Reprise du message précédent :
j'ai lu "la carte" et "Les particules", mais Houelbecq m'horripile gravement et je voudrais qu'il décide enfin son suicide, mais on dirait à vous lire que quelqu'un, quelque part, encule des clébards, du coup ça me rend presque magnanime.

Ca change des mouches  

Ah mais si, il faut ! Non mais ce qui est rigolo c'est que ce genre de remarque (énoncée d'un ton pénétré) identifie tout de suite la personne qui n'achète jamais de livres, ou seulement - justement - sur Amazon. Dans un autre genre, on a de temps en temps quelqu'un que l'on n'a jamais vu qui rentre et qui après avoir flâné un peu entame la discussion sur le thème "les gens ne lisent plus" et "c'est dur pour les libraires, il y en a de moins en moins". On sait instantanément que c'est quelqu'un qui ressortira sans rien acheter. On répond bien sûr toujours aimablement à ce type de remarque, on dit merci c'est gentil, on sourit, toussa. Mais aucun client habitué des librairies n'irait dire ce genre de truc en rentrant dans une librairie où il n'a jamais mis les pieds.

Mais clair.

Moi. Ça se lit très bien, mais j'en suis sorti avec une légère déception. Je lui ai préféré Reflets dans un œil d'or du même auteur. Le problème est qu'en le lisant, j'avais en même temps le personnage de Scout de Harper Lee dans la tête. Et entre Mick de Carson  et Scout de Harper, je choisis Scout. La traduction du Cœur... n'était pas top, ça ne m'a pas non plus aidé à l'apprécier à sa juste mesure, je pense.

Je disais pas ça pour toi, je pensais surtout à Z-bLuffer (qui a d'ailleurs effacé ses posts entretemps) et John Oldman qui n'avaient jamais posté ici.

Je reviens dessus, du coup, j’ai fini les mémoires il y a quelques jours.  
Les + :
Superbe travail d’érudition, de recherche, etc... on a vraiment l’impression de lire une biographie qui aurait été écrite quelques mois/années après sa mort.
C’est admirablement bien écrit.  
 
Les - :
Je me suis demandé à plusieurs reprises si des tournures de phrases avaient été faites à la lumière du futur, enfin du passé, enfin de la période entre sa mort et maintenant quoi ça m’a un peu agacé car évidemment ça n’enlève rien au travail de fou qui a été fait, le nombre de livres qu’elle a du lire pour se rapprocher au plus près de la vérité. Donc je m’en voulais à chaque fois que ça me faisait tiquer, comme si je ne pouvais pas l’éviter.  
Je connais très peu cette période, donc j’ai eu un peu de mal à raccrocher tous les wagons des différents peuples qui n’existent plus actuellement, et surtout du contexte politique.  
 
Bref, j’ai beaucoup aimé mais je pense qu’il me faudrait une deuxième lecture pour l’apprécier davantage. Une deuxième lecture pendant laquelle je ne préjugerai pas du futur sur l’écriture.  

Le rapprochement avec Harper Lee semble assez évident, à la lecture des extraits.

Pour ce qui est de la traduction, je me demandais si je n'allais pas attaquer à lire en anglais. Mais peut être que ce n'est pas le bouquin par lequel commencer.

Tu donnes envie de le lire
Mais le nombre de pages me rebute un peu

Alors j'ai oublié de le mentionner mais ça se lit vraiment très vite. Ce qui ne change rien au nombre de pages, évidemment, mais ça modifie beaucoup la "perception de la vitesse de lecture" (pardon la formule est naze, c'est juste pour dire "on tourne les pages à toute vitesse" ).

C'est un vrai page-turner comme on dit chez les anglo-saxons ; franchement ça se dévore.

Ce que j'ai en outre apprécié, c'est l'imaginaire qu'on retrouve visuellement dans les films de sabre. J'aimerais bien voir un jour la version qu'en a faite Chang Cheh.

 
le livre permet d'avoir la livraison gratuite sur une commande à moins de 25€
 
du coup c'est moins cher  

Le houellebecquophile préfère les petits commerçants aux grand capital, stout. Comme pour le reste, l'idéologie économique de Houellebecq est très antilibérale, et la grande surface c'est quand même l'une des parties visibles du triomphe du libéralisme économique. N'oublions pas que c'était un pote de Bernard Maris.
 
