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Auteur Sujet :

vie apres la mort

n°10550718
clementdou​sset
Posté le 03-02-2007 à 06:32:51  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Herbert de Vaucanson a écrit :

De la même façon que je peux éprouver de l'empathie pour de la famille ou des amis qui souffrent, mais qui ne sont pas "spatialment" à mes côtés, je peux en faire de même "temporellement". Quelle différence cela fait-il ? :D


La différence est que, quand tes amis sont éloignés de toi dans l’espace, la distance qui t’en sépare n’a pas une réalité bien consistante. Elle n’existe pas dans ta pensée ou elle existe d’une façon qui ne t’empêche pas de dire que tes amis existent, qu’ils ont été à côté de toi dans le passé et qu’ils le seront dans l’avenir. Il n’y a pas dans le lieu qui matérialise la distance un gouffre existentiel qui ruinerait l’existence même de tes amis. Ce ne sera plus le cas quand tu seras mort. Là tes amis n’existeront plus. Leur souvenir n’existera plus. L’espoir de les revoir n’existera plus. L’idée que tu te fais en ce moment que, même si tu es mort, ils continueront d’exister n’existera plus. La simple idée que tu te fais que tu auras existé, que tes amis auront existé, que le monde aura existé n’existera plus. Quand tu penses à la douleur de tes proches après ta mort, je me répète, tu assistes à tes funérailles où la douleur de tes proches n’existera pas comme ça toute seule mais incarnée dans des corps de chair, dans un lieu –cimetière ou funerarium-  où ces corps seront forcés de se tenir, dans un monde dont tu ne peux pas imaginer qu’il aura cessé d’exister etc. etc. Ce que je dis c’est que tu n’as jamais pensé à ta mort mais à une aimable fiction que tu as appelé ta mort. Et quand tu dis qu’il n’y a rien après la mort, en réalité tu ne le penses pas.
Tu penses à ta mort comme à la mort d’un autre, d’un autre dont tu te dirais : celui-là peut mourir ou pas, s’anéantir ou pas, je n’en ai rien à fiche. Mais quand tu penses à ton anéantissement, tu penses qu’il se déroule à l’intérieur d’un monde dont tu ne nies ni l’existence passée, ni l’existence future. Tu mobilises en toi des instances, comme je l’ai déjà dit, par lesquelles tient en toi l’existence du monde et l’existence des autres. Instances où ton moi se réfugie sans que cela t’apparaisse.
Pour conclure sur les dimensions : il n’y en a qu’une où s’inscrit la vie humaine : celle du temps.

Message cité 2 fois
Message édité par clementdousset le 03-02-2007 à 06:36:46
mood
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Posté le 03-02-2007 à 06:32:51  profilanswer
 

n°10550754
Dr Klein
C'est une souris nerdz..
Posté le 03-02-2007 à 08:36:30  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

Mesdames et messieurs, nous assistons là à une NDE en direct :o


 
Tu n'as pas sentis ma présence?
Je t'ai rendu visite pourtant...  :o


---------------
Sans maîtrise, la puissance n'est rien...
n°10550792
OTH
My hovercraft is full of eels
Posté le 03-02-2007 à 09:11:30  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

La différence est que, quand tes amis sont éloignés de toi dans l’espace, la distance qui t’en sépare n’a pas une réalité bien consistante. Elle n’existe pas dans ta pensée ou elle existe d’une façon qui ne t’empêche pas de dire que tes amis existent, qu’ils ont été à côté de toi dans le passé et qu’ils le seront dans l’avenir. Il n’y a pas dans le lieu qui matérialise la distance un gouffre existentiel qui ruinerait l’existence même de tes amis. Ce ne sera plus le cas quand tu seras mort. Là tes amis n’existeront plus. Leur souvenir n’existera plus. L’espoir de les revoir n’existera plus. L’idée que tu te fais en ce moment que, même si tu es mort, ils continueront d’exister n’existera plus. La simple idée que tu te fais que tu auras existé, que tes amis auront existé, que le monde aura existé n’existera plus. Quand tu penses à la douleur de tes proches après ta mort, je me répète, tu assistes à tes funérailles où la douleur de tes proches n’existera pas comme ça toute seule mais incarnée dans des corps de chair, dans un lieu –cimetière ou funerarium-  où ces corps seront forcés de se tenir, dans un monde dont tu ne peux pas imaginer qu’il aura cessé d’exister etc. etc. Ce que je dis c’est que tu n’as jamais pensé à ta mort mais à une aimable fiction que tu as appelé ta mort. Et quand tu dis qu’il n’y a rien après la mort, en réalité tu ne le penses pas.
Tu penses à ta mort comme à la mort d’un autre, d’un autre dont tu te dirais : celui-là peut mourir ou pas, s’anéantir ou pas, je n’en ai rien à fiche. Mais quand tu penses à ton anéantissement, tu penses qu’il se déroule à l’intérieur d’un monde dont tu ne nies ni l’existence passée, ni l’existence future. Tu mobilises en toi des instances, comme je l’ai déjà dit, par lesquelles tient en toi l’existence du monde et l’existence des autres. Instances où ton moi se réfugie sans que cela t’apparaisse.
Pour conclure sur les dimensions : il n’y en a qu’une où s’inscrit la vie humaine : celle du temps.


 
sauf que là tu es dans une conception égoïste où le monde en qulques sorte disparait avec toi, conception pour le moins pas partagée par tous ceux pour qui la mort se résume à un simple retour au néant d'une individualité
 
 

n°10550798
Elmoricq
Posté le 03-02-2007 à 09:19:01  profilanswer
 

Dr Klein a écrit :

Sorry de te répondre si tardivement mais, pendant la semaine je ne viens pas sur le forum, et même sur la toile.


 
Bonjour,
 
Je m'insurge contre votre message qui est une insulte aux gens qui, comme moi, souffrent du syndrome du déficit d'attention.
Soit vous le raccourcissez, soit je porte plainte à la HALDE car je me sens profondément discriminé, n'ayant la possibilité de le lire jusqu'au bout.
 
Merci d'avance,
 [:daria]

n°10550817
clementdou​sset
Posté le 03-02-2007 à 09:35:32  profilanswer
 

OTH a écrit :

sauf que là tu es dans une conception égoïste où le monde en qulques sorte disparait avec toi, conception pour le moins pas partagée par tous ceux pour qui la mort se résume à un simple retour au néant d'une individualité


 
Oh! la! la! ne nous pressons pas d'introduire de la morale dans le débat. Il ne s'agit pas d'égoïsme ou d'altruisme, il s'agit de justesse ou de fausseté de pensée, de lucidité (du moins d'un effort pour s'approcher au plus près de la lucidité car je soutiens que la véritable pensée de la mort n'est pas possible) ou d'illusion...

n°10550837
OTH
My hovercraft is full of eels
Posté le 03-02-2007 à 09:48:25  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Oh! la! la! ne nous pressons pas d'introduire de la morale dans le débat. Il ne s'agit pas d'égoïsme ou d'altruisme, il s'agit de justesse ou de fausseté de pensée, de lucidité (du moins d'un effort pour s'approcher au plus près de la lucidité car je soutiens que la véritable pensée de la mort n'est pas possible) ou d'illusion...


 
je n'entendais pas porter un jugement moral avec le terme d'égoïsme :o
 
L'illusion me semble être de considérer que le monde sombre en même temps que notre propre existence. C'est vrai du simple point de vue de l'individu (je crois avoir compris sans même tes explications que ce point de vue ne sera pas :o), une conception individualiste qui il me semble ne peut déboucher que sur une existence marquée par un pur égoïsme
 
Pour être franc je ne vois là vraiment pas de quoi se martyriser les méninges :o

n°10550842
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 03-02-2007 à 09:51:17  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

La différence est que, quand tes amis sont éloignés de toi dans l%u2019espace, la distance qui t%u2019en sépare n%u2019a pas une réalité bien consistante.

