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S'il fallait n'en choisir qu'un, quelle interprétation de la mécanique quantique qualifieriez vous de 'vraie' ?




Attention si vous cliquez sur "voir les résultats" vous ne pourrez plus voter

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Auteur Sujet :

Les interprétations de la physique quantique

n°24189559
Bob2024
...
Posté le 07-10-2010 à 14:51:34  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

theredled a écrit :

Hello, je comprends pas grand chose à la mécanique quantique mais je veux voter quand même :o l'hypothèse la plus déterministe in fine, c'est laquelle ? :o


Chais pas. Peut-être 4 je crois. Mais c'est fumeux.
La 2 l'est mais c'est un déterminisme un peu virtuel quand même.
 
Sinon, 4 ans plus tard, il n'y a toujours que le rasoir d'Ockham pour trancher ?

mood
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Posté le 07-10-2010 à 14:51:34  profilanswer
 

n°24189706
theredled
● REC
Posté le 07-10-2010 à 15:01:13  profilanswer
 

Pour moi, si y a bien une interprétation fumeuse par principe, c'est bien une non déterministe. Penser que l'infiniment petit échappe à la logique, j'ai vraiment du mal.

 

Sauf si c'est juste une approximation virtuelle établie pour des raisons pratiques - mais qui n'a rien de réelle.

Message cité 1 fois
Message édité par theredled le 07-10-2010 à 15:05:31

---------------
Contes de fées en yaourt --- --- zed, souviens-toi de ma dernière lettre. --- Rate ta musique
n°24189933
Bob2024
...
Posté le 07-10-2010 à 15:18:43  profilanswer
 

theredled a écrit :

Pour moi, si y a bien une interprétation fumeuse par principe, c'est bien une non déterministe. Penser que l'infiniment petit échappe à la logique, j'ai vraiment du mal.
 
Sauf si c'est juste une approximation virtuelle établie pour des raisons pratiques - mais qui n'a rien de réelle.


Le hasard n'a rien d'intrinsèquement illogique Mr Spock.

n°24190350
nur
Posté le 07-10-2010 à 15:56:10  profilanswer
 

Y a pas l'interprétation des Bogdanov ?          :D

n°24191362
Bob2024
...
Posté le 07-10-2010 à 17:09:48  profilanswer
 

Bon bon bon. Finalement, c'est assez séduisant votre truc de djeunz.
Mais c'est loin tout ça pour moi et je suis intellectuellement limité.
Du coup j'ai deux questions sûrement extrêmement bêtes mais qui me chagrinent. Et puis ça me saoule de chercher :
- Comment ça se passe au niveau bilan énergétique ?
Mon photon qui a touché un seul électron, il lui a balancé tout son hv dans mon monde d'après collision ... Il a jeté tout pareil son dévolu sur tous les autres électrons possible ? ... bref comment ça se passe ?
 
Ça m'amène une deuxième question liée en fait :
- Les différents résultats possibles ne sont pas équiprobables du tout. Du coup, s'ils existent tous, sont ils plus ou moins existants ? Et, vu que mon monde est hautement improbable, est il donc hautement inexistant ?

n°24191463
nur
Posté le 07-10-2010 à 17:17:10  profilanswer
 

Je suis trés trés loin d'etre un expert sur le sujet mais il me semble avoir compris que tous les etats (mondes) possibles ne coexistent pas, il n'en existe-resulte qu'un.

n°24191513
Bob2024
...
Posté le 07-10-2010 à 17:21:24  profilanswer
 

Oui mais non. S'il n'existe qu'un seul monde, mon photon a choisi son camp et c'est le point de vue de Copenhague, il choisi.

n°24195566
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 07-10-2010 à 22:30:21  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :


- Comment ça se passe au niveau bilan énergétique ?
Mon photon qui a touché un seul électron, il lui a balancé tout son hv dans mon monde d'après collision ... Il a jeté tout pareil son dévolu sur tous les autres électrons possible ? ... bref comment ça se passe ?


Exactement comme avant la collision (remember, l'équation de Schrödinger et juste l'équation de Schrödinger) : l'énergie d'une particule étant dans plusieurs états superposés est égale à la somme des énergies de chaque état propre pondérés par les valeurs propres de la fonction d'onde pour l'état propre en question. Que les états soient corrélés ou non n'y change rien, du coup on se retrouve avec deux fractions de photons qui ont une énergie proportionnelle à ce qu'on considère dans certaines interprétation un peu farfelues de la MQ comme une probabilité.

 
Bob2024 a écrit :


Ça m'amène une deuxième question liée en fait :
- Les différents résultats possibles ne sont pas équiprobables du tout. Du coup, s'ils existent tous, sont ils plus ou moins existants ? Et, vu que mon monde est hautement improbable, est il donc hautement inexistant ?


Comme tu le dis, cette question est tout à fait liée, car sous-jacente à l'idée des mondes multiples est cette notion de fraction d'univers, et cette conclusion très vexante selon laquelle notre univers est hautement inexistant. C'est vexant, mais c'est comme ça.


Message édité par hephaestos le 07-10-2010 à 22:31:12
n°24195747
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 07-10-2010 à 22:39:59  profilanswer
 

Je continue cette discussion qui avait commencé sur le topic libre-arbitre et qui a plus sa place ici, puisque vous avez daigné me suivre :

 

Je disais que les enseignants qui apprenaient la théorie de Copenhague avait tort, ce à quoi tu répondais :

Bob2024 a écrit :


J'ai quand même un doute. C'était pas exactement des brelles quand même.

