fret6 a écrit :
Tiens, ça fait plusieurs fois que je vois des vidéos ici de gars qui tiennent le guidon par le bout extérieur des poignées.
Alors j'ai cherché chez flatfab :
Citation :
Les mains sont juste posées sur le guidon, sans le serrer, positionnées au plus près des cocottes, et non en bout de poignée.
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Mais il dit pas pourquoi.
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Il est effectivement courant de voir des mains posées tout à l'extérieur des poignées.
Les motards qui adoptent cette position ont l'impression de bénéficier d'un plus grand bras de levier, pour une action plus efficace sur le guidon.
Sauf que cela amène des bras tendus, des mouvements brusques, l'amplification des secousses dues au revêtement... et l'impossibilité d'agir sur les boutons et commodos.
C'est généralement dû à deux défauts :
1- Un manque d'utilisation des appuis sur les pieds et les genoux. Si on met de bons appuis sur les pieds et les genoux, il n’est pas nécessaire de pousser fort sur le guidon pour provoquer l’inclinaison. Au contraire, il faut éviter de peser fortement sur le guidon, ce qui gênerait pour doser l’intensité et la durée de la pression sur le guidon. Il faut tenir le guidon pour contrôler la moto, mais sans le serrer et sans s'appuyer dessus car un faux mouvement pourrait avoir de graves conséquences.
2- Une mauvaise compréhension du mouvement de braquage inverse. Afin d'incliner la moto grâce à la précession de l'effet gyroscopique (voir explication ici et ici), il est plus efficace d'appliquer une poussée perpendiculaire à l'axe vertical de la fourche, donc de pousser le guidon vers l'avant, bien à l'horizontale, l'avant-bras parallèle au sol. Valable pour un guidon, droit ou cintré. Sur des bracelets, on appuie vers le bas, bien sûr.
Or, du fait des bras tendus, beaucoup de motards appuient "en diagonale", vers le bas et non vers l'avant. Ce mouvement engendre une déperdition de l'effort, une moindre efficacité du braquage inverse. Du coup, il faut pousser plus fort, ce qui incite à rechercher un plus grand bras de levier, donc à poser les mains en bout de guidon, ce qui tend encore plus les bras... et génère encore plus de déperdition !
C’est un point extrêmement important : on ne conduit jamais un deux-roues avec les bras tendus, sauf éventuellement pour se reposer en ligne droite et dégagée, quand tout va bien. Dès que vous voudrez manier votre machine, il faudra avoir les bras fléchis. C’est vraiment très important. Etre contracté au guidon cumule les inconvénients : vous allez fatiguer plus vite, mettre trop de poids sur l’avant, amplifier les mouvements parasites, vous crisper sur les commandes… Et surtout, vous allez contrarier le mouvement naturel de la moto qui aura toujours tendance à reprendre son équilibre (à condition de conserver l’adhérence, bien sûr).
Message édité par FlatFab le 10-09-2015 à 01:12:23
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