J'ai aussi acheté Sérotonine dans la petite librairie locale, et j'en ai profité pour faire le plein :

• Vies minuscules (Pierre Michon)
• Tromperie (Philip Roth)
• Il est avantageux de savoir où aller (Emmanuel Carrère)
• Soumission (qui vous savez)

J'ai pris Soumission avec un peu de honte compte tenu de son aura malsaine mais je voulais quand même essayer malgré le peu d'enthousiasme dont avait fait montre un très bon pote qui l'avait lu après sa sortie, sachant que nous sommes tous les deux fans de ses premiers romans (Extension du domaine de la lutte ). Avec un peu d'appréhension aussi parce que La carte et le territoire avait été une semi-déception.  
 
Au final et malgré l'appréhension je l'ai dévoré en une journée (ordi en panne ) et j'ai beaucoup aimé même s'il y a quand même moins d'humour que dans la moyenne de ses bouquins.
 
A rebours j'avoue avoir un peu de mal à comprendre le déferlement de haine de l'époque, même si je pense que c'est un bouquin à prendre au premier degré - ou disons au premier degré et demi, enfin pas au 2nd ni au 3e en tout cas (comme toute son œuvre en fait, àmha).
 
Je peux comprendre qu'il agace : le pouvoir musulman qualifié de modéré dans le roman est sans doute considéré comme excessif par une majorité de musulmans français, mais cela ne justifie probablement pas une telle colère - il y avait peut-être d'autres arguments avancés à l'époque ? je ne me souviens pas.
 
Plutôt qu'une critique de l'islam, j'ai lu Soumission comme une (énième pour l'auteur) tentative d'exprimer son intuition d'un échec de la civilisation occidentale dans sa formule ultralibérale actuelle, qui plus est asséchée par l'effacement du sacré face à l'hyperrationalisation de toutes les activités humaines, un sacré décrédibilisé qui ne parvient plus à faire son office millénaire de refuge intime (voir toute la référence à Huysmans). L'islam politique est présenté comme un remède possible (parmi d'autres, mais qui auraient manqué de piquant, de prise sur nos peurs actuelles, fussent-elles rationnelles ou non), avec la promesse d'un retour à une société plus codifiée, moins hypocrite dans sa façon de traiter les inégalités et dont le dogme pourrait être suffisamment compatible avec le rationnel pour que le sacré puisse continuer à jouer son rôle de refuge intime. J'en étais presque à me demander si le roman n'essayait pas de me convaincre d'une certaine forme de romantisme dans, par exemple, la vague de migrations vers l'Irak et la Syrie d'une certaine frange des laissés-pour-compte du libéralisme, du libertarianisme et du laïcisme sauvages.  
 
Chaque lecture de MH me convainc de plus en plus que c'est un romantique radical qui s'exprime, un romantique en lutte contre la désaffection et le cynisme qui nous caractérisent, et qui le caractérise lui aussi, parce qu'on baigne tous dedans même si lui semble parvenir à sortir le périscope. Avec ce que le contraste peut comporter de noir et de choquant.
 
Il y aurait tant à dire, mais avec le clavier du smartphone ça prend trop de temps.
 
Je me replonge dans Sérotonine, même si ces phrases à rallonge me fatiguent, trop de virgules, pas assez de points.

What. The. Actual. Fuck ? Tu croyais que j'allais laisser passer ça ? Si tu n'as pas confondu avec quelqu'un d'autre c'est que tu rêves debout ! (Mais tu es peut-être assis.)

Ou alors il prends ses désirs pour la réalité  
 
A+,

Errare humanum est.