Ben c'est pas vraiment une question de niveau, c'est beaucoup plus profond que ça, c'est une question d'épistémologie plus que de science, l'interprétation choisie n'influe en rien sur la qualité des résultats obtenus. Et puis quand je pense que la physique quantique est initiallement enseignée par les profs de chimie en taupe, je m'étonne pas qu'ils ne fassent pas spécialement d'effort pour comprendre les questions fondamentales liées à cette description du monde. Et puis le corps des enseignants est particulièrement conservateurs, et beaucoup tiennent à leur âme plus qu'ils n'osent le reconnaître. Cette interprétation a obtenu le statut d'interprétation mainstream, et s'est retrouvée enseignée parce que ça arrange tout le monde, voilà tout. Et comme au fond ça ne change rien, pourquoi pas.

 

Sauf que moi ça m'a franchement foutu les boules quand j'ai réalisé que j'avais été mené en bateau, c'est une escroquerie pédagogique qui a en fait une incidence bien plus néfaste qu'il n'y parait à mon gout, parce que sans s'en rendre compte, elle sape les fondements de la science.


Message édité par hephaestos le 07-10-2010 à 22:40:15
n°24197809
Bob2024
...
Posté le 08-10-2010 à 09:19:36  profilanswer
 

Mouai, c'était pas des profs de chimie et pas du tout en taupe. Mais je pense effectivement qu'ils zappaient volontairement ces points en se disant que la majorité d'entre nous allait seulement s'en servir et qu'on avait bien le temps de se faire une opinion. Je trouve également ça condamnable. Mais c'est procès de l'enseignement des sciences en France qu'il faudrait faire amha. Trop utilitariste à mon goût. Que l'utilité soit directe ou liée à l'outil mathématique que le cours permet s'illustrer. Il n'y a pas assez de place pour les concepts physiques et leur signification profonde quit à larguer un peu les étudiants au niveau maths. Il me semble que l'enseignement anglo saxon est plus rapidement fun sur ce point.

 

Sinon, je ne suis toujours pas convaincu :o
C'est bien gentil ton histoire sauf que mon photon, je l'ai vu, il a lâcher hv et pas psi^2 hv !
Quand l'électron est délocalisé, il donne une densité de charge proportionnelle à psi^2 pourquoi cette apparence si concrète de choix quand on le mesure ? La decoherence quantique, c'est ça ?
Si je te suis, je ne vois qu'une des infinités de projections possible du grand psi, ok. Mais concrètement, qu'est ce qui distingue une projection probable d'une nettement plus improbable (oui j'utilise encore ce terme archaïque mais bon, tu me comprends quoi).

Message cité 1 fois
Message édité par Bob2024 le 08-10-2010 à 09:24:45
mood
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Posté le 08-10-2010 à 09:19:36  profilanswer
 

n°24200255
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 08-10-2010 à 13:05:05  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :

Mouai, c'était pas des profs de chimie et pas du tout en taupe. Mais je pense effectivement qu'ils zappaient volontairement ces points en se disant que la majorité d'entre nous allait seulement s'en servir et qu'on avait bien le temps de se faire une opinion. Je trouve également ça condamnable. Mais c'est procès de l'enseignement des sciences en France qu'il faudrait faire amha. Trop utilitariste à mon goût. Que l'utilité soit directe ou liée à l'outil mathématique que le cours permet s'illustrer. Il n'y a pas assez de place pour les concepts physiques et leur signification profonde quit à larguer un peu les étudiants au niveau maths. Il me semble que l'enseignement anglo saxon est plus rapidement fun sur ce point.

 

Je ne suis pas tout à fait sûr que ce soit un problème culturel, j'ai assisté à un cours d'épistémologie donné par un québecois (culture anglo-saxonne, donc) en niveau post-grad, eh ben c'était un ramassis de lieux communs sans aucun intérêt. J'ai le sentiment que cette question de la nature du savoir n'intéresse au fond pas plus que ça les scientifiques en général, et les enseignants en particulier. Il y a des exceptions évidemment, je n'en serais pas là aujourd'hui si ça n'avait pas été le cas. Et puis je veux pas non plus avoir l'air de cracher dans la soupe, j'ai eu moi aussi un tas d'enseignants très bons qui ont participé à me donner le gout de la science, c'est juste ici et là des dogmes qu'on croise et qui sont contraires à mon sens à l'esprit scientifiques (dans la même veine, je fais une allergie à l'enseignement selon lequel en électricité, ce serait le courant et non la tension qui serait dangereuse, voir un autre sujet d'importance capitale : http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 226_1.htm)

 


Bob2024 a écrit :


Sinon, je ne suis toujours pas convaincu :o
C'est bien gentil ton histoire sauf que mon photon, je l'ai vu, il a lâcher hv et pas psi^2 hv !

Ben oui, mais tu oublies de pondérer par le psi^2 de l'appareil de mesure !!! C'est tout ton monde (pas Univers) qui se prend un psi^2 dans les dents avec cette histoire de décohérence, qui se propage à la vitesse de la lumière.

 


Bob2024 a écrit :

Quand l'électron est délocalisé, il donne une densité de charge proportionnelle à psi^2 pourquoi cette apparence si concrète de choix quand on le mesure ? La decoherence quantique, c'est ça ?

Ouep. Une fois le monde extérieur informé de l'existence des deux états, le schisme est radical, les deux parties sont indépendantes à jamais.

 


Bob2024 a écrit :

Si je te suis, je ne vois qu'une des infinités de projections possible du grand psi, ok. Mais concrètement, qu'est ce qui distingue une projection probable d'une nettement plus improbable (oui j'utilise encore ce terme archaïque mais bon, tu me comprends quoi).


