Reprise du message précédent :
Bruckner, j'aime beaucoup, mais dans les interprétations de Jochum avec le Concertgebouw d'Amsterdam.
Par contre, Brahms me laisse de marbre, ou presque.
A+,

Il en faut pour tous les goûts. C'est tout à fait respectable. Des musiques font vibrer certains, pas d'autres.
 
Le Concertgebouw d'Amsterdam, quel orchestre fabuleux !
 

Merci pour les recomendations, je vais poursuivre

ATTENTION schéma de qualitay photoréaliste en bleu c'est les portées, en rose les indications qui disent les reprises et je les comprends pas, je veux bien que quelqu'un de plus calé m'explique si vous avez le temps.

Je trouve très bizarre la barre de répétition en fin de première page, en révisant le code de la route de la musique, j'avais appris qu'il fallait toujours une barre-deux points en début de la section à répéter, et une à la fin.

Je comprends pas trop l'ordre dans lequel il faut jouer les sections ici. Spontanément je ferais AB-reprise-AC mais si j'arrive là on m'envoie directement à la coda et à la fin de cette dernière je ne reviens pas dans le parcours, donc si je fais ça je ne joue jamais DE. Ou alors le « al coda » de la section C est pour la deuxième fin ? Et donc ça ferait :
AB (reprise) AC
DE (reprise) DF
(da capo on repart)
AC (saut à la coda) G

Sinon on peut faire « tout ce qui est écrit 1 » puis « tout ce qui est écrit 2 » donc :
ABDE (reprise) DF (da capo) ABD (coda) G ?
Mais dans ce cas on ne fait jamais la reprise en bas de la première page, à quoi elle sert ?

Edit : et question subsidiaire, certains des traits horizontaux indiquant les sections à reprendre (1, 2) ont une petite barre à la fin (ex. bas de première page), d'autres n'en ont pas et sont laissées « ouvertes » (haut de deuxième page), il y a une raison ?

Pas si la reprise se fait au début comme là.

Là faut jouer A B A C D E D F A B A C G

L'indication de la coda n'est valable bien sûr qu'après le da capo, sinon comme tu remarques cela fait sauter une partie.
 

On appelle ça des cases, cases de première fois et case de deuxième fois. La petite barre sert à délimiter la fin de case de 1ere fois, et c'est laissé ouvert pour la case de 2eme fois puisque sa fin est, s'il n'y a pas d'autre reprise après, la fin du morceau.

Ah merci ! J'y étais presque mais j'avais pas tout et surtout j'étais sûre de rien

Ya des formes un peu merdiques  
J'ai des souvenirs, notamment dans des danses baroques, avec des reprises, petites reprises, da capo, section tacet, puis telle partie une octave au-dessus  

Pour moi c'est la bonne réponse. Source : j'ai fait un stage de musique des Balkans la semaine dernière et il y avait des bordels du style de partout  

La deuxième question j'ai pas la réponse par contre...

Je ne vois pas d'indication de ne pas faire les reprises au da capo.

 
Ptain le baroque avec les quadruples reprises da capo en chant je déteste ça, qu'est-ce qu'on se fait chier. Le seul truc qui rachète ça c'est que l'alternative c'est un 178e ballet alors qu'on veut juste que ça s'arrête

Pour moi on les fait jamais sur un da capo mais je sais pas j'y raison honnêtement  
En tout cas je préfère pas les faire c'est souvent déjà long et répétitif sans refaire toute les reprises comme structure  

Et le plus grand moment c'est bien sûr quand tu écoutes un enregistrement et tu réalises qu'il faut pas du tout ce qui est écrit  

S'il n'y a pas plus de précision, normalement le da capo c'est juste un renvoi au début, ça change rien aux reprises.

Après, il y a une marge d'appréciation et on peut ne pas les faire, mais faut une indication de texte ou orale.

Le plus sûr étant de demander avant la repet, ou si personne demande ça va de toute façon être le merdier entre ceux qui la feront et ceux qui la feront pas.  

Ou quand tu t'es basé sur l'enregistrement pour la forme et que là où tu vas le jouer c'est pas comme ça qu'ils font  

Et quand on est seul face à son instrument Heureusement il y a HFR.

 
Avec une structure comme ça je pense que ça sera le merdier avant la question du da capo de toute façon  
Déjà les reprises avec mesures de première et deuxième fois t'as forcément quelqu'un qui va se planter a la première lecture

T'écoutes les enregistrements et tu vas vérifier s'il existe pas plusieurs versions de la partition parce qu'ils jouent pas ce que t'as de noté  
C'est ce qui m'est arrivé hier sur le quintette de Mozart pour clarinette ou dans l'enregistrement le violon jouait la partie de clarinette a un moment  

C'est un extrait d'une musique qui revient 167 fois dans un film, comment je fais pour savoir laquelle est la bonne

Dans ce cas tu fais ce que tu veux et si quelqu'un te fait la remarque tu le prends de haut en disant que tu joue selon la 29eme déclinaison  

Mieux : "ah, vous aussi vous pensez que ça doit se jouer comme ça..."+ regard de mépris, ça passe crème

Petite question, j'ai ma poupinette de 2 ans qui bloque sur la lettre à Élise en version midi sur un de ses jouets musicaux. Vous avez une recommandation pour une orchestration en cd ou vinyle parmi tous les milliers de disques qui la référence?

