Reprise du message précédent :
Classe !

Ça m'a vraiment envie d'y faire un tour mais malheureusement, la musique classique, quant-elle n'a pas d'air symbolique et majestueux, ça à tendance à légèrement m'ennuyer

Je connais ça, mon grand-père disait "moui c'est joli m'enfin y a rien qu'on peut chanter sous la douche"
 
Faut trouver le "truc" qui nous parle. Par exemple j'ai écouté La Mer de Debussy par Boulez, ben j'aime pas Debussy, je trouve ça tout mou, on peut l'attraper par aucun bout. C'est pas mon truc, j'y viendrai sans doute un jour mais là ça marche pas. Par contre Wagner ça me fait un effet de ouf... à l'opposé je connais des gens à qui ça ne fait rien du tout et qui ont besoin de Vivaldi pour avoir une bonne journée. Y a rien qui ressemble moins à "de la musique classique" que "de la musique classique" parce qu'on range énormément de choses différentes sous cette appellation.

il ne faut pas prendre littéralement les déclarations de jeunesse tonitruantes invitant à faire sauter les opéras et détruire toute la musique du passé... c'était le moment historique pour les faire : Europe ravagée par la 2de guerre mondiale, entre-deux guerres relativement conservateur musicalement, "accélération de l'histoire" appelée également dans d'autres arts, etc.
 
tu dis toi-même que Boulez faisait sans s'en cacher la promotion d'une musique antérieure (celle des Viennois) mais tu prends de manière littérale ses brûlots invitant à la table rase... alors qu'il faut juste y voir un idéal, une exigence de fuite en avant et de dépassement du respect poli et d'une certaine torpeur dans laquelle à tendance à s'enliser la musique "académique". il n'y a pas de contradiction, taper sur Schönberg (ou Messiaen, d'ailleurs), c'est juste le paroxysme de cette démarche. comme tu le soulignes Schönberg n'était pas entré dans les moeurs à l'époque : une façon pour Boulez de pousser sa logique au bout, en appelant au dépassement du symbole même du modernisme.
 
ça me fait bien rire que, presque 70 ans après, on s'offusque de propos tenus par un iconoclaste de 20 ans (ou de la même façon de sa phrase plus tardive sur l'inutilité des compositeurs n'ayant pas fait l'expérience de la nécessité du dodécaphonisme). la parfaite preuve a posteriori de ce qu'il dénonçait, à mon avis.
 

puisque ton critère c'est "être joué souvent", alors il a gagné aussi : c'est un des compositeurs de la 2ème moitié du 20ème les plus joués, et pas seulement en France.
si c'est la reconnaissance des experts, pareil : à peu près tous les spécialistes du modernisme musical font de Boulez une de ses plus grandes figures, si ce n'est la plus grande.
si c'est le nombre de fois où sa musique a servi à illustrer des pubs Barilla, peut-être pas, certes.
 
je sais que tu n'aimes pas sa musique, mais rends-toi à l'évidence : elle fait désormais partie du canon.
 

j'ai mentionné Wagner en réponse à biezdomny, ne sois pas de mauvaise foi. mon "étonnement" (tout relatif) s'étend aussi pour l'intérêt porté par Boulez à ces compositeurs.

Pour l'instant, je reste dans la Bande Originale de film... Je pense que j'ai en réalité besoin de m'identifier à certaines visions, ce que le film apporte en fait  
 
En ce moment, il y en a une qui me fait frissonner : Hatikvah (The Hope) de John Williams, tirée de la BO de Munich.

pas John Williams et ces compositeurs de BOF (c'est le cas de le dire) qui se contentent d'appuyer sur des boutons "feux d'artifice" NOOOOOOOOOOON

J'adore John Williams va mourir

Et puis c'est pas sale la musique de film, y en a des bien /didiersuper et la limite est parfois ténue entre la musique "de film" et la musique "de concert" : on a employé de la musique classique pour des films (l'ouverture de la Force du Destin pour Jean de Florette je crois par exemple ?), de nombreux compositeurs sont très très inspirés par de grands classiques, et certains compositeurs de musique de concert ont composé des musiques de films ou inversement. Korngold a fait des musiques de films, et j'ai un petit faible pour Miklosz Rosa pour ma part (le compositeur de la musique de Ben Hur, j'avais un disque de musique de lui absolument énorme dans ma jeunesse, même sa musique pas de films était en Technicolor).