Une fois qu'on est dedans, rien ne les distingue. Par contre, elles ont une signification majeure au regard de la vie, et pour bien saisir la signification concrète de ces 'épaisseurs' (ou probabilités, parfois un joli mensonge est un moindre mal pour faire passer une idée ;) ) il faut resituer notre existence dans le cadre de son histoire : la sélection naturelle. La sélection naturelle produit des organismes qui réagissent de manière à se reproduire au mieux dans des conditions identiques (ou similaires) à celles rencontrées dans leur histoire (l'histoire de leurs gènes exactement). Et dans ce cadre, celui d'un monde cohérent où les anomalies n'arrivent pas, les individus sont optimisés pour estimer, en fonction des bribes d'information qu'ils connaissent, les évènements futurs. Ceux qui intègrent dans ces calculs (bien souvent inconscients) les épaisseurs de fonction d'onde comme des probabilités sont ceux qui auront le plus de succès, toujours dans un monde dépourvu d'anomalies quantiques. Et je souligne quand même que ces calculs à base de probabilité  quantique sont très courant car ils débouchent sur de bêtes histoires de concentration, de volume, de pression, des trucs tout aussi palpables qu'un poing dans la gueule.

 

Et dans l'histoire, nous qui sommes ici à discuter devons bien nous rendre à l'évidence sur le fait que nous n'avons pas croisé d'événement hautement 'improbable', ce qui explique que nous nous attendions à une telle normalité dans le futur (il y a d'autres explications possibles, mais plus tordues). La probabilité vécue par l'intermédiaire de la physique quantique n'est autre que cette perception de la normalité à laquelle on est entraînés, elle est intégrée naturtellement dans notre processus de prise de décision comme les autres facteurs contingents qui n'ont rien de quantique.

 

En somme :
- L'épaisseurs de notre monde n'a pas de signification, elle n'a aucune incidence sur notre expérience.
- L'épaisseur des mondes futurs est prise en compte naturellement dans notre méthode de prise de décision comme une probabilité, mitigée par d'autres facteurs contingents. Il semble naturel de lui accorder consciemment un poids moral pour s'accorder avec notre instinct. Dans la mesure où, en l'absence de Consignes claires, on ne sait de toutes façon pas comment faire autrement, on va continuer à ne rien changer à notre façon de faire.


Message édité par hephaestos le 08-10-2010 à 13:05:55
n°24200872
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 08-10-2010 à 14:06:55  profilanswer
 

Je suis horriblement confus dans mon explication, je suis frustré parce que l'idée sous-jacente est très claire.
 
La question qui est posée par cette théorie, c'est, entre autres :
 

  • quid des gens qui se sont retrouvés coincés dans des Univers bizarre, où les évènements improbables quantiquement arrivent (ces Univers qui ont le bon gout de ne pas exister, par la volonté de Dieu, dans l'interprétation de Copenhague). La réponse c'est que si ces évènements ont un impact significatif sur la vie des organismes en question, ils feront avec. Les mondes où l'on n'est pas brûlé lorsque l'on plonge sa main dans de l'eau bouillante ont vu surgir tout un tas d'utilité à l'eau bouillante. Par contre il va y avoir du monde qui aura de mauvaises surprise la seconde suivante, quand ils feront l'expérience du retour à la normalité. Quoi qu'il en soit, ce monde ce n'est pas le notre.


  • Comment prendre en compte les futurs improbables ? Aujourd'hui, du fait de notre histoire et de la sélection naturelle, on fait naturellement comme si le monde allait être normal. Pourtant, dans certains futurs plus ou moins exceptionnel, il ne le sera pas. On peut le prendre en compte maintenant qu'on sait, mais il n'y a pas de raison d'y attribuer un poids moral autre que celui qu'on attribuerait si on choisissait l'interprétation de Copenhague, qui est l'épaisseur du futur en question. Et contrairement à ce que j'ai dit plus haut, ce n'est pas le choix que l'on fait instinctivement puisqu'instinctivement on ne considère que les mondes normaux.

n°24201147
Bob2024
...
Posté le 08-10-2010 à 14:29:23  profilanswer
 

Ok, je voyais effectivement pas bien où tu voulais en venir. J'allais enchaîner sur le niveau de stress engendrer par l'une ou l'autre des interprétations en disant justement que d'une certaine manière, je trouve l'interprétation de Copenhague beaucoup plus stressante parce qu'il faut accepter ce désagréable goût d'inachevé. J'avais eu d'ailleurs énormément de mal à l'accepter moi même. Au point que je pense n'avoir jamais été complètement honnête avec moi même sur ce sujet.
 
En revanche, Je ne suis pas d'accord avec tes deux points, quelque soit l'interprétation, vivre soi même un évènement hautement improbable a autant de chance de nous arriver quelque soit l'interprétation (sauf à considérer l'expérience du suicide quantique qui forcerait les probas par la pensée ... un peu fumeux quand même). De même, dans les mondes où il s'est déjà produit un tel évènement, il n'ont pas plus de chance d'en voir d'autres que nous.
 
Mais je vois le truc, ils existent "aujourd'hui" et "maintenant", ok.
 
D'ailleurs, nous vivons peut-être dans un de ces mondes ou il s'est produit une gigantesque catastrophe quantique. Il n'y a pas des théories qui prétendent que le big bang serait un de ces évènement ?
 
