Reprise du message précédent :
Avec l'avènement des réseaux sociaux et du smartphone,êtes-vous toujours concentré pour lire tranquillement et autant que vous le souhaiteriez?
https://usbeketrica.com/article/dem [...] -pour-lire

j'ai la flemme de lire ton article

Ah, la question annuelle de jupiter39.

Aucun problème

Je mets mon smartphone en mode avion et j'ai un casque anti-bruit  - idéal pour les mathématiques  -.

Intéressant le casque anti-bruit   .ça peut se trouver sur amazon?
edit ui

Tout comme mes vasques anti-fuites, un produit de factures soignées.

 
Pour ma part, avec les facilités et distractions du net, je suis passé de 20/25 romans annuels dans les années 90' à 5 ou 6 actuellement.  
 
Mais je suis un lecteur "lent" 40/60 pages heure, donc si je suis sur l'ordi 4-5 heures par jour, il ne me reste que le soir au coucher pour lire un vrai livre.

Quelqu'un a lu Le château de verre de Jeannette Walls ?

au moins l'auteure, j'imagine

Merci de ta participation.

 
Non, mais j'ai vu le film, alors le roman doit être très bon.

Le weekend dernier j'ai lu Sorcières de Mona Chollet
Mérite le battage que l'on en fait, c'est bien écrit, instructif sans être dogmatique.
Très bon ouvrage, mangez-en.

Le Piège, Emmanuel Bove, 1945

Le ciel est lointain et indifférent et on est pas parti pour des vacances. Ça commence comme du Kafka (celui du Procès) dans Vichy, au moment où s’installe le gouvernement de l’Occupation. Le personnage principal décide de se faire passer pour un fervent pétainiste auprès d’un de ces amis, qui occupe un poste important dans le nouveau gouvernement, pour obtenir un laisser-passer pour le Maroc ou l’Algérie et rejoindre De Gaulle en Angleterre. Ce plan douteux va déclencher le piège qui va se refermer sur lui. Ambiance kafkaïenne au départ, donc, dans les dédales d’une administration balbutiante et sinistre. Mais ensuite, le roman ne vire pas du tout à l’abstraction métaphysique, au contraire, ce qui m’a plu, c’est que plus on avance, plus les choses deviennent précises, réalistes, jusqu’à l’épilogue qui évoque un documentaire. Au final, j’ai eu l’impression de vivre dans cette époque (et ce n’est pas rigolo, comme vous pouvez l’imaginer).
Le style est assez différent du précédent livre de Bove que j’ai lu, Mes Amis, plus sec et factuel, là où Mes Amis jouait plutôt avec une poésie naïve et un ton un peu ironique. Il y a un point commun, c’est la caractérisation du personnage principal. C’est un personnage que l’on prend en pitié, ce qui m’arrive rarement (à part peut-être pour le personnage de La Métamorphose - coucou, le revoilà, Kafka). Ce que je trouve fort dans le style de Bove, c’est qu’on voit tout à travers les yeux du personnage, mais l’auteur arrive en même temps à nous faire comprendre qu’il analyse mal ce qu’il voit, ça donne un sentiment de malaise, parce qu’on doit suivre l’histoire dans la tête d’un narrateur faible, qui se trompe, au lieu de suivre confortablement le fameux « narrateur omniscient » des romans XIXe.
Un auteur vraiment intéressant, en résumé - et bon marché en plus, puisqu’il est mort jeune  
 
La Position du tireur couché, J.P. Manchette, 1981 : polar. Un tueur à gages décide de prendre sa retraite, il s’était donné 10 ans pour amasser un pactole et retourner dans sa région natale rejoindre la femme de sa vie. Les barbouzes qui l’emploient vont déployer des moyens violents pour l’obliger à exécuter un dernier contrat.

La petite pépé et la pirouette finale, c’est cohérent avec le style « série noire » que j’imaginais, mais en fait c’est une occurence rare dans le livre. L’idée semble plutôt de pousser le style béhavioriste US à son extrême : de tout voir de l’extérieur, comme dans un film, sans jamais entrer à l’intérieur des personnages. C’est expérimental, c’est amusant, mais je trouve que ça frôle parfois le ridicule, dans ce passage par ex :

C’est comme si on faisait tout le temps des gros plans sur le visage des personnages pour relever les indices de ce qui se passe à l’intérieur, avec en plus cette particularité : un personnage de Manchette fronce les sourcils. Il fronce les sourcils encore plus souvent qu’un personnage de Matheson serre les poings, c’est dire.
C’est curieux, ces tics  
Bien qu’ayant moi-même pas mal froncé les sourcils sur le style , j’ai trouvé que c’était très bien, quand même, et je le recommande. L’intrigue a l’efficacité d’un bon film d’action, mais sans se prendre au sérieux, le commentaire final sur les barbouzes est très sarcastique. Par ailleurs, le super tueur super compétent, d’un calme imperturbable (il se contente de froncer et défroncer les sourcils, pour rappel) est aussi un grand sentimental. Toutes les rencontres avec les femmes dans le livre sont complètement déjantées et jouissives à lire. La fin est un modèle d’humour noir.
 