Autant Hans Zimmer fait popcorn, autant John Williams reste clairement authentique, notamment dans sa préférence aux instruments à vent comparé aux autres avec leurs satanés violons...

Mais du coup Aewil si tu aimes les histoires tu auras peut-être l'illumination avec l'opéra un jour

la musique de film ce n'est pas sale par principe, mais en pratique... c'est pas un théorème, mais une loi empirique remarquablement bien vérifiée
 
les Williams Zimmer et toute leur clique c'est un empilement de poncifs tire-larmes, plus boursouflé tu finis à l'hosto pour hyperglycémie  
 
même des compositeurs talentueux par ailleurs comme Takemitsu ou Schnittke se mettent à faire des horreurs quand ils passent à la musique de film.

Malheureusement, trop onéreux pour moi, puis ça dure des plombes ces machins

J'ai pas parlé d'aller à l'opéra voir Parsifal sans bouger pendant cinq heures

Par exemple, le film de Bergman La Flûte Enchantée, adaptation de l'opéra de Mozart, est vachement chouette. Il y a aussi des opéras qui ne sont pas très longs ou avec peu de longues pauses. Moi, j'ai commencé à vraiment m'intéresser à l'opéra avec Tosca, c'est plutôt dense en action et la musique est vraiment très chouette, mais Puccini a aussi composé des opéras très courts (que j'aime moins pour ma part, mais j'aime le gros pestac ).

Une fois qu'on a vu un opéra (sur scène ou en DVD) en lisant les sous-titres ou qu'on l'a écouté avec le livret, à chaque fois qu'on le réentend il nous redonne l'histoire, parfois avec la même impression que la première fois, parfois avec un résultat qui change selon l'humeur du moment. Dans des circonstances différentes, la musique qu'on entend change elle-même. Ça peut demander un peu de travail d'ouvrir la boîte la première fois mais une fois que c'est fait c'est comme si on avait un nouvel ami.

Edit : je vais me coucher avant de trop raconter n'importe quoi.

De toute façon John Williams a tout pompé sur Anton Bruckner

Pour finir sur Boulez : non je ne prends pas tout cela au 1° degré. Boulez a dit de lui-même étant jeune qu'il était un excité    Sauf que ce secouage de cocotier ... que tu le veuilles ou non a été en réalité très radical, au moins au début. Outre sa musique (surtout celle des années 50/60), sur laquelle je ne reviens pas, ce radicalisme l'a conduit à dire des insanités ... par exemple sur Dutilleux ou Messiaen (qui eux sont des compositeurs que j'aime beaucoup voire énormément pour le 2°) - et sur un tas d'autres (la liste serait trop longue). Alors aujourd'hui on peut en rire ... mais sur le moment ça a du être l'enfer ...
Au passage c'est un pouvoir du nuisance sur les personnes seulement, car la musique d'un Chostakovitch ou d'un Dutilleux se défend d'elle-même, les attaques de Boulez sont sans effet devant l'évidence du génie.

Evidemment ça semble cohérent avec ton goût très radical. Pour ma part, je considère Ran de Takemitsu comme génial.

au sujet de Messiaen, j'adore aussi ce compositeur et je suis pas d'accord avec les piques de Boulez mais aussi cliché que ça soit c'est sûrement un peu vrai quand on dit qu'il a cherché à "tuer le père", ça participe de la même démarche.
au-delà de ce qu'il a dit sur la Turangalîla ou les Trois petites liturgies (qu'il détestait sans doute sincèrement), il a très souvent manifesté une grande reconnaissance envers son ancien prof, disant que c'est avec lui qu'il a le plus appris, etc.

