Y a que du noir et du blanc, non ? Le gris est obtenu en espaçant les points noirs.

Dans un bouquin d'essais sur la Renaissance de Panofsky, j'ai des trucs comme ça, je trouve ça classe :  
 
https://reho.st/self/3337830220f2e1 [...] 662fdc.jpg
 
On sent la patte du peintre

Info. A l'époque où je tenais cette moyenne annuelle, j'avais décuplé mon salaire, des créatures sublimes peuplaient mon lit et ma forme physique était telle que j'arrivais à briser un croissant à mains nues.

 
Ca dépend surtout du type de livres et des activités à côté.... On peut pas ET être cadre sup ET matter toutes les nouveautés Netflix ET soulever de la fonte tous les WE ET faire la chouille... Savoir choisir il faut.
 

Lire 200 livres par an, pour au final pondre une crotte comme ça

Lire 200 livres par an, pour au final pondre une crotte comme ça

Déterrage de post, pour au final en citer un de jupiter39...      

J'ai rien déterré, y a son post 10 centimètres au dessus du mien...  

Lire 200 livres par an, pour au final pondre une crotte comme ça

Lire 200 livres par an, pour au final pondre une crotte comme ça

Avant la loi Lang, quand les poches coutaient une misère a la Fnac, je pouvais m'en payer une dizaine par semaine avec ma modeste bourse d'étudiant, que je lisais dans la semaine. Donc en comptant les périodes d'examen ou les vacances (ou je bossais pour avoir de quoi compléter la dite bourse) ou je lisais peu, ça devait tourner aux alentours de 320/350 poches par an.
Après la loi Lang, à budget constant, ça a diminué de moitié . C'est d'ailleurs a cette époque que je me suis mis a lire en VO, parce que dorénavant ça coutait souvent moins cher que la VF (et parce que comme je lisais moins vite, je me retrouvais pas frustré en milieu de semaine avec plus rien à lire).
 
A+,

Lire 200 livres par an, pour au final pondre une crotte comme ça

J'ai fini avant-hier les Oeuvres complètes de Gogol dans la Pleiade. J'ai adoré, notamment les nouvelles petersbourgeoises et ukrainiennes (avec un second degré et un humour que je n'avais jamais lus chez les autres écrivains russes comme Tolstoi ou Dostoieveski), ainsi que le Révizor (très drôle) et Taras Boulba (épique). J'ai regretté l'absence de fin dans Les Âmes mortes, qui commençait très bien.

En revanche, je me suis fait aussi les extraits de la correspondance et, pire encore, Méditations sur la divine liturgie (oui je sais, rien que le titre envoie du rêve) et c'était un pensum absolu. Je n'avais plus ressenti cela depuis l'illisible Séraphîta de Balzac. Gogol en plein trip religieux qui explique par le menu l'office, ce que doit faire le prêtre, ce que doivent répondre les fidèles...

Mais bon, j'étais lancé alors autant finir l'intégrale de cet écrivain que je place, malgré ce deux dernières lignes, tout en haut du panthéon russe.

J'ai pas les yeux bleus

Hashtag rentrée littéraire Utopies réalistes par Rutger Bregman.  
 
L'auteur part de plusieurs remarques : 1. on parle peu d'utopies dans le discours politique, 2. quand on évoque des mesures utopiques, on le fait en manipulant des concepts abstraits, ce qui rend difficile d'argumenter derrière, et 3. plein de choses qui étaient vues comme des utopies complètement irréalisables, ou dont la réalisation détruirait la société, sont maintenant passées dans le quotidien. Pour lui, il faut donc parler de mesures « irréalistes », de rêves d'une société meilleure, parce que c'est comme ça qu'ils se réaliseront, et il faut le faire avec des arguments concrets, parce qu'il en existe. Il liste donc un certain nombre de mesures soit contre-intuitives soit jugées irréalistes et des cas dans lesquels elles ont été appliquées avec un succès immédiat et énorme même si on ne l'a pas toujours perçu tout de suite. La grosse question centrale est le revenu universel, mais il parle aussi de baisse du temps de travail, d'expériences sur la réhabilitation de SDF, des bullshit jobs, du paternalisme avec lequel sont traités les pauvres, les chômeurs et les pays du Tiers monde, ou du recalcul d'indicateurs sur lesquels s'appuient les décisions économiques.  
 