D'ailleurs, jusqu'où vont les projection de PSI ? Y a t-il des mondes où les constantes physiques ne sont pas les mêmes. Ne sont elles que des projections possibles de constantes beaucoup plus profondes ?
 
Ouai, si, c'est définitivement plus rigolo ce truc. Allez, je change de paradigme.

n°24202306
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 08-10-2010 à 15:45:18  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :

Quelle que soit l'interprétation, vivre soi même un évènement hautement improbable a autant de chance de nous arriver

La vision en terme de probabilité est une construction intellectuelle, elle n'a de sens que dans le cadre de la prise de décision. L'interprétation de Copenhague permet de résoudre la question puisqu'elle ramène cette question à la même question concernant tous les évènements futurs probable : on sait qu'un seul va arriver, on avise en pondérant chaque évènement en fonction de leur probabilité. L'interprétation des mondes multiples nous laisse avec la question de savoir comment on traite, concrètement, cette variable d'épaisseur qui n'est finalement pas du tout une probabilité, mais qui, quand on regarde en arrière, y ressemble fort. Là, il faudrait une Autorité morale pour nous aider, on n'a pas ça sous la main, alors on change rien, mais c'est fondé sur rien. Comme de toutes façons toutes nos décisions morales ne sont au final fondées sur rien, tout va bien.
 
 
Mais je crois qu'au fond, on est assez d'accord, notamment sur la pirouette désagréable en laquelle consiste l'interprétation de Copenhague.

n°24202507
Bob2024
...
Posté le 08-10-2010 à 16:03:46  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

La vision en terme de probabilité est une construction intellectuelle, elle n'a de sens que dans le cadre de la prise de décision. L'interprétation de Copenhague permet de résoudre la question puisqu'elle ramène cette question à la même question concernant tous les évènements futurs probable : on sait qu'un seul va arriver, on avise en pondérant chaque évènement en fonction de leur probabilité. L'interprétation des mondes multiples nous laisse avec la question de savoir comment on traite, concrètement, cette variable d'épaisseur qui n'est finalement pas du tout une probabilité, mais qui, quand on regarde en arrière, y ressemble fort. Là, il faudrait une Autorité morale pour nous aider, on n'a pas ça sous la main, alors on change rien, mais c'est fondé sur rien. Comme de toutes façons toutes nos décisions morales ne sont au final fondées sur rien, tout va bien.


Le truc, c'est que t'as beau diriger ton regard vers l'avenir, tu ne le verra jamais. Et c'est la même chose pour le présent (Sauf si Einstein racontait de la merde en barre, ce qui me surprendrait quand même un peu). Tu ne peux qu'essayer de le prévoir. Pour prendre des décisions, en effet. Mais à chaque instant, nous ne somme que ce que nous voyons, donc nous sommes passé, toujours. Donc la question n'est pas "quel est mon avenir ?" mais bien "quel sera mon passé ?". Il n'y a donc aucune épaisseur à traiter amha, ton passé futur sera toujours aussi fin.

Message cité 1 fois
Message édité par Bob2024 le 08-10-2010 à 16:40:46
n°24204706
Bob2024
...
Posté le 08-10-2010 à 19:15:55  profilanswer
 

Ça me donne une idée conne d'application concrète du concept.
Le moteur d'improbabilité quantique !
Prenez une pomme et réunissez quelques amis. Posez la pomme sur la table, tendez le bras devant vous la paume vers le haut et dites "abracadabra !". La pomme sera certainement sur la table mais vous vivrez avec l'idée séduisante qu'il existe un univers où vos amis vous respectent. Mieux ! Peut être serez vous l'heureux élu ou la pomme est dans votre main. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin ! Et de fil en aiguille il existera un univers où plus personne ne connait David Coperfield !

 

Amusant, non ?


Message édité par Bob2024 le 08-10-2010 à 19:25:22
n°24208470
Krismu
Posté le 09-10-2010 à 00:42:03  profilanswer
 

Et même, y en a dans lesquels Superman existe, par une série de hasards extraordinaires le gars vole et tout et tout, dans certains il perd tous ses pouvoirs, et se suicide etc ...

n°24209587
Bob2024
...
Posté le 09-10-2010 à 08:21:08  profilanswer
 

Mais carrément !
J'ai franchement manqué d'imagination avec mon super pouvoir à deux francs.  
Du coup, je reviens sur ce que j'ai dit. C'est quand même assez stressant comme point de vue.
 
Édit : Dans le doute, je viens quand même de lever le point au ciel en y croyant à mort. Histoire de créer des univers dans lesquels Superman, c'est moi.
Allez les petits gars ! Courage ! L'immense majorité d'entre vous s'écraseront comme des merdes mais c'est pour la cause. Le rêve doit continuer !


Message édité par Bob2024 le 09-10-2010 à 08:27:27
n°24218657
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 10-10-2010 à 17:42:01  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :


Le truc, c'est que t'as beau diriger ton regard vers l'avenir, tu ne le verra jamais. Et c'est la même chose pour le présent (Sauf si Einstein racontait de la merde en barre, ce qui me surprendrait quand même un peu). Tu ne peux qu'essayer de le prévoir. Pour prendre des décisions, en effet. Mais à chaque instant, nous ne somme que ce que nous voyons, donc nous sommes passé, toujours. Donc la question n'est pas "quel est mon avenir ?" mais bien "quel sera mon passé ?". Il n'y a donc aucune épaisseur à traiter amha, ton passé futur sera toujours aussi fin.


Ah non, ne cherche pas de justifications, il n'y en a pas. C'est effectivement le futur prédit que nous voyons et que nous prenons en compte dans nos choix, et là on se place dans l'hypothèse où l'on a raison, de toutes façon c'est le seul cadre dans lequel on peut choisir.
 