Je savais pas qu'il y avait un film.  
Le livre a l'air plutôt apprécié en anglophonie.
—
 
J'arrivais plus trop à lire ces derniers temps du coup j'ai été à la médiathèque prendre des bd. En y retournant je suis tombé un peu par hasard sur un livre qui m'a fait me dire "tiens ça va peut-être me relancer ça". Ça a marché, je suis content.
Chroniques du chevalier errant de George R.R. Martin donc, un recueil de trois histoires qui se déroulent 90 ans avant les événements du trône de fer. On suit un chevalier errant, un genre de personnage assez peu évoqué dans GoT de mémoire. Alors évidemment en 450 pages on est loin de la densité de GoT en terme d'intrigues, mais au fil du livre le récit s'étoffe et c'est un plaisir de retrouver des dizaines de personnages plus ou moins importants, avec plusieurs noms, surnoms et identités cachées pour chacun, leurs histoires personnelles, leurs place au sein de la trame principale etc. Un regret quand même, une partie de l'histoire de ce livre est régulièrement évoquée dans GoT (tout ce qui concerne la maison Targaryen en gros) et je ne me souvenais pas bien de qui était qui, du coup j'ai eu l'impression que j'aurais pu encore plus apprécier en me souvenant. Enfin rien de gênant.
 
Détail, les trois récits ont été traduits par trois personnes différentes, et c'est le très détesté traducteur des premiers livres de GoT Jean Sola qui s'est chargé du deuxième. Ça se ressent un peu, mais honnêtement si je ne l'avais pas vu je pense que ça ne m'aurait pas frappé.  
 
Bref, c'était une bonne idée de reprendre la lecture avec un livre dont je connaissais et appréciais l'univers.

P'tain.

Feminazi va.  
 
Moi je suis sur l'archipel du Goulag, c'est touffu.  

Monsieur était de trop bonne humeur ?  
J'ai attaqué Sans la liberté de Sureau, j'aime bien cette collection Tracts lô de chez Gallimard.

Je suis sur une période "prison".  
J'enchaine avec le De profundis de Oscar Wilde.  
 
Mais j'ai du plus léger pour la suite.

Oui. Tout n’est pas écrit comme ça, c’est le paragraphe qui m’a fait sortir de ma lecture pour me dire : non, mais là, le jeu avec le béhaviorisme à la Hemingway-Hammett va un peu trop loin et devient un peu trop conceptuel pour moi, Jean-Patrick.  
Ça reste un polar original, intéressant et facile à lire (si, si).

Si tu veux du polar noir écrit avec style, tu as les romans de Pierre Magnan.
A+,

  il y a La Maison assassinée dans ma liste, c’est celui que tu conseillerais ?

Oui, entre autres.
A+,

J'ai commencé à lire Léviathan de Thomas Hobbes. Le monsieur se prend un peu trop la tête

J'ai été un peu déçue, je l'ai trouvé trop peu «universitaire», trop superficiel en fait.

Universitaire ?

J'aurais aimé un ton moins journalistique/je raconte ma vie, pour un ton un peu plus sérieux. J'aurais préféré que son bouquin ressemble plus à un article universitaire.

Ah ok, en fait je trouve que c'est un bon entre deux entre le livre militant, genre ce que publie La Fabrique (que j'aime beaucoup au demeurant) et l'ouvrage de recherche pur et dur.

Didier Eribon : Retour à Reims (2018)
Malgré les premières pages qui sont dans une style "universitaire" ( ), l'auteur commente l'histoire de sa famille à travers son métier de sociologue. Instructif.
 
Hannelore Cayre : La daronne (2018)
Sympa.
 
Peter Mayle : Un bon cru (2005)
L'histoire d'un anglais qui hérite d'un domaine viticole dans le sud de la France mais qui va découvrir le pot aux roses. Sympa.

 
Peter Mayle : Embrouille en Provence (2013)
Un richissime oligarque russe veut acheter la demeure de Francis Reboul mais ce dernier n'est pas résolu à vendre. Sympa.
 
Peter Mayle : Embrouille à Monaco (2018)
Une mystérieuse vague de cambriolage de diamants touche l'arc méditerranéen, suivons l'enquête.

Il n’est pas « sympa », le dernier Peter Mayle ?    
La Daronne, j’ai trouvé ça mieux que sympa, oui c’est court, c’est écrit dans un langage un peu relâché, mais le personnage et le thème sont vraiment originaux, je n’ai rien lu d’équivalent.

Tiens, je note

J'ai fini La Princesse de Clèves.  
 
