Reprise du message précédent :

 
Je l'ai lu il y a des années et j'étais encore une jeune fille qui lisait peu de "classiques" alors ça me m'avait pas paru pas très facile. J'ai relu quelques pages aujourd'hui, ça passe bien mieux
Peut-être que je le relirais à l'occasion  
 
En parlant classique, je lis ma deuxième oeuvre de Balzac : "La cousine Bette". J'ai toujours peur, quand je lis Balzac, de ne pas aimé mais au final, ça se passe toujours bien  
 

 
 
Moi aussi, je dois être une vieille conne réac car en voyant les dessins, je me suis dit "mais pourquoi ce Quasimodo là, bordel ?! "

Ca se lit bien aussi les Misérables.

C'est plus la longueur qui me rebute Et les HS

Perso c'est les digressions qui m'ont tué, au moment ou tu rentre dans l'histoire bam, 200 pages sans aucun rapport.

J'ai lu les Misérables à une époque où je lisais beaucoup et rapidement ( j'ai même lu les mystères de Paris, c'est dire ) et moi non plus je ne suis pas arrivée à le lire en entier : j'ai passé toute la bataille de Waterloo.
Je me souviens de grandes digressions sur l'argot, les Carmélites ...

C'est également excellent.

 
wat
 

 
Non mais c'est fini ho vous allez arrêter de dérespecter les Misérables un peu.  
 
La bataille de Waterloo srsly c'est yuge et les digressions c'est les meilleurs moments du roman, je veux dire, on s'en branle de l'histoire de Cosette c'est une cruche, ce qui compte c'est que Totor IL S'EN BALLEC de ton avis, du mien, de celui de l'univers entier, s'il a décidé que maintenant the place to be c'est les égouts et the thing to do c'est une digression de 150 pages sur la déconstruction de l'équilibre politique sous Louis-Philippe DEAL WITH IT.  
 
C'est aussi pour ça qu'on l'aime.  
 
Et franchement, entre ça et nous faire chier pendant 200 pages parce qu'on pense qu'on n'arrivera pas à dormir ouin parce que maman nous a pas fait un bisou j'ai choisi mon camp, FIGHT ME §§

Je viens de finir La confession de John wainwright, classique traduit en français chez Sonatine.

Roman à l'ancienne d'un homme ordinaire, sous la forme de son journal intime, dont la femme se tue en tombant d'un sentier et qui se voit accusé du meurtre.

Style intéressant, si on adhère à l'écriture très axée année 60, avec un scénario assez classique mais plaisant.

Je reste chez Sonatine en commençant 1793, thriller historique sur les effets de la révolution française sur la campagne scandinave

Tu ne voyagerais pas en pays anglophone, Biez, par hasard ?  
J’ai lu les Misérables quand j’avais 13-15 ans, autant dire que je ne l’ai pas lu, il faudrait que je le tente mais après avoir potassé un peu l’histoire du XIXe peut-être, parce qu’en lisant Quatre-Vingt treize j’avais remarqué qu’il fallait être un peu calé en histoire pour le suivre ton Totor, quand même.

Not even close.

J'ai jamais dit que l'autre Cosette m'intéressait. Justement tu te forces a trouver de l'intérêt et il fout tout en l'air.
Après j'étais jeune, je réessayerais à l'occasion, peut-être pas par les Misérables cela dit  

Terminé La vraie vie d'Adeline Dieudonné. Je reprends le début de la 4e de couv : C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
On suit l'histoire de la fille, qui va tout faire pour sauver son frère – particulièrement atteint par l'accident dont il n'est pourtant pas la victime – ainsi qu'elle-même d'une force malfaisante particulièrement puissante (rien d'ésotérique, c'est une façon de parler qu'elle utilise). C'est un livre très court (lu en deux heures je dirais), que j'ai pris sur recommandation en plein milieu de mon livre en cours (j'avais jamais fait ça avant ) et que je n'ai pas lâché. Je recommande vraiment, ça m'a bien plu. (J'utilise trop de parenthèses.)

