Reprise du message précédent :
Beethoven-Piano Sonata No. 7, Op. 10 : II. Largo e mesto

https://www.youtube.com/watch?v=5v2d3ZxECxc

Fauré - Pavane
https://www.youtube.com/watch?v=wQDoN40-_C4
 
je trouve ça absolument charmant  
 
Ça aussi tiens : Vivaldi + basson
https://www.youtube.com/watch?v=xidC7TZRxkA

Ah ouais je l'avais jouée quand j'étais niarde, très connu ça

En jouant quoi ? je croyais que tu faisais du chant.
 
La musique m'intéressait pas quand j'étais petit, dommage faut que j’apprenne toutes les bases maintenant

Ça aide pas forcément  
 
J'ai fait des années de piano enfant, puis j'en ai refait un peu, adulte, mais comme je n'ai pas de notions d'harmonie/analyse/théorie, j'apprends mécaniquement, et dès que j'arrête j'oublie tout. Il faut que j'apprenne pour comprendre ce que je joue, mais j'ai un vrai blocage psychologique là-dessus, je suis tellement convaincue que je n'y arriverai pas que… je n'y arrive pas

J'étais flûtiste quand j'étais môme
Edit : j'ai fait le conservatoire (pas fini mais 7 ans quand même). J'ai des bases théoriques pas trop pourries

 
C'est malin
J'ai appris un peu de théorie basique, il m'a fallu des années pour (les gammes par exemple) comprendre quoi en faire et comment on s'en servait.
 
 

 
7 ans oui ça va, j'appellerais ça des bonnes bases

 
J’ai attaqué direct la théorie et la compo au bout d’un an de piano , et bien , j’adore , je progress vite, pas comme le piano ou là j’etait loin, très loins d’imaginer le boulot qu’il y a derrière un instrument .

C'est vrai que la théorie c'est du scolaire, une fois que tu as bouffé les bouquins tu es au point.

La pratique d'un instrument ça prend une vie.

 
alors quand tu commences à 40 balais ....
 
même les chanteurs et chanteuses d’opéra (puisque on est dans le classique ) je ne pensais pas qu’il y a avait autant de boulot , j’imaginais que c’était en grande partie iné

Lulz, ça fait 6 ans que je chante, je suis encore très loin du compte  

C'est l'un des intérêts et l'une des difficultés du chant lyrique. Il y a une composante innée, c'est la morphologie et les conséquences qu'elle a sur la voix. L'un des intérêts, c'est d'apprendre à « faire avec » pour en sortir ce qu'elle peut faire de mieux. L'inconvénient, c'est que cela peut être un facteur limitant pour certains répertoires, et ça peut être un crèvecœur.

Je trouve ça très amusant d'ailleurs quand il y a une réunion-concert entre chanteurs, de comparer et de discuter. Je suis une sorte de troll avec une voix d'opéra romantique, et j'ai une amie est une toute petite dame minuscule avec une voix colorature qui chante du Mozart cuicuicui : jamais de la vie j'arriverai à faire ça, ou alors au prix d'un travail immense et pour un résultat médiocre

Edit : et comme Tillow, même en jetant des années de boulot dedans, y reste encore un sacré chemin à parcourir

Nan mais n'imp'

Mais oui, c'est drôle, j'adore le côté totalement inattendu des voix vs. l'apparence des gens. Je pense que j'ai pas trop le physique (grande et plutôt costaud) de ma voix (aiguë), alors que j'ai des copines au format pin's à qui je mets 15 kg et 15 cm qui sont des grosses mezzo.

Mais oui, clairement, on ne choisit pas. Moi apparemment j'ai une voix qui va bien avec la musique nordique, Grieg me va très bien

Ohlala mais c'est trop joli Grieg

 
au moins tu chantes , certain finissent altiste    
après t’as la tessiture que tu as , tu ne peux y faire grand chose ou très peu.
 
et les garçons qui mue , ça doit être spécial quand même ça.

Ah oui, ma mère était altiste, ça poque la louse. Mais je connais aussi une altiste sympa qui est dans un coin où apparemment c'est tellement difficile d'en trouver qu'elle est la chouchou de son orchestre  
 
Sinon, on a la tessiture qu'on a, mais on l'étend avec de la muscu  
 
Ce qui change très peu, c'est la « couleur » de la voix et la nature de la matière, je ne sais pas trop comment ça se dit en vrai. Dans mon cours de chant, il y a une dame avec une voix ÉNORME, ultra épaisse et lourde, qui lui demande beaucoup de travail, et elle pourra probablement faire du Richard Strauss un jour, et il y a la dame qui fait du Mozart et qui trille dans du baroque avec un petit filet de voix, c'est rigolo. Et il y a des mezzos avec des voix très « parlées » quand elles chantent. C'est assez marrant de voir comme on a des instruments qui ne se ressemblent pas du tout.