Je le recommande très chaudement à tous ceux qui aiment lire un bouquin pour la simple beauté de la langue, c'est très bien écrit et le français un peu désuet utilisé est délicieux. Par contre l'histoire est assez invraisemblable et tourne parfois au soap opera   , mais cela ne m'a pas dérangé outre mesure. Ça m'a fait un bon break de l'intégrale de la Compagnie noire que je suis en train de lire par ailleurs.
 
edit : https://www.lemonde.fr/cinema/artic [...] _3476.html
 

 
   
 
(en vrai a posteriori je trouve qu'il n'avait pas complètement tort non plus   )

Je picore donc l'Histoire mondiale de la France, c'est une putain d'arnaque ce bouquin.

 
 
Pourquoi une anarque ?

La Princesse de Clèves    

Meuh non, c’est pas du soap opera   C’est un dilemme entre honneur et amour. Evidemment, comme l’honneur est un vieux concept XVIIe, ça paraît invraisemblable comme histoire de nos jours.

 
Nan mais c'était pour rire, ces gens qui vendent des « éditions de poche » tout ça

J'ai lu pourquoi la vie passe plus vite à mesure qu'on vieillit de Draaisma, j'aurais pas dû  

Le Nobel de littérature 2018 a été remis avec le prix 2019. L'Académie suédoise était en effet en crise en 2018, secouée par une affaire de harcèlement sexuel et de fuites.  
 
Olga Tokarczuk pour 2018
 
Peter Handke pour 2019
 
https://www.franceculture.fr/personne/olga-tokarczuk
https://www.franceculture.fr/personne-peter-handke.html

Bonjour topic.

Pourquoi ?

Je viens de terminer Le Royaume des dieux et La chambre de Mariana.

J'ai bien aimé le premier, c'est original et plusieurs passages prêtent facilement à sourire.

Le deuxième relate l'histoire d'un juif qui est caché par une prostituée lors de la seconde guerre mondiale. J'ai trouvé le récit très touchant et je recommande ce livre même s'il est "logiquement triste" (alors que je suis loin de lire avec pour objectif d'être mélancolique...).

J'ai lu dernièrement quelques livres :

Les Furtifs, Damasio : Vraiment hyper déçu, j'avais d'énormes attentes après avoir adoré la horde du contrevent quand j'étais ado puis la zone du dehors un peu plus tard. J'ai eu l'impression d'un gros pavé avec des personnages sortis des plus mauvaises séries B ( cc hernan, un genre d'afida turner espagnol avec de grosses couilles). Je pense qu'avoir vu l'interview de thinkerview où il dit avoir tenté de faire une histoire plus féminine (ptete pas le terme qu'il a utilisé mais osef) avec plus de femmes et moins viriliste a encore empiré les choses. J'ai eu le sentiment que Damasio cherchait d'abord à cocher des cases (avoir des femmes, des pas très blancs, des pas très français...) afin de coller à un courant idéologique plutôt qu'à faire SON bouquin et développer son univers.

Le prisonnier de la planète mars tome 1, Gustave Le Rouge: Lu quasi d'une traite (ça faisait du bien après la fastidieuse lecture du dernier damasio ). Je ne sais pas si je recommande, ou alors je le recommanderai en cas d'envie de plaisir honteux, comme quelqu'un qui aurait une envie de binge watch les films Mortal Kombat
Marrant et très facile à lire

Le Goût de L'immortalité de Catherine Dufour : Lu juste après le prisonnier de la planète mars, on monte en gamme
C'est plus une introspection, une biographie de 300 pages dans un univers SF qu'un véritable livre de SF, mais j'ai beaucoup aimé même si je m'attendais à quelque chose de plus brut, violent qui prend aux tripes après la lecture du premier chapitre.  

Le prisonnier de la planète mars tome 2 : Premiers chapitres difficiles après le roman de Dufour plus actuel, plus recherché et à l'écriture plus pointue
C'est simplement la suite et fin du premier tome rien de notable à ajouter, si on n'apprécie pas le premier tome pas vraiment la peine de continuer le deuxième

Histoire de La Rome Antique de Lucien jspkoi : on revoit/voit toute l'histoire de Rome, de ses début à sa chute, le livre se lit bien pour les noob et se lit régulièrement (en fonction des chapitres) comme un roman.
C'est très dense donc difficile de retenir tous les détails mais à la fin on a tout de même une idée générale de cette période. Il y a une annexe pour s'aider mais comme j'avais l'édition numérique j'avais vraiment la flemme de faire des a/r...

The Handmaid's Tale de Margaret Atwood : Beaucoup aimé mais je regrette de l'avoir lu aussi lentement et l'aurait sûrement beaucoup plus apprécié si je l'avais lu d'une traite, assez content de l'avoir lu maintenant et de ne pas attendre 30 ans pour lire la suite par contre

 
 
 
Essaie de lire La vie devant soi de Romain Gary si le thème t'a plu