Reprise du message précédent :

 
Oui c'est ça le truc. Il ne faut pas voir un homme dont sa pensée a évolué lentement. Mais la folie d'un coup avec des symptomes psychologiques mais aussi physiques. Une dépression sévère. Rien à voir avec Dosto par exemple.
Ses écrits réactionnaires sont mauvais, totalement absurdes sans même juger de l'idée réactionnaire en elle-même.
 
Gogol est tout en haut de mes écrivains préférés mais je ne recommanderai jamais ses derniers écrits à part aux bigots.

Sinon j'ai fini l'art de perdre d'Alice Zeniter.

Ce fut de la très bonne came

Surtout les deux premiers tiers, que j'ai trouvé fantastiques et émouvants. Ça évoque la transmission, le déracinement, l'identité. C'est du beau texte, très juste dans ses propos, et j'ai bien aimé cette construction sur trois générations. Mon seul petit bémol va sur la transition vers la dernière justement, moins forte à mes yeux, très contemporaine et qui m'a personnellement moins touché. Mais vraiment très intéressant dans son ensemble, ça se dévore.

Je me suis bien ennuyée à lire Gogol, mais bon, j’ai un problème avec la littérature russe en général.
 
Ces derniers temps, je tourne autour de la Révolution.
 
Retour en arrière : Marie-Antoinette l’insoumise, Simone Bertière, 2002 : j’ai lu la série sur les reines de France de Simone Bertière il y a quelques années, elle m’avait passionnée. A l’époque, j’avais laissé le dernier tome, sur Marie-Antoinette, de côté, parce que j’avais encore le roman de Zweig en tête. Je trouve que Bertière est une excellente prof, tout paraît limpide, même les complots, même les relations internationales, quand elle explique. Comme dirait muet dhiver, ça se lit comme un romain
 
Marche en avant : Champs de bataille, Guillaume Desaché, 2017 : celui-là est un roman. Couvrant la période du Directoire à Austerlitz - et là, après la bataille d’Austerlitz : fin du tome 1
L’histoire est centré sur des gens ordinaires (Bonaparte et Barras font des apparitions) : une fratrie : l’aîné se fait soldat, la soeur s’occupe de la ferme, la cadet ambitieux devient banquier. C’est un des principaux intérêts du livre d’ailleurs, l’auteur a fait HEC et il explique des mécanismes financiers que je ne connaissais pas du tout (comment Bonaparte a spéculé sur sa mort à Marengo par ex). La vie quotidienne est bien dépeinte. Le style est sans originalité ni fioritures, simple et clair, ça se lit très vite. Il y a une postface pour faire la part de ce qui est historique ou inventé, ce que j’apprécie toujours.
 
Sinon, j’avais dit : fini les polars historiques mais ayant la grippe et le cerveau brumeux...The Dragon Scroll (L’Enigme du dragon tempête), I.J Parker, 2005 : et bien c’était très plaisant, dans le style du juge Ti. L’autrice ne s’embarrasse pas de termes japonais (son héros est un « nobleman » et on lui donne du « sir ») et ne cherche pas à plâtrer des leçons d’Histoire (ça se passe au XIe siècle) au milieu de son intrigue et c’est très bien comme ça, c’est plus fluide et divertissant.
 
 

Fini hier L’art de la joie de Goliarda  Sapienza.  
 
Genialissime  

On me les a conseillés ici parce que j'avais aimé Le temple de la grue écarlate des Tranh Nhut, tu as lu ?  

Oui, le ton est différent. Dans Le Temple..., il y a une petite touche horrifique (la maladie dégueu) et ésotérique (la théorie sexuelle farfelue) que tu ne retrouveras pas dans IJ Parker, qui déroule une intrigue pépère sans effets spéciaux (plus proche du juge Ti, avec le héros qui arrive comme un chien dans le jeu de quilles des notables de la région où il est nommé et doit rendre justice) et campe un trio de personnages formatés à l’ancienne (jeune noble ambitieux, pote truculent, vieux sage). On dirait que les Tran-Nhut ont voulu pimenter/moderniser les codes avec une dose de thriller alors que Parker s’en tient au modèle original.

Tu résumes vachement bien.
(Et tu as bonne mémoire. )

De mon côté j'ai terminé Laissé pour mort à l'Everest de Beck Weathers, dans lequel l'auteur évoque sa passion destructrice pour l'alpinisme, sa mort (façon de parler) puis le miracle qui a changé sa vie. Comme il le dit lui-même, "j'aurais pu écrire simplement le récit de ce qui m'est arrivé sur l'Everest. Ça se serait probablement bien vendu... mais je n'en voyais pas l'intérêt, d'autant que Jon Krakauer l'a déjà très bien fait". Dans ce livre donc l'auteur parle de sa vie en général, de ses lourdes dépressions, de ses pulsions suicidaires, de sa découverte de l'alpinisme et des conséquences de cette nouvelle passion sur l'ensemble de sa famille. Son récit est régulièrement interrompu par les interviews de sa femme (surtout), de ses enfants et de ses amis.  
 