/ violoniste

Chez les filles aussi  

Ouais bientôt je pourrai enfin chanter l'air de Philippe II dans Don Carlo  
 
Il y a tout de même de sacrées différences ou inégalités entre les sexes et les voix, quand je vois le boulot que c'est d'être un ténor, d'une part, j'ai d'autant plus de respect pour ceux qui donnent l'impression que c'est facile, les chacals, d'autre part, je regrette pas d'être sur l'autre rive

 
 
je préfère les chanteuses.
 
et les barytons, les altistes de la voix  

 
J'étais violoniste, mais altiste raté (d'habitude c'est le contraire, on met les mauvais violonistes à l'alto). En fait, je voulais faire de l'alto, et avec tout plein de circonstances trop longues à raconter, je suis devenu violoniste.
Mais j'ai décidé de franchir le pas depuis quelques mois, aussi avec des circonstances particulières, et je suis en train de devenir altiste suivant mes goûts.
Les blagues d'altiste ne me gênent pas, au contraire. Je pensais que c'était taquin, pas méchant. Mais peut-être les altistes sont-ils vraiment haïs ?
En tous cas, on est toujours bienvenus dans les orchestres (mais le violonistes aussi, et les cordes en général).

Ce sont des taquineries !     Du moins, chez moi.  
 

Pas de problème, de toutes façons, il va falloir que je m'y habitue.

Bonjour,
je me permet de venir poser ma question ici : cela fait des années que j'aimerais mieux "comprendre" la musique. Envie encore plus pressante depuis le début de l'année où j'ai récupéré pas mal d'albums de classiques, et encore davantage depuis que j'enchaîne les écoutes de musiques de film.  
Je cherche donc à pouvoir comprendre et analyser la musique en général et la musique symphonique en particulier, pouvoir moi aussi parler de gamme, de tonalité, de mesures, etc. Bref me la péter Et surtout apprécier plus encore les subtilités de ce que j'entends.  
 
Je ne suis pas du tout musicien, et je me dis qu'apprendre le solfège est probablement la solution ? Mais est ce qu'étudier le solfège suffira sans pratique personnel autre que de l'écoute ? Je suppose, tous les amateurs de musique classique n'étant pas des musiciens "pratiquants".  
 
Et question annexe : connaissez vous de bonnes méthodes de solfèges ?  
 
En espérant ne pas être trop HS  

C'est une super bonne question, et je pense qu'elle est au bon endroit

J'ai cherché la même chose, et j'ai l'impression qu'il y a trois composantes, au moins, différentes les unes des autres, ou en tout cas trois appellations.

Ce qu'on m'a toujours présenté comme le « solfège », c'est la lecture des notes, les valeurs de rythmes, etc., bref les outils de base pour lire et jouer de la musique. Ensuite, j'ai trouvé des ouvrages de « théorie de la musique », qui ressemblent plus à ce que tu décris : savoir quels sont les mouvements dans une symphonie, etc. Enfin, il y a l'« analyse harmonique » qui est plus dans le détail, avec la compréhension des tonalités, de comment on fait pour passer de l'une à l'autre, etc.

J'ai l'impression que ce que tu cherches ça ressemble plus à la théorie de la musique peut-être ?

Alors la théorie de la musique c'est saint Danhauser mais c'est à peu près aussi fun à lire que le dico.
Étudier le solfège, ça t'aidera, mais d'ici 5 ou 6 ans
L'idée du solfège c'est de te donner les clés pour faire de la musique, bien avant de la comprendre. Ce qui t'intéresse probablement plus c'est l'analyse musicale (qui requiert un niveau de solfège assez avancé), la musicologie, l'harmonie. Je ne sais pas du tout s'il existe des formations destinées à des novices complets puisque la plupart du temps, les gens qui suivent ce genre de cursus sont déjà des musiciens confirmés. Je pense que le plus simple, c'est de contacter les conservatoires autour de chez toi et de te renseigner, les formations proposées sont très différentes d'un endroit à un autre.

