit :

Citation :

Où se trouvent les objets à 20 milliards d'années lumières par exemple?


L’âge de notre univers serait de 13,8 milliards d’années (big bang). La preuve la plus importante c’est ce fameux fond diffus, cette lumière que l’on observe et qui serait apparue 400000 ans après, date de la première apparition de photons.  
Au delà, il n’y aurait rien, du moins pas de photon = rien de visible, d’observable.
Certaines théories indiquent que le big bang serait à l’origine de l’espace temps. Difficile dans ces conditions d’aller à 20 milliards d’années
 
En spéculant, notre univers peut être issue d’un autre (big crunch) théorie qui va à l’encontre de ce qui est observable ( univers en expansion).  
Va savoir, un énorme trou noir à  20 milliards d’années lumières avalera peut-être tout. Si on ne le voit pas, c’est que les photons ne peuvent en sortir.  
On va attendre que le télescope James web nous livre quelques secrets depuis les confins de l’univers.


 
lol, n'importe quoi   :lol:  

n°70726980
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 01-06-2024 à 15:21:15  profilanswer
 

Totoche17 a écrit :


 
lol, n'importe quoi   :lol:  


Si t’as une preuve que des photons existent à 20 milliards d’années lumières, je veux bien une source…
 
 [:gargamail:5]


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70727034
donut78
Stop eating donuts
Posté le 01-06-2024 à 15:35:34  profilanswer
 

senide a écrit :


Si t’as une preuve que des photons existent à 20 milliards d’années lumières, je veux bien une source…

 

[:gargamail:5]


De ton point du vue ou celui du photon ?  :O


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Du calme, pose ce poireau et tout se passera bien. Ne m'oblige pas à faire une roulade arrière ...
mood
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Posté le 01-06-2024 à 15:35:34  profilanswer
 

n°70727101
hfrspacepr​ogram
Posté le 01-06-2024 à 15:52:56  profilanswer
 

C'est pas parce qu'ils nous sont pas encore parvenus qu'ils n'existent pas.
 
Pour répondre a syzygie, pour faire simple on peut négliger l'expansion de l'espace.
Si on parseme l'espace d'observateurs, ils ont chacun une bulle d'observabilité dont le rayon augmente avec le temps.
Chacun voit le CMB qui tapisse l'intérieur de leur bulle.
 
A un temps identique à celui de l'observateur, l'extérieur d'une bulle n'est pas spécial, c'est juste que l'observateur ne peut pas encore voir de l'autre côté.
 
A un temps égal à ce qu'on observe : le CMB est la surface d'un plasma. De l'autre côté il y a juste du plasma suffisamment chaud et dense pour qu'il y ait des charges libres qui absorbent la lumière.

n°70727444
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 01-06-2024 à 17:34:54  profilanswer
 

Syzygie a écrit :

Salut, j'ai un souci dans ma compréhension de l'univers.
Plus on voit loin, plus on regarde dans le passé. Ok.
Le fonds diffus cosmologique est la limite de l'univers observable, situé à 300-400000 A.L du Big Bang. Ok.

 

Et après ça commence à merder dans ma tête : je me demande dans quelle direction il faut regarder pour voir ce fonds, tout en me rendant compte que mon interrogation doit déjà être foireuse.
Ça rate pas, je lis que l'univers est homogène et isotrope, et que qu'il apparait identique, en gros, en quelque point que l'on se trouve. Ça se floute un peu dans ma tête, mais soit. J'admets.
Je vois sur le net une représentation d'une sphère centrée sur nous avec en limite un fonds cosmologique qui en tapisse la surface intérieure. Valà, le fonds diffus est "partout" autour de nous. J'admets.
Et après ça coince, cette boule a donc un rayon de 13.8 milliards d'A-L.
APrès je lis que l'univers(observable+non observable) aurait une taille de >90 milliards d'A-L. Je regarde la représentation sphérique de l'univers limitée à un rayon de 13.8 milliards : je rends mon tablier.
Il est où cet univers dit non-observable, bordel?   [:caudacien:3]

 


Je rends mon tablier  [:cheesecake]

 

J'ai des études de maths derrière moi, et j'ai toujours beaucoup cherché des représentations/exemples +/- concrets pour comprendre/assimiler, même quand c'était compliqué en algèbre :o

 

Je n'arrive pas à plaquer un modèle simple géométrique de l'univers dans mes représentations. C'est possible ou il faut que je me contente d'un agrégat de représentations géométriques différentes pour telle ou telle propriété de l'univers? :o

 

:jap:

 

Pour te représenter l'expansion de l'univers et les mouvements en son sein, couvres mentalement tout l'espace d'un repère de coordonnés, c'est à dire d'un grand calque millimétré en trois dimensions. Sur ce calque tu places les objets et tu notes leur coordonnées x, y, z.

 

Une fois que tu as fais ça, tu peux concevoir les deux types mouvements :

 

- le mouvement comobile : les coordonnées de l'objet restent identiques, mais l’intervalle entre deux graduations grandit. Autrement dit, le calque est en expansion. Chaque objet voit tous les objets lointains s'éloigner de lui.

 

- le mouvement propre : les coordonnées de l'objet changent avec le temps. Le mouvement propre explique la formation des galaxies et des amas : les objets attirent les objets proches et se regroupent pour former des masses liées.

 

Le mouvement comobile est ce qu'on appelle l'expansion. Chaque objet voit tous les objets lointains s'éloigner de lui. Pour te représenter ce mouvement comobile, considère la pièce ou la maison dans laquelle tu te tiens. Disons qu'elle fasse pour simplifier 10x10x10 mètre. Considère ce petit cube d'espace de 1000 m³. L'univers visible fait en compte rond 10⁸⁰ m³. Il contient donc 10⁷⁷ petits cubes semblables, de 1000 m³ chacun.

 

Numérote les mentalement et suis les du regard en remontant dans le temps. Tous ces cubes existent depuis le départ, ils font déjà partie de l'univers à sa naissance, simplement ils ont grandit depuis. Au moment de l'émission de la première lumière, les distances étaient 1000 fois plus petites. Ton cube personnel de 10x10x10 m était déjà "là", simplement il ne faisait à l'époque que 1x1x1 cm et si on remonte encore plus avant dans le temps, il faut encore le rapetir.