Je voyage dans un pays dont je parle pas la langue, alors on baragouine tous un anglais dégueulasse
 
Heureusement j'ai Plutarque et je peux vous dire que Thémistocle a l'air d'être un emmerdeur de première. Et je suis bien contente de lire ça (OK, pas vite) parce que je vois d'où viennent des choses. Par exemple, la description de Brutus qui livre ses fils aux licteurs pour qu'ils soient torturés en public et tués, parce qu'ils ont conspiré contre Rome (hou !).  
 

 
On peut bien imaginer où Totor est allé chercher certains traits de caractère de Cimourdain, voire certains effets de manches qui sont une marque de fabrique chez lui
 
Pour le plaisir des yeux :  
 

Les Licteurs rapportant à Brutus les corps de ses fils (David)
 
La lecture est fastidieuse par moments mais il y a de bons mots et surtout c'est intéressant de lire quelque chose qui a autant irrigué notre culture.

Je termine Les Aventures d'Arthur Gordon Pym de Poe, dans la douleur. Le style est bien lourd, et les péripéties grossières comme tout.
 
Quand je lis ce genre d'ouvrage, je me dis que l'auteur ne percera jamais, c'est pas possible

2h? Ptin tu lis a toute blinde

En tout cas beaucoup aimé aussi ouais.

Oh j'ai vu cette toile en vrai ! P'tain c'est pas souvent que je peux dire ça.
 

Ça m'a fait pareil avec deux autres nouvelles (et un livre mais il y a trop longtemps). J'ai abandonné Poe.
 
 
Peut-être trois, je sais pas trop, mais en tout cas je l'ai commencé hier soir et terminé il y a deux heures.
C'est bien écrit, ça se lit tout seul, et puis les marges sont gigantesques... Attends il fait à peine 250 pages.

Je viens de commencer ça et le suspense est presque insoutenable :
 

 

   
 
Tous les passages que tu as cités jusque là donnent envie de le lire, mais je ne sais pas si j’aurais un jour le courage de le commencer

Lui, là, on l'a vu 600 fois avec ses potes.
Comme les teubés de l'AFPied qui interview tout le cast de la comédie musicale

Mais nan, c'est un vrai truc ?

J'ai la version Annie aime la courgette.

Ça m'étonnerait mais si ça existe je veux le lire et je vois une dizaine de personnes à qui l'offrir (plus ou moins ironiquement )

Yep ! J'en ai mis un exemplaire en vitrine hier, il est parti dans l'heure. Il y en a 2 autres, d'ailleurs :
 

 

 
Ils avaient cartonné à Noël avec les Monsieur/Madame pour adultes :
 

 

Excellent
Les monsieur madame pour adultes j'avais vu, j'ai failli me gourer et prendre ça pour mon nain, d'ailleurs

Je l’ai vu mardi dans la gare Termini de Rome
 

Jeanne d'Arc: le procès de Rouen (21 février-30 mai 1431), de Jacques Trémolet de Villers.
 
Une lecture, ma foi, intéressante. Une plongée dans les notes du procès à travers les yeux d'un avocat. Rien n'est laissé au hasard : les phrases originelles de la Pucelle à celles remaniées par les greffiers, on découvre ainsi l'envers du décor. Face à des théologiens aguerris, les fameux habiles, l'héroïne sort de véritables trésors de répartie. On a même une scène fascinante où Cauchon perd son calme et en vient à hurler, quand il découvre qu'un vice dans la procédure peut être exploitée par Jeanne. Malgré tout, le piège se renferme assez rapidement sur elle et l'interminable acte d'accusation n'est émaillé que par une note dans la marge par un greffier, alors que procès se termine : "réponse sublime". Autrement dit orgueilleuse. Pour ceux qui veulent se faire une idée brute et sans fioriture d'une séquence imaginée plusieurs fois par le cinéma, la lecture est et reste bien plus saisissante.

ah ouaiS, j'ai dévoré ça il y a très longtemps, donc je ne sais pas si c'est le même livre, je pense pas l'édition était très ancienne, en tout cas crotte, je l'ai perdu. Reste que les termes du procès sont forcément les mêmes. Dans mon souvenir, j'avais été saisi par la maturité apparente de Jeanne, incroyablement frondeuse et pleine d'intelligence devant l'accusateur. Je replongerai bien dedans, du coup.

Le procès de Jeanne d'Arc, c'est un livre Cauchon, non?
 