 

Alors ça, c'est ton appréciation subjective due à ta personnalité où je ne sais quelle autre façon particulière de voir les choses, mais objectivement, et concretement, c'est pareil ponctuellement [:spamafote].

 
clementdousset a écrit :


Elle n%u2019existe pas dans ta pensée ou elle existe d%u2019une façon qui ne t%u2019empêche pas de dire que tes amis existent, qu%u2019ils ont été à côté de toi dans le passé et qu%u2019ils le seront dans l%u2019avenir.

 

De la même façon que je peux penser que dans 10 jours, j'irais voir mon pote Robert [:spamafote]

 
clementdousset a écrit :


 Il n%u2019y a pas dans le lieu qui matérialise la distance un gouffre existentiel qui ruinerait l%u2019existence même de tes amis. Ce ne sera plus le cas quand tu seras mort. Là tes amis n%u2019existeront plus.

 

Seulement si on meurt tous ensemble dans un même accident :o

 
clementdousset a écrit :


 Leur souvenir n%u2019existera plus. L%u2019espoir de les revoir n%u2019existera plus.

 

Oui, ce qui n'a rien à voir, absolument rien, avec le fait qu'ils existeront toujours. Quelle vision egoiste tt de même: après moi, la fin du monde, et donc je me contrefous de ce qui peut bien arriver à qui que ce soit après ma mort... Tu dois être du genre à penser qu'un assurance vie est qq chose de complètement inutile ? :D

 
clementdousset a écrit :

L%u2019idée que tu te fais en ce moment que, même si tu es mort, ils continueront d%u2019exister n%u2019existera plus.
La simple idée que tu te fais que tu auras existé, que tes amis auront existé, que le monde aura existé n%u2019existera plus.

 

Tain mais bien sûr: ces idées n'existent plus, mais les faits demeurent enfin, c'est élémentaire, tu n'arrives vraiment pas à faire la différence ? [:wam]
Te rends tu au moins compte que ton point de vue est un choix très particulier, justifié par une façon toute personnelle que tu as de voire les choses, ou penses tu que c'est qq chose d'Universel et applicable à n'importe quoi ?

 
clementdousset a écrit :


Quand tu penses à la douleur de tes proches après ta mort, je me répète, tu assistes à tes funérailles où la douleur de tes proches n%u2019existera pas comme ça toute seule mais incarnée dans des corps de chair, dans un lieu %u2013cimetière ou funerarium-  où ces corps seront forcés de se tenir, dans un monde dont tu ne peux pas imaginer qu%u2019il aura cessé d%u2019exister etc. etc. Ce que je dis c%u2019est que tu n%u2019as jamais pensé à ta mort mais à une aimable fiction que tu as appelé ta mort.


L'enterrement c'est un détail, mes vrais proches souffriront plus que simplement passer un moment désagréable au cimetière, je voyais ça sur le long terme, mais bon c'est un détail... J'ai pensé à une fiction donc, sur le long terme. Et ? N'est ce pas ce qu'on fait en permanence ?

 
clementdousset a écrit :

Et quand tu dis qu%u2019il n%u2019y a rien après la mort, en réalité tu ne le penses pas.

 

Mais prends du recul bordel, ce n'est pas parce que qq chose est inconcevable pour toi que ceux qui affirment le concevoir mentent ou se mentent à eux-même, mon dieu quelle prétention :/

 
clementdousset a écrit :


Tu penses à ta mort comme à la mort d%u2019un autre, d%u2019un autre dont tu te dirais : celui-là peut mourir ou pas, s%u2019anéantir ou pas, je n%u2019en ai rien à fiche.

 

Non je ne me fiche pas de ma mort, puisque je crains la souffrance et la douleur qu'elle infligera à mes proches. Mais c'est effectivement la seule chose qui me fasse "peur" dans la mort: quand ça arrivera, pour moi ce sera fini, et je ne serai plus là pour ressentir douleur ni rien de négatif, donc ce serait idiot d'en avoir "peur".

 
clementdousset a écrit :


Mais quand tu penses à ton anéantissement, tu penses qu%u2019il se déroule à l%u2019intérieur d%u2019un monde dont tu ne nies ni l%u2019existence passée, ni l%u2019existence future. Tu mobilises en toi des instances, comme je l%u2019ai déjà dit, par lesquelles tient en toi l%u2019existence du monde et l%u2019existence des autres. Instances où ton moi se réfugie sans que cela t%u2019apparaisse.

 

Et, le rapport avec la choucroute ? Oui, ce sont des "ficitions" si tu veux, ça n'empêche en rien qu'elles soient valide et que le raisonnement qui s'appuie dessus tienne [:spamafote]

 
clementdousset a écrit :

Pour conclure sur les dimensions : il n%u2019y en a qu%u2019une où s%u2019inscrit la vie humaine : celle du temps.

 

Tu te rends compte que c'est une énorme connerie ce que tu dis là non ? La vie humaine, comme tout, s'inscrit autant dans le temps que dans l'espace.

Message cité 1 fois
Message édité par Herbert de Vaucanson le 03-02-2007 à 09:51:57

---------------
Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur.
n°10551190
clementdou​sset
Posté le 03-02-2007 à 11:14:57  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :


 
 
Tu te rends compte que c'est une énorme connerie ce que tu dis là non ? La vie humaine, comme tout, s'inscrit autant dans le temps que dans l'espace.


 
 
Le jour où tu commenceras à faire un début de remise en cause de tes idées toutes faites, à ne plus voir dans les idées des autres des "conneries" avnt même d'avoir fait l'effort de les pénétrer un peu, j'aurais quelque espoir de te voir penser un peu justement à ta mort. Non la vie humaine ne s'inscrit pas autant dans l'espace que dans le temps si on la considère dans l'optique de la mort. La mort bouche notre espace vital tout entier et tout l'espace de l'univers par la même occasion. Si tu es incapable d'admettre ça, tu es incapable de commencer à penser à la mort. Point.

n°10551349
Dr Klein
C'est une souris nerdz..
Posté le 03-02-2007 à 11:51:59  profilanswer
 

Elmoricq a écrit :

Bonjour,
 
Je m'insurge contre votre message qui est une insulte aux gens qui, comme moi, souffrent du syndrome du déficit d'attention.
Soit vous le raccourcissez, soit je porte plainte à la HALDE car je me sens profondément discriminé, n'ayant la possibilité de le lire jusqu'au bout.
 
Merci d'avance,
 [:daria]


 
Attendez avant d'envoyer la brigade spéciale...
Je me confectionne un toque taille basse avec simplement deux trous pour voir..
 
Ah.! Ils sont déja là!? Ils sont bien rapides pour les délis mineurs..
Bah.. 2 minutes! ; que j'enfile une cagoule et place une paire raiban sur la tarrin..


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n°10551512
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 03-02-2007 à 12:21:44  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Le jour où tu commenceras à faire un début de remise en cause de tes idées toutes faites

 

La méthode scientifique ça n'est que ça, la perpétuelle remise en cause argumentée et illustrée, je n'ai aucun pb là dessus, seulement je sais reconnaitre une connerie quand j'en vois une, en l'occurrence cette histoire de dimensions [:spamafote]

 
clementdousset a écrit :


Non la vie humaine ne s'inscrit pas autant dans l'espace que dans le temps si on la considère dans l'optique de la mort. La mort bouche notre espace vital tout entier et tout l'espace de l'univers par la même occasion.

 

Bah oui justement, ça va bien dans le sens que la vie humaine s'inscrit dans l'espace non : elle commence à une date et un lieu, et cesse à une date et un lieu. [:spamafote]

 
clementdousset a écrit :

Si tu es incapable d'admettre ça, tu es incapable de commencer à penser à la mort. Point.

 

Dans l'Univers, tout s'inscrit dans l'espace autant que dans le temps, si tu es incapable d'admettre ça, on ne pourra pas aller bien loin.

 

Et si je ne vois pas les choses de la même façon que toi, la conclusion n'est pas que je suis "incapable de penser à la mort", mais que je ne suis pas d'accord avec ta vision, ce qui est assez différent [:aloy]

 

D'autre part, cette façon de procéder: "si tu es incapable de penser ce concept comme moi, c'est que tu es incapable de commencer à penser à ce concept. Point.", est d'une intolérance et d'une fermeture d'esprit monstrueuses (ou trollesques) qui ne me donnent pas envie de continuer à discuter avec toi.