Donc, si on a raison et si on fait ton expérience de la pomme, il y a une vaste majorité de futurs dans lesquels on passe pour un con, et une portion infime (négligeable selon moi) dans laquelle on est un héros. Cette portion-là, notons-le bien, n'est pas franchement plus grosse que toutes celles où on meure connement dans d'atroces douleurs étouffé par la pomme, pour cause d'anomalie quantique tout aussi improbable. On peut accorder de l'importance à ces modes, plus que si on ne les traitait que sous forme de probabilités comme nos amis Danois ; mais c'est un choix, et il n'est fondé sur rien.

n°24363234
The Mauler
Posté le 24-10-2010 à 14:32:23  profilanswer
 

Drapal pour ce topik super interessant [:eponge]
 
J'ai quelques questions à propos de l'expérience des fentes d'Young ainsi que sur celle de la gomme quantique (voir ici).
 
Dans le cas des fentes d'Young, comment et avec quel appareil s'effectue la fameuse mesure (de savoir par quelle fente passe le photon). J'ai cherché à droite à gauche mais mis à part le fait de dire que la mesure entraine l'écroulement de la fonction d'onde, je n'ai pas trouvé d'informations sur la méthode et les outils utilisés.
 
Pour l'expérience de la gomme quantique, c'est beaucoup plus clair par contre je me pose tout de même une question. Que se passe-t-il si l'on retire le miroir E (ou bien D selon le schéma de wikipédia) en conservant le reste du dispositif ? Les photons détectés en G et en H permettent ils encore de révéler des franges d'interférences en I ? J'imagine que non puisque dans ce cas on connait le trajet emprunté par le photon (si il n'est détecté nulle part, c'est qu'il est passé par B, sinon il est détecté par G ou H).

n°25082742
Krismu
Posté le 03-01-2011 à 16:40:27  profilanswer
 

1- Non (pour les détails faudra demander à quelqu'un qui sait :))
2- Les rayonnements "émis" (radioactifs ou pas) ne sortent pas de la boîte qui est isolée du reste de l'Univers. C'est le principe. Ce qui fait que c'est surtout une expérience de pensée.

n°25091157
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 04-01-2011 à 13:41:44  profilanswer
 

beurre et epinard a écrit :

J'ai plein de questions sur des concepts que je pensais connaitre par la vulgarisation mais apres avoir relu un peu de documentation dessus c'est different.  :whistle:  
 
1- Fentes d'Young.
 
On a coutume de dire que la mesure fait ecrouler la fonction d'onde. Detecter par quelle fente l'electron passe est une mesure, et donc change les resultats de l'experience. Bien, mais maintenant, observer ou l'ectron est arrivé sur l'ecran, n'est ce pas non plus une mesure finalement ? Et observer une image de diffraction, n'est-ce pas non plus une mesure ?


 
Si, tout à fait, mais la mesure se fait plus loin, après que les deux demi-photons issus de chacune des fentes ont pu interférer.
Tandis que, si on mettait l'écran juste après les fentes, on verrait juste des tâches derrière l'une ou l'autre des fentes, et on ne verrait aucun signe d'interférence.
 
Par contre, je ne sais pas où tu as lu que la fente fait s'écrouler la fonction d'onde, justement non, c'est l'écran qui fait ça (et comme tu l'auras compris suite à la lecture du premier post, les fonctions d'onde qui s'écroulent c'est de la merde en branche :jap:).
 

beurre et epinard a écrit :


2- Chat de Schrodinger.
 
Des le debut de l'experience je suis perdu. Je ne vois pas comment la superposition des etats s'applique au rayonnement radioactif emis. Par extension, nos centrales nucleaires et nos bombes nucleaires fonctionnent ET ne fonctionnent pas, et nous avons donc de l'electricité ET nous n'en avons pas, etc, etc... Je comprends qu'une particule isolement soit dans la superposition d'etat, mais je ne comprends pas comment on applique par prolongement ce phenomene a un noyaux sujet a desintegration.
 :hello:


 
La différence essentielle entre le chat de Schrödinger et une bombe atomique, c'est le nombre : sur 10 milliard d'atomes qui ont chacun une chance sur deux d'exploser, tu te retrouves avec 500 millions d'atomes qui explosent +/- 100 000. Tu ne peux pas faire ce calcul statistique avec l'expérience du chat de Schrödinger, qui a été justement choisie pour cela, pour mettre en évidence un cas où un évènement singulier a une influence significative, alors que dans la vie courante il faut un grand nombre d'évènement microscopiques pour faire un évènement macroscopique, et on peut alors moyenner sur les résultats aléatoires issus de la physique quantique.
 
Concrètement, la désintégration correspond à une transformation continue de la fonction d'onde : à chaque instant, une fraction de l'atome se désintègre et passe de l'état A à l'état B. Si on ne considère que cette atome sans interaction avec le reste de l'univers, l'univers consiste en la superposition des états A et B, avec un transfert progressif de A vers B.

n°25094520
Bob2024
...
Posté le 04-01-2011 à 17:33:31  profilanswer
 

Et la décohérence quantique dans le cas du chat ?
 