A+,

Oui c'est même très hot.

 
cool je note    
 

Oui, probablement pas le même. Il date de 2016, celui-ci.  

Pour l'anecdote, les gens à cette époque ne faisaient pas du tout le rapprochement entre Cauchon et cochon. Pour la postérité, par contre, il est devenu le vilain petit canard  

 
C'était pas celui-là par hasard ?
 

 
 

C'est chiant tous ces symboles qui s'accumulent en avalanche de merdes sur nos pauvres têtes, des fois. Non, c'était pas celui-là, beaucoup plus vieux encore.

Elle avait le feu au cul

"Vous ne m'avez pas crûe, vous m'aurez cuite".

 
Tout le monde devrait avoir lu La Gana, un roman majeur de la littérature française du XXe siècle (ou écouté la version audio contée par l'auteur).
A+,

Je ne connaissais pas
 
Merci, rajouté dans la toreadlist

Terminé L'archipel du chien de Philippe Claudel, dans lequel il est question de l'apparition de trois corps sur l'unique plage d'une petite île de la Méditerranée puis des efforts d'une poignée de ses habitants pour étouffer l'affaire. Je me souvenais ne pas avoir aimé un autre livre de cet auteur, je l'ai quand même tenté puisqu'on m'en disait du bien (et qu'il est très court), résultat c'est un gros ratage.
 
L'histoire, à la limite. J'ai été surpris par un ou deux détours, c'est pas mal. Cela dit, il aurait été intéressant de donner toutes les clés à la fin... Il reste une question basique en suspens, bon ce n'est pas tellement grave mais quel intérêt de faire des mystères ? Des mystères il y en a d'autres, au moins un qui n'a aucun sens ni intérêt, ce qui m'énerve un peu plus. Le truc le plus gênant pour moi, c'était le style. À tout hasard je suis allé voir sur Amazon en deux minutes, tout le monde en dit du bien, bon ça doit venir de moi. En tout cas perso dès la première page j'étais pas à l'aise.
 
Je ne sais pas dire exactement ce qui me déplaît à ce point, je n'arrive pas à trouver les mots exacts ; pour moi c'est comme si l'auteur adorait faire des phrases pour faire des phrases. (On dit "s'écouter parler" à l'oral, qu'est-ce qu'on dit à l'écrit ? )
 
Un exemple, vite fait (je change les noms) :
Le bâtiment pourtant, à l'image de toutes les constructions de l'île, avait des proportions naines, mais ce jour-là, Paul et Vincent eurent l'impression que l'espace se dilatait, que les couloirs s'allongeaient comme s'ils étaient faits d'une matière étirable et molle, que les escaliers multipliaient leurs marches et n'en finissaient pas de descendre, et que la cave dans laquelle était enfermé Robert était située au centre exact de la terre, là où tout naît et tout meurt, où surgissent et s'annihilent toutes les forces contraires.
En gros pour moi c'est comme si tout ce qui venait après "se dilatait" était inutile (pas forcément grave en soi)... mais surtout très vite pénible. Ses exemples, ses comparaisons s'étirent sur des lignes et des lignes, qu'est-ce que ça m'énerve...  
 
Un autre :
Ludovic attendait que Claude réagisse. Qu'il dise un mot. Qu'il l'aide. Mais Claude gardait le silence, sirotait son verre de marc et roulait un cigare entre ses gros doigts, hésitant à l'allumer, retardant encore un peu le plaisir d'approcher la flamme, d'aspirer les premières bouffées, de sentir dans sa bouche le brouillard de fumée chaude qui allait y laisser durablement son goût de forêt, de terre humide et de feuilles mortes.
Bon là même remarque, tout ce qui vient après "entre ses gros doigts" ne sert à rien, mais en bonus on se tape l'allumage de cigare façon poésie de collégien. Au secours !
 
Bref j'ai pas-loin-de-détesté et je passe vite à autre chose.

Ah ben je suis dans Les âmes grises, également de P. Claudel (il me semble avoir glané le conseil ici-même), et je me faisais exactement la même remarque. On a l'impression qu'il essaie de placer un effet original dans chaque phrase. Isolément, il y a des jolies choses, mais l'accumulation tourne à l'indigestion. Ca coupe énormément la fluidité, et je ne suis pas sûr d'aller au bout.