Ce n'est pas forcément très documenté mais sa programmation lorsqu'il était à la tête du Philharmonique de New York était relativement orthodoxe (heureusement d'ailleurs, les mecs auraient craqué à bouffer de la musique sérielle toute l'année ).
Il a même dirigé plusieurs fois du Brahms, dont il avait pourtant dit pis que pendre dans sa jeunesse...

 
Il ne faut pas tout confondre : à une certaine époque il était obligé de diriger même les compositeurs qu'il n'aimait pas. Boulez dans Mozart ou Haendel ça existe    (pauvre Mozart et pauvre Haendel   )
C'est ensuite quand il est devenu très demandé qu'il a fortement limité son répertoire de chef en sélectionnant lui-même compositeurs et oeuvres. (en gros - chronologiquement, Wagner, Janacek, Mahler, Debussy, Schoenberg, Ravel, Bartok, Stravinski, Webern, Varèse, Berg parfois Messiaen)

Qu'il ait eu plus d'affinités avec d'autres compositeurs c'est une évidence, de là à dire qu'il a passé toutes ces années à diriger une musique qu'il détestait... je pense que dans les années 70 il n'avait déjà plus besoin de ça pour bouffer
Pour Brahms il avait effectivement mis de l'eau dans son vin, je me souviens d'une interview (pas remis la main dessus malheureusement) dans laquelle il évoquait son admiration pour le Requiem Allemand.

Je disais au contraire qu'il a été vite reconnu comme chef, et qu'il a pu donc rapidement choisir ses oeuvres. Dès les années 60 il a commencé à enregistrer pour Sony les compositeurs de ce 1° XX°s.
 
De toute façon difficile de dire trop de mal de Brahms pour Boulez, car Schoenberg se revendiquait certes de Wagner (ça c'est une évidence, et ne pose aucun pb à Boulez, du fait du côté révolutionnaire de sa musique et de sa conception de l'opéra) mais tout autant de Brahms. Evidemment c'est plus dur à digérer pour Boulez ... mais ça l'a certainement obligé à réfléchir, sur cette filiation Brahms/Schoenberg (sauf à penser que Schoenberg racontait que des conneries ... et Boulez est trop intelligent pour tomber là dedans).

 
Il y a des enregistrements, officiels ou pirates?

 
Au moins 1 officiel : Water Music et Music for Royal Fireworks => http://pointculture.be/album/bh1156/?ref=bh1156
Je n'ai jamais écouté ^^ (j'adore trop Haendel pour ça   ).
Après il existe peut être des pirates pour d'autres oeuvres.

Haendel + Boulez alors là pour le coup c'est un mariage complètement contre nature

Pour revenir sur la musique dodécaphonique, j'en ai écouté dans le temps mais je n'aime pas trop. Par contre, le concerto pour violon de Stravinsky, je le trouve toujours aussi sublime (interprétation d'Arthur Grumiaux)

Concernant Mozart il a enregistré tout à fait officiellement la "Gran Partita" dans ses dernières années de carrière : http://www.deccaclassics.com/gb/cat/4780316

t'as écouté quoi, par curiosité ? parce que comme ailleurs il y a du bon et du mauvais, du plus ou moins "accessible" etc.

 
   
Et je viens de remarquer sur Youtube qu'il a conduit d'autres œuvres de Mozart.
 
En lézardant sur Youtube, j'ai revu ce moment d'anthologie où ce badass de Boulez conduit le deuxième mouvement des Nocturnes, orné de ses plus belles lunettes de soleil dans un ordre tout stalinien.

https://youtu.be/y17-pJZ9nEg?t=42s .
 

haha
nan vraiment, difficile de ne pas kiffer ce type. presque autant de swagg que les célèbres photos de Webern en train de jardiner ou de Schönberg en train de faire du ping-pong (quand il n'est pas enn maillot de bain).

