Reprise du message précédent :

Ca fait 1 mois et demi que je suis en diet, j'ai encore très souvent envie de manger d'énormes quantités, et de manger très souvent. Il paraît que c'est l'obésité qui cause un dérèglement de cette hormone et rend le sujet accroc à la bouffe. Y a souvent une corrélation de faite avec le drogué et sa dose. Y a des moyens de réguler cette hormone ou faut juste tenir bon et avec le temps ça s'arrange?

En réponse générique, il y a beaucoup de causes aux sensations de faim incohérentes.
Dans mon cas, c'est lié à au moins deux causes: aux reflux gastriques et à une très mauvaise qualité de sommeil. Sachant que les deux se donnent la main
 
Tenir un journal est pénible, mais  noter son état physique psychologique, son état de fatigue, ce qu'on mange, quand, quantité... permet de peut-être trouver des aliments ou des habitudes à éviter.
Le plus difficile est de s'y mettre, de l'organiser et ensuite de l'analyser.
Surtout quand on est épuisé et au fond du trou...

Les pulsions vont arriver souvent après une bonne et dure journée de boulot. Le vendredi soir aussi.
En fait elles arrivent dès que je ne suis plus occupé au bureau.

J'ai pas la moindre difficulté dans ma diet entre 6h et 18h, et après c'est une lutte permanente. Depuis 1 mois et demi je la combats avec la même intensité, ça devient pénible à force. J'évite de céder, car pour l'avoir tenté après il me faut 4 repas pour reprendre l'habitude de diet au prix de beaucoup d'efforts et de frustrations.

Tu penses que c'est lié à quoi ça? Faut que je vois un psy?

Essaie de manger plus gras (beurre, creme entière, avocats...)  
avec beaucoup de légumes verts et très peu de féculents ou de pain (low carb high fat en gros), ça aide vraiment beaucoup pour gérer les pulsions. En fin de journée, c'est typique du carb craving.

L'astuce aussi c'est de manger très peu de glucides dans la journée et de réserver la dose de glucides pour le soir, comme ça tu satisfais tes pulsions, tu vas dormir ensuite et tu évites de ressentir l'appel aux glucides car il arrive  
pendant la nuit plutôt qu'en fin de journée après le repas du midi
C'est à essayer, pour voir si tu réagis mieux à ta diète ainsi.

J'essaye de trouver une traduction mais rien de précis, c'est quoi le carb craving? La faim engendrée par un faible taux de sucre dans le sang?

 
C'est déjà le cas par rapport à mes macros je garde bien 70% des glucides sur le repas du soir

Y'a la discipline sinon, tu te fixes des règles précise genre après 20h plus rien, pas même un radis.
Tu peux associer ça a un rituel, genre tu vas te brosser les dents à 20h

La discipline y est, mais avec le temps j'espère que ces habitudes deviendront de vraies routines car c'est chiant de lutter tous les jours sans exception.

C'est vrai que le crab craving est plus connu chez les américains, ils en connaissent un rayon sur le sujet, la France est encore très en retard là dessus. Si j'ai le temps ce soir je te chercherai plus d'infos.  
 
Franchement si tu dois lutter, c'est pas la bonne façon de faire, c'est sidérant de voir que pour maigrir, les gens sont toujours dans le côté punitif, la discipline, ne pas s'écouter, etc. Mais ça sert à rien de lutter contre ses hormones ou les signaux que ton corps t'envoie, ça veut juste dire que tu n'as pas trouvé la bonne façon de s'alimenter qui te convienne et convienne à ton corps...  et surtout qui tient sur le long terme.

J'ai pas le choix, mon corps réclame tout le temps de la merde et de la quantité. Et si je fais un cheat meal, j'ouvre la boîte de pandore.
Je paye des années de +/- malbouffe à avoir jamais écouté les signaux de faim et de satiété, mangé beaucoup et n’importe quand, j'espère que je m'y ferai à force. J'ai pas envie d'une sleeve en plus je suis pas convaincu de son efficacité sur le long terme quand on a des troubles alimentaires.

Je suis motivé, mais surtout je suis discipliné. C'est le plus important car la discipline tu peux t'appuyer dessus alors que la motivation c'est trop instable et fluctuant. Il va bien falloir que mon cerveau et mon estomac comprennent que c'est fini de manger comme un goret. Parfois j'en tremble de manque et je sue froid, pas à cause d'une hypoglycémie, mais je lâche pas.

 
ça a pas mal marché ça pour moi pour m'éviter de remanger

Une notion un peu dangereuse à utiliser: s'habituer à associer une idée de plaisir à ressentir la faim.
On est pas toutes/tous capables d'y arriver. Mais quand ça fonctionne c'est pratique... tant qu'on ne va pas dans l'excès inverse bien entendu.
Même si on a le temps de réagir en fort surpoids, idéalement on évite quand même de remplacer un problème par un autre.
 