Message cité 1 fois
Message édité par Herbert de Vaucanson le 03-02-2007 à 12:27:37

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Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur.
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Posté le 03-02-2007 à 12:21:44  profilanswer
 

n°10551541
Dr Klein
C'est une souris nerdz..
Posté le 03-02-2007 à 12:26:20  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Le jour où tu commenceras à faire un début de remise en cause de tes idées toutes faites, à ne plus voir dans les idées des autres des "conneries" avnt même d'avoir fait l'effort de les pénétrer un peu, j'aurais quelque espoir de te voir penser un peu justement à ta mort. Non la vie humaine ne s'inscrit pas autant dans l'espace que dans le temps si on la considère dans l'optique de la mort. La mort bouche notre espace vital tout entier et tout l'espace de l'univers par la même occasion. Si tu es incapable d'admettre ça, tu es incapable de commencer à penser à la mort. Point.


 
Par contre la pensée de certains humains peut perdurer dans notre espace et notre temps.
 
Bien que j'anticipe la mort, que j'y pense souvent, j'ai dur à vous suivre...
Quand on est mort d'accord, il n'y aurai plus de notion de temps ou d'espace mais pour les vivants ca ne changerait absolument rien... [:ogmios]  


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Sans maîtrise, la puissance n'est rien...
n°10552127
Dr Klein
C'est une souris nerdz..
Posté le 03-02-2007 à 13:53:56  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Et pourtant..
 
Petite expérience perso quant aux "drogues", et qui me fait poser des questions au sujet de l'intéraction corps-esprit.
 
Le soir du nouvel an, nous avons décidés ma copine et moi de prendre des psylocibes, je me suis rendu compte que j'aurais pas du faire ca :D (bien que j'en ai pris 3 fois auparavant sans problème, et que j'ai eu l'intuition qu'il fallait que je n'en prenne pas ce soir là en lui faisant part de mon intuition).
 
J'ai fais un gros gros bad trip, le genre de cauchemard éveillé que je ne souhaite absolument à personne, j'étais pas sûr d'y survivre. J'ai eu l'impression que les portes de mon inconscient ont été ouvertes, avec la giffle de toutes les mauvaises choses que je refoulais, de toutes les peurs qui m'ont éclatés en pleine face avec une force gigantesque. Vraiment le mal être dans son paroxysme.
 
Et d'un coup d'un seul, j'ai eu un déclic, comme si j'étais parvenu à aller puiser au plus profond de moi même la réponse "lâche prise, laisse passer, ne lutte plus", et là, même si j'étais évidemment toujours sous les effets de des psylo, je suis remonté des enfers et tout a été beaucoup beaucoup mieux..les effets étaient toujours aussi présent, capacité de raisonnement totalement chamboulée, repérage dans le temps et l'espace sans dessus dessous...mais une chose avait changé, je ne sais quoi.
 
Si l'esprit n'était pas d'une certaine manière "indépendant" de la matière des neuronnes, comment aurais-je pu parvenir à vaincre ce 'truc' tout en étant toujours sous l'effet de la substance ? Mon esprit issu des interactions neuronales aurait il pu de lui même vaincre les effets de la substances ? la matière sur la matière ?
Dans les réactions en chaines entrainées par les psylo au niveau du cerveau, d'ou m'est provenu cette capacité à ne plus en être esclave soudainement si mon esprit est lié exclusivement à la matière du cerveau ?
L'esprit, produit issu de l'activité neuronale qui se libère de ses propres neuronnes mal en points ?
Ca serait un peu comme la gueule d'un lion qui mangerait sa propre gueule..paradoxe.
 
 
J'ai eu le profond sentiment que mon esprit a dû d'une certaine manière se dissocier de mon cerveau, par la force pour parvenir à transcender ce que cette substance me faisait.  
 
Selon moi, j'ai pu faire intervenir la capacité qu'à l'esprit d'agir sur le cerveau, puisque leurs connexions réciproques est interdépendante, ils agiraient mutuellement l'un sur l'autre..je pense que dans leur interactions mutuelles s'est produit une courte brêche ou la partie de mon esprit non conditionné par l'état des neuronnes à pu intervenir, grâce à cette pression gigantesque ressentie par ce mal être qui m'a littéralement forcé à ouvrir une brêche à travers mon esprit conditionné vers...ce que les bouddhistes appellent la "claire lumière", cette partie de notre esprit, d'une très grande subtilité qui ne serait aucunement conditionné par quoi que ce soit..et qui serait parvenu un court instant à jaillir à travers mon esprit mal en point à ce moment là, qui ne pouvait pas par lui même se libérer de ce que les champignons me faisaient.
 
Certes ca ne m'a pas transformé, je ne suis pas plus éveillé qu'avant, mais il est parrait il possible d'avoir des apperçus de la nature de son esprit en prennant ce genre de trucs, et ca y ressemble très fort d'après ce que j'ai vécu subjectivement...
 
j'ai essayé de mettre en mots tout ca du mieux que je pouvais. Mais pour moi ca ne fait pas trop de doute quant à ce qui s'est produit.


 
 
Je te comprends bien...
Ma dernière experimentation remonte à mes vacances au mois de juillet, j'ai suivis certaines instructions et j'ai fais un mélange spécial (hawaîen, truffes) avec sechage etc. Je l'ai fais seul pour n'avoir aucune perturbation exterieure
Avant tout il faut etre préparé, si tu ne le sens pas, il faut pas.
Bien que les choses primordiales, c'est payé tes factures, faire tout ce que tu as à faire pour avoir l'esprit libre.
Et encore si tu t'en veux pour quelque chose, même quelque chose qui remonte à ton enfance si tu n'as pas tiré la conclusion de cet acte, tu vas faire une "boucle infernale" et tant que tu n'aura pas trouvé la réponse ou plutot que tu n'aura pas fait la paix avec toi même, ce cycle infernal perdurera.
Ce qui dans un sens n'est pas un tort puisque tu vas regler tes conflits interieurs.
Le mélange que j'avais fais correspondait au mélange des "chamans" indiens,(il y avait la dose le peyot en moin) je m'étais mis dans leurs états d'ésprit et tout, je voulais savoir! Je n'ai pas pris ca "à la rigolade" dans le but de délirer, non pas du tout! Au final ca à duré 10h! Et honnetement j'ai apris des choses surtout sur moi même, sur le bien et sur le mal, mais je n'ai aucun mot, pour décrire ce que j'ai vu... Enfin grossièrement ca a commencé par des serpents sortant des couvertures qui vu leurs couleurs et leurs dessins ont certainement favorisé ce qui est bien une hallucination, mais quand ils ont "commencer à envahir" les murs, la pièce, c'est saisissant! Mais j'avais bien lu ces effets, bien expliqué dans les rites chamaniques! Voulant savoir je n'oppose aucune opposition (de l'esprit) j'ai eu la sensation de dissociation du corps, tout mes mouvement avaient une trainée "fantomatique"  et j'avais tout le temps la sensation de flotter mais ca ne pouvait etre qu'hallucinatoire, j'ai fais mon possible pour garder un raisonement critique jusqu'au bout, je ne voulais etre que spectateur, mais j'ai finalement fais partie du "film" le plus impressionnant c'est bien cette "lumiere" comme divine qui en l'examinant serait, ..pfff.. je la comprend mais...
Je ne sais expliquer le reste... Enfin c'est pas que je ne saurai pas expliquer, c'est qu'il n'y a pas les mots pour décrire, à part machin, truc, ou machin truc...
Mais à refaire, j'aimerai etre suivis par un vrai chaman avec ses chants, rhytmes de tambourins etc. Bien que jai eu beaucoup de similitudes, et je suis quand même satisfait,.. ce n'était pas totalement pareil qu'en suivant leurs rites...
Et ca je compte bien le faire un jour ou l'autre...


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Sans maîtrise, la puissance n'est rien...
n°10552335
Cardelitre
ಠ_ಠ ۞_۟۞ ┌( ಠ_ಠ)┘ סּ_סּ
Posté le 03-02-2007 à 14:21:47  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Et pourtant..
 
Petite expérience perso quant aux "drogues", et qui me fait poser des questions au sujet de l'intéraction corps-esprit.
 