Alors je savais ce que j'allais lire, du coup je peux pas dire que j'étais pas prévenu ; j'ai voulu le tenter mais bon, bof. Les passages dans lesquels il raconte ses ascensions m'intéressent... mais ne sont pas très détaillés ni très bien écrits ; son histoire personnelle permet de donner un peu de profondeur, mais tout le côté vie de famille et entretiens avec les proches m'a un peu saoulé.

 
En effet j'ai préféré plutôt la version de Krakauer, après ce qui est arrivé à Beck est quand même ouf, ça m'avait foutu les poils d'imaginer ce qui avait pu se passer pour que le mec se relève purement de la mort...
 
Ici je termine tranquillement Le précariat - Les dangers d'une nouvelle classe, synthèse intéressante des mutations économiques et sociétales des dernières décennies vers plus de précarisation, je recommande.
 
Alors que le chômage explose en Europe, en particulier chez les jeunes, la notion de précariat, contraction de précarité et de prolétariat, devient de plus en plus d’actualité. Pour le britannique Guy Standing, professeur d’économie et promoteur d’un revenu citoyen pour tous, ce précariat rassemble aussi bien les jeunes diplômés précarisés, les enfants d’ouvriers rongés par l’incertitude que les travailleurs migrants. Il nous livre son analyse sur « cette classe sociale en devenir » et appelle à combattre les discours stigmatisant les « assistés », nouveau terreau de la montée de l’extrême droite.

 
Je connais pas ce livre particulier, mais dans le meme ton, tu peux lire Andy Kirkpatrick. Grimpeur gallois, fortement dislexique et qui parle de ses experiences Alpines et de la collision avec sa vie de famille et des choix de vie. Il est tres drole et interessant a lire. Il y a deux livres de lui plutot bon Psychovertical et Cold Wars (je pense qu'aucun n'est traduit). Andy Cave, Learning to Breathe, est interessant egalement. Un ado qui a commence par bosser dans les mines britanniques au moment des grandes greves et de l'effondrement de l'Industrie sous Thatcher, et qui decouvre l'escalade a ce moment la.
 
Sinon, je viens de lire Kyoko de Ryu Murakami (celui qui est barre, pas celui qui veut le prix Nobel de Littérature). Le livre est un four, mal ecrit (ou mal traduit), livre assez niais dans l'histoire. Bon ca se lit en 2-3 heures. Le seul interet du roman est l'approche narrative ou l'histoire est racontee par les personnages secondaires et non pas le personnage principal. La construction en est donc assez particuliere et c'est ce qui m'a fait continuer le livre jusqu'au bout

J'avais beaucoup aimé le Krakauer aussi.

Le seul livre en anglais que j'ai traine dans ma PAL depuis... trop longtemps.
L'Andy Cave c'est celui-ci on dirait non ? https://www.amazon.fr/Lombre-lumi%C [...] =Andy+Cave

Résumé rapide de mes dernières lectures :

- Petit pays de Gaël Faye : autobiographie d'une enfance dans une région ravagée par les guerres ethniques entre hutus et tutsis. Simple, poignant, agréablement écrit.

- Le grand roman des maths : De la préhistoire à nos jours de Mickaël Launay. Une histoire des maths. C'est sympa mais déçu car assez superficiel, on a l'impression que l'auteur ne souhaite pas trop nous embêter avec la science et l'histoire justement. Parfois j'aurais aimé en savoir plus mais ma curiosité n'a pas été satisfaite. Un peu trop de "moi je" sur la fin mais des réflexions intéressantes sur les mathématiques.

- Trois mille chevaux vapeur de Antonin Varenne : le contexte m'avait attiré, la fin de la compagne des Indes, le Londres de la révolution industrielle puis les pionniers aux US. Malheureusement l'histoire c'est du cliché mal foutu. Imaginez le marine de base qui revient traumatisé du Vietnam, qui n'arrive pas à se ré-insérer à son retour, là c'est pareil mais le Vietnam c'est la Birmanie et le mec est anglais (avec la mission qui était en fait une magouille de haut gradé, le mec découvre qu'on s'est servi de lui, que ses hommes ont souffert pour rien blablabla, Rambo en roman). Rajouter la dessus une histoire de meurtre sans queue ni tête (surtout que tout est basé sur des événements non raconté) avec notre héros soldat complètement inintéressant. Il y a quelques bons passages et la balade dans le monde du XIXème est intéressante quand on quitte cette histoire mais sinon aucun intérêt pour les personnages ou le scénario.

 
Vu les commentaires c'est en effet celui la. Marrant la traduction du titre adoptee, mais ca marche aussi  

 
Ah la vache, comment que t'envoies du pâté là !
Si j'étais l'auteur, j'irai me pendre.