 

Cette image te permet j'espère de comprendre que le Big Bang ne s'est pas déroulé en un point éloignés dans le ciel qu'on pourrait pointer du doigt comme "la source de l'explosion", mais littéralement en chaque point, y compris à l'exact endroit où tu te trouves, ainsi que partout ailleurs où tu peux poser le regard.

 

Pour comprendre comment deux points diamétralement opposés sur le ciel situés à 13,8 milliards d'années lumière peuvent être séparé de >90 milliards d'années lumière il faut revenir sur la notion de distance en cosmologie, prenant en compte l'expansion. Dans la vie courante, la notion de distance est univoque, en cosmologie elle recouvre quatre notions bien distinctes.

 

Note: dans ce qui suit, on va raisonner dans un univers euclidien c-à-d sans courbure, ce que l'univers réel semble être avec un bon degré d'approximation.

 

La première notion de distance est en fait un temps : le temps de trajet du photon (ou temps de regard en arrière). C'est celle qui est donnée usuellement, en années-lumière. Ici les 13,8 milliards d'années-lumière que tu donnes pour le rayon de l'univers visible. Il s'agit bien d'années qu'a passé le photon dans l'espace, pour nous parvenir. Mais à quelle distance en mètre cela correspond ?

 

Dans un univers en expansion, il faut distinguer deux choses :

 

2- la distance entre nous et le point A au moment de l'émission du rayonnement que nous recevons aujourd'hui, c'est la distance dite angulaire Dₐ
3- la distance entre nous et le point A au moment de la réception du photon, c'est à dire aujourd'hui, c'est la distance propre (ou comobile, r_comov dans l'abaque ci-dessous) Dₚ. Alors j'ai conscience que les adjectifs 'propre' et 'comobile' sont ici synonymes alors que je les opposais précédemment mais j'ai pas mieux en stock  :D  

 

La distance angulaire Dₐ est ainsi nommé parce que c'est celle qu'il faut prendre en compte pour juger de la taille angulaire de l'objet source sur la voute céleste. L'angle alpha (sous lequel on observe l'objet de taille h est :

 

alpha = h/Dₐ
(pour les petits angles)

 

L'abaque ci-dessous te donne dans la colonne size 1" a combien de kpc (1 kpc = mille parsecs soit ~ 3300 années-lumière) correspond 1 seconde d'arc (1°/3600) et la colonne suivante l'angle en seconde sous lequel on voit un objet de 1 kpc en fonction de sa distance.

 

Donc quand le photon a été émis, la source était à la distance Dₐ de l'endroit où nous sommes. Et à ce moment là, le taux d'expansion H(t) était plus élevé que maintenant. Le photon "remonte" donc un "flot d'espace" comme un saumon remonte la rivière (à une vitesse propre constante : c) pour arriver jusqu'à nous.

 

Notre photon-saumon progresse, c'est à dire que à tous les instants la distance entre lui et l'observateur diminue. Mais bien sur elle diminue bien plus lentement que ct puisque à chaque instant la distance augmente de Hd entre le photon situé à la distance d et l'observateur futur. Quand d et H était maximal (donc à l'émission) la progression était minimale. On peut même montrer que le photon reculait par rapport à nous au départ ! Mais patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, peu à peu le photon-saumon progresse de plus en plus efficacement vers l'observateur, car la distance d diminue (c'est la principale raison) ainsi que le taux d'expansion.

 

En même temps qu'il progresse difficilement vers le futur observateur, la distance qui le sépare de sa source augmente plus vite que ct. Car en plus de la distance parcourue par les moyens propres du photons (soit ct) il faut ajouter la distance que rajoute l'expansion. Quand le photon-saumon regarde dans son rétroviseur, il voit une source qui s'éloigne de plus en plus vite de lui, quoi que sa vitesse propre soit constante.

 

Quand il parvient jusqu'à nous et achève sa glorieuse (quoique monotone) existence sur la rétine de l'observateur, il a parcouru par ses moyens propres ct = 13,8 Gal mais la source est bien plus éloignée que cela désormais. Et cette distance réelle est ce qu'on appelle la distance propre ou comobile. C'est la distance à laquelle se trouve aujourd'hui la source, après 13,8 Ga d'expansion.

 

Le ratio entre Dₐ la distance angulaire (à l'émission) et Dₚ la distance propre (à la fin du trajet) est simple à calculer, il est égal par définition au ratio des facteurs d'échelle réception / émission, a0/a = 1 + z, a0 étant n'importe quelle distance mesurée aujourd'hui et a la même distance au moment de l'émission, z étant le décalage vers le rouge.

 

Dₚ = Dₐ (1+z)

 


Reste une quatrième notion de distance à aborder, la distance de luminosité. Les objets lointains nous apparaissent comme étant très proches (Dₐ relativement petit) mais par contre ils sont beaucoup moins lumineux que ce que leur taille angulaire pourrait laisser supposer, car le photon-saumon en luttant contre le flot d'espace qui défilait sous lui, a perdu du 'gras', c'est à dire de l'énergie. Il arrive exténué à l'observateur : c'est le décalage vers le rouge z. De façon totalement équivallente, ça nous fait mesurer la température de la source du rayonnement plus froide qu'à l'émission. On définit donc une distance de luminosité Dₗ qui est celle qu'il faut prendre en compte pour savoir combien d'énergie va arriver au récepteur depuis la source. C'est Dₗ qui nous donne la magnitude de l'objet. Là encore, c'est très facile à calculer avec le redshift :

 

Dₗ = Dₐ (1+z)²

 

Ainsi, un objet qui nous parait, d'après sa taille angulaire être situé à mettons Dₐ = 1 Gal avec un z = 6 est situé aujourd'hui à une distance propre Dₚ = 1 Gal * (1 + 6) = 7 Gal et l'énergie qui nous en parvient est la même que s'il était situé à 1 Gal (1 + 6)² = 49 Gal.

 

Pour savoir quel est le temps de regard en arrière (ou temps de trajet du photon), il faut intégrer H(t) et cela dépend de la façon dont on paramétrise le modèle d'expansion, fonction du contenu énergétique de l'univers (rayonnement, matière, constante cosmologique et courbure).

 

https://i.postimg.cc/mkvy1hbZ/image.png

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 02-06-2024 à 00:25:43

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70727547
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 01-06-2024 à 17:59:58  profilanswer
 

senide a écrit :

Citation :

Où se trouvent les objets à 20 milliards d'années lumières par exemple?