Le soir du nouvel an, nous avons décidés ma copine et moi de prendre des psylocibes, je me suis rendu compte que j'aurais pas du faire ca :D (bien que j'en ai pris 3 fois auparavant sans problème, et que j'ai eu l'intuition qu'il fallait que je n'en prenne pas ce soir là en lui faisant part de mon intuition).


Les psylos font partie de la classe des perturbateurs, ils empêchent le fonctionnement normal du système nerveux central mais ne provoquent pas de plaisir en soi. Ce n'est pas le cas avec l'héroïne et c'est pas pour rien que j'ai pris cet exemple.
 
Sinon comme tu le dis toi même:

Citation :

J'ai eu le profond sentiment que mon esprit a dû d'une certaine manière se dissocier de mon cerveau, par la force pour parvenir à transcender ce que cette substance me faisait.  


Ce que tu as ressenti est une impression. Une illusion créée par ton cerveau sous l'effet de la drogue, pas une décorporation métaphysique dans l'éther.
 

n°10552384
anatman
Toute semence => récolte
Posté le 03-02-2007 à 14:28:48  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Le problème est que nous abordons les choses comme si elles avaient une existence intrinsèque et indépendante et nous conceptualisons un monde selon cette posture là en pensant que ce que nous percevons existe comme nous le percevons :D
 
 
"le vide est forme, la forme est vide"  
 
Encore une fois, la  vacuité permet d'aller au delà de ces concepts, et du dualisme corps-esprit, ou inanimé animé, vivant et non vivant.
 
 
Nagarjuna est le principal commentateur bouddhiste de la vacuité, càd de l'absence d'existence propre. La vacuité n'est pas nihilisme : les choses existent bien relativement, mais seulement en interdépendance. Elles n'ont donc pas d'essence, pas d'existence propre. La vacuité est une caracteristiques des choses comme des individus.
 
Nagarjuna dans le traité du milieu énonce :
 
"Nous appelons vacuité
Ce qui apparaît en dépendance,
(...)
Puisque il n'existe aucun phénomène
Qui ne soit une production dépendante,
Il n'existe aucun phénomène qui ne soit vide"
 
Ce qui dépend de conditions ne peut exister en lui-même. Car si quelquechose avait une existence intrinséque, cette chose ne dépendrait pas de conditions pour exister, elle existerait d'elle même. C'est pourquoi dans les Questions d'Anavatapta il est dit "Ce qui nait de conditions n'est pas né". Les phénomène conditionnés ne naissent pas vraiment, ils sont vides, car ils ne viennent pas à l'existence. Ils sont juste la combinaisons d'autres phenomènes interdépendants.
 
Le "je", l'individu est aussi dénué d'existence propre que les autres phénomènes :
 
Si le je était les agrégats
Il serait sujet à la production et à la destruction
Si le je était autre que les agrégats,
Il n'aurait pas les caractères des agrégats"
 
Si on identifie l'individu à ses agregats (matière, sensations, perceptions, formations mentales, conscience), on est forcé d'admettre qu'il est composé, donc dépourvu d'existence propre : il n'existe donc pas réellement. Si l'individu était autre que les agregats, il n'aurait pas leurs caractères d'impermanence. Or ce n'est pas le cas : il n'y a pas d'individu sans matière, sans perceptions, sans conscience...
 
On ne peut donc trouver nul part un soi ayant une existence propre, indépendante de conditions.
 
http://s.billard.free.fr/dotclear/ [...] -nagarjuna
 
http://www.zen-occidental.net/articles1/bonardel1.html
 
 
http://www.zen-deshimaru.com/FR/re [...] acuite.htm


 
+1
 
http://www.geocities.com/Athens/Ac [...] tibet.html   :jap:

n°10552632
charlie 13
Posté le 03-02-2007 à 15:15:05  profilanswer
 

Là on est tombé sur un vrai nid de souris...

n°10552637
greentea
Posté le 03-02-2007 à 15:15:49  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Et pourtant..
 
Petite expérience perso quant aux "drogues", et qui me fait poser des questions au sujet de l'intéraction corps-esprit.
 
Le soir du nouvel an, nous avons décidés ma copine et moi de prendre des psylocibes, je me suis rendu compte que j'aurais pas du faire ca :D (bien que j'en ai pris 3 fois auparavant sans problème, et que j'ai eu l'intuition qu'il fallait que je n'en prenne pas ce soir là en lui faisant part de mon intuition).
 
J'ai fais un gros gros bad trip, le genre de cauchemard éveillé que je ne souhaite absolument à personne, j'étais pas sûr d'y survivre. J'ai eu l'impression que les portes de mon inconscient ont été ouvertes, avec la giffle de toutes les mauvaises choses que je refoulais, de toutes les peurs qui m'ont éclatés en pleine face avec une force gigantesque. Vraiment le mal être dans son paroxysme.
 
Et d'un coup d'un seul, j'ai eu un déclic, comme si j'étais parvenu à aller puiser au plus profond de moi même la réponse "lâche prise, laisse passer, ne lutte plus", et là, même si j'étais évidemment toujours sous les effets de des psylo, je suis remonté des enfers et tout a été beaucoup beaucoup mieux..les effets étaient toujours aussi présent, capacité de raisonnement totalement chamboulée, repérage dans le temps et l'espace sans dessus dessous...mais une chose avait changé, je ne sais quoi.
 
Si l'esprit n'était pas d'une certaine manière "indépendant" de la matière des neuronnes, comment aurais-je pu parvenir à vaincre ce 'truc' tout en étant toujours sous l'effet de la substance ? Mon esprit issu des interactions neuronales aurait il pu de lui même vaincre les effets de la substances ? la matière sur la matière ?

Bah, plutôt qu'un effet de la "conscience" ou de l'"esprit" contrôlant les effets de la drogue, ça peut s'expliquer très simplement par deux phénomènes physiologiques:
- On peut imaginer que la drogue ait deux effets différents et successifs. Exemple: d'abord un bad trip, puis un effet euphorisant. Les psilocybes sont capables d'induire ces deux effets, donc ça peut être une explication à ce que tu as ressenti.
- La drogue est petit à petit virée des récepteurs neuronaux, d'où l'arrêt de l'effet de la drogue. C'est un phénomène purement physiologique, rien à voir avec une volonté de ton esprit de "vaincre" la substance.
 
A propos de la consommation de psilocybes, attention, ça n'est pas dépourvu de risques psychiatriques à long terme:  
http://fr.wikipedia.org/wiki/Champ [...] og%C3%A8ne

Message cité 2 fois
Message édité par greentea le 03-02-2007 à 15:19:31
n°10552848
Dr Klein
C'est une souris nerdz..
Posté le 03-02-2007 à 15:57:05  profilanswer
 

greentea a écrit :

Bah, plutôt qu'un effet de la "conscience" ou de l'"esprit" contrôlant les effets de la drogue, ça peut s'expliquer très simplement par deux phénomènes physiologiques:
- On peut imaginer que la drogue ait deux effets différents et successifs. Exemple: d'abord un bad trip, puis un effet euphorisant. Les psilocybes sont capables d'induire ces deux effets, donc ça peut être une explication à ce que tu as ressenti.
- La drogue est petit à petit virée des récepteurs neuronaux, d'où l'arrêt de l'effet de la drogue. C'est un phénomène purement physiologique, rien à voir avec une volonté de ton esprit de "vaincre" la substance.
 
A propos de la consommation de psilocybes, attention, ça n'est pas dépourvu de risques psychiatriques à long terme:  
http://fr.wikipedia.org/wiki/Champ [...] og%C3%A8ne


 
C'est clair que ca agis au niveau physiologique, c'est indiscutable...
Mais il y aurai bien moyen de "controler" (et pas vaincre) ces effets..
Ici on ne parle "que de psylocybes".
Le peylot est entre 20 et 60 fois plus puissant et je n'oses imaginer une prise sans un controle exterieur..
Avec ce dernier il y a des risques serieux.
Mais les psylo, à moins d'etre dans un état vraiment dépressif au départ et une consommation répetée, les risques sont relativement minimes..
 