Ah oui Schoenberg en maillot de bain ... ou en train de faire du ping pong ... ça vaut vraiment le détour

En fait Pierrot était un vrai Don Juan (et bien sûr j'ai des preuves de ce que j'avance) :
 

 
Alors, je viens de ressortir mes vieux 33t :
Alban Berg : concerto violon "à la mémoire d'un ange"
Anton Webern : cantate n° 1
Schoenberg : 5 pièces pour orchestre
 
Et ce que j'entends parfois à la radio.

Les 5 pièces pour orchestre de Schoenberg, ce n'est pas sériel, et c'est génial (et c'est un allergique à la musique sérielle qui te le dit).
Le concerto pour violon de Berg fait clairement partie des oeuvres sérielles réussies. Il y a aussi la Suite Lyrique de Berg très réussie dans le genre sériel (mais faut quand même sacrément s'accrocher dans un 1° temps). Lulu aussi de Berg ... mais à dose raisonnable car c'est quand même bien difficile.
Après je ne te dis pas que ça se donne facilement comme musique.

Il paraît qu'il jouait plutôt pour l'autre équipe, mais bien sûr cela ne nous regarde pas

 
OK. J'ai gardé un assez bon souvenir du concerto de Berg.
Mais j'avoue ne pas en connaître beaucoup plus, hormis quelques oeuvres que j'entends à la radio.

en effet, on lui prêtait une liaison avec son chauffeur / assistant / aide à domicile / jesaisplusexactement et en effet osef

je trouve également que Berg et notamment la Suite lyrique est une bonne porte d'entrée.

Vu les Noces hier à l'opéra du château de Versailles, direction Minkowski
Mais comment c'était trop bien
Alors premièrement, la salle : faut péter un peu le PEL, mais ça en jette. Comme elle est toute kikite, on est tout près de la scène, c'est super de pouvoir voir les mimiques des chanteurs et le chef diriger.
J'ai beaucoup aimé la mise en scène basée sur un jeu de portes peintes sur rideau qui dessinent les différents espaces et servent de support à certaines lettres (texte du voi che sapete, dettes de Figaro envers Marcelline). Comme il se doit, ça galope dans tous les sens, les baffes volent, ça rigole dans la salle, ça ne se prend pas au sérieux et c'est très bien comme ça.
Super distribution avec Robert Gleadow dans le rôle de Figaro , je ne le connaissais pas, j'adore sa voix et son jeu. Susanna (Lenneke Ruiten) était super drôle aussi avec une très belle voix. Cherubino génial (il m'a un peu rappelé Federica Von Stade que j'aime beaucoup dans ce rôle, c'est Ingeborg Gillebo qui chantait) et j'ai regretté de ne pas entendre davantage Don Basilio (Anders Dahlin). Seul le comte (Florian Sempey) m'a paru manquer un poil de graves et la comtesse avait un placement un peu haut à mon goût, mais vraiment, je chipote.
Orchestre réduit mais bien présent avec des pianissimo impressionnants (à la fin du Non so più, notamment), c'est pas désagréable d'avoir une version intimiste (j'aurais juste aimé m'en prendre plus plein la tronche à l'ouverture), de ce fait aussi, ce sont les solistes qui assurent les choeurs
Les costumes sont beaux, ça change des opéras où les chanteurs sont moins bien sapés que le public
Après toute la difficulté c'est de se retenir de chanter et de taper du pied pendant trois heures
J'aime les Noces

Je continue le spam avec mes opéras

J'ai été voir Werther à Bastille hier, et je crois que j'ai jamais vécu un ascenseur émotionnel pareil.
Pour le contexte : grosse semaine, il me manque une nuit de sommeil, je ne connais que deux airs de l'opéra et le résumé wiki de l'argument
En plus l'histoire concentre tout ce qui m'énerve dans le romantisme : on s'est croisés cinq minutes, j'ai compris que tu étais l'amour de ma vie, mais comme l'honneur et le devoir nous séparent, je me suiciderai et tu passeras les 70 ans qui te restent à vivre à me regretter  
Va falloir me convaincre

La distribution promet cependant d'être bonne (Werther est Beczala et Charlotte, Garanca) donc je compte poser mes fesses et profiter en priant le ciel de ne pas avoir une mise en migraine du genre de celle de la damnation de Faust.