Elle a lieu à chaque instant avec des univers "chat mort" et d'autre "chat vivant" ou est ce qu'il existe vraiment des univers avec des états superposés d'objets aussi gros et aussi complexe qu'un chat qui ne se séparent qu'à l'ouverture de la boite ?

n°25095841
Krismu
Posté le 04-01-2011 à 19:06:57  profilanswer
 

C'est pas ce qu'on disait un peu plus tôt avec les Univers où y a des super héros ? Tous les cas créent une version "réelle" mais inaccessible pour les autres versions, sauf cas particuliers comme les histoires de photons qui interfèrent ?

n°25098541
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 04-01-2011 à 22:04:25  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :

Et la décohérence quantique dans le cas du chat ?
 
Elle a lieu à chaque instant avec des univers "chat mort" et d'autre "chat vivant" ou est ce qu'il existe vraiment des univers avec des états superposés d'objets aussi gros et aussi complexe qu'un chat qui ne se séparent qu'à l'ouverture de la boite ?


Dans la mesure où la boîte n'est pas isolée du reste de l'Univers (quand bien même, elle-même contient suffisamment de matière pour susciter la décohérence), la décohérence se produit effectivement continûment, et les deux états superposés n'interfèrent effectivement jamais.
 
Le piège (ou un des pièges) c'est de croire que le reste de l'univers attend que la boite soi ouverte pour apprendre à quelle partie d'univers il faisait partie. La décohérence est plus forte que ça, elle se propage à la vitesse de la lumière et n'a même pas besoin de support matériel.  
 
Maintenant, il est peut-être quand même possible de faire une telle boîte, suffisamment isolée pour ne pas être affectée par la décohérence (le genre de trucs sur lequel travaillent les types qui réfléchissent à l'ordinateur quantique, si je ne m'abuse). À ce moment-là, la décohérence n'interviendrait effectivement pour le reste de l'univers qu'au moment d'ouvrir la boîte, mais pour celui qui ouvre la boite ça reviendra au même, il ne verra qu'un chat, mort ou vivant.

n°25100711
el_boucher
Posté le 05-01-2011 à 00:43:55  profilanswer
 

http://www.gap-optique.unige.ch/wi [...] nature.pdf
 
Lecture intéressante (et gratuite!) ;)


Message édité par el_boucher le 05-01-2011 à 00:44:21

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"This snake-skin jacket is the symbol of my individuality and my belief in personal freedom" - Saylor
n°25100747
el_boucher
Posté le 05-01-2011 à 00:50:49  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


Dans la mesure où la boîte n'est pas isolée du reste de l'Univers (quand bien même, elle-même contient suffisamment de matière pour susciter la décohérence), la décohérence se produit effectivement continûment, et les deux états superposés n'interfèrent effectivement jamais.
 
Le piège (ou un des pièges) c'est de croire que le reste de l'univers attend que la boite soi ouverte pour apprendre à quelle partie d'univers il faisait partie. La décohérence est plus forte que ça, elle se propage à la vitesse de la lumière et n'a même pas besoin de support matériel.  
 
Maintenant, il est peut-être quand même possible de faire une telle boîte, suffisamment isolée pour ne pas être affectée par la décohérence (le genre de trucs sur lequel travaillent les types qui réfléchissent à l'ordinateur quantique, si je ne m'abuse). À ce moment-là, la décohérence n'interviendrait effectivement pour le reste de l'univers qu'au moment d'ouvrir la boîte, mais pour celui qui ouvre la boite ça reviendra au même, il ne verra qu'un chat, mort ou vivant.


 
Avant de faire des ordinateurs quantiques, il s'agit d'abord de faire des bits quantiques et de les manipuler (en gros, créer une superposition d'états voulue et pouvoir la mesurer ensuite). Ne serait-ce que pour faire cela, il y a une énorme compétition au niveau mondial entre plusieurs groupes et plusieurs systèmes sont proposés : superconducting qbits, diamond NV centers, electron spins in low dimensional systems (quantum dots or 2DEG)...etc  
 
Chaque système présente des avantages/inconvénients et l'un des éléments-clés pour les comparer est effectivement le temps de cohérence (temps pendant lequel un état cohérent reste effectivement cohérent).  
 
Pas mal de choses intéressantes sur le site du groupe de Martinis, un des leaders pour les qbits supraconducteurs :  
 
http://www.physics.ucsb.edu/~martinisgroup/
 
 :hello:


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"This snake-skin jacket is the symbol of my individuality and my belief in personal freedom" - Saylor
n°25101072
rfv
C'est comme ça ou comme ça ?
Posté le 05-01-2011 à 01:30:07  profilanswer
 

Spéculation à 2€ au sujet de l'intrication et de l'instantanéité.
 
Si deux particules communiques à nos yeux très largement plus vite que C voir instantanément, et que c'est effectivement impossible comme le prédis la R.G, peut être avons nous simplement une vision incomplète de l'espace temps. Le fait d'intriquer deux particules leurs impose peut être une propriété inconnue pour parcourir ce dernier.
 
 
Je vais essayer de vulgariser mais c'est pas gagné :
 
- Disons que nous sommes des compteurs de voiture, juste capables de mesurer la distance parcourue, persuadés de s'être éloignés de 40000km de notre point de départ, que ce soit après 40000km en ligne droite sur une autoroute spatiale, un tour de terre, 100000 tours de quartier, x mille tours dans le garage, c'est idem à nos yeux.
 
- Qu'à l'état "normal" la voiture ne peut se déplacer que sur autoroute spatiale, de manière parfaitement rectiligne (particule non intriquée).
 
- Qu'en cas de carton avec une autre voiture, leurs volants jusqu'alors parfaitement droits, se bloquent en butée mais la vitesse reste identique.
 