Je ne pousse pas à la consommation!  
C'est pas bien!  :o

Message cité 1 fois
Message édité par Dr Klein le 03-02-2007 à 16:00:05

---------------
Sans maîtrise, la puissance n'est rien...
n°10553110
red factio​n
Posté le 03-02-2007 à 16:52:14  profilanswer
 

je viens de trouver cet article que je trouve fort interessant, j'aime bien l'idée generale meme si il y a quelques points pour lequel je ne suis pas d'accord....
 
http://nicolas.marchildon.net/phil [...] ience.html

n°10553232
greentea
Posté le 03-02-2007 à 17:25:49  profilanswer
 

Dr Klein a écrit :

C'est clair que ca agis au niveau physiologique, c'est indiscutable...
Mais il y aurai bien moyen de "controler" (et pas vaincre) ces effets...

Qu'appelles-tu "contrôler" exactement? Et si la volonté était vraiment capable de contrôler les effets des molécules des psilocybes, elle devrait être capable de faire de même avec les molécules du peyotl.

Dr Klein a écrit :


Je ne pousse pas à la consommation!  
C'est pas bien!  :o

Perso, je m'en fous que les choses soient "biens" ou pas vu que ce sont des notions arbitraires. Par contre, s'il y a des cas de toxicité avérée, mieux vaut le savoir:
rapport du centre antipoison de Lille:
http://www.chru-lille.fr/cap/ca5-99nov2.htm

Message cité 1 fois
Message édité par greentea le 03-02-2007 à 17:30:28
n°10553879
Ryan
Foupoudav
Posté le 03-02-2007 à 19:07:57  profilanswer
 

greentea a écrit :

Bah, plutôt qu'un effet de la "conscience" ou de l'"esprit" contrôlant les effets de la drogue, ça peut s'expliquer très simplement par deux phénomènes physiologiques:
- On peut imaginer que la drogue ait deux effets différents et successifs. Exemple: d'abord un bad trip, puis un effet euphorisant. Les psilocybes sont capables d'induire ces deux effets, donc ça peut être une explication à ce que tu as ressenti.
- La drogue est petit à petit virée des récepteurs neuronaux, d'où l'arrêt de l'effet de la drogue. C'est un phénomène purement physiologique, rien à voir avec une volonté de ton esprit de "vaincre" la substance.
 
A propos de la consommation de psilocybes, attention, ça n'est pas dépourvu de risques psychiatriques à long terme:  
http://fr.wikipedia.org/wiki/Champ [...] og%C3%A8ne


 
 
Pourtant le passage de l'état de crise de panique et de déstabilisation totale à l'état de profonde paix ne s'est pas étalé sur quelques minutes, ca a été une transition instantanée dès lors que j'ai trouvé le "truc" pour lâcher prise..et comprendre qu'il sagissait justement d'hallucinations, que mes pensées effrayantes et complétement chaotiques n'était que des "pensées" et ne possedait pas le pouvoir de me faire du mal si je refusais de leur donner ce pouvoir là..
 
Ne pouvant plus du tout à me fier à ma logique, ni raisonner, j'ai été complétement forcé à ne plus vouloir me sécuriser par un moyen ou un autre, je suis parvenu à accepter ce qui arrivait inconditionnellement, et ca a eu un effet libérateur, et c'était pas une hallucination, je m'en suis libéré justement à ce moment là

Message cité 1 fois
Message édité par Ryan le 03-02-2007 à 19:14:18
n°10554413
clementdou​sset
Posté le 03-02-2007 à 20:38:52  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :


D'autre part, cette façon de procéder: "(suit une citation mise entre guillemets quoique inexacte).", est d'une intolérance et d'une fermeture d'esprit monstrueuses (ou trollesques) qui ne me donnent pas envie de continuer à discuter avec toi.


 
Je ne sais si je suis trollesque ou non -j'avoue ne pas bien connaître le sens de ce mot- mais quand on se mêle de donner son avis sur tout même sur les sujets auxquels on a apparemment peu réfléchi, quand on répond le plus souvent à des développements argumentés par un message de trois lignes d'une suffisance aussi péremptoire qu'agresssive, qu'on lance aux gens à brûle pourpoint qu'ils "baragouinent" ou qu'ils disent des "conneries", c'est une bonne nouvelle qu'on donne en annonçant qu'on n'a plus envie de discuter avec eux...

Message cité 1 fois
Message édité par clementdousset le 03-02-2007 à 20:41:28
n°10555174
clementdou​sset
Posté le 03-02-2007 à 22:21:07  profilanswer
 

Dr Klein a écrit :

Par contre la pensée de certains humains peut perdurer dans notre espace et notre temps.
 
Bien que j'anticipe la mort, que j'y pense souvent, j'ai dur à vous suivre...
Quand on est mort d'accord, il n'y aurai plus de notion de temps ou d'espace mais pour les vivants ca ne changerait absolument rien... [:ogmios]

Que vous dire ? d’abord continuez à anticiper la mort et à y penser souvent. Il n’y a que ça devant nous. Il n’y a que ça à connaître. Et le plus désespérant me paraît de mourir sans avoir l’idée de ce que c’est.  
Interrogez-vous sur le « je » qui pense votre mort en vous. Il y a en nous un je trompeur qui, comme il a été dit bien souvent, est un autre. Ce « je » -là qui est le je de nos pensées, le je qui s’exprime quand on pense, quand ça pense en nous ne va pas mourir. Mais sa survivance, abstraite en quelque sorte, n’empêchera pas notre conscience de disparaître.
Vous pensez que les autres ne disparaîtront pas avec votre mort ? Vous pensez que le monde ne disparaîtra pas avec votre mort ? vous avez bien entendu parfaitement raison. Le problème est seulement de savoir si vous ne pensez pas mieux, si vous ne pensez pas plus justement votre mort, en considérant comme fausses ces idées que votre raison et le je qui s’y attache considèrent comme absolument vraies. Je ne dis pas autre chose mais je le dis jusqu’au bout à savoir que  penser ma mort au plus près c’est penser  cette folie que ni moi, ni les autres, ni le monde n’avons jamais existé….
 
P.S.je me permets de vous demander de lire le texte que je plaçais dans le fil:"la mort" il y a un an. Et où j'expliquais que la pensée de la mort était révélatrice de notre folie intrinsèque.
 
P.S.2 Je ne nie pas que ma pensée de la mort soit monstrueuse. Seulement elle ne l'est pas plus pour moi que la mort elle-même !

Message cité 2 fois
Message édité par clementdousset le 03-02-2007 à 22:30:28
n°10555293
Ryan
Foupoudav
Posté le 03-02-2007 à 22:31:01  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Que vous dire ? d’abord continuez à anticiper la mort et à y penser souvent. Il n’y a que ça devant nous. Il n’y a que ça à connaître. Et le plus désespérant me paraît de mourir sans avoir l’idée de ce que c’est.  
Interrogez-vous sur le « je » qui pense votre mort en vous. Il y a en nous un je trompeur qui, comme il a été dit bien souvent, est un autre. Ce « je » -là qui est le je de nos pensées, le je qui s’exprime quand on pense, quand ça pense en nous ne va pas mourir. Mais sa survivance, abstraite en quelque sorte, n’empêchera pas notre conscience de disparaître.
Vous pensez que les autres ne disparaîtront pas avec votre mort ? Vous pensez que le monde ne disparaîtra pas avec votre mort ? vous avez bien entendu parfaitement raison. Le problème est seulement de savoir si vous pensez mieux, si vous pensez plus justement votre mort, en considérant comme fausses ces idées que votre raison et le je qui s’y attache considèrent comme absolument vraies. Je ne dis pas autre chose mais je le dis jusqu’au bout à savoir que  penser ma mort au plus près c’est penser  cette folie que ni moi, ni les autres, ni le monde n’avons jamais existé….
 
P.S.je me permets de vous demander de lire le texte que je plaçais dans le fil:"la mort" il y a un an. Et où j'expliquais que la pensée de la mort était révélatrice de notre folie intrinsèque.


 
 
Joli, respect  :jap:  
 
As tu lu Eckhart Tolle ? Power of now ?
 