+1 tout ça tout ça

Sinon, il y a un cours en ligne qui a bonne presse, c'est Gradus ad Parnassum, mais j'ai pas testé.

Han c'est vachement bien ça je vais me rafraîchir là-dessus, ça ne me fera pas de mal !

Merci pour vos réponses
 
En effet dans mon esprit le solfège est fait pour faire de la musique, pour devenir musicien, et de ce fait m'aiderais à comprendre la musique.
Maintenant je ne sais pas (mais je me dis que non et la réponse de Tillow semble aller dans ce sens) s'il est possible de s'orienter vers la théorie de la musique, vers l'analyse musicale/musicologie/analyse harmonique, sans avoir des bases (voire bien plus que des bases) en solfège.  
 
Je vais quand même essayer de voir ce que je trouve en orientant davantage mes recherches vers la "théorie de la musique", et voir ce que ça donne auprès des conservatoires, s'ils ont au moins des pistes pour moi

Je sais que certains conservatoires proposent des cursus adultes, mais souvent c'est assez light parce que dans la tête des gens on ne peut pas se mettre à la musique adulte, ce qui est complètement con. Mais de toutes façons, je pense qu'il faut que tu renseignes sur la FM (Formation Musicale) et que tu mettes les mains dans le cambouis, quand tu en sauras plus tu verras mieux dans quelle direction aller.

 
Pour répondre à ta question vue sous cet angle, il y a l'ouverture pour une discothèque de Roland de Candé, vieux livre qu'on peut trouver d'occasion. A la fin, il donne des astuces pour paraître savant en musique alors qu'on n'y connait rien.
Je l'ai chez moi, mais je suis à l'étranger. De tête, quelques exemples:
- ne pas parler de "mélodie", mais de "ligne mélodique", ça fait mieux.
- à un moment, dire sévèrement "fa dièze!", il est possible qu'une fausse note se soit glissée et que ce soit ça, personne ne pourra contredire et tu passes pour un expert.
- affirmer qu'un des instruments n'est pas en rythme, même système.
- appeler Beethoven "le vieux", ça fait connaisseur.
- quand une mélodie est tordue et difficile à suivre, dire "c'est le chromatisme de Tristan", rien de tel que rapprocher l'exceptionnel du familier.
- il peut être bon d'apporter la partition au concert, mais seulement pour des œuvres rares, pour le connu, battre la mesure négligemment.
 
et il y en a d'autres ...

 
Une piste à explorer serait de se pencher sur le commentaire d'écoute, qui est grosso modo ce que tu veux faire. Cela demande de travailler sa culture musicale (ça tombe bien, c'est un peu le but non ), d'exercer son oreille, etc.  
Il y a bien sûr plusieurs types de commentaires d'écoute, et il faut, je pense, commencer par des commentaires légers pour creuser de plus en plus. Et s'éviter l'étape "relevé de thème" qui est de la dictée musicale et qui ne me semble pas avoir un grand intérêt pour toi.  
 
A mon avis, commencer directement par l'apprentissage du solfège juste pour comprendre la musique, c'est prendre le risque de se dégoûter en chemin. Car en partant de là, la route est très longue jusqu'à ton but. Alors qu'en partant du commentaire, tu peux au contraire partir de "ok, ça c'est une symphonie, ça un quatuor à corde, ça un concerto, parce que ceci ou cela" et fouiller de plus en plus en avançant, sur les formes musicales, les spécificités, les différentes époques, les styles, etc etc etc. Cela te fera aborder au fur et à mesure certains pans du monde musical.  
 
Je te conseille un livre, "Petit précis du commentaire d'écoute" de Claude Abromont. C'est terriblement bien foutu et prend chaque étape du commentaire d'écoute ("déterminer l'effectif, situer le langage, retranscrire le caractère, trouver le genre, relever le matériau, dégager la forme, identifier le compositeur" ) en la détaillant, en fournissant beaucoup d'éléments de culture musicale, etc. Accessoirement, il se termine par une vraie mine d'or très bien organisée sur les formes, la chronologie, etc.
 
Je pense que l'ouvrage est accessible au néophyte à condition qu'il soit motivé, et qu'il ne soit pas rebuté par devoir chercher les nombreux éléments qui te seront étrangers au début.

Ah très intéressant ça aussi, et effectivement ce dont tu parles c'est tout à fait ce que je recherche. Je vais voir pour trouver ce bouquin.    
 