J'ai pu faire ça vers la fin de mon adolescence, ça a bien fonctionné à l'époque. stable pendant quelques années avant que la santé s'en mêle.

 
Pour la chirurgie bariatrique, si un trouble alimentaire est détecté, le patient doit d'abord travailler sur ce trouble et tenter de le résoudre avant de se faire opérer. C'est pour cela qu'il y a un rendez-vous avec un psy un nutritionniste dans le parcours pré-opératoire. Et si tu as des "pulsions" ou que tu grignotes beaucoup, une bonne équipe de toubibs dira "non" pour une sleeve parce qu'il faut déjà traiter la cause avant de traiter les conséquences.

Intéressant à savoir

Oui enfin ils sont très simples à berner, j'avais passé les examens sans souci à l'époque où je voulais le faire.
Celui qui veut se faire opérer il saura quoi dire pour passer.
Ce qui m'a fait changer d'avis c'est d'avoir été honnête envers moi même, pas envers les autres.
C'est fondamental d'être honnête envers soi même. C'est bien plus dur qu'il n'y paraît.

 
Quelqu'un qui s'est un peu renseigné avant peut facilement, je trouve, passer au travers. Moi la psy m'a dit qu'il faudrait qu'on se revoit pour parler de mes compulsions. Je l'ai regardé comme ça : oO  
Et elle enchaîne tout naturellement : ben oui, vous ne vous relevez pas la nuit pour manger ?
J'ai dû lui préciser que non je ne passais pas mon temps à grignoter, et que non je ne me relevais jamais la nuit pour manger, parce que la nuit je dormais.
 

Et tu lui a pris combien pour la séance de thérapie ?

 
 
Bon, ça ne va pas fort en ce moment et sans surprise, je compense par la nourriture. Résultat : sur les 20 kilos que j'avais perdus l'année dernière, j'ai dû en reprendre 7-8. "Dû", parce que c'est à la louche, je n'ai pas osé me peser depuis un moment (je suis très douée pour faire l'autruche) et je me fie à mes vêtements. Bref, c'est pas la joie  
 
En plus de ça, je dois composer avec les remarques de ma mère et ses regards sur mon ventre à chaque fois que je la vois Du coup, j'ai l'impression d'avoir ENCORE raté quelque chose, je culpabilise, je me réfugie dans la bouffe, le cercle vicieux, quoi

 
J'aurais dû la facturer... Mais elle, elle était déçue de ne pas être obligé de me revoir... A 70 euros la séance non remboursée...
 
 

 
... Courage, tu as réussi à perdre tu réussiras à nouveau. Et c'est pas évident le regard des autres, surtout des plus proches.    
 
Moi c'est mon père qui a sorti à ma mère, très fort, alors que j'étais juste à côté : "ah ben elle a perdu mais elle a toujours ses grosses jambes".

Altered, comment ça se passe la diet pour toi ?
 

Chaud. Je supporte vraiment mal la restriction et mes signaux de satiété ne sont toujours pas réapparu, impossible de m'écouter donc.  

Je vais m'inscrire en salle de sport sous peu, je pense que la clé de tout ça c'est l'ennui personnel il faut que je trouve de quoi m'occuper sainement.

Donc je garde mon objectif en tête, mais je suis vraiment dans une phase de lutte avec mon addiction à la bouffe.

Et ceux qui disent "faut pas se restreindre, faut se faire plaisir" ils me font rire. Quand on sait pas doser, qu'on a les signaux bousillés, au bout d'un moment y a plus trop le choix. C'est plus facile de pas acheter de chocolat que d'en manger 1 carré. Ceci étant dit, le manque s'installe quand même au bout d'un moment.

Manger 1/4 pizza je peux pas non plus. Soit j'en mange 2, soit j'en mange plus du tout.

Voilà c'est pareil pour tout, y compris l'alcool malheureusement. Si je devais résumer les 45j passés je dirais "état de manque".

En parallèle je cherche une asoc d'outre-mangeurs mais je galère c'est pas évident. Peut être la TCC peut aider vous en pensez quoi??

je pense qu'ici, on te comprend à peu près tous

Je me sens emprisonné c'est atroce.

je plussoie le message sur la restriction

manger sainement et equilibrée  selon les normes en vigueur est une source de grosse frustration chez moi.

Voilà. Et je vois AUCUN remède à ça. 45j plus tard c'est toujours la même intensité.