Si ce n'est le cas, ses écris devrait faire drôlement écho en toi :)
 
 
Le "je" pensant et qui s'attache à sa propre représentation et qui croit qu'il existe en tant que sujet fixe qui existe vraiment en soi est bien là le seul et unique problème de l'humanité..
 
Krishnamurti parvient aussi très bien à exprimer le paradoxe du penseur/pensée et absence de dualité entre les 2. Ce sont des lectures qui parviennent à planter des graînes en nous mêmes qui ne demandent qu'à fleurir à la lumière de la vérité..
 
Nous ne possédons pas la vie, nous sommes la vie

Message cité 1 fois
Message édité par Ryan le 03-02-2007 à 22:33:13
n°10556181
anatman
Toute semence => récolte
Posté le 04-02-2007 à 00:30:06  profilanswer
 

Citation :

Le "je" pensant et qui s'attache à sa propre représentation et qui croit qu'il existe en tant que sujet fixe qui existe vraiment en soi est bien là le seul et unique problème de l'humanité..  
 
Krishnamurti parvient aussi très bien à exprimer le paradoxe du penseur/pensée et absence de dualité entre les 2. Ce sont des lectures qui parviennent à planter des graînes en nous mêmes qui ne demandent qu'à fleurir à la lumière de la vérité..


 
+1 bis  :jap:

n°10557525
clementdou​sset
Posté le 04-02-2007 à 09:28:57  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Joli, respect  :jap:  
 
As tu lu Eckhart Tolle ? Power of now ?
 
Si ce n'est le cas, ses écris devrait faire drôlement écho en toi :)
 
 
Le "je" pensant et qui s'attache à sa propre représentation et qui croit qu'il existe en tant que sujet fixe qui existe vraiment en soi est bien là le seul et unique problème de l'humanité..
 
Krishnamurti parvient aussi très bien à exprimer le paradoxe du penseur/pensée et absence de dualité entre les 2. Ce sont des lectures qui parviennent à planter des graînes en nous mêmes qui ne demandent qu'à fleurir à la lumière de la vérité..
 
Nous ne possédons pas la vie, nous sommes la vie


 
 
Merci de ton message. Il ne faudrait pas cependant que ton approbation repose sur une méprise. Le je que je qualifie de trompeur et dont j’évoque la subsistance abstraite n’est rien d’autre qu’un instrument d’énonciation, un habit interchangeable pour la nudité de note désir, de notre sentiment d’exister, de notre douleur, de notre plaisir, de notre amour-propre souvent, de notre amour parfois, de notre haine aussi, de tout ce qui repose en tout cas sur la vivante activité de notre corps, son existence individuelle et particulière. Hors d’un lien, fût-il aussi délicat à concevoir et établir que celui que j’ai évoqué dans ma lettre à Gildo, avec cette individualité particulière de notre existence, je ne vois aucune chance à notre conscience d’exister.
 
Notre individualité et la spécificité qui l’accompagne –spécificité structurelle dont la science confirme l’existence : identité génétique, particularité des empreintes, de la voix et même, il semblerait, de l’activité électromagnétique du cerveau au point qu’on a pu concevoir des systèmes artificiels de reconnaissance sensibles à la seule pensée d’un individu- me paraissent la condition au moins nécessaire de l’existence de notre conscience. Un « je » qui existerait hors de cette individualité est pour moi aussi abstrait, aussi vide de moi-même (et de tout autre d’ailleurs) que les nombres, les lois logiques qu’on peut supposer hors du temps et de l’espace comme un éternel squelette du sens….
 
 
 
 
 
 
 
 

n°10557937
greentea
Posté le 04-02-2007 à 12:15:11  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Que vous dire ? d’abord continuez à anticiper la mort et à y penser souvent. Il n’y a que ça devant nous. Il n’y a que ça à connaître. Et le plus désespérant me paraît de mourir sans avoir l’idée de ce que c’est.

:??:  
Pourquoi ne pas plutôt penser au maximum à profiter de chaque instant de la vie avant de collapser?  
Si vous arrivez à la veille de votre mort et que vous vous rendez compte que vous n'avez passé votre vie qu'à penser à la mort sans profiter de la vie...

n°10558107
greentea
Posté le 04-02-2007 à 12:57:57  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Pourtant le passage de l'état de crise de panique et de déstabilisation totale à l'état de profonde paix ne s'est pas étalé sur quelques minutes, ca a été une transition instantanée dès lors que j'ai trouvé le "truc" pour lâcher prise..et comprendre qu'il sagissait justement d'hallucinations, que mes pensées effrayantes et complétement chaotiques n'était que des "pensées" et ne possedait pas le pouvoir de me faire du mal si je refusais de leur donner ce pouvoir là.

Ca peut aussi s'expliquer physiologiquement:
- D'une part, les molécules hallucinatoires des psilocybes altèrent la perception du temps et de l'espace. (http://www.tachenon.com/Html/hallu00.html)
-D'autre part, la psilocine des psilocybes agit sur les mêmes récepteurs neuronaux que la sérotonine car elle a une structure proche. C'est le fait qu'il y ait beaucoup de récepteurs à sérotonine activés qui entraîne les hallucinations. Le turn-over de la sérotonine dans le cerveau est rapide: de l'ordre de quelques minutes (http://www.pharmacorama.com/Rubriq [...] ninea2.php). Je n'ai pas réussi à trouver le temps de turn-over de la psilocine, mais étant donné que la structure chimique est proche de celle de la sérotonine, ça doit être du même ordre de grandeur. On peut donc très bien imaginer que si tu ingères tes champignons sur un temps relativement court (exemple: 20 minutes), une partie des psilocines va se décrocher quasiment en même temps de tes récepteurs neuronaux. Ce qui fait que tu vas passer rapidement du seuil "suractivation des récepteurs entraînant les hallucinations" au seuil "activation assez forte des récepteurs mais fin des hallucinations".

n°10558319
clementdou​sset
Posté le 04-02-2007 à 13:52:41  profilanswer
 

greentea a écrit :

:??:  
Pourquoi ne pas plutôt penser au maximum à profiter de chaque instant de la vie avant de collapser?  
Si vous arrivez à la veille de votre mort et que vous vous rendez compte que vous n'avez passé votre vie qu'à penser à la mort sans profiter de la vie...


 
Qu'est-ce que cela veut dire: profiter de la vie? là est toute la question. Accumuler la jouissance ? ou vivre selon le sens? Et qu'est-ce que vivre selon le sens? n'a-t-on pas besoin aussi de penser un peu sérieusement à la mort pour en juger?
Pour le reste, si j'ai pensé à la mort en moyenne deux heures par mois, c'est un grand maximum. Reste donc un grand temps pour "profiter" comme vous dites...

Message cité 1 fois
Message édité par clementdousset le 04-02-2007 à 14:17:25
n°10558537
greentea
Posté le 04-02-2007 à 14:36:14  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Qu'est-ce que cela veut dire: profiter de la vie? là est toute la question. Accumuler la jouissance ? ou vivre selon le sens? Et qu'est-ce que vivre selon le sens? n'a-t-on pas besoin aussi de penser un peu sérieusement à la mort pour en juger?
Pour le reste, si j'ai pensé à la mort en moyenne deux heures par mois, c'est un grand maximum. Reste donc un grand temps pour "profiter" comme vous dites...