L’âge de notre univers serait de 13,8 milliards d’années (big bang). La preuve la plus importante c’est ce fameux fond diffus, cette lumière que l’on observe et qui serait apparue 400000 ans après, date de la première apparition de photons.
Au delà, il n’y aurait rien, du moins pas de photon = rien de visible, d’observable.
Certaines théories indiquent que le big bang serait à l’origine de l’espace temps. Difficile dans ces conditions d’aller à 20 milliards d’années

 

En spéculant, notre univers peut être issue d’un autre (big crunch) théorie qui va à l’encontre de ce qui est observable ( univers en expansion).
Va savoir, un énorme trou noir à  20 milliards d’années lumières avalera peut-être tout. Si on ne le voit pas, c’est que les photons ne peuvent en sortir.
On va attendre que le télescope James web nous livre quelques secrets depuis les confins de l’univers.

 


Une analogie pour essayer de comprendre à quoi correspond ce fond diffus cosmologique. Imagine que tu es au sein d'une foule qui s'étend à infini. En un moment donné, tout le monde tape du pieds, une seule fois, partout en même temps. Ce claquement des talons, c'est l'analogie de la lumière qui se libère du brouillard initial au même instant dans tout l'univers. On va imaginer que le sol est une surface élastique où les ondes se propagent en cercles concentriques à une vitesse de 10 m/s avec une longueur d'onde de 1 mm. Au bout de 1 s tu perçois le son émis par le cercle des gens situés à 10 m de toi, à 10 s celui émis par les gens situé à 100 m de toi, etc. Il y a de plus en plus de gens, mais ils sont situés de plus en plus loin, et les deux se compensent. Tu entends donc un son continu, pendant une durée infinie. C'est l'analogue du rayonnement fossile. En aucun cas, le fait que le son ait été émis il y a disons 1 journée signifie qu'il n'y a pas de gens situé au delà d'une journée-son de toi. Cela signifie simplement que le son émis par cette foule infinie n'a pas eu encore le temps de te parvenir.

 

Bon, ceci dit, dans cette analogie, l'intensité du son devrait rester la même. Le rayonnement de fond cosmologique ayant été émis à 3000 K, on devrait être dans un four incandescent.

 

Il faut imaginer ensuite que la surface de propagation est infiniment extensible et grandit en permanence. Les gens s'éloignent de toi proportionnellement à leur distance, et l’extension de la surface fait que la longueur d'onde qui se propage grandit proportionnellement à la surface. La vibration est de plus en plus dans les graves c'est l'analogue du redshift cosmologique qui s'applique au rayonnement fossile. Un son plus grave contient moins d'énergie à amplitude égale et c'est pour ça qu'on n'est pas cuit comme des homard par le CMB. C'est grâce à l'expansion que les nuits sont noires.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 01-06-2024 à 18:02:49

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70727750
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 01-06-2024 à 18:37:04  profilanswer
 

C'est pas plus simple à comprendre ça :

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e7/Observable_universe_logarithmic_illustration.png/800px-Observable_universe_logarithmic_illustration.png


Message édité par rdlmphotos le 01-06-2024 à 18:37:15

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Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°70727907
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 01-06-2024 à 19:03:29  profilanswer
 

Je n’ai pas le même raisonnement. Le fond diffus c’est le rayonnement électromagnétique apparu lorsque l’univers est devenu transparent à la lumière. Soit 380000 ans après le big bang.
Avant l’univers était opaque, on ne peut, et on ne pourra rien voir d’un univers opaque.
Peut importe que la longueur d’onde de ce rayonnement ait changé, il se propage à la vitesse de la lumière.  
La modification de sa longueur d’onde indique que l’univers est en expansion.  
Bref j’ai du mal à concevoir de la lumière émise avant le fonds diffus…  
 
 


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70728162
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 01-06-2024 à 19:42:52  profilanswer
 

senide a écrit :

Je n’ai pas le même raisonnement. Le fond diffus c’est le rayonnement électromagnétique apparu lorsque l’univers est devenu transparent à la lumière. Soit 380000 ans après le big bang.
Avant l’univers était opaque, on ne peut, et on ne pourra rien voir d’un univers opaque.
Peut importe que la longueur d’onde de ce rayonnement ait changé, il se propage à la vitesse de la lumière.  
La modification de sa longueur d’onde indique que l’univers est en expansion.  
Bref j’ai du mal à concevoir de la lumière émise avant le fonds diffus…  
 
 


 
 
1) Bien faire la différence entre la densité de photon et leur libre parcours moyen. L'univers avant le découplage est extrêmement lumineux (y'a plein de photon), et de plus en plus quand on se rapproche du Big Bang: la densité rayonnement est en T⁴ avec T la température T ~ 1/a avec a le facteur d'échelle. Quand la taille de ll'univers est divisé par 2 la densité de rayonnement augmente de 2⁴ = 64. En revanche leur libre parcour moyen est très inférieur à la taille de l'univers (son rayon de Hubble c/H) avant le découplage. Le rayonnement est couplée à la matière, ce qui signifie que les photons sont constament absorbé et réémis, mais ils ne sont pas du tout absent. Un observateur dans ce milieu originel serait entouré d'un brouillard éblouissant.      
 
2) Le fait qu'on ne puisse pas voir au delà d'une certaine distance (horizon cosmologique) n'implique pas qu'il n'y a rien au delà. De même que l'océan ne s'arrête pas à la ligne d'horizon.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70729940
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 01-06-2024 à 23:34:46  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Donc notre photon-saumon progresse, c'est à dire que à tous les instants la distance entre lui et la source (observateur?)diminue. Mais bien sur elle diminue bien plus lentement que ct puisque à chaque instant la distance augmente de Hd entre le photon situé à la distance d et l'observateur futur. Quand d et H était maximal (donc à l'émission) la progression était minimals. On peut même montrer que le photon reculait par rapport à nous au départ ! Mais patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, peu à peu le photon-saumon progresse de plus en plus efficacement vers l'observateur, car la distance d diminue (c'est la principale raison) ainsi que le taux d'expansion.
 