- Pauvre compteurs que nous sommes, dans chaque voiture nous sommes convaincus de continuer à notre route, et quand on se passe un coup de téléphone pour demander à l'autre si les 9000 dernières années lumières ne nécessiteraient pas une vidange, non seulement on se fait pourrir pour avoir défoncé sa caisse (c'est l'information), mais la communication est instantanée (vu qu'on tourne à 10m l'un de l'autre depuis le carton).
 
Cot cot cot, j'ai pondu mon oeuf, bonne nuit :D


Message édité par rfv le 05-01-2011 à 01:38:02
n°25101191
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 05-01-2011 à 01:43:52  profilanswer
 

L'intrication n'est il me semble plus un problème dans l'interprétation d'Evrett : les deux états liés des deux particules A et B sont parfaitement déterminés depuis le début de l'intrication dans chacune des branches d'Univers (sauf que tant qu'on a mesuré ni A ni B, ce qui est indéterminé, c'est dans quelle branche on est : soit la branche où, depuis le début, A vaut 0 et B vaut 1, soit la branche où, depuis le début, A vaut 1 et B vaut 0). Quand on fait une mesure sur la particule A, ce qu'on détermine immédiatement, c'est dans quelle branche d'Univers on est et donc, du coup, on connait immédiatement l'état de B, où qu'elle soit : pas de communication ici.

Message cité 1 fois
Message édité par Herbert de Vaucanson le 05-01-2011 à 01:59:38

---------------
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n°25102286
Welkin
Ég er hvalur, ekki brauðsúpa
Posté le 05-01-2011 à 09:41:23  profilanswer
 

L’intrication n’a en realite aucun statut particulier dans la mecanique quantique dans la mesure ou elle ne decrit aucune nouvelle physique : il s’agit simplement du phenomene d’effondrement de la fonction d’onde. Le meme paradoxe est déjà present avec une seule particule.  
 
La fonction d’onde a un support dont l’extension spatial est non-nulle. Au moment de la mesure de la particule en un point P de l’espace, on sait instantanement qu’elle n’est pas ailleurs.


Message édité par Welkin le 05-01-2011 à 09:41:48
n°25103380
Bob2024
...
Posté le 05-01-2011 à 11:06:42  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

L'intrication n'est il me semble plus un problème dans l'interprétation d'Evrett : les deux états liés des deux particules A et B sont parfaitement déterminés depuis le début de l'intrication dans chacune des branches d'Univers (sauf que tant qu'on a mesuré ni A ni B, ce qui est indéterminé, c'est dans quelle branche on est : soit la branche où, depuis le début, A vaut 0 et B vaut 1, soit la branche où, depuis le début, A vaut 1 et B vaut 0). Quand on fait une mesure sur la particule A, ce qu'on détermine immédiatement, c'est dans quelle branche d'Univers on est et donc, du coup, on connait immédiatement l'état de B, où qu'elle soit : pas de communication ici.


Heu non, pas d'accord. Avant la mesure (ou l'action de la décohérence quantique) les états futurs sont possibles dans un seul univers. cf. Fentes d'Young.

 


Edit : Ce que tu décris, c'est carrément le coup des variables cachés. Et ça c'est plus une interprétation, c'est faux.


Message édité par Bob2024 le 05-01-2011 à 11:08:44
n°25103493
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 05-01-2011 à 11:13:59  profilanswer
 

Je ne vois pas où est la variable cachée dans ce cas. Le "numéro" de la branche d'Univers dans laquelle on est, tu ne peux pas considérer ça comme "une variable cachée", vu que dans cette interprétation c'est justement ça (et uniquement ça) qui fait l'objet d'une superposition d'états avant la mesure.

Message cité 1 fois
Message édité par Herbert de Vaucanson le 05-01-2011 à 11:15:32

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n°25103529
Bob2024
...
Posté le 05-01-2011 à 11:15:27  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

[...] elle se propage à la vitesse de la lumière [...]


Je suis vachement surpris. Comment il peut ne pas y avoir "d'erreurs" sans que ce soit instantané ?
Genre un photon méchamment délocalisé qui frappe un écran.  
Si les autres points de l'écran ne sont pas encore au courant, pourquoi ne pas aussi se prendre le même photon ?
Je suis clair ?

n°25103640
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 05-01-2011 à 11:20:31  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :


Je suis vachement surpris. Comment il peut ne pas y avoir "d'erreurs" sans que ce soit instantané ?
Genre un photon méchamment délocalisé qui frappe un écran.  
Si les autres points de l'écran ne sont pas encore au courant, pourquoi ne pas aussi se prendre le même photon ?
Je suis clair ?


Je ne te suis pas, non... [:transparency]
 
Tu parles bien d'une expérience quelconque de diffraction ? Auquel cas tous les points de l'écran se mangent un photon, dans des proportions différentes. Et après, il y a la décohérence, ce qui fait qu'un observateur quelconque se scinde en autant d'observateurs que de points sur l'écran, chacun ne voyant qu'une seule tâche.

n°25103690
Bob2024
...
Posté le 05-01-2011 à 11:24:17  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

Je ne vois pas où est la variable cachée dans ce cas. Le "numéro" de la branche d'Univers dans laquelle on est, tu ne peux pas considérer ça comme "une variable cachée", vu que dans cette interprétation c'est justement ça (et uniquement ça) qui fait l'objet d'une superposition d'états avant la mesure.


Si le choix en fait avant la mesure, il y a un numéro mesurable en faisant la mesure justement qui est déterminé avant la mesure mais qu'on ne connaît pas encore. C'est ça la variable caché. Or non, il y a des expériences qui prouve que les états existaient simultanément avant la mesure. On avait pas encore séparé les branches, il n'y en avait qu'une avant la mesure, deux après.
 