La discipline.
Il ne faut plus acheter les produits sur lesquels tu es susceptible de craquer. Remplacer les M&m's par des tomates cerises, les tablettes de chocolat par des carottes, la pizza par une bonne poêlée de légumes avec de la viande hachée
Perso ça a duré au moins 1 an cette phase. Maintenant je peux de nouveau avoir des gâteaux/bonbons dans le placard sans avoir envie de me ruer dessus
J'ai de la chance d'avoir une femme qui est en général assez peu intéressée par ce genre de produits, et pas d'enfants. Pour le coup je pense que ça peut rajouter un bon niveau de difficulté...

 
putain les goûters des gosses        
je demande à ma femme de les planquer, mais je tombe toujours dessus à un moment ou un autre, et c'est le drame  

Sinon faut des gosses nuls qui ont des goûts de chiotte, genre Figolu/Pim's ou encore Chamonix

arrête, c'est mes préférés  

 
Les gâteaux du gosse je cours pas après c'est déjà ça vu que je suis seul je peux pas les planquer.
Les tomates cerises je vais en bouffer 2 barquettes et l'envie de manger du glucide est toujours aussi forte.  
J'ai tenté le brossage de dents ça m'empêche pas de vouloir remanger dans la soirée.
 
J'avais fait un pot au feu pour plusieurs jours avec 1.5kg de boeuf à mijoter (5 poireaux, 3 navets, 4 carottes). J'ai mangé en 2 fois, et encore j'ai du stopper l'envie de manger en me faisant un gros bol de pâtes....  
 
En fait tant que j'ai pas l'impression d'avoir le bide vraiment explosé de bouffe riche en glucides notamment je me sens en manque. Mais aussi bien comme tu sembles le dire ça me demandera peut être de lutter 1an avant de réussir à passer à autre chose.

Au plus fort de mes pulsions, je pouvais me manger 4 menus maxi best of avec en supplément de 2 wraps, 2 hamburgers,1 boîte de 20 nuggets et 2 flury. Sans aucun problème. Le genre de macdrive où tu t'en sors avec 60€ de commande alors que t'es seul, ça arrivait souvent.
Je suis sûr que je pourrais manger 50 hamburgers.

Le pire c'est que je dors bien derrière, comme un bébé. Aucun effet secondaire de gêne ou ballonnement.  

Faut que je me trouve une occupation saine, je pense que ça m'aidera beaucoup à supporter la frustration et à penser à autre chose aussi.

 
Je ne suis pas à ce point, mais clairement, tant que ça ne déborde pas (ou qu'il n'y a plus rien à bouffer) je ne peux pas m'arrêter.  
J'ai vomi mon 4e wooper mardi soir. Et j'avais envie de baffrer mes frites et mon coca après.
 
A priori, tu peux te lâcher ici, on doit tous plus ou moins avoir/avoie eu les mêmes pulsions.  
 
Pourtant, je pense que j'arrive à maîtriser à peu près le truc, je stagne à 110kg depuis 3-4 ans, avec du +5/-5 selon les périodes (le printemps et les apéros qui arrivent mon font souvent très mal, l'hiver, j'arrive à me blinder le bide à la soupe de légumes, surtout à l’écœurement ...)
 
Bon courage à toi, j'espère que tu as un suivi médical, et si tu n'en as pas, ça peut valoir le coup de mettre ça en route. C'est une étape à franchir, une décision dure à prendre, avec un aveu d'échec à assimiler.

J'y songe, mais de quel suivi médical tu parles?

En tout cas ici on est là pour toi Altered.
 
Pas simple ces envies constantes de bouffe, d'autant que la malbouffe est accessible trop facilement.
 
Cette période de lutte à durée 6 mois chez moi : j'ai faim, je bois de l'eau, si ça passe pas, je prends un thé, si ça passe toujours pas je mange une pomme.
 
Sinon repas avec de tout, mais en quantités raisonnable. Le plus difficile c'est de pas se resservir, ou de pas passer prendre un macdo en sortant du taff.
 
Courage mec, t'es sur le bon chemin

Psy spécialisé dans les TCA histoire d'identifier si il y a quelque chose à faire à ce niveau ?
Parles en à ton médecin traitant, regarde si tu as un département addictologie dans ton CHU.
J'avais tenté cette approche mais la psy avait conclu que je n'avais pas de TCA. Cela dit on avait des comportements assez différents, je n'éprouvais pas le besoin de "me remplir"

Autre truc con : manger vraiment lentement, prendre le temps de mâcher. C'est idiot en le disant mais ça fonctionne pas mal aussi

Merci

 
 
C'est mon cas également.  
Si je reste chez moi, "à rien faire", c'est le drame.
Au début de l'année, j'ai demandé à faire du télétravail. Après une seule journée, j'ai décidé d'arrêté car j'ai passé ma journée à manger, ce que je ne fais pas lorsque je suis au travail.
Cela fait maintenant 8 ans que j'ai perdu 35 kilos et j'ai toujours ce problème. Ce n'est pas pour te démoraliser que je dis ça, mais il faut absolument éviter de s'ennuyer.
Concernant tes messages suivants sur l'absence de satiété, j'avais le même problème que toi (en bouffant moins quand même). 8 ans après, je ne (re)connais toujours pas les signaux de satiété mais j'arrive à gérer tant bien que mal.
 
Bref, le chemin est long, très long, mais il ne faut pas lacher.

Rdv pris avec la chir... Alea jacta est

Pour quoi faire ? La peau ?