Tant que tu n'as pas trouvé un sens à ta vie (c'est le cas?), c'est utile de te rappeler que tu es mortel et donc de réfléchir à quel sens tu pourrais donner à ta vie => Mais ça veut dire réfléchir à ta vie, pas à ta mort.

n°10558968
clementdou​sset
Posté le 04-02-2007 à 15:54:12  profilanswer
 

greentea a écrit :

Tant que tu n'as pas trouvé un sens à ta vie (c'est le cas?), c'est utile de te rappeler que tu es mortel et donc de réfléchir à quel sens tu pourrais donner à ta vie => Mais ça veut dire réfléchir à ta vie, pas à ta mort.


 
c'est peut-être ton point de vue qu'on peut réfléchir à l'une sans réfléchir à l'autre. Ce n'est pas le mien.

n°10559015
anatman
Toute semence => récolte
Posté le 04-02-2007 à 15:59:48  profilanswer
 

« Tout ce qui doit retourner dans le néant, le ciel, la terre, son esprit, son corps, ses parents, ses amis, ses ennemis, les biens, la pauvreté, la disgrâce, la prospérité, l’horreur, l’ignominie, l’estime, le mépris, l’autorité, l’indigence, la santé, la maladie et la vie même, enfin tout se qui doit moins durer que son âme  est incapable de satisfaire le désir de cette âme qui recherche sérieusement à s’établir dans une félicité aussi durable qu’elle même. »
 
 
Blaise Pascal

 
 :jap:

n°10559136
greentea
Posté le 04-02-2007 à 16:17:01  profilanswer
 

anatman a écrit :

« Tout ce qui doit retourner dans le néant, le ciel, la terre, son esprit, son corps, ses parents, ses amis, ses ennemis, les biens, la pauvreté, la disgrâce, la prospérité, l’horreur, l’ignominie, l’estime, le mépris, l’autorité, l’indigence, la santé, la maladie et la vie même, enfin tout se qui doit moins durer que son âme  est incapable de satisfaire le désir de cette âme qui recherche sérieusement à s’établir dans une félicité aussi durable qu’elle même. »
 
 
Blaise Pascal

 
 :jap:

Mouais, bon, vu que Pascal était croyant, pas étonnant qu'il ait écrit une telle phrase.

n°10559345
clementdou​sset
Posté le 04-02-2007 à 16:51:47  profilanswer
 

Allons, après Pascal , allons faire un tour du côté de Verlaine. Mais non! mais non!Ca peut n'être pas d'un ennui mortuaire. Voyez plutôt:
 
L'Enterrement  
 
Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
La cloche, au loin, dans l'air, lançant son svelte trille,
Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,
 
L'enfant de coeur avec sa voix fraîche de fille,
Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
S'installe le cercueil, le mol éboulement
De la terre, édredon du défunt, heureux drille,
 
Tout cela me paraît charmant, en vérité !
Et puis tout rondelets, sous leur frac écourté,
Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,
 
Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,
Et puis, coeurs élargis, fronts où flotte une gloire,
Les héritiers resplendissants !
 
 
 
 

n°10560052
Ryan
Foupoudav
Posté le 04-02-2007 à 19:11:56  profilanswer
 

greentea a écrit :

:??:  
Pourquoi ne pas plutôt penser au maximum à profiter de chaque instant de la vie avant de collapser?  
Si vous arrivez à la veille de votre mort et que vous vous rendez compte que vous n'avez passé votre vie qu'à penser à la mort sans profiter de la vie...


 
 
Trouver le bonheur, la sécurité et éviter la souffrance et la douleur, c'est la vision à peu prêt commune que se fait l'humanité tout entière de ce que se doit être leur vie, et ca nous rends dépendant de tout un tas de choses, religions, drogue, travail, boisson..n'importe quoi tant que cette chose nous évite de se confronter à la réalité de notre être....qui est que la sécurité est une belle illusion, nous souffrons non pas de ne pas réussir à profiter de la vie, on souffre de l'illusion de ce que l'on juge une situation mauvaise lorsque cela tourne comme nous ne voudrons pas que cela tourne. Vouloir trouver une assise stable sous nos pieds, alors que c'est impossible... C'est cela la réalité de la mort dans la vie même, rien ne dure, on ne peut compter sur rien pour se sécuriser vraiment...la seule chose à faire c'est d'accompagner du mieux que nous pouvons ce flux changant et ne pas nous y accrocher, en profiter un maximum mais ne pas devenir dépendant..
 
Pour moi c'est cela penser à la mort pendant la vie, c'est cesser de croire en une permanance quelconque. Laisser tomber toute béquille, et avoir une sorte de confiance absolue dénuée d'objet, dans l'ici et maintenant. C'est ca l'essence de la méditation, c'est mourir encore et encore...s'asseoir et se dire "esprit surprise", rentrer en amitié avec le contenu de la conscience quoiqu'il survient à l'esprit, c'est ne prendre aucune direction particulière, c'est être au milieu d'un carrefour ne sachant que prendre comme direction et rester là, dans l'énergie de l'indécision et du doute, et ne rien faire du tout que de laisser le flot de cette énergie nous traverser sans la repousser.
C'est la mort du petit moi, de l'égo, qui se fond dans le flux...et lorsque la transformation a lieu, le sens du mot "profiter" prend une toute autre ampleur :)

Message cité 2 fois
Message édité par Ryan le 04-02-2007 à 19:21:09
n°10561631
anatman
Toute semence => récolte
Posté le 04-02-2007 à 21:53:49  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Trouver le bonheur, la sécurité et éviter la souffrance et la douleur, c'est la vision à peu prêt commune que se fait l'humanité tout entière de ce que se doit être leur vie, et ca nous rends dépendant de tout un tas de choses, religions, drogue, travail, boisson..n'importe quoi tant que cette chose nous évite de se confronter à la réalité de notre être....qui est que la sécurité est une belle illusion, nous souffrons non pas de ne pas réussir à profiter de la vie, on souffre de l'illusion de ce que l'on juge une situation mauvaise lorsque cela tourne comme nous ne voudrons pas que cela tourne. Vouloir trouver une assise stable sous nos pieds, alors que c'est impossible... C'est cela la réalité de la mort dans la vie même, rien ne dure, on ne peut compter sur rien pour se sécuriser vraiment...la seule chose à faire c'est d'accompagner du mieux que nous pouvons ce flux changant et ne pas nous y accrocher, en profiter un maximum mais ne pas devenir dépendant..
 
Pour moi c'est cela penser à la mort pendant la vie, c'est cesser de croire en une permanance quelconque. Laisser tomber toute béquille, et avoir une sorte de confiance absolue dénuée d'objet, dans l'ici et maintenant. C'est ca l'essence de la méditation, c'est mourir encore et encore...s'asseoir et se dire "esprit surprise", rentrer en amitié avec le contenu de la conscience quoiqu'il survient à l'esprit, c'est ne prendre aucune direction particulière, c'est être au milieu d'un carrefour ne sachant que prendre comme direction et rester là, dans l'énergie de l'indécision et du doute, et ne rien faire du tout que de laisser le flot de cette énergie nous traverser sans la repousser.
C'est la mort du petit moi, de l'égo, qui se fond dans le flux...et lorsque la transformation a lieu, le sens du mot "profiter" prend une toute autre ampleur :)


 
+1 ter
 :jap:  
 
Penser ( ou réfléchir) à la mort ne devrait pas être vu nécessairement d'un oeil négatif; à contrario, j'essaie de profiter de chaque moment de la vie avec un grand plaisir et le partager,  je m'estime très chanceux d'être entourré de famille et amis encore aujourd'hui ( karma? ;) )
 
 :jap:  
 

n°10562291
greentea
Posté le 04-02-2007 à 23:06:51  profilanswer
 

Ryan a écrit :

Trouver le bonheur, la sécurité et éviter la souffrance et la douleur, c'est la vision à peu prêt commune que se fait l'humanité tout entière de ce que se doit être leur vie, et ca nous rends dépendant de tout un tas de choses, religions, drogue, travail, boisson..n'importe quoi tant que cette chose nous évite de se confronter à la réalité de notre être....qui est que la sécurité est une belle illusion, nous souffrons non pas de ne pas réussir à profiter de la vie, on souffre de l'illusion de ce que l'on juge une situation mauvaise lorsque cela tourne comme nous ne voudrons pas que cela tourne. Vouloir trouver une assise stable sous nos pieds, alors que c'est impossible... C'est cela la réalité de la mort dans la vie même, rien ne dure, on ne peut compter sur rien pour se sécuriser vraiment...la seule chose à faire c'est d'accompagner du mieux que nous pouvons ce flux changant et ne pas nous y accrocher, en profiter un maximum mais ne pas devenir dépendant..
 