Même si on renonce à l'effondrement effectif de la fonction d'onde, il faut quand même retrouver un truc qui y colle en tout point.

n°25103736
Bob2024
...
Posté le 05-01-2011 à 11:27:02  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


Je ne te suis pas, non... [:transparency]
 
Tu parles bien d'une expérience quelconque de diffraction ? Auquel cas tous les points de l'écran se mangent un photon, dans des proportions différentes. Et après, il y a la décohérence, ce qui fait qu'un observateur quelconque se scinde en autant d'observateurs que de points sur l'écran, chacun ne voyant qu'une seule tâche.


C'est la cinétique voire la chronologie du truc que je ne comprends pas. A quel moment je me scinde ?

n°25103808
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 05-01-2011 à 11:31:12  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :


Si le choix en fait avant la mesure, il y a un numéro mesurable en faisant la mesure justement qui est déterminé avant la mesure mais qu'on ne connaît pas encore. C'est ça la variable caché. Or non, il y a des expériences qui prouve que les états existaient simultanément avant la mesure. On avait pas encore séparé les branches, il n'y en avait qu'une avant la mesure, deux après.
 
Même si on renonce à l'effondrement effectif de la fonction d'onde, il faut quand même retrouver un truc qui y colle en tout point.


 
Ben oui, ce numéro est déterminé indépendamment dans chaque branche, mais tant qu'on n'a pas fait la mesure, ce qui existe "simultanément" et qui est dans une superposition d'états, ce sont ces deux branches : avant la mesure, elle ne sont pas séparées, elles sont dans un état de superposition, comme en Copenhague pour les particules seules (sauf que là c'est la branche d'Univers en entier qui est considérée). C'est juste une façon différente de le dire, mais comme ça, ça me semble évident que ça n'implique pas de "communication".


---------------
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n°25103961
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 05-01-2011 à 11:42:30  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :


C'est la cinétique voire la chronologie du truc que je ne comprends pas. A quel moment je me scinde ?


Tu te scindes quand le front de décohérence arrive à toi, ce front étant déclenché par la mesure (le moment où la particule rentre à nouveau en interaction avec le reste de l'univers). Et bien sûr, il y a en réalité une infinité de fronts de décohérence, vu qu'il y a une infinité de mesure...

n°25104149
Bob2024
...
Posté le 05-01-2011 à 11:55:27  profilanswer
 

hephaestos a écrit :


Tu te scindes quand le front de décohérence arrive à toi, ce front étant déclenché par la mesure (le moment où la particule rentre à nouveau en interaction avec le reste de l'univers). Et bien sûr, il y a en réalité une infinité de fronts de décohérence, vu qu'il y a une infinité de mesure...


C'est bien là que je m'y perds.
Je suis un électron de l'écran qui attend d'être l'élu ou non du photon qui déboule en biais par rapport à l'écran.
A l'instant t un copain à 50 cm de moi est élu.
A l'instant t+epsilon, je ne le sais pas encore puisque "son" front de décohérence n'est pas encore venu jusqu'à moi.
Qu'est ce qui m'empêche d'être élu moi aussi ?
...

 

Mouai si, je crois que je l'ai. Quand le front passe, je le prend ou(et :o ) pas, c'est ça ?
Et si c'est moi l'élu ou que j'en ai déjà pris un, je n'est plus le droit de prendre les autres.

Message cité 1 fois
Message édité par Bob2024 le 05-01-2011 à 11:56:39
n°25105213
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 05-01-2011 à 13:27:37  profilanswer
 

Il n'y a pas d'élus, je me permets d'insister là-dessus : tout le monde gagne au jeu des mondes multiples. Plus ou moins.
 
Alors, pour reprendre tes deux électrons et ton photon :
- à l'instant t, le photon interagit avec les deux électrons, et notre univers est constitué de la somme de deux univers correspondant chacun à un électron qui est excité. Tandis que ces électrons interagissent avec leur environnement respectifs, les fronts de décohérence avancent. Il était déjà établi qu'il n'y avait pas d'interaction possible entre l'électron 1 excité et l'électron 2 excité car ils appartiennent à des morceaux d'univers différents. La décohérence apporte en plus que tout morceau d'univers qui a vu, de près ou de loin, l'électron 1 excité, ne pourra plus interagir avec un morceau qui a vu l'électron 2 désexcité.

n°25105749
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 05-01-2011 à 14:01:20  profilanswer
 

Bob2024 a écrit :


C'est bien là que je m'y perds.  
Je suis un électron de l'écran qui attend d'être l'élu ou non du photon qui déboule en biais par rapport à l'écran.
A l'instant t un copain à 50 cm de moi est élu.
A l'instant t+epsilon, je ne le sais pas encore puisque "son" front de décohérence n'est pas encore venu jusqu'à moi.
Qu'est ce qui m'empêche d'être élu moi aussi ?
...
 
Mouai si, je crois que je l'ai. Quand le front passe, je le prend ou(et :o ) pas, c'est ça ?
Et si c'est moi l'élu ou que j'en ai déjà pris un, je n'est plus le droit de prendre les autres.


 
Nan mais faut pas voir ça comme ça : "A l'instant t un copain à 50 cm de moi est élu.". Oui mais "pour quel observateur ?", ou "dans quelle branche ce copain a t'il été élu ?". Quand tu dis "à l'instant t+epsilon, je ne le sais pas encore", bah alors c'est que à cet instant, pour toi, les deux alternatives sont encore possibles (copain élu ou copain pas élu).


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