 
Mes excuses, je me suis senti houelbecq au centre du monde  

Je ne me souvenais plus de ton pseudo, j'ai cherché ma réponse pour te retrouver. Quand je clique sur le lien du quote de ton post, ça m'amène nulle part. Là, en filtrant sur ton pseudo, je vois tes deux posts. Bizarre. Ta réaction est à l'image de ces deux posts, cela dit.  

Non, le houellebecquophile voulait son livre tout de suite, pas attendre la livraison Amazon. Un client (que je connais, pour le coup) m'a dit en rigolant qu'il avait failli l'acheter à la gare en arrivant le matin, qu'il y avait des piles et des piles, mais qu'il a résisté pour l'acheter chez nous (3 heures plus tard, en l'occurrence ).

Les déploiements de haine sont des pétards mouillés glorifiés. Autrefois l'indignation commençait et finissait par le courrier des lecteurs des torchons télé. Dans le village global d'aujourd'hui il suffit de quelques pékins qui déclenchent une bagarre au couteau à beurre qui se serait éteinte en quelques jours pour que les médias et les réseaux sociaux la présentent comme une guerre mondiale.   On le voit tous les jours, y compris sur ce forum, et y compris sur les rares topics "discussions" que je fréquente encore. Un(e) excité(e) qui hurle au sexisme, au racisme, à la discrimination etc. (et ça peut être pour de bonnes raisons) et tu en as 50 000 autres qui hurlent en retour "on ne peut plus rien dire" (devenue ma phrase de référence pour identifier les cons), les médias qui commentent avec gravité que le nouveau disque/livre/spectacle/tweet/whatever de Machin fait scandale et tout le monde y va de ses hyperboles dignes d'un ado de 15 ans : "lynchage médiatique", "cloué au pilori" etc. Quand tu vois que la France entière savait avant même la sortie du livre qu'il qualifiait Niort d'une des villes les plus laides du monde qu'il ait vues...
 
C'est du spectacle, c'est tout. Le soit-disant politiquement incorrect est vendeur pour tout le monde puisque tout le monde s'indigne du politiquement correct. L'expression même n'a plus aucun sens. Elle n'est plus qu'un réflexe langagier pour masquer la connerie (cf Zemmour) ou crédibiliser n'importe quelle opinion à la con.
 

Redondance. Mais je suis d'accord sur le fond et c'est sans doute ce qui me fait bailler chez lui. Il y a un côté Léautaud version germanopratine qui finit par me saoûler. Sérotonine me fera peut-être changer d'avis si je me décide à le lire mais vu la taille de mes piles c'est pas pour tout de suite.
 

J'ai lu plusieurs livres d'elle et j'avais beaucoup apprécié.
Il y a aussi l'horloge sans aiguilles qui mérite la lecture.
En outre, elle a eu une vie émouvante ...

J'ai lu les 4 premiers romans de Houellebecq, et quelques nouvelles. C'était brillant.
Après le bonhomme IRL, c'est autre chose.

Terminé Mon chien stupide de John Fante, l'histoire d'un gros chien bizarre qui s'incruste dans la vie de l'auteur d'un vieil écrivain qui galère avec son taf, sa femme et ses quatre enfants. Un livre très court, un peu touchant, bien écrit* – du moins le style me plaît, mais un livre que je n'ai pas aimé, probablement parce que j'ai assez à faire avec mes problèmes et mes angoisses pour ne pas m'encombrer avec ceux des autres (surtout quand c'est bien raconté comme ça).  
J'ai pas tellement compris pourquoi on me l'avait vendu plusieurs fois comme un livre drôle par contre. (Le seul truc que j'ai compris comme drôle c'est le chien gay qui veut se taper tout le monde avec sa grosse carotte, autant dire que bof. )
Sinon la couverture du poche est très belle : typo, dessin, choix du papier, encre or, c'est du beau boulot. Peut-être qu'ils auraient dû dépenser un peu moins pour la maquette et un peu plus pour la relecture (mais je suis mauvaise langue).  
 
* l'incipit m'a laissé assez perplexe quand même : "C'était janvier, il faisait froid et sombre, il pleuvait." On dirait qu'il l'a fait exprès.