 
Merci, j'ai lu ta réponse 4 ou 5 fois, et ça se met en place. En fait les éléments que tu as utilisés, je les connaissais, mais mon cerveau plus habitué à travailler était incapable d'aller les chercher et de les relier logiquement entre eux :(
Je mets ton post au chaud pour y revenir quand j'expliquerai ça à mes ados demain :D
Merci! :jap:
 
Édit : Sauf si je dis une connerie, dans mon quote j'ai corrigé un "source" en "observateur"


Message édité par Syzygie le 01-06-2024 à 23:36:23

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LIVESCORE TENNIS
n°70730093
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 02-06-2024 à 00:15:13  profilanswer
 

:jap: j'ai corrigé dans le texte.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70730886
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 02-06-2024 à 09:30:01  profilanswer
 

J’ai du mal à concevoir une distance plus importante de notre univers observable de plus de 13.8 milliards d’années lumières du fait de l’expansion de L’univers.  
Dans mon esprit faudrait que les photons ralentissent ce qui est impossible physiquement ( ils n’ont pas de masse)
Pour moi ce décalage dans le rouge indique une expansion, avec une vitesse de la lumière toujours constante.
Je sais que j’ai probablement tort, mais c’est ainsi.  
Faudrait observer quelque chose au delà pour m’en convaincre  [:fredmoul:1]


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70731754
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 02-06-2024 à 12:58:55  profilanswer
 

senide a écrit :

J’ai du mal à concevoir une distance plus importante de notre univers observable de plus de 13.8 milliards d’années lumières du fait de l’expansion de L’univers.
Dans mon esprit faudrait que les photons ralentissent ce qui est impossible physiquement ( ils n’ont pas de masse)
Pour moi ce décalage dans le rouge indique une expansion, avec une vitesse de la lumière toujours constante.
Je sais que j’ai probablement tort, mais c’est ainsi.
Faudrait observer quelque chose au delà pour m’en convaincre

 

L'univers observable ne fait pas 13.8 mais 46 milliards d'années-lumière de rayon.
La vitesse de la lumière est constante.
Relis mon explication à Syzygie, j'explique tout ça.

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 02-06-2024 à 13:02:07

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70732738
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 02-06-2024 à 16:29:20  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
L'univers observable ne fait pas 13.8 mais 46 milliards d'années-lumière de rayon.  
La vitesse de la lumière est constante.
Relis mon explication à Syzygie, j'explique tout ça.


Oui ok, ok  [:prems] mon erreur vient d’un rayonnement fossile qui se trouve à 46 millions d’années lumières de la terre.
Je pensais maladroitement qu’il n’était qu’à 13.8 milliards d’années lumières.  [:haha prozac]  
La vitesse de la lumière est constante, c’est la trame de l’univers qui s’étend plus rapidement que la lumière.
Et je comprends que si la trame de l’univers s’étend trois fois plus vite que la distance que peut parcourir un photon pendant le même laps de temps, le photon n’arrivera jamais sur notre rétine.  
 [:jsuistropcon]


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70732906
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 02-06-2024 à 17:11:19  profilanswer
 

La coquille qui a émis le fond radio cosmologique qui nous parvient aujourd'hui est située à une distante propre (comobile) de :  
 
Dₚ = 46 Gal.  
 
C'est la distance qui nous sépare de ces régions actuellement.  
 
On perçoit ce rayonnement avec un redshift z = 1090. La distance angulaire de cette coquille, c-à-d la distance qui nous en séparait quand cette surface a émis son rayonnement il y a 13,8 Ga est :
 
Dₐ = Dₚ/(1+z) = 42 Mal


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70735821
big e
Posté le 03-06-2024 à 01:56:09  profilanswer
 

Ok, l'âge de l'univers serait donc plus ou moins 14 milliards d'années.
Et la coquille/limite de l'univers visible se situerait à 46 milliards d'années-lumière de nous.

 

On a une idée de la distance du reste derrière ? :o

n°70736034
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 03-06-2024 à 08:23:32  profilanswer
 

Faudrait déjà avoir une idée du reste. Cette expansion quelque chose en est la cause. Une mystérieuse énergie ?

Message cité 2 fois
Message édité par senide le 03-06-2024 à 08:39:44

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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70736787
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 03-06-2024 à 11:00:35  profilanswer
 

senide a écrit :

Faudrait déjà avoir une idée du reste. Cette expansion quelque chose en est la cause. Une mystérieuse énergie ?


Energie et matiere noires sont sur la liste oui.
Et le tout récent satellite Euclid pourrait nous éclairer un peu.


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LIVESCORE TENNIS
n°70737377
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 03-06-2024 à 12:25:28  profilanswer
 

Faudrait déjà comprendre ce qui modifie la métrique, ce qui courbe l’espace prés d’un astre massif. Tout comme on pas d’idée sur ce qui modifie la trame de l’espace pour comprendre l’expansion de notre univers.  
Est ce que c’est quelque chose dans la bulle de 46 milliards d’années lumières, ou dans le reste comme le demande big e ?  
Je sais pas si Euclid nous éclairera un peu, ou si au contraire il ne soulèvera pas d’autres interrogations ?
J’ai plutôt l’impression qu’à chaque découverte dans le domaine cosmologique on a plutôt de nouvelles interrogations.


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70737414
Syzygie
ὁ θεός δυνατός ἐστί
Posté le 03-06-2024 à 12:31:13  profilanswer
 

Et c'est ça qui est bon!


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LIVESCORE TENNIS
n°70737726
donut78
Stop eating donuts
Posté le 03-06-2024 à 13:17:55  profilanswer
 

C'est sans fin. Le description ultime de la réalité est inatteignable.


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Du calme, pose ce poireau et tout se passera bien. Ne m'oblige pas à faire une roulade arrière ...
n°70743386
Elessar777
Tripatt' Faux-reveur.
Posté le 04-06-2024 à 00:49:18  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Pour te représenter l'expansion de l'univers et les mouvements en son sein, couvres mentalement tout l'espace d'un repère de coordonnés, c'est à dire d'un grand calque millimétré en trois dimensions. Sur ce calque tu places les objets et tu notes leur coordonnées x, y, z.
 
Une fois que tu as fais ça, tu peux concevoir les deux types mouvements :
 
- le mouvement comobile : les coordonnées de l'objet restent identiques, mais l’intervalle entre deux graduations grandit. Autrement dit, le calque est en expansion. Chaque objet voit tous les objets lointains s'éloigner de lui.
 
- le mouvement propre : les coordonnées de l'objet changent avec le temps. Le mouvement propre explique la formation des galaxies et des amas : les objets attirent les objets proches et se regroupent pour former des masses liées.
 