Une orchestration ?

C'est un morceau de piano, tu prends celle d'un bon pianiste et ça fera le taf.
Je pense qu'il y a des gens davantage spécialistes que moi sur le topic, je les laisse balancer les ref.

https://www.youtube.com/watch?v=tOHUhUzcXI4

A+,

C'est ce que je voulais poster  
Souvenir d'un 38, 33 ou je ne sais combien de tour qui crachotait et gondolait...  

 
Quelle horreur.  

 
Bonne version mais au final un peu trop compliquée à mon sens.
 
Je préfère un peu plus simple : https://www.youtube.com/watch?v=yAsDLGjMhFI

Tu as aussi la version sportive : https://www.youtube.com/watch?v=HOdB-0biTlM
A+,

 
J'en ferais partie !
Quand il y a plein de reprises et de da capo, je me fous dedans à chaque fois.
Je jouais dans un petit ensemble de musique folklorique, je mettais des couleurs et des flèches dans tous les sens pour m'y retrouver.
Et ici dans la musique algérienne, c'est aussi comme ça, je me perds et sans cette possibilité. Je demande sans arrêt aux collègues où on en est, ils doivent me prendre pour un abruti.
 

En chant ça va, on a rarement très compliqué, ne serait-ce que parce que les paroles changent, ça limite quand même pas mal la factorisation.
Par contre les parties de chœur à 12 voix, avec des lignes qui apparaissent et disparaissent dans les systèmes, t'as beau lutter ce que tu veux, au bout d'un moment il faut mettre du stabilo
Ah et moi je suis la victime désignée qui change de voix tout le temps "Oui Tillow, à G, est-ce que tu peux chanter la partie de sop2 sur les 3 premières mesures, puis faire la note aiguë des alto, ensuite tu reprends avec les sop1 ?"
Au final, gueule de ma partoche avec des couleurs et des flèches partout :

En ce moment on fait des chœurs de Carmen, y a 11 voix avec les solistes (+ réduction de piano)

Bah surtout, il faut expliquer la raison.
 
Ce sont des reprises liées à la scène ou à la danse. En clair, suivant le temps dont on a besoin on reprend, on change les décors etc… pour la danse, c’est encore plus cadré.
 
Je trouve du coup que de nos jours pour une simple écoute détachée de la scène, ça n’a souvent plus aucun sens.

Il y a aussi dans le baroque les 'Taffelmusik", musique de table. Il fallait jouer pendant que les seigneurs étaient à table, donc on multipliait les reprises pour que ça dure longtemps.
 
C'était un peu pareil dans le petit ensemble, pour une autre raison : le président étant en retraite et veuf, c'était sa seule occupation, alors il fallait que ça dure le plus possible, donc même technique, multiplier les reprises.
 
Avec ma fille on le surnommait Gros Nez, alors depuis, quand quelque chose est long et n'en finit pas, on dit : "C'est presque aussi long qu'un concert du Gros Nez".  
 

Puis avec les romantiques tout dure au moins 1h donc pas la peine de rajouter des reprises  

Houla et Wagner t'imagines t'en prends pour 25 minutes de Brünhilde qui te crie dessus qu'elle va tout cramer, et à la fin HOP REPRISE §§

Pour cela, tu as Vexations de Eric Satie.

La légende dit qu'après la première interprétation de l’œuvre, un spectateur qui applaudissait s'est levé et a crié "Bis!"
A+,

C'est juste le Boléro de Ravel poussé à l'extrême quoi

Plus je vieillis, plus j'apprécie Ravel (bon, pas le Boléro, mais des pièces comme sa Rapsodie Espagnole et j'ai toujours été fan de Jeux d'eau)
A+,

J'étais à l'opéra hier pour Turandot, et ce que j'en retire, c'est que cet opéra, ben faudrait peut-être arrêter de le représenter et dire que c'est bon. Y a que la musique qui va, dans cette affaire, et encore, elle n'est pas du goût de tout le monde. Mais le livret est complètement idiot, il n'y a pas un personnage sympathique, l'histoire principale repose entièrement sur une misogynie crasse, et les trucs secondaires sont des stéréotypes racistes (et misogynes). C'est un peu compliqué. En fait, y aurait pas Nessun Dorma, on pourrait le jeter à la poubelle, mais ça serait dommage de se priver de ça, donc je propose qu'on donne l'opéra en version de concert, comme ça, ça sera fait.

D'ailleurs, c'était presque le cas, avec cette mise en scène de Bob Wilson. Le parti-pris esthétique est « des bibelots sur une étagère » et je dis pas ça pour faire la maligne, c'est vraiment l'esthétique du truc. La scène est la plupart du temps encadrée d'un petit néon, avec un fond uni ou à motif noir sur une couleur, façon ombre chinoise. Les personnages principaux sont debout, sans bouger, dans une pose de statue, les bras légèrement écartés, et blancs des pieds à la tête comme de petites figurines de porcelaine. Dans certaines scènes, des personnages secondaires sont rangés à l'arrière-plan, comme par exemple une rangée de soldats masqués, qui ressemblent à de petits présentoirs d'armures, et de temps en temps il y en a un qui fait un tour sur lui-même, comme il peut arriver qu'on se demande parfois si quelque chose a bougé sur l'étagère.