Bilan de cette petite année de lectures, pas pris beaucoup de temps pour lire avec les deux mioches en bas âge
 
Depuis quelques temps, j’essaye de rattraper mes lacunes en lisant des classiques que je n’avais donc jamais lu, et j’ai pas mal de retard à ce niveau-là, honte à moi
 
Lu seulement 22 livres cette année :
(par ordre alphabétique)
Article 353 du code pénal de Tanguy Veil ; bien mais sans casser trois pattes à un canard
Au bonheur des ogres de Daniel Pennac ; beaucoup aimé, envie de lire la suite.
De Sang-froid de Truman Capote ; l’histoire est dingue, et magiquement écrite.
Des souris et des hommes de John Steinbeck ; j’avais adoré Les raisins de la colère, j’ai adoré celui-ci, et je suis en train de fini Tortilla Flat
Hôtel du Grand-Cerf de Franz Bartelt ; bon, on me l’avait offert, c’est un polar, l’histoire en elle-même est bien, l’intrigue se tient bien, mais alors l’écriture… c’était chiant à lire, je suis quand même allé au bout…
Instantanés d’Ambre de Yoko Ogawa ; j’ai bien aimé, on retrouve la poésie et l’onirisme des japonais, un livre sur la résilience de l’enfance.
L’attrape-cœurs de J.D. Salinger ; bien aimé, mais peut-être pas autant que j’aurai aimé.
L’équilibre du monde de Rohinton Mistry ; grosse claque de l’année, j’ai adoré cette épopée indienne, cette fresque qui dresse le tableau du pire et du meilleur de l’inde contemporaine.
L’étranger d’Albert Camus ; génialissime évidemment
La métamorphose de Franz Kafka ; j’avais été un peu dérouté par Le procès, ne sachant si j’avais aimé ou pas, mais cette fois, j’ai adoré, et je me mets en tête de relire Le procès un de ces jours.
La mort d’Ivan Illitch de Lev Tolstoï (+ Maître et serviteur et Trois morts) ; génialissime, pas d’autre mots, j’ai mis dans ma toreadlist La résurrection et Le diable que je ne connais pas.
Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa ; génial aussi.
Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde ; évidemment top aussi. J’ai beaucoup aimé le personnage de Lord Henry même si les féministes doivent crier au scandale
Le tour du monde du Roi Zibelline de Jean-Christophe Ruffin ; livre qui raconte l’épopée de Maurice Auguste Beniowski de sa terre natale jusqu’à sa conquête de Madagascar, très bien écrit, bien prenant, même s’il doit y avoir quelques écarts historiques… bien aimé le style, c’était le premier livre que je lisais de Ruffin, j’ai mis Rouge Brésil dans ma toreadlist.
Les nouveaux carnets du Major Thomspon de Pierre Daninos ; je l’avais depuis un moment dans ma bibliothèque, une vieille édition reliée, mais je ne l’avais pas lu, bonne lecture, quelques figures de styles que j’ai appréciée, tant sur le fond que sur la forme.
Lettre à D. d’André Gorz ; bon, un classique, mais j’ai du passé à côté… je me suis plutôt ennuyé
Mort à crédit de Céline ; est-il vraiment besoin de le décrire ?  
Nymphéas Noir de Michel Bussi ; j’avais pris l’idée ici, je ne regrette pas, cette fin :love :
On la trouvait plutôt jolie de Michel Bussi également ; sympa mais pas au même niveau que les Nymphéas, l’intrigue s’est vite devinée.
Raisons et sentiments de Jane Austen ; j’avais adoré Orgueil et préjugés, j’ai bien aimé celui-ci aussi, mais Orgueil reste un cran au-dessus je trouve.
Origine de Dan Brown ; comme d’habitude avec Brown, c’est un bon page turner, mais même en ayant lu tous ses livres, je n’ai jamais retrouvé l’effet que m’avait fait Da Vinci code
Voyage au bout de la nuit de Céline ; magique aussi, j’avais enchainé les deux Céline.
 
cheers

Ma belle-mère qui me dit qu'elle a acheté le dernier Houellebecq et qu'il m'attend chez elle Je vais dire devoir que c'est super chou mais que ce n'est pas ma came

On n'a jamais parlé de cet auteur, pourtant...

