Reprise du message précédent :

 
Et Fischer-Dieskau, un grand monsieur !
 

C'est le retour de mon voisin ou ma voisine qui apprend la clarinette  
Je sais pas qui c'est mais je trouve ça trop choupi d'entendre ses progrès, énormes depuis le début il y a moins de deux ans.  
 
Cette personne fait bien plus de progrès à la clarinette que moi au piano

Alors ça fait deux ans que je suis dans mon appartement mais j'espère que t'es pas ma voisine. Non parce qu'après 20 ans de clarinette ça serait vexant  

Découverte du moment pour moi : l'intégrale de Francisco Tarrega à la guitare.
C'est vraiment pas ma crèmerie habituelle mais qu'est-ce que c'est joli et apaisant  

 
À la fois je trouverais ça classe et j'aurais peur qu'on me sacrifie à Xipe Totec sur un coup de tête parce que mon contre-ré est moche, donc on va dire que c'est mieux comme ça  
 

 
Je n'en avais strictement jamais entendu parler mais je crois que je n'ai jamais écouté de guitare Comment tu es tombée dessus ?  
 
(Ici on reste dans sa zone de confort, j'ai une place pour Turandot et pour le Casse-Noisette )

Je suis tombée dessus à partir d'un fun fact que je vous laisse écouter
Après je me suis un peu baladée dans Youtube et j'ai trouvé ça super chouette

what  
 
the  
 
fuck

Haha   n'est-ce pas

 
excellent

Ca fait très bizarre  

Tiens, en parlant de découverte, j'ai écouté pour la première fois en entier le Miserere d'Allegri. Cette szorte de claque lô, magnifique .

 
Désolé de ressortir une vieillerie, mais c'est le hasard : hier, je suis tombé sur un enregistrement de ce momentt !
 
https://www.youtube.com/watch?v=_rHRGl2QYZE
 
Pas de grande qualité, pris par quelqu'un sur son portable depuis la salle, mais la nostalgie est là, ça permet de revivre le moment.
NB: On ne me voit pas, mais ce n'est pas un problème.

P'tain le coup de vieux

 
Qu'est ce que je devrais dire alors ! Il s'agissait de la 2ème fois pour ce programme, celle d'avant remontait à 2011.
https://academie-de-musique.com/wp- [...] 490658.jpg
Dire que j'y étais déjà ...
 
 
 
 

Moi j'ai fait 2014-2019, ça m'a suffit

N'estoit nul topic de musique ancienne sur Hfr alors je vous mets ça là même si c'est pas du "classique", j'ai trouvé ça délicieux  
Per-Sonat Ensemble & Sabine Lutzenberger, Orpheus' Echo: A Carolingian Soundscape
https://youtu.be/2aCb7bi749E
 
 

 
Encore pire, j'y ai fait 20 ans (de 1999 à 2019)! Enfin pas tout ce temps-là, il faut enlever certaines sessions auxquelles je n'ai pas participé, ainsi que 2 ans à l'étranger.
Un autre coup de vieux qui n'a rien à voir : mon frangin est grand-père.
 

C'est très sympa, c'est quoi, une compo moderne dans le style ancien ?
J'aime bien chanter ce genre de trucs

Ah ouais non je n'y serais pas restée aussi longtemps.
Après, je ne sais pas comment ça se passait pour l'orchestre, mais dans le chœur, quand on progressait ça devenait lourd les répétitions de déchiffrage pour les non lecteurs.
Dans mes ensembles actuels c'est soit tu chantes à vue, soit tu bosses chez toi, mais on ne fait pas de piochage en répétition. C'est devenu un critère de choix pour moi, ça me gonfle (et ça fatigue la voix) de reprendre 483662 fois parce qu'il y en a qui sont aux fraises.

Une mélodie générée par G(régorien)PT ?  
A+,

 
   
 
le cd est récent j'ai pas plus d'infos que ça... on en sait peut-être plus avec le livret.
J'écoute beaucoup ce genre de trucs (la chaine YT est très bien d'ailleurs) mais je connaissais pas cet ensemble et je sais jamais trop à quel point c'est authentique ou pas
 

 
C'est vrai qu'il y a eu parfois cette dérive. Faire du détail, c'est bien, à l'approche des concerts, ça devenait lourd, il aurait été plus utile d'enchainer et d'avoir une vision d'ensemble que de répéter 150 fois la même chose.
 
Mais de travailler avec des membres des grands orchestres (National, Philar, de Paris), c'était vraiment passionnant et enrichissant.
 
J'appréciais aussi l'ambiance sympa, surtout comparé aux chicaneries qui caractérisent certains orchestres d'amateurs.
 