Le mouvement comobile est ce qu'on appelle l'expansion. Chaque objet voit tous les objets lointains s'éloigner de lui. Pour te représenter ce mouvement comobile, considère la pièce ou la maison dans laquelle tu te tiens. Disons qu'elle fasse pour simplifier 10x10x10 mètre. Considère ce petit cube d'espace de 1000 m³. L'univers visible fait en compte rond 10⁸⁰ m³. Il contient donc 10⁷⁷ petits cubes semblables, de 1000 m³ chacun.
 
Numérote les mentalement et suis les du regard en remontant dans le temps. Tous ces cubes existent depuis le départ, ils font déjà partie de l'univers à sa naissance, simplement ils ont grandit depuis. Au moment de l'émission de la première lumière, les distances étaient 1000 fois plus petites. Ton cube personnel de 10x10x10 m était déjà "là", simplement il ne faisait à l'époque que 1x1x1 cm et si on remonte encore plus avant dans le temps, il faut encore le rapetir.
 
Cette image te permet j'espère de comprendre que le Big Bang ne s'est pas déroulé en un point éloignés dans le ciel qu'on pourrait pointer du doigt comme "la source de l'explosion", mais littéralement en chaque point, y compris à l'exact endroit où tu te trouves, ainsi que partout ailleurs où tu peux poser le regard.  
 
Pour comprendre comment deux points diamétralement opposés sur le ciel situés à 13,8 milliards d'années lumière peuvent être séparé de >90 milliards d'années lumière il faut revenir sur la notion de distance en cosmologie, prenant en compte l'expansion. Dans la vie courante, la notion de distance est univoque, en cosmologie elle recouvre quatre notions bien distinctes.
 
Note: dans ce qui suit, on va raisonner dans un univers euclidien c-à-d sans courbure, ce que l'univers réel semble être avec un bon degré d'approximation.
 
La première notion de distance est en fait un temps : le temps de trajet du photon (ou temps de regard en arrière). C'est celle qui est donnée usuellement, en années-lumière. Ici les 13,8 milliards d'années-lumière que tu donnes pour le rayon de l'univers visible. Il s'agit bien d'années qu'a passé le photon dans l'espace, pour nous parvenir. Mais à quelle distance en mètre cela correspond ?
 
Dans un univers en expansion, il faut distinguer deux choses :
 
2- la distance entre nous et le point A au moment de l'émission du rayonnement que nous recevons aujourd'hui, c'est la distance dite angulaire Dₐ
3- la distance entre nous et le point A au moment de la réception du photon, c'est à dire aujourd'hui, c'est la distance propre (ou comobile, r_comov dans l'abaque ci-dessous) Dₚ. Alors j'ai conscience que les adjectifs 'propre' et 'comobile' sont ici synonymes alors que je les opposais précédemment mais j'ai pas mieux en stock  :D  
 
La distance angulaire Dₐ est ainsi nommé parce que c'est celle qu'il faut prendre en compte pour juger de la taille angulaire de l'objet source sur la voute céleste. L'angle alpha (sous lequel on observe l'objet de taille h est :
 
alpha = h/Dₐ
(pour les petits angles)
 
L'abaque ci-dessous te donne dans la colonne size 1" a combien de kpc (1 kpc = mille parsecs soit ~ 3300 années-lumière) correspond 1 seconde d'arc (1°/3600) et la colonne suivante l'angle en seconde sous lequel on voit un objet de 1 kpc en fonction de sa distance.
 
Donc quand le photon a été émis, la source était à la distance Dₐ de l'endroit où nous sommes. Et à ce moment là, le taux d'expansion H(t) était plus élevé que maintenant. Le photon "remonte" donc un "flot d'espace" comme un saumon remonte la rivière (à une vitesse propre constante : c) pour arriver jusqu'à nous.
 
Notre photon-saumon progresse, c'est à dire que à tous les instants la distance entre lui et l'observateur diminue. Mais bien sur elle diminue bien plus lentement que ct puisque à chaque instant la distance augmente de Hd entre le photon situé à la distance d et l'observateur futur. Quand d et H était maximal (donc à l'émission) la progression était minimale. On peut même montrer que le photon reculait par rapport à nous au départ ! Mais patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, peu à peu le photon-saumon progresse de plus en plus efficacement vers l'observateur, car la distance d diminue (c'est la principale raison) ainsi que le taux d'expansion.
 
En même temps qu'il progresse difficilement vers le futur observateur, la distance qui le sépare de sa source augmente plus vite que ct. Car en plus de la distance parcourue par les moyens propres du photons (soit ct) il faut ajouter la distance que rajoute l'expansion. Quand le photon-saumon regarde dans son rétroviseur, il voit une source qui s'éloigne de plus en plus vite de lui, quoi que sa vitesse propre soit constante.
 
Quand il parvient jusqu'à nous et achève sa glorieuse (quoique monotone) existence sur la rétine de l'observateur, il a parcouru par ses moyens propres ct = 13,8 Gal mais la source est bien plus éloignée que cela désormais. Et cette distance réelle est ce qu'on appelle la distance propre ou comobile. C'est la distance à laquelle se trouve aujourd'hui la source, après 13,8 Ga d'expansion.
 
Le ratio entre Dₐ la distance angulaire (à l'émission) et Dₚ la distance propre (à la fin du trajet) est simple à calculer, il est égal par définition au ratio des facteurs d'échelle réception / émission, a0/a = 1 + z, a0 étant n'importe quelle distance mesurée aujourd'hui et a la même distance au moment de l'émission, z étant le décalage vers le rouge.
 
Dₚ = Dₐ (1+z)
 
 
Reste une quatrième notion de distance à aborder, la distance de luminosité. Les objets lointains nous apparaissent comme étant très proches (Dₐ relativement petit) mais par contre ils sont beaucoup moins lumineux que ce que leur taille angulaire pourrait laisser supposer, car le photon-saumon en luttant contre le flot d'espace qui défilait sous lui, a perdu du 'gras', c'est à dire de l'énergie. Il arrive exténué à l'observateur : c'est le décalage vers le rouge z. De façon totalement équivallente, ça nous fait mesurer la température de la source du rayonnement plus froide qu'à l'émission. On définit donc une distance de luminosité Dₗ qui est celle qu'il faut prendre en compte pour savoir combien d'énergie va arriver au récepteur depuis la source. C'est Dₗ qui nous donne la magnitude de l'objet. Là encore, c'est très facile à calculer avec le redshift :
 
Dₗ = Dₐ (1+z)²
 
Ainsi, un objet qui nous parait, d'après sa taille angulaire être situé à mettons Dₐ = 1 Gal avec un z = 6 est situé aujourd'hui à une distance propre Dₚ = 1 Gal * (1 + 6) = 7 Gal et l'énergie qui nous en parvient est la même que s'il était situé à 1 Gal (1 + 6)² = 49 Gal.
 