Concernant le solfège je compte quand même en faire un minimum, disons pour savoir lire / suivre une partition, pour, par exemple, mieux comprendre ce genre de vidéo : https://www.youtube.com/c/FilmScoreAnalysis/videos
D'un point de vu d'un total néophyte je me dis que ce ne devrait pas être trop long, et me servir fréquemment pour les lectures/visionnages sur le sujet. Mais peut être que je suis encore très naïf  

L'idée du commentaire d'écoute me fait penser à un autre truc, c'est cette émission sur France Musique et qui était super intéressante pour ça, je ne sais pas si ça a toujours la même qualité, ça fait quelques années que je ne l'ai pas écoutée. En regardant un peu sur leur site, je pense que c'est « La Tribune des critiques de disques ». L'idée, c'est que des critiques écoutent à l'aveugle plusieurs versions du même morceau, en argumentant ce qu'ils trouvent plus ou moins réussi, et ils en choisissent une (sans savoir de qui) en disant pourquoi. C'est très intéressant pour comprendre des subtilités dans l'interprétation et pour faire la part de la préférence personnelle et de choses qui peuvent être plus objectives (le tempo, la couleur de l'orchestre, des trucs dans la direction de l'orchestre ou l'interprétation par un chanteur, etc.).

Edit : https://www.francemusique.fr/emissi [...] de-disques

'Tain les souvenirs de jeunesse !

Je n'ai pas connu l'époque de Goléa, mais les Tribunes version J.-P. Derrien puis G. Courchelle avaient de la tenue. Celle de F. Lodéon beaucoup moins et j'ai alors cessé de l'écouter. Je devrais y jeter une oreille pour me refaire une opinion, tiens !

Ah tiens il faudrait que j'y jette une oreille
Je le fais spontanément quand je travaille une œuvre, et on en discute avec les copains, mais je serais curieuse d'avoir les opinions des gens kissiconnaissent

Ça nous rajeunit pas hein

Grave pas... J'écoutais Jean-Pierre Derrien le dimanche en classe prépa... Découverte des Dichterliebe de Schumann par Fischer-Dieskau et Eschenbach.

Tu es une vieille personne, j'étais en prépa dans la période Gérard Courchelle mais j'ai surtout entendu Lodéon, qui passait à une époque où je m'emmerdais comme un rat mort alors c'était un point haut dans ma semaine d'entendre des gens se prendre la tête pendant une heure pour savoir quelle interprétation du roi Marke était la plus déprimante.

Je découvre Georges Enescu (1881 - 1955) ça me plaît bien
https://www.youtube.com/watch?v=qdGh5UqbbuA
https://www.youtube.com/watch?v=mbVcbCZfgaM

 
Nous aussi on est des vieux, on écoutait ça en prépa.
Mon frère était fan, moi pas, je trouvais ça puant, prétentieux, snob ... en plus de la part de gens incapables de jouer la moindre note de musique.
Je ne suis pas fan de Lodéon, mais je le trouve quand même plus sympa. Les autre intervenants moins.
Et lui, même s'il ne jour plus, a été violoncelliste.

Honnêtement, se lancer dans l'analyse sans de très solides bases en solfège, je vois pas trop comment c'est possible.  
Ce serait un peu comme faire du commentaire de texte sans savoir lire...
 
A mon avis, il faut y aller par étapes et commencer par des cours de solfège basiques (tout à fait possibles à distance avec des bouquins ou sur le net, mais il faut de la motivation et beaucoup de temps devant soi pour écouter de la musique), puis s'orienter vers des cursus adulte de formation musicale.
Mais honnêtement, c'est limite un métier, il faut plusieurs années de pratique (et une bonne oreille) pour être calé en analyse.
 
Et j'avoue que j'ai du mal à dissocier ce type d'apprentissage de la pratique au moins minimale d'un instrument. J'ai l'impression que ce serait 10 fois plus long et difficile d'apprendre le solfège sans pratiquer, mais je peux me tromper.  
 
Après je soutiens la démarche, c'est vraiment une compétence extrêmement enrichissante. Le plaisir qu'on peut éprouver à aller au-delà de l'écoute, à rentrer dans la compréhension fine d'une oeuvre et en comprendre la construction et l'intention, c'est d'une richesse émotionnelle et intellectuelle qu'on a du mal à trouver dans d'autres champs artistiques, à mon avis (avis biaisé de musicien )