Premier acte, lever de rideau, un mur de ferme recouvert de lierre, une porte, une fontaine, un banc. Dépouillé mais très belles lumières. Honnêtement je trouve ça mou et les chanteurs ne me convainquent pas. Johann et Schmidt jouent comme en 1980 en faisant des grands gestes avec les bras mais en restant immobiles, je suis à deux doigts de trouver ça ringard. Werther manque un peu d'assurance, je trouve son français moins propre que dans Faust l'an dernier. Charlotte est aussi assez statique et la mise en scène ne la sert pas. Le français de Garanca m'énerve comme toujours (une fois pour toute "le" c'est "leu" et pas "lé", bordel !) et je me dis que je vais pas passer une bonne soirée, surtout que j'ai fait la connerie de prendre une place en bord de balcon et j'ai pas d'espace pour mes jambes (avis aux grands ).

Acte 2. Charlotte a épousé son promis, sur le chemin de l'église les amoureux se recroisent, Werther souffre ("Un autre est son mari", mieux mais je suis pas transportée). Sophie est assez greluche mais très jolie voix lumineuse alors on lui pardonne. Ils se séparent avec la promesse, au choix de se revoir à Noël ou que Werther se suicide, il est en train de faire un bench. Garanca est un peu plus expressive et remonte un peu le niveau, cependant.

Acte 3. Au lever de rideau, on est chez Charlotte, la maison est vide et baignée d'une lumière glauque, mais le décor est magnifique, on sent que tout bascule. Charlotte lit les lettres de Werther. A partir de là, ça ira crescendo jusqu'à la fin de l'opéra, Garanca prononce mal mais purée qu'est-ce qu'elle joue juste. Werther revient et il y a une véritable alchimie avec Beczala qui est tout en noblesse et en retenue, on y croit vraiment. Sa voix est bien plus chaude qu'au début et d'une grande sincérité vis-à-vis du texte.
Moi qui pensais à mon agenda de la semaine au premier acte, je chialais comme une crotte quand Werther embrasse Charlotte

Acte 4. Alors là, j'implose du tibia pour le décor. La chambre de Werther est un cube en perspective forcée qui avance vers le public. Il neige dehors, seule une vague lueur éclaire Werther qui vient de se tirer une balle dans le cœur. Charlotte arrive, désespérée et on assiste à un truc que je n'ai jamais vu à l'opéra : il n'y a plus la musique, le chant et le jeu, juste un bloc d'une parfaite cohérence jusqu'à la fin de l'acte.

Je sais que cet opéra souffre des comparaisons avec les distributions précédentes (Kaufmann et Alagna) mais le duo Beczala / Garanca marche du tonnerre.

sacré CR

Il y a des chanteurs qui ont besoin de chauffer un moment avant d'être au mieux de leur forme, je me rappelle que pour Tristan à Bastille j'avais eu peur au début quand le ténor (Ben Heppner je crois) avait commencé à chanter, je m'étais dit whoulala, 4h comme ça, ça va pas le faire... et en fait il avait besoin de temps pour mettre la machine en route.

J'ai jamais vu Werther et je connais très mal Massenet en général.

Oui, c'est un phénomène que j'ai déjà vu aussi (Tamino dans la flûte de l'an dernier).  
Ce qui est curieux c'est qu'en elle-même, la musique de Massenet m'a laissée plutôt froide, mais ça vivait tellement bien avec le texte qu'au final ça m'a plu.

Werther m'a fait la meme impression quand je l'ai vu (il y a bien longtemps). L'acte I est poussif puis apres j'ai beaucoup aime

Oui il m'avait fait un peu pareil (même si j'ai vu le début de l'acte 3 avant car je m'était planté de dvd ). C'est un très bel opéra mais il faut un peu de temps pour rentrer dedans (typiquement le premier quart d'heure avant l'entrée de werther c'est le seul intérêt que je lui trouve, d'ailleurs je le saute quasiment a chaque fois que je l'écoute).