Pour savoir quel est le temps de regard en arrière (ou temps de trajet du photon), il faut intégrer H(t) et cela dépend de la façon dont on paramétrise le modèle d'expansion, fonction du contenu énergétique de l'univers (rayonnement, matière, constante cosmologique et courbure).  
 
https://i.postimg.cc/mkvy1hbZ/image.png


 
merci Gilga. c'est vraiment du caviar ce genre de post. merci pour l'effort :jap:


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Cassoulet, again !
n°70745184
Zorglub201​6
Posté le 04-06-2024 à 12:31:26  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


L'univers observable ne fait pas 13.8 mais 46 milliards d'années-lumière de rayon.  
La vitesse de la lumière est constante.
Relis mon explication à Syzygie, j'explique tout ça.


Je l'ai lue moa, merci.  
Explication très détaillée. Effectivement, on comprend bien les gros traits du schmilblik en visualisant une règle élastique (ou surface quadrillée) millimétrée, non étirée au début, avec keke part une chenille (LUX), et en étirant rapidement la surface/règle on observera que la chenille (LUX) qui se déplace à partir de keke part à vitesse constante, mettra plus de temps pour parcourir l'espace/surface millimétré qu'avant étirement. Puis l'étirement ralentit etc.  
... donc la chenille parcourra 10 cm de quadrillage pour rejoindre mon doigt qui tire, en mettons 3 minutes, au lieu de quelques instants. Juste ?
 :bounce: Trop content je suis. J'ai pigé !
 
Et c'est bien mieux d'avoir tous ces détails et formules ci-dessus. Thanks again, cela prend du temps et de l'énergie.  
3 questions ci-bas pour mieux piger l'essentiel.  
 
Si je ne m'abuse, la plus ancienne et distante galaxie vient d'être détectée, elle serait assez petite et "aurait", serait de - 13,5 MA années, située... ben en fait pas loin ou très loin de la ligne d'horizon - ça je l'ignore - vu que l'expansion n'est pas constante. Mais en temps, disons qu'on s'approche avec cet objet de l'époque de notre univers à son expansion, à quelques centaines de KK années près. C'est pas mal du tout. Cette galaxie aurait moins de 400 MO années d'age post expansion (en l'état où on la détecte).  
C'est juste ?
 
Du coup,  
1. l'Univers observable couvre une distance de 46 MA années de rayon (dû à son expansion)  
2. Les âges "couverts" par cet Univers observable vont en théorie jusqu'à < 14 MA années, dans ses limites aujourd'hui. Ce sont des instants*distance.  
3. L'époque/le moment du big bang (ou démarrage de l'expansion, peu importe le nom) est de environ - 14  MA années. C'est aussi un instant... dont l'information unique s'étendra dans l'univers comme un cercle très fin (pas un disque) qui se déplace et donc croit en périmètre au cours de son déplacement. Permettez l'image métaphorique.  
:) 4. Nous sommes par conséquent à l'époque contemporaine, ben ouais, (quasi + 14 MO années post expansion), quel pléonasme: soit un univers maintenant vieux de 14 MO années depuis "la jeunesse" calculée mais indétectable, de cet univers, qui nous permet de détecter une zone, un objet (la galaxie ci-dessus) assez proche de - 14 MA années - "son" expansion.  Le cercle +400 Mo années de cette galaxie vient de nous rencontrer.  
 
(Ce en théorie graphique, peu importe ici que physiquement on ne puisse pas percevoir ce qui serait le plus concomitant "au démarrage"  :o  de l'expansion... ) permettez les maladresses d''expression, hein.  
 
 [:nanoleweeb:1]  
 
Me vient la question:
A.  Quel est l'âge (le moment) critique que devrait avoir notre univers pour que l'observateur qui y vivrait (nous) puisse percevoir tel objet/entité/machin le plus "proche" possible (ancienneté) de ce début d'expansion  ? (car sinon, ce serait trop tard, il serait déjà passé...) ou trop tôt pour le voir (il reculerait dans le rétro, et pas encore arrivé aux yeux du spectateur)  ?  
 
Question d'enfant, je sais.  
Bizarrement j'ai besoin de bien comparer -  pour tenter de mieux intégrer tout ça - ce qu'on verrait de cette même galaxie ci-dessus à 3 époques: il y a 3 MA ans, (actuellement, on la voit telle qu'elle était il y a 13,5 MA) et dans 3 Ma années, pour bien caser tout ça.  
 
En oubliant toute perte énergétique [le gras du saumon etc.] pour pas compliquer la chose, mes questionnements stupides complémentaires sont donc :  
B. Il y a 3 MA d'années (si la vie, et nous, avions été très précoces et déjà eu ce même télescope), aurait-on pu repérer cette si précoce galaxie ?  
B'... ou bien était-elle dans la zone où, par le rétroviseur, on ne peut pas encore la voir ? (cf. "on la verrait" reculer, selon métaphore plus haut) ?  
C. Dans 3 MA années (si on est encore là avec notre même télescope), verra-t-on cette même galaxie ? Et si oui, quel âge aurait-elle depuis l'expansion ?
 
Des réponses claires et scolaires à A, B-B' et C, me permettraient de bien mettre à plat les mauvaises choses qui fourmillent encore dans ma tête.

Message cité 1 fois
Message édité par Zorglub2016 le 04-06-2024 à 17:59:54

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"Le zigzag est le plus court chemin entre un bar et un autre: J'y ai vomi mon Cognac, j'ai vomi l'Homme, j'ai vomi sa bêtise, je vomis sa prétention."
n°70745851
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 04-06-2024 à 14:22:57  profilanswer
 

senide a écrit :

Faudrait déjà avoir une idée du reste. Cette expansion quelque chose en est la cause. Une mystérieuse énergie ?


