Formation de l?image
On n?est pas capable, à l?heure actuelle, de reproduire la silhouette du Saint Suaire.
Il est certain, après analyse, que le linceul n?a pas pu être réalisé par un peintre faussaire, surtout du Moyen-Âge :
- L?image n?est visible que si l?on est à plus de 2 à 3 mètres du tissu ;
- Il n?y a aucune trace de direction picturale telle que l?aurait laissé un pinceau ;
- Il n?y a pas de pigments ;
- Il n?y a pas de collagène.
Si l?image a été formé à partir d?un corps :
Il devrait y avoir une déformation de l?image, mais il n?y en a pas.
Il n?y a aucune signe de capillarité latérale qui devrait apparaître.
L?image est superficielle, l?intensité étant proportionnelle à la distance. On a pu en déduire un visage en 3D :
Il semblerait qu?il y ait eu comme un rayonnement dirigé sortant du corps et marquant le lin selon une projection parfaitement orthogonale. Il n?y a aucun débordement latéral.
On observe comme une suspension des lois de la pesanteur : l?image du dos n?est pas plus appuyée que celle de la face antérieure du corps, les mollets ne sont pas écrasés comme il devrait l?être à cause du poids du corps. L?image s?est formée comme si le corps était debout (les cheveux tombent le long de l?épaule), ce qui ne concorde pas avec l?évangile et la disposition des tombeaux de l?époque, interdisant la station debout.
De nombreuses personnes ont essayé de trouver un moyen de produire une image comparable, à l?aide de cadavres ou de statues enduites d?aloès, mais sans succès.
Certaines hypothèses récentes laissent entendre qu?un bombardement de particules (neutrinos) aurait pu causer l?apparition de l?image, ce qui expliquerait également l?erreur de datation au 14C, les particules ayant "rajeuni" le linceul.
De plus, il n?y a aucune trace de putréfaction. Celle-ci apparaît en principe quelques heures après la mort, en commençant par la bouche et le bas-ventre (muqueuses). On observe en revanche des traces de rigidité cadavérique.
L?homme et les traces du supplice
Jeune homme barbu, de type sémite, portant une tresse dans le dos, caractéristique des Juifs pieux. Il mesurait environ 1,80 m (nombreux exemples de cette période) et pesait 71 à 79 kg.
Il porte des marques de flagellation : 100 à 200 marques de coups de fouets donnés par un fouet à la romaine (flagrum), se terminant par 2 billes d?acier ou 2 osselets de mouton. Les fouets juifs n?étaient pas équipés de telles extrémités, et le Deutéronome interdisait de donner plus de 40 coups au condamné.
L?épaule droite porte des traces d?excoriation, l?homme a donc supporté une lourde charge sur ses épaules. Il y a des traces de poussière au niveau du nez et des genoux : de l?aragonite, qui se retrouve à Jérusalem. Les genoux sont écorchés.
Des clous ont percé les poignets. L?iconographie montrant les clous dans les paumes s?explique par le fait que le même mot englobe en hébreux la main et le poignet, et qu?après 392 (interdiction de la crucifixion par Théodose) le souvenir de la technique s?est perdu.
Concernant les pieds, l?enclouage se faisait au niveau de l?espace de Mérat.
Ces emplacements confirment l?ancien Testament : « Aucun de ses os ne sera broyé »
Le Docteur Pierre Barbet a fait de nombreuses recherches et expériences sur la crucifixion : la mort intervenait par asphyxie au bout de plusieurs jours : pour respirer, le supplicié devait se soulever sur le clou des pieds. C?est pour les empêcher de faire ainsi que les soldats brisent les jambes des voleurs crucifiés avec Jésus. Sur le suaire on retrouve sur les bras deux angles de coulées de sang, à cause des deux positions : soulevé ou non. La mort rapide de Jésus s?explique par l?état dans lequel il était après la flagellation et le portement de croix.
Il y a la marque d?un plaie sur le côté droit, au niveau du 5ème espace intercostal, de 48 mm par 15 mm. Cela correspond à un des trois modèles de lances romaines, la lancea, portée par le fantassin. Le coup ordinaire est de frapper le côté droit, non protégé par le bouclier, pour atteindre le c?ur, et c?est ce coup que l?on observe ici.
L?eau qui selon saint Jean a jailli avec le sang du Christ est l?eau des poches de séreuse et du péricarde.
L?homme du suaire était déjà mort au moment où le coup a été porté, car la plaie n?a pas commencé à cicatriser.
Le sang
Groupe sanguin AB (7% de le population seulement), comme la tunique d?Argenteuil et une autre tunique. Pas de traces d?arrachement, glissement qui aurait du se produire si le linceul avait été séparé du corps.
L?iconographie
Dès le 4ème siècle, l?iconographie byzantine correspond au visage du suaire (raie, un sourcil plus haut, pommette gauche plus soulignée, barbe à deux pointes, ligne du cou?). Les yeux ouverts pourraient correspondre aux pièces. La coulée de sang du front est devenu une mèche de cheveux roux.
On retrouve des traces du suaire à Budapest, avant 1353, sur un Codex. 3 brûlures ayant une disposition caractéristiques et probablement du à un coup d?encensoir lors d?une ostentation correspondent.
Les croix byzantines comportent quatre éléments :
Stipex (grande barre verticale)
Patibulum (barre horizontale)
Titulus (barre horizontale plus petite, en haut, comme ds la croix de lorraine)
Supe dæneum (petite barre oblique à 45°, vers le bas du stypex)
Le supe dæneum correspondrait au pied rétracté de l?image du suaire, par la rigidité cadavérique. Des traditions orientales décrivent le Christ comme boiteux.
Les pièces sur les yeux
En 1979, un chercheur déclare avoir distingué une pièce sur la paupière droite, portant la houlette caractéristique de Ponce Pilate et frappée d?après la série en l?an 29. Il relève une faute (kæsarus au lieu de cæsarus) qui se retrouve sur de nombreuses pièces de cette série. Cette coutume de placer des pièces sur les yeux était fréquente chez les Hébreux. La présence de ces pièces prouverait par ailleurs que le corps ne pouvait pas être debout au moment du marquage du lin, car elles seraient tombées.
Les pollens
Des traces de pollens de plantes de la mer mort et du désert de Neguev et de cotons du proche orient ont été retrouvés sur les fibres de lin
Le lin
Sergé de 3 sur 1, se retrouve dans l?Égypte antique et le proche Orient.
Il a été blanchi après tissage, pratique disparue depuis le 8ème siècle.
Il a été tissé sur un métier à quatre pédales, caractéristique du proche orient antique.
Ses dimensions sont exactement de 2 coudées par 8 coudées (coudée syrienne et juive).
Les écritures
André Marion, spécialiste de l?écriture, aurait retrouvé sur le suaire des traces de texte à l?aide d?un micro densitomètre.
Des inscriptions sur le côté du visage :· NECE, serait un morceau de IN NECE = à mort
- A gauche, "J?atteste" en grec, serait à mettre en relation avec les scellés sur le tombeau dont parlent les Évangiles.
- SB : le sceau de Baudouin de Jérusalem
- NAZAR (NAZAREUM ?)