C'est intéressant et léger à lire, l'écriture est dynamique. Je pense que ça doit venir d'articles qu'il écrit dans des journaux et on retrouve ça dans le style d'écriture : c'est plus une vulgarisation et un article de journal qu'un rapport d'historien ou de sociologue, dans le ton employé comme dans les références. Cela le dessert un peu, d'une part parce que ce ton est inhabituel pour un lecteur français et peut sembler artificiel, d'autre part parce qu'il est capable de citer au même niveau dans ses notes de bas de page une étude très sérieuse, un on-dit (un certain nombre de bons mots sont « cité par untel dans tel article ») ou un article du HuffPost. Cependant, j'ai appris plein de trucs et un certain nombre d'entre eux étaient vraiment intéressants par rapport à des a priori qu'on peut avoir.  
 
Je craignais un peu l'aspect « dans le sens du poil » (écrit pour des gens qui sont déjà convaincus) mais il cogne aussi sur certaines postures de la gauche au passage, ce qui est bienvenu. Je me posais la question du public visé, c'est probablement en premier lieu celui des utopistes déprimés (qui en ont besoin en ce moment) mais je pense que le ton et l'aspect article de journal en font un bouquin qui peut être lu par tous et donc qu'on peut aussi offrir à des amis qui ne partageraient pas les mêmes idées (c'est pas un bouquin chiant qu'ils ne liront jamais). Il y avait plusieurs grosses erreurs de traduction mais c'est pas la version définitive du livre, j'imagine que ça va être corrigé.  
 
Donc, une lecture pas parfaite mais plutôt plaisante et instructive, qui essaie probablement de remonter le moral aux utopistes en leur montrant que ça marche. Personnellement, tout allait bien jusque là mais j'ai encore mal du chapitre sur les bullshit jobs, celui-là a suffi à me déprimer
 
Je commence À la Recherche du sauvage idéal de François-Xavier Fauvelle, ça a l'air bien.

J'ai fini avant-hier les Oeuvres complètes de Gogol dans la Pleiade. J'ai adoré, notamment les nouvelles petersbourgeoises et ukrainiennes (avec un second degré et un humour que je n'avais jamais lus chez les autres écrivains russes comme Tolstoi ou Dostoieveski), ainsi que le Révizor (très drôle) et Taras Boulba (épique). J'ai regretté l'absence de fin dans Les Âmes mortes, qui commençait très bien.
En revanche, je me suis fait aussi les extraits de la correspondance et, pire encore, Méditations sur la divine liturgie (oui je sais, rien que le titre envoie du rêve) et c'était un pensum absolu. Je n'avais plus ressenti cela depuis l'illisible Séraphîta de Balzac. Gogol en plein trip religieux qui explique par le menu l'office, ce que doit faire le prêtre, ce que doivent répondre les fidèles...
Mais bon, j'étais lancé alors autant finir l'intégrale de cet écrivain que je place, malgré ce deux dernières lignes, tout en haut du panthéon russe.

Je l'avais commencé. Faudrait que je le termine, c'était intéressant.

D'accord merci beaucoup, je vais donc pouvoir attaquer les correspondances directement.
Qu'est-ce qu'un réactionnaire à l'époque de Gogol ? J'avais lu d'ailleurs qu'il était tiraillé entre ses amis slavophiles et occidentalistes.  
En tout cas tu ne me décourages pas, je suis vraiment curieux de voir l'origine de son mysticisme, et peut être des éléments pour comprendre pourquoi l'écriture du deuxième tome des âmes mortes était impossible pour lui ?
C'est bizarre que tu n'aies pas pu supporter, par exemple dans les Pensées de Pascal il y a aussi des passages de "fanatique",  mais pourtant en recontextualisant ça reste très instructif, bien sûr le but n'est pas d'être d'accord avec Pascal ! Par curiosité es-tu très anti-clérical façon "Charlie", d'où du mal à "tolérer" ce genre de lecture ?

 
Quid du style ? Je suis quelqu'un de plutôt anti-religion, mais j'aime beaucoup les discussions religieuses chez Boulgakov parce que c'est bien écrit et drôle (et heureusement, car le Maître et Marguerite commence par ça !), alors que les discussions religieuses chez Dosto, pfffffouh. J'ai abandonné entre autres à cause de ça : comme je n'aimais pas le style, si en plus on est en train d'enculer les mouches sur un sujet qui ne m'intéresse pas, il n'y a plus grand-chose pour racheter le chapitre.  
 
Ça donne envie de regarder le Gogol religieux de plus près, parce que je trouve son style excellent d'après ce que j'ai pu en lire par ailleurs (les Nouvelles pétersbourgeoises et Tarass Boulba ).

Il y a suffisamment de notes pour comprendre la correspondance sans lire les premiers écrits. Et je n'ai pas trouvé que sa Correspondance éclairait l'évolution de sa pensée car dès les premières lettres, on retrouve une vision réactionnaire de la Russie. Et son "fanatisme" religieux, j'ai difficilement supporté.