SirConstance a écrit :
D'un autre côté parler de "performance long terme" sur 2 ans me semble un peu prématuré. Pour juger d'une stratégie d'investissement il faut à mon avis au moins 5 ans, voir même 10 ans (i.e. un cycle entier). Exemple, un investisseur deep value qui aurait acheté du Dillard's il y a 5 ans aurait eu un IRR de 0% sur 4 ans (une performance absolument merdique), et avec 1 an de plus l'IRR passe à 39% (une performance absolument exceptionnelle). (Bon, c'est peut-être le mauvais exemple si c'est un squeeze Mais la thèse des bulls se réalise). Mais c'est aussi un gros problème, puisqu'un investisseur qui sous-performe peut se dire qu'il se rattrapera en fin de cycle, mais 10 ans c'est pour le coup assez long. Un investisseur non professionnel a cet avantage: pas de pression à délivrer de la performance trimestre après trimestre, et la possibilité de se concentrer sur la performance des entreprises en portefeuille plutôt que de l'évolution de leur cours de bourse (qui dépend d'énormément de paramètres hors de contrôle et rendent le facteur chance de plus en plus important que la durée se réduit. On a tendance à confondre talent et chance: la vaste majorité des top fund managers de la décennie précédente sont aujourd'hui des pestiférés (Berkowitz, Einhorn, Mecham, ... Ackman n'est pas passé loin non plus). Au final, je suis aussi d'avis que la performance absolue compte peut-être plus que le benchmark: si le Nasdaq surperforme le World, ou l'Europe les US, tu pourras toujours dire que tu as mal choisi ton indice et que tu sous-performe et que ton alpha est négatif (parce que contrairement à un gérant, tu n'as aucune contrainte sur ce que tu peux mettre en portefeuille)
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