D'un autre côté, les problèmes sur l'immo ont de mémoire commencé a émerger à l'été 2007. Il aura fallu attendre près de 2 ans avant de toucher le point bas et il y a eu de nouvelles secousses pendant 3 ans après la reprise. Tout simplement parce que le marché a été incapable de prédire l'étendue du problème qu'il avait en face de lui.
L'aspect psychologique est aussi important; il est possible qu'un second confinement et ses potentiels impacts économiques prennent plus d'importance que le premier (il suffit de voir l'acceptation par la population, tout le monde était content de se confiner la première fois; là ça ne fait plus rire personne). Je ne serais pas surpris de voir le "marché" se lasser de cette situation, et que la narration autour de la reprise change (i.e. que les taux à 0 ne soient pas vu comme quelque chose de positif, mais reflètent d'avantage une économie dans un état catastrophique; et que les inquiétudes sur les faillites montent)
Je te rejoins sur l'impact sur les valos, le problème c'est qu'il y a une certaine inertie dans l'économie: (1) je pense qu'il y a quand même un risque que l'économie souffre plus l'an prochain que cette année comme ça a été dit (les mesures de soutient disparaîtront avec le Covid, et un paquet de boîtes fragilisées par la crise risquent de disparaitre), (2) la période Covid risque d’entraîner une crise politique (accélération de la montée du populisme, quid de nouveaux programmes d'austérité pour compenser ces dépenses inconsidérées), (3) en général, il y a un risque que les résultats des entreprises repartent d'une base plus basse pour progresser doucement vers les niveaux de 2019 (ex: secteur aérien, où l'angle de la 2ème jambe du V va être beaucoup moins verticale que la première jamb), (4) les entreprises qui ne vont pas si mal risquent de réduire les investissements et d'être prudentes en attendant de voir l'évolution de la reprise... ce qui impactera négativement le rythme de celle-ci.
Tout cela peut générer de l'incertitude, ce que le marché déteste.
D'une manière générale, je suis quand même très bearish sur l'économie pour l'an prochain (mais neutre sur les actions). Le plus gros problème actuellement c'est que le consensus implicite a l'air bien plus optimiste que celui publié par les analystes (il suffit de voir MSFT en baisse de 2% AH après avoir explosé le consensus; beaucoup d'autres entreprises baissent également après avoir remonté leur guidance (ex: SPGI)).
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