Pour moi c'est cela penser à la mort pendant la vie, c'est cesser de croire en une permanance quelconque. Laisser tomber toute béquille, et avoir une sorte de confiance absolue dénuée d'objet, dans l'ici et maintenant. C'est ca l'essence de la méditation, c'est mourir encore et encore...s'asseoir et se dire "esprit surprise", rentrer en amitié avec le contenu de la conscience quoiqu'il survient à l'esprit, c'est ne prendre aucune direction particulière, c'est être au milieu d'un carrefour ne sachant que prendre comme direction et rester là, dans l'énergie de l'indécision et du doute, et ne rien faire du tout que de laisser le flot de cette énergie nous traverser sans la repousser.
C'est la mort du petit moi, de l'égo, qui se fond dans le flux...et lorsque la transformation a lieu, le sens du mot "profiter" prend une toute autre ampleur :)

Bah justement, sachant que rien n'est éternel, il faut profiter de chaque seconde présente et voir le positif dans toute situation. => Penser à savourer le présent sans se tracasser pour le futur. Je vois que l'on est d'accord sur ce point, sauf qu'on ne part pas du même angle de vue (toi avec la notion de mort, moi avec celle de  la vie).
 

n°10562351
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 04-02-2007 à 23:13:14  profilanswer
 

clementdousset a écrit :

Je ne sais si je suis trollesque ou non -j'avoue ne pas bien connaître le sens de ce mot- mais quand on se mêle de donner son avis sur tout même sur les sujets auxquels on a apparemment peu réfléchi,


 
Je ne prétends pas y avoir beaucoup réfléchi, juste suffisamment pour invalider ta vision [:spamafote]


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Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur.
n°10569936
Ryan
Foupoudav
Posté le 05-02-2007 à 19:22:48  profilanswer
 

Je me permets de coller la réflexion d'un ami au sujet qui résumé fort bien bcp de choses selon moi:
 
 
 
 
[Le corps, l'intelligence et les émotions sont liés les uns aux autres, ensemble ils forment le "Moi", le "Je", l'intersection de ces trois items est le psychisme humain.]
 
Oui, le corps, le mental et les émotions sont liés entre eux... j'en ai parlé mais je ne suis absolument pas d'accord pour dire que le corps a un rapport qcq avec le moi ou le je. Le corps n'a aucun sens de l'égo, pour lui la séparation intérieur et extérieur est inexistante puisqu'il ne SAIT rien. L'égo n'est que la pensée qui se pense elle-même mais il n'y a pas de penseur. La pensée peut se diviser à l'infini mais le penseur source n'existe pas. Tout le processus de la pensée est basé sur le passé, aucune pensée du présent n'est possible, de même que la notion d'espace n'apparait qu'avec la pensée. Puisque le corps vit l'instant et n'a aucun savoir ni aucune connaissance, pour lui le sens du moi est nul tout comme le sont les notions de temps et d'espace.
 
Pour ce qui est de tes citations, comprenons nous bien :
 
Je n'ai jamais dit qu'il fallait délaisser les émotions, au contraire! La construction saine de l'égo ainsi que de la structure émotionnelle d'une personne est tout à fait nécessaire et indispensable si notre choix est d'atteindre un niveau spirituel qui est trans-personnel. Il ne faut pas se tromper de débat, là je parle pour ceux dont la psyché a atteint un stade naturel et équilibré : devenir une chenille en bonne santé pour pouvoir passer au stade de chrysalide puis de papillon.
Maintenant pour l'aspect technique, je continue d'affirmer que les émotions ne prennent pas leur source dans le corps. Bien sur que l'émotion s'exprime à travers le corps, mais tout ce qu'on observe ce ne sont que des réactions physiologiques suite à ces émotions, ce ne sont pas des émotions.
Nous projetons sans cesse notre savoir sur tout ce qui nous entoure, nous TRADUISONS et donc trahissons tout ce qui se passe : que cela se passe dans le corps ou à l'extérieur du corps. Tout ce qu'on apprend de la science est FAUX pcq l'oeil ne voit pas le tronc de l'arbre comme une chose ronde, cela n'est qu'une traduction de la pensée qui se projette sur ce qu'elle regarde. Avec quoi traduisons nous le monde et les choses? Par l'intermédiaire de concepts et d'idées apprises par les autres: que celles-ci soient scientifiques, religieuses ou que sais-je encore... nous ne cessons de répéter ce fatras d'idées parce que telle personne a eu un prix nobel ou parce qu'elle apparait sur la couverture d'une revue de science reconnue par l'élite scientifique ou parce qu'elle rayonne de part sa présence spirituelle mais où est le VIVANT là dedans? Ce ne sont que des idées, des grilles de lecture surimposées sur le réel, des interprétations limitées qu'on projette sur des manifestations d'une énergie illimitée. Toute pensée, toute idée est une chose morte, un arrêt sur image du mouvement ininterrompu de l'énergie de vie, aucune de ces idées ne peut touché ni etre touchée par la vie, et si elles le pouvaient, le feu du vivant embraserait tout cela en un éclair et il n'en resterait plus rien! Je te l'dis, demain qcq'un va pondre une nouvelle théorie sur l'origine des émotions ou même sur l'origine de la conscience et va dire que tout ce qu'on en a dit avant n'était que de la merde et il aura lui aussi un nouveau prix nobel! :-)... mais cela aussi ne sera qu'une théorie de plus! L'égo a besoin du mental pour assurer sa propre continuité, pour se donner l'illusion d'exister, par conséquent il ne cessera de détruire et de pondre de nouvelles théories qui ne font que nous exclure du mouvement naturel de la vie : penser la vie, regarder la vie sans jamais la vivre. Etre OBSERVATEUR, comme on regarde star ac ou loft story ou que sais-je au lieu de vivre les choses par soi-même. Le mental domine la sicence comme il domine la croyance religieuse ou philosophique, il est impérialiste! Il ne veut pas rester à la place qui est la sienne et se contenter de résoudre des problèmes de logique, semblable à une pieuvre qui étend ses tentacules de partout, il veut tout controler, imposer son interprétation du réel partout où il passe et ce dans tous les domaines. La science est semblable à la religion, ce n'est qu'une grille de lecture du réel construite par la pensée, un filtre de plus entre "soi" et la VIE. Je ne dénigre pas l'utilité de la science ou de la religion et de la philosophie, mais vu que c le mental l'instigateur de ces systèmes, ils ne peuvent qu'être source d'aveuglement pour ce qui est des domaines de la connaissance de soi et de la découverte spirituelle parce que le sacré est nu de tout savoir et de tout point de référence et le mental n'est que cela : points de référence et savoir!

n°10573801
anatman
Toute semence => récolte
Posté le 05-02-2007 à 23:47:30  profilanswer
 

Citation :

pour lui la séparation intérieur et extérieur est inexistante puisqu'il ne SAIT rien


 
j'emets un doute là dessus: notre corps nous constitue intégralement de l'ongle d'orteil au neurone; notre corps communique perpétuellement entre toutes ses composants, pour cela, il sait; il connait l'extérieur délimité par notre peau et poils, il lutte perpétuellement contre les invasions extérieurs, notre corps est le plus souvent cohérent , et en harmonie avec lui même, la vie est tout de même extraordinaire quelque soit sa forme d'ailleurs, pour le moins pour la race humaine qui doit la percevoir, pour le moins à sa manière
 

Citation :

Tout le processus de la pensée est basé sur le passé, aucune pensée du présent n'est possible, de même que la notion d'espace n'apparait qu'avec la pensée. Puisque le corps vit l'instant et n'a aucun savoir ni aucune connaissance, pour lui le sens du moi est nul tout comme le sont les notions de temps et d'espace


 
l'état de méditation doit permettre d'être au présent; le corps me semble-t-il doit connaître le temps puisque nous grandissons et vieillissons (pour le moins le corps ;) ; le corps détient sa forme de savoir puisqu'il se souvient quels moyens employer pour éliminer par exemple une attaque virale qui lui est connue.Le corps est un ensemble cohérent, pour le moins initialement
:jap:

n°10576714
Profil sup​primé
Posté le 06-02-2007 à 12:22:00  answer
 

Le tout et le un sont infinis mais ne sauraient exister sans l'influence du rien, et c'est le néant qui fait la beauté du nombre.

n°10576757
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 06-02-2007 à 12:27:18  profilanswer
 


 
Vla Hotshot qui pouique maintenant :/


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mood
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