 
Dory, je te présente senide.
 
senide, voici Dory
 
https://i.postimg.cc/dt05bZxN/image.png
 
 :D  
 
Nan mais sérieux, j'ai fais un post kilométrique sur le sujet, je t'ai posté le lien, tu l'as lu (?), tu m'en a remercié, mais a priori il n'en est rien resté.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 04-06-2024 à 14:26:05

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70746734
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 04-06-2024 à 16:06:47  profilanswer
 

Je ne me souviens pas que le sujet était la cause de l’expansion de l’univers. C’était pour moi au sujet de cette  énergie quantique du vide à l’origine du pré big bang qui me paressait une théorie intéressante. C’est pour cela que je t’avais remercié…
Il me semble que l’on a un peu dérivé ici vers un espace qui s’étire un peu comme un tapis qui nous glisse sous les pieds et qui nous fait reculer plutôt qu’avancer. Comme le photon qui n’arrive pas jusqu’à nous.
Ce qui me paraît intéressant sans connaître le pourquoi ni le comment, c’est le glissement entre photons qui nous arrivent, et espace qui s’étire. À quel moment un compense exactement l’autre. Ce qui à mon sens pourrait déterminer ce qui est observable, de ce qui ne le sera jamais.
 


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70746858
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 04-06-2024 à 16:24:19  profilanswer
 

senide a écrit :

Je ne me souviens pas que le sujet était la cause de l’expansion de l’univers. C’était pour moi au sujet de cette  énergie quantique du vide à l’origine du pré big bang qui me paressait une théorie intéressante.

 


 

Le mécanisme qui met l'énergie du vide à "l’origine du pré big bang" en fait la cause de l'expansion.

 

La théorie de l'inflation que je décris explique l'expansion, c'est à dire ce qu'on appelle communément le Big Bang,  par la tension du vide. C'est ça le moteur. Et cette tension P est directement proportionnelle à sa densité d'énergie ρ :

 

P = –ρ

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 04-06-2024 à 16:24:41

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70747215
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 04-06-2024 à 17:06:06  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Le mécanisme qui met l'énergie du vide à "l’origine du pré big bang" en fait la cause de l'expansion.
 
La théorie de l'inflation que je décris explique l'expansion, c'est à dire ce qu'on appelle communément le Big Bang,  par la tension du vide. C'est ça le moteur. Et cette tension P est directement proportionnelle à sa densité d'énergie ρ :
 
P = –ρ


Ok, et d’après toi, ce moteur initial qui continue d'étirer l'espace lui-même, est aussi le moteur de l’accélération de cette expansion ?


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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70747330
Zorglub201​6
Posté le 04-06-2024 à 17:19:17  profilanswer
 

senide a écrit :

Je ne me souviens pas que le sujet était la cause de l’expansion de l’univers. C’était pour moi au sujet de cette  énergie quantique du vide à l’origine du pré big bang qui me paressait une théorie intéressante. C’est pour cela que je t’avais remercié…
Il me semble que l’on a un peu dérivé ici vers un espace qui s’étire un peu comme un tapis qui nous glisse sous les pieds et qui nous fait reculer plutôt qu’avancer. Comme le photon qui n’arrive pas jusqu’à nous.
Ce qui me paraît intéressant sans connaître le pourquoi ni le comment, c’est le glissement entre photons qui nous arrivent, et espace qui s’étire. À quel moment un compense exactement l’autre. Ce qui à mon sens pourrait déterminer ce qui est observable, de ce qui ne le sera jamais.


 :love: Je me pose des questions très similaires, auxquelles ces explications sur énergie du vide, pression et patata ne répondent pas du tout. J'aimerais comprendre déjà le plus fondamental, par petits bouts car je suis un vieux monsieur.
 
Quelle est la tranche d'âge d'univers (le moment) pour telle distance d'observation, où un observateur pourrait (en théorie of course, pas techniquement) détecter/recevoir l'info (les photons ou autre)  de ce big bang (ou d'un pulsar qui durerait p.e. 3 jours, si on préfère un autre événement unique) ? Et les limites où l'observateur ne serait plus au bon moment pour détecter ces instants si fugaces ?
 
https://c.tenor.com/mdPPEjZ0_20AAAAC/tenor.gif
Au milieu, Univers à temps T+[cequ'onveut], qui fait bang une fois au centre (ou un pulsar qui "clignote" kekes jours/semaines - j'en sais foutre rien ; ou moi qui hurle car je me suis arraché un ongle à un instant T) tout petit et compressé: Univ. qui fait boum, Pulsar "clignote" ou Zorglub hurle. Osef.
L'information de ce boum se déplace dans cet espace par un cercle très étroit, très (instant très fugace) qui grandit comme dans le schéma (mais une seule fois, il ne revient pas - je n'ai pas trouvé de gif plus adapté).  
 
Ne faut-il pas être au bon moment temps/lieu, pour que le cercle d'informations nous traverse (à une distance pile poil) lorsque le cercle passe ?
Pour le contemporain/géographiquement proche  du gars qui hurle, pas de souci: il lui suffit d'attendre que l'onde l'atteigne pour entendre le hurlement du premier. En revanche, s'il est près du hurleur mais 2 minutes après ou avant, il rate l'événement. Et pour un évènement fugace qui éclate il y a 14 MA ou 8 MO années, il faut être bien calé pour ne pas le rater. Non ?
 
Et donc question subséquente: si le pavé blanc du Gif ci-dessus est un univers en expansion, que je me trouve au coin gauche..
1. Si l'expansion de la surface du gif dépasse la vitesse de croissance du cercle, on ne le croisera pas...  
2. Sinon, il nous rattrapera, et on verra ce bang...  
Ca c'est ce qu'on peut subodorer facilement. Oui ?  
 
Ma question est justement similaire: sommes-nous à une distance/temps critique pour que ce cercle nous rattrape en théorie, ou trop loin, ou déjà à l'intérieur du cercle ?
 [:nanoleweeb:1]  
 
HS on  
Je me suis questionné tantôt sur l'idée de "voir un photon (le saumon) reculer dans un rétroviseur" tel que dans l'explication ci-haut. Puis je me suis dit que c'était métaphorique: le photon ne recule pas, il avance dans notre même sens é vitesse constante mais on va plus vite que lui grâce à l'expansion (sans même avancer, car en fait on reste sur place, loqués sur un espace qui se dilate). En fait on ne le voit pas ce photon, on l'imagine seulement. N'en parlons plus. :o
HS-off


Message édité par Zorglub2016 le 05-06-2024 à 10:16:10

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"Le zigzag est le plus court chemin entre un bar et un autre: J'y ai vomi mon Cognac, j'ai vomi l'Homme, j'ai vomi sa bêtise, je vomis sa prétention."
n°70747633
senide
Jvais chercher des cigarettes
Posté le 04-06-2024 à 18:06:14  profilanswer
 

Citation :

J'aimerais comprendre déjà le plus fondamental, par petits bouts car je suis un vieux monsieur.