Il a pourtant de bons avis, globalement.
 
Certaines fois, on ne rentre pas dans les histoires

 
Si le livre est intéressant le fait que ce soit un peu superficiel (= pas trop compliqué ) pourrait me plaire. Du coup j'ai été jeter un œil aux avis Amazon, j'ai trouvé ça et ça m'a fait rire :  
 

 
Le type est à bloc.

> C'est ce qu'elles sont dans les mémoires des ordinateurs.  
Sauf que la c'est faux, une mémoire d'ordinateur ça contient des données, pas des idées.
 
"Les objets qu'étudient les mathématiques n'ont pas d'existence physique. Ils ne sont pas matériels, ne sont pas faits d'atomes. Ce ne sont que des idées."
Il y a pas plus vrai.  
Par contre, les objets qu'étudient les mathématiques, ils ne sortent pas nécessairement ex-nihilo d'une mécanique des idées engendrant d'autres idées, pour bonne partie, ils viennent d'une modélisation mentale du monde réel, c'est comme ça que se fait la liaison.
 
A+,

C'est pas forcément ce soit pas assez compliqué mais bon le type te chauffe "ce problème a posé des soucis aux mathématiciens pendant des siècles", hop chapitre suivant. Moi j'aurais bien aimé avoir un peu plus d'infos sur le dit problème  

Un peu trop  

Je le pensais aussi tellement c'est bien décrit, mais ce n'est pas une autobiographie.

Ah oui tiens Dommage.

Ah bah merde moi aussi je pensais.

Hey vous savez quel jour on est ?

   Instinctivement, je suis allé vérifier les dates de Totor...  

JOYEUX ANNIVERSAAAAAAAAIRE §§§§

(Il aurait eu quoi, la bagatelle de 217 ans )

Je note pour les 2 premiers, et comme j'ai bien aimé le 3ème, je pense que je devrai aimer ceux que tu cites, merci !

  Totor

Ah, mais oui, c’est toi qui en avait parlé sur le topic, merci pour la recommandation, c’est très agréable à lire  

 
 Joyeux anniversaire à Totor, la mascotte du topic
 
Attention, avis à ceux qui ne l’ont jamais lu, la lecture d’un Totor peut laisser des séquelles.
Depuis qu’on m’a fait étudier Les Contemplations au collège, depuis plus de 30 ans, chaque fois que je dois me lever tôt le matin, je me dis :

C'est marrant c'est l'un des seuls trucs que j'ai retenu de l'école. (J'aurais été parfaitement incapable de dire que c'était de lui. )

Quelqu'un t'attend ?

Chut, il ne faut pas réciter la suite, ou je fonds en larmes  
 
https://m.youtube.com/watch?v=TRG7Xj8FTcs

Avec plaisir

Mais pareil, ma sœur a eu ça au bac, ça m'a traumatisée

Je viens de finir Le chant des revenants de Jesmyn Ward.
 
Le Sud Américain.
Le racisme latent.
La prison
Les enfants au milieu de tout ça.
 
Pas mal de thèmes récurrents dans mes lectures, et ce roman choral a une vraie force d'écriture, une empathie forte se développe avec Jojo, le garçon qui couve sa soeur bien plus que sa mère ne le fait.
La déchéance de sa mère est poignante, les sentiments très bien décrits, il en ressort une noirceur infinie avec ses plongées dans un passé encore plus pour les noirs. Il y a également des passages plus "fantastiques", où je me suis un peu perdu pour ma part, ne voyant pas trop l'apport au récit (alors que le procédé similaire utilisé par Paul Lynch dans Grace m'avait emballé).
 
Une belle lecture, mais je reste un peu sur ma faim.

Du "fantastique" dans grace?

Fini Dracula hier (l'original). J'ai dû terminer à marche forcée. ça m'a fait chier, olala. Pourtant ça partait bien, mais une fois en Angleterre (ce qui arrive assez tôt dans le bouquin), ça perd pas mal d'intérêt. Pis ça a mal vieilli : il ne suffit plus de dire "Je ne saurais raconter les horreurs dont j'ai été témoin" pour que ça fasse peur
 
J'vais maintenant tâcher de lire Brutal Youth d'Anthony Breznican ("Brutes" en français) mais bouquin cher (pas de poche il me semble).

Zut, je suis tombé dessus trop tard pour l'hommage à Totor :
 

Merci au topic pour m'avoir fait découvrir Amin Maalouf.
Samarcande est magique, hâte de découvrir d'autres Romans.
Enchaîner du Kessel et du Maalouf donne un sacré coup de lance flammes au coeur

Bon je vais commencer les 1001 nuits, quelqu'un l'a déjà lu?

Moi.
C'est sympa mais assez répétitif, et les histoires ne se valent pas toutes.

J'ai du mal à finir Sérotonine je trouve ça très mauvais