Il passe en ce moment, sur Mezzo, la 3e Symphonie de Mahler, au festival de Lucerne, direction de Ricardo Chailly. C'est l'un des pires massacres d'une œuvre classique que j'aie entendu depuis un bail (tempo d'une lenteur rare, rythmique laissée en route, et harmonie des instruments fortement déconstruite).  
J'aurais été dans la salle, je l'aurais quittée bien avant la fin.
A+,

C'est intéressant de regarder des vidéos de pros, parce quand on s'y connaît un peu, on peut apprécier le niveau de damage control.
Je pense que vous avez dû déjà voir au moins un bout de ce Casta Diva de 1958 chanté par Callas.
Elle est impeccable, grande dame et tout, rien à dire.
Mais là où c'est particulièrement drôle, c'est quand on réalise que le chœur foire TOTALEMENT son entrée à 3'08, qu'elle les arrête de la main à 3'19 et leur jette un regard meurtrier à 3'36 genre "LÀ vous devez chanter, bande de béotiens"  

 
Excellent, je ne la connaissais pas celle-là !
 
Pourtant je dis toujours que quand j'entends Casta Diva, j'entends la Callas, mais c'était en disque, jamais vu en live. Ca devait être une version sans chœur, car ce n'est qu'en le jouant que je l'ai découvert, d'ailleurs, je ne connaissais cette mélodie du chœur que dans la version Nana Mouskouri (donnez nous 1000 colombes ou quelque chose dans ce genre ...)  !
 
Mais au moins quand on l'a fait (encore un fois au Cirque d'Hiver, je ne sais pas si tu y étais), le chœur est rentré au bon endroit.
 
 

J'ai eu une place pour Giselle à Garnier (ouverture à la vente ce midi), j'y croyais pas trop. Une place de gueux, mais une bonne place de gueux.

Il y a fort longtemps j'avais arrêté d'essayer d'aller à l'opéra parce que c'était toujours l'arrache pour avoir une place sans abonnement, on m'a dit que ça avait bien changé et j'ai l'impression que c'est vrai

De manière prosaïque, c'est tellement cher maintenant que ça se remplit moins vite, je pense.

Ah ben y restait des places à trente-cinq balles et c'est ce que j'ai pris  
 
Faut voir le confort aussi, là c'est dans les strapontins en haut au fond, la dernière fois que j'y étais j'ai passé deux heures entre les genoux du monsieur de derrière qui touchaient mes épaules.
 
Cette année je me fais plaisir, j'ai un billet pour Turandot, Casse-noisette et Giselle, et je suis au taquet pour l'ouverture des réservations du Lac des Cygnes

Dire que je ne suis jamais allé à l'opéra de Paris.
C'est vrai que je suis à l'étranger, mais j'en longtemps été sur Paris.
Je fais toujours un blocage sur Bastille, pour moi l'opéra c'est Garnier. Souvenir de famille quand mes grands-parents y étaient allés voir Faust, la sortie de leur vie.
Et j'avoue que les mises en scène me rebutent pas mal.
Peut-être un jour, ان شاء الله

Quand j'étais jeune cadre dynamique™ j'ai eu un abonnement plusieurs années. À l'époque c'était toujours la croix et la bannière pour avoir des places. Mais je déteste m'organiser à l'avance
 
J'ai dû passer une bonne décennie sans y a aller là, et puis l'an dernier je sais pas ce qui m'a pris. Enfin si, j'ai discuté avec mon prof de chant qui m'a dit ÉLEKTRA C'EST UNE TUERIE, et c'était la veille de la dernière et j'ai pris un billet le lendemain et j'ai pas regretté… et la même année je connais quelqu'un qui avait une place en rab et j'ai vu Platée gratos à Garnier.  
 
Mais comme dit Tillow, ça coûte bien cher en plus. Et dans ce cas-là j'ai pas trop envie d'aller voir des trucs avec des mises en scène post-apocalyptiques en béton gris (un Lohengrin que j'ai vu il y a quelques années) ou des interprétations qui me déçoivent (la première moitié de la Tétralogie, à peu près dans les mêmes années).  
 
Donc on a tendance à se replier sur des trucs qu'on sait qu'on va aimer, soit parce que c'est vraiment des grosses scies (jvais quand même pas aller voir la Traviata) soit parce qu'on connaît déjà (et en l'occurrence Casse-Noisette et le Lac des Cygnes j'ai déjà vu et donc je sais à quel point c'est un enchantement).

Sinon il faut absolument que je vous raconte un truc cool.

J'ai décidé que j'allais tout savoir de l'histoire de mon piano qualitay@leboncoin. J'avais déjà regardé dans les registres et je savais qu'il avait été fabriqué en 1912, et avec le numéro c'est facile de trouver à qui il a été vendu la première fois. Si on a de la chance, c'est une personne qui l'achète directement pour elle, si on n'a pas de chance il a été vendu à un revendeur de pianos et ça se complique.