(Le truc blanc en bas c'est un néon et à certains moments il pulse pour montrer qu'il se passe des trucs.)

Ça pose un premier problème, qui est que tous ces gens sont des êtres humains, et puis c'est le chœur, pas le ballet, donc quand ils bougent ou se tiennent tranquilles, y a toujours un truc qui va pas, celui du milieu qui marche moins vite que les autres, ou celui de gauche qui n'est pas bien au centre de la tache de lumière de son projecteur. Le hiératisme et l'immobilisme imposés font ressortir ces irrégularités qu'on ne remarquerait pas autrement (et que j'ai bien remarquées parce que je voyais tout du dessus lol).

Ça fait un contraste assez bizarre aussi avec les didascalies. C'est connu, l'opéra, c'est chiant, donc on meuble toujours un peu. Quand il y a de la musique, du chœur qui chante mais pas d'action, on va faire déambuler des gens au fond, faire se croiser deux groupes de personnages, bref, de temps en temps, y a des gens qui bougent. Par contre, quand il se passe vraiment quelque chose, personne ne remue un sourcil, du genre on pourrait avoir un personnage qui chante « je suis en train de tricoter des chaussettes oh non on me vole ma pelote de laine rends-la moi oh non on me découpe en rondelles ohlala mon genou je tombe je suis mort » mais en fait il reste là debout sans bouger. C'est un peu étrange.

Il y en a qui n'arrêtent jamais de bouger, ce sont Ping, Pang et Pong. Avec des noms comme ça, les pseudo motifs chinoisants de la musique et le texte qu'ils chantent, en 2023 il faut s'assurer qu'on montre très fort que ohlala non cela ne saurait être du premier degré, regardez comme je suis ironique haha. Et donc ces trois personnages sont aussi de petites figurines sur l'étagère, mais des pantins, avec tous les mouvements pour le montrer. Toutes les quelques secondes, ils sautent sur place en levant les bras, façon jumping jack, ou tourbillonnent sur eux-mêmes, et ils chantent en dodelinant de la tête comme une figurine de bobblehead (je sais pas comment ça s'appelle en français). C'est assez horripilant parce que ça ne s'arrête jamais et que les personnages sont assez ridicules sans ça.

Musicalement, c'était bizarre aussi, mais c'est surtout sur l'acoustique que je me suis posé des questions. J'avais une place pile au milieu de la rangée (n°1 ) mais dans un rang de pouilleux (du genre 5e rang en partant du fond du balcon le plus au fond) donc je me demande si c'est ça. Je n'avais pas l'impression d'être « dans » la musique, je l'entendais d'un peu loin, mais l'orchestre faisait un joli bruit chaleureux, on entendait bien les bois et les cuivres, c'était agréable. Les chœurs, j'ai pas compris, j'avais l'impression d'entendre un pâté de son complètement saturé, presque grésillant et dans lequel on ne distinguait rien, c'était très désagréable. Je ne sors pas beaucoup et mes CD datent des années 2000 donc je ne connais personne, donc je n'avais pas d'a priori. Je n'ai pas été épatée par Turandot (Tamara Wilson) mais j'aime beaucoup la voix de Calaf (Gregory Kunde), c'est un genre de ténor que j'aime bien, avec une voix où y a d'la viande. Liù (Adriana Gonzalez) était mims et Timur (Mika Kares) et le Mandarin (Guilhem Worms) avaient de très belles voix.

Bref, j'étais pas assez subjuguée pour parvenir à oublier à quel point cet opéra est con, alors que j'adore la musique qui va avec, c'est un peu dommage. Et j'avais à côté de moi une vieille qui s'endormait toutes les cinq minutes et faisait des commentaires (« oh, il vole », « oh, elle est pas contente ») quand elle se réveillait, voire tapait la causette avec son vieux, mais WTF. J'peux vous dire que quand elle a essayé de faire ça pendant Nessun Dorma, y a eu quelques remarques du voisinage

Ceci n'est pas le costume d'Halloween de Jérôme Kerviel.

J'avais oublié Ping, Pang et Pong
D'accord avec toi, y a rien qui va dans cet opéra et la gymnastique intellectuelle des mises en scène pour ne surtout pas avoir l'air de cautionner les conneries racontées rend le truc encore plus pénible.

Franchement, je laisserais le truc dans son jus avec un gros disclaimer au début "blabla discours et opinions de son temps" et laisser les costumes et la mise en scène tradi.

Je l'ai jamais regardé mais j'avais lu le synopsis et ça avait l'air bien perché. Je pensais pas que c'était a ce point  
Puccini c'est quand même le spécialiste des opéras bancales mais avec des airs tellement beau qu'on continue à les jouer