 
Bienvenue au club  :D  
Explication >ici<
De ce que je comprends, cette émission d’électrons du aux recombinaisons des particules, a duré des dizaines de millions d’années. Elle est actuellement à 43 milliards d’années lumières. Depuis sa diffusion, l’espace s’est étiré  3 fois plus que le temps que met la lumière pour nous arriver.


Message édité par senide le 05-06-2024 à 11:13:31

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Tout le monde disait que c’était impossible, un imbécile qui n’était pas au courant est arrivé, et l’a fait.
n°70747792
Zorglub201​6
Posté le 04-06-2024 à 18:36:11  profilanswer
 

Oui, j'avais ça +/- en tête. Mais sauf erreur ce fond cosmique est omniprésent partout.  
Donc on est à 380 000 ans près, dans la zone distance/temps (*) où on reçoit l'info des débuts de "l'univers, post big machin" (toujours théoriquement, pas techniquement ni même physiquement)  
 
"L'observateur perçoit cette surface dans l'état où elle était au moment où a été émis le rayonnement qui parvient à cet observateur."
 
A quelques chouillas du big bang donc.
 
(*) Cela veut-il dire que si univers à peine plus large, "ce moment-là" ne nous serait pas parvenu, et à peine moins étendu on (en l'an 2024) l'aurait raté ? Ou aurions perçu un autre état cosmique ?  :sleep:  
Quelle que soit la manière dont JE tourne la chose, j'en ai pas tant que ça, cette coïncidence de proximité/temps, je n'ai jamais vu cela de ma vie.  
Quand le lis ce genre de choses, en premier je cherche à demander à autrui si un concept n'est pas directement né d'un autre. Du coup, ce ne serait plus coïncidence sinon concept ou observation primaire d'où ils en font découler d'autres hypothétiques.  
 [:mestraim]  
J'aimerais  bien savoir duquel découle l'autre et la solidité des observations.  
Si possible sans formules équationnelles invérifiables sur des énergies du vide ni des pressions ni invocations de théories pas encore nées, etc.  
Cette situation est-elle conséquence sine qua non, lapalissade, concordance, coïncidence ? Ou un truc vérifiable qui n'épate que moi ?
 
Ou alors on conçoit que tel machin est notre limite empirique ou théorique d'observation, une vitre opaque..  dans cas il y a moindre coïncidence et plutôt limite qui limite, factuelle : on peut tout invoquer plus loin/avant ce fond, et tout ce qui est invoqué reste invérifiable.  
J'ai bon ?  
La cosmoschtroumpfologie pour les nuls, c'est vraiment nul.


Message édité par Zorglub2016 le 04-06-2024 à 19:46:55

---------------
"Le zigzag est le plus court chemin entre un bar et un autre: J'y ai vomi mon Cognac, j'ai vomi l'Homme, j'ai vomi sa bêtise, je vomis sa prétention."
n°70747880
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 04-06-2024 à 18:54:10  profilanswer
 

senide a écrit :


Ok, et d’après toi, ce moteur initial qui continue d'étirer l'espace lui-même, est aussi le moteur de l’accélération de cette expansion ?

 

:jap: Tout à fait, c'est le même mécanisme. La constante cosmologique Λ responsable de l'accélération de l'expansion est interprétée aujourd'hui comme une tension du vide et de ce fait l'accélération de l'expansion relève fondamentalement du même mécanisme que l'inflation. Elle se place juste 50 à 60 ordres de grandeur plus bas en terme d'énergie.

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 04-06-2024 à 20:00:37

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°70748035
Zorglub201​6
Posté le 04-06-2024 à 19:23:39  profilanswer
 

Illustratif qui sait d'ajouter la donnée - me souviens plus des chiffres exacts fournis après savants calculs - de combien l'Univers a augmenté, non, étiré, non, s'est étendu  en quelques fractions de seconde.  
C'est pas que je réfute ça ni ne nie que ce soit une puissante explication mais ça fout le vertige.  
Ca met en perspective le ridicule pouvoir de la baguette magique de H Potter et son célèbre sort "Extensis".

Message cité 1 fois
Message édité par Zorglub2016 le 04-06-2024 à 20:12:29

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"Le zigzag est le plus court chemin entre un bar et un autre: J'y ai vomi mon Cognac, j'ai vomi l'Homme, j'ai vomi sa bêtise, je vomis sa prétention."
n°70748174
Elessar777
Tripatt' Faux-reveur.
Posté le 04-06-2024 à 19:45:04  profilanswer
 

Zorglub2016 a écrit :

Illustratif qui sait d'ajouter la donnée - me souviens plus des chiffres exacts fournis après savants calculs - de combien l'Univers a augmenté, non, étiré, non, s'est étendu  en quelques fractions de secondes.  
C'est pas que je réfute ça ni ne nie que ce soit une puissante explication mais ça fout le vertige.  
Ca met en perspective le ridicule pouvoir de la baguette magique de H Potter et son célèbre sort "Extensis".


 
 
de mémoire, pendant l'inflation initiale, le facteur de croissance est autour de 10^26 :D


---------------
Cassoulet, again !
n°70748195
Elessar777
Tripatt' Faux-reveur.
Posté le 04-06-2024 à 19:48:22  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

 

:jap: Tout à fait, c'est le même mécanisme. La constante cosmologique Λ responsable de l'accélération de l'expansion est interprété aujourd'hui comme une tension du vide et de ce fait l'accélération de l'expansion relève fondamentalement du même mécanisme que l'inflation. Elle se place juste 50 à 60 ordres de grandeur plus bas en terme d'énergie.

 

un truc me turlupine, est on bien certains (je crois que non) que l'expansion soit homogène et uniforme partout et ce, au cours de son histoire (expansion initiale mise de coté) ? peut on envisager des zones a plus forte expansion et d'autres moindre ? il y a bien un conflit de mesure entre ce que montre le CMB et les chandelles standard par exemple , et donc je m'interroge.... :D

Message cité 2 fois
Message édité par Elessar777 le 04-06-2024 à 19:49:01

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Cassoulet, again !
mood
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