Je sais déjà qu'a priori tout est d'origine dedans, et que pour son âge et son modèle il est plutôt en bon état. Usure oblige, il va devoir aller à l'hôpital des pianos quelque part dans les années qui viennent, mais il y a des gens qui ont pris soin de lui tout au long de sa vie de piano.

J'ai du bol, non seulement c'est une personne qui l'a acheté, mais il a un nom pas courant, donc j'ai pu apprendre des trucs sur lui. C'est un Américain originaire de la région de Boston, qui avait visité la France en 1900 avec sa famille et trouvé ça bien. Diplômé de Harvard, il a fait partie des acteurs importants de la création du YMCA en France lors de la première Guerre Mondiale, en trouvant des villes dont les capacités d'hébergement permettraient d'accueillir des soldats en permission, par exemple Aix-les-Bains. Il a servi dans l'armée américaine en France et en Allemagne occupée. Dans les années vingt, il vit probablement à Paris où il a un fils qui meurt en bas âge, et dans les années trente il a une maison à Senlis, dans un coin où crèchent d'autres Américains, hommes d'affaires ou artistes. Il a l'air d'avoir un rôle entre le lobbyiste pro-américain et le mécène dans ces années-là. Dans les années soixante, il est un trustee de l'American Library à Paris et, ordonné pasteur je ne sais pas quand, il est très impliqué dans un réseau d'églises américaines en Europe.

Surtout, il est l'un des soutiens du fondateur de l'université américaine de Paris, et je vous livre sa biographie telle quelle sur le site de l'université :

La dernière phrase

Bon, rien ne garantit que c'est sur ce piano qu'il jouait, mais je trouve que la boucle est bien bouclée

Ça me rassure déjà sur un truc, c'est qu'il y a peu de chances que cet instrument fasse partie des milliers qui ont été volés pendant la 2e Guerre Mondiale à des juifs qui n'avaient rien demandé (les recherches de provenance c'est le bien ). Et il reste un mystère, c'est pourquoi ce piano fabriqué en 1912, et dont tous les voisins de registre ont été vendus la même année, a été vendu, lui, en 1927 donc quinze ans après sa fabrication

C'était peut-être un modèle d'exposition ?

C'est trop cool d'avoir pu retrouver tout ça

Mayway, et sans sortir de chez moi, merci les archives et les bibliothèques numérisées !

Excellent le travail d'enquête .

J'essaye de me mettre à Bruckner que j'ai toujours un peu survolé, ou écouté sans que rien ne me retienne vraiment l'oreille.
Je me suis lancé la 7ème aujourd'hui beaucoup aimé, l'Adagio est superbe, les passages tranquilles en général aussi, on dirait une longue intro wagnérienne (d'1h30 quand même )
 
https://youtu.be/dSGOaTuAesY?si=i83Tszr___2vmQIs

Bon choix la 7eme pour commencer Bruckner.
L'adagio est magnifique. Le scherzo très bien et la fin du 1er mouvement
Tu peux chercher des interprétations plus rapides sinon, comme Böhm avec le Wiener.

Et après je te conseille de te mettre à la 4ème, puis la 8ème et la 9ème.

5 et 6 sont plus compliquées

Choix très avisés  

Je sais pas si ça a déjà été posté mais pour moi la musique classique "moderne" c'est le métal

Tout à fait
https://www.youtube.com/watch?v=tKdW3e8WRO4
https://www.youtube.com/watch?v=FVa37f67Hnc
https://www.youtube.com/watch?v=D8-T09qB6PI

 
Je crois qu'on a déjà eu un débat sur Bruckner.
Mon approche est biaisée : d'une part le côté chiant et interminable des parties d'orchestre (des pages entières à répéter le même motif), d'autre part mon côté inconditionnel de Brahms qui avait traité Bruckner de "boa-constrictor symphonique".
Mais quand on se penche sur ses œuvres, il y a de jolies choses. Cette version Celibidache (comme mentionné, il n'a pu diriger Berlin qu'après la mort de Karajan qui l'avait même effacé des listes pendant son règne) est effectivement plaisante, ça sonne bien.
Mais la difficulté principale pour moi (conditionnée), c'est la longueur.
Toujours pour la rivalité avec Brahms, on peut se poser la question de celui qui serait l'héritier de Beethoven. Certains voient aussi en lui le continuateur de Schubert.
Vaste débat, prêt à en discuter.
 

Bruckner, j'aime beaucoup, mais dans les interprétations de Jochum avec le Concertgebouw d'Amsterdam.
Par contre, Brahms me laisse de marbre, ou presque.
A+,