Houellebecq, maintenant, c'est comme Harry Potter. Même si t'es pas la cible, tu penses qu'il faut quand même le lire.
 
Je n'avais jamais vu ça et plusieurs collègues non plus. Même Vernon Subutex ou L'amie prodigieuse n'avaient pas suscité une telle hystérie. On nous le demandait déjà 10 fois par jour deux semaines avant sa sortie, ça donne idée une idée de l'ampleur du plan média. Tous les libraires que je connais ont été dévalisés, malgré de bonnes grosses piles basées sur les ventes déjà colossales de Soumission. Chez nous, 50 ex sont partis entre vendredi matin et samedi midi. On a passé le reste du samedi à dire "ah non, désolé, je n'en ai plus". J'ai passé un réassort de 30 ex via le distributeur + 30 autres ex en picking (en salle de ventes) via notre boîte de courses spécialisée afin d'être sûr d'en avoir au moins 30 mardi matin (on est fermés le lundi). Le coursier n'en a amené que 15, les salles de vente étaient prises d'assaut. A lui seul, qui dessert une trentaine de libraires parisiens (petits et de quartier, comme nous), il avait des demandes de picking pour 1 400 ex, du jamais vu même avec Harry Potter.
 
Je pense que le premier tirage de 320 000 ex que l'attachée de presse a astucieusement communiqué au médias avant la sortie sera vite épuisé, s'il ne l'est pas déjà.

J'ai pas trop compris le principe de salle de ventes dans ce cas, c'est possible d'expliquer brièvement ?  

Fini Grace de Paul Lynch.

En 1845, lors de la Grand Famine en Irlande, une gamine de 14 ans est chassée de chez elle. Le resultat c'est un périple terrible, sorte de man vs wild vs man impitoyable, ou tout est méfiance, tout est combat. Contre les éléments, les hommes, la folie, la faim et le froid. C'est vraiment un récit prégnant, qui rappelle La route de McCarthy par moment, par sa terrible beauté visuelle et la langueur de sa poésie. Et puis cette gamine formidable quoi

Vraiment une chouette lecture, à lire pile en ce moment de grand (rigolez pas les sibériens) froid, pour profiter de l'immersion qu'un mois d'aout ne pourrait pas donner au récit

Simplement des entrepôts qui permettent pour les libraires d'avoir des titres plus vite que par le distributeur. Ils n'ont pas tout, mais on gagne 24h, voire 48h.

Ça a l'air bien. Et comme ça parle de froid et de nos voisins d'outre manche c'est le bon moment pour placer ma dernière lecture qui est Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher.

Là aussi c'est une jeune fille, un peu plus vieille mais encore moins gâté par la vie car elle est au cachot condamnée au bûcher pour sorcellerie. Il y a un type très porté sur la religion qui vient "interviewer" notre héroïne car il cherche des infos sur un massacre d'un clan sur fond de conflit politique entre catho et protestant mais on s'en fout un peu car ce sera surtout l'occasion pour la prisonnière de raconter sa vie de sa naissance en Angleterre au 17è siècle et son exil en Écosse ensuite, pour résumer c'est vraiment moche comme période.
Enfant grâce à sa mère elle apprend la science des plantes, vie à l'écart pas forcément par choix mais les païennes qui vivent seuls et font bruler des trucs bizarres on réfléchi pas c'est gueuse direct. Obligé de fuir elle fait beaucoup de km et s'installe dans les Highlands écossais.

En fait le livre est un monologue, le second personnage n'intervient que par une lettre à sa femme à la fin de chaque chapitre où il donne son ressenti sur les événements. Alors qu'au départ il parle à une salle sorcière instrument du malin qu'il brulerai bien lui même il se rend compte (de façon un peu trop rapide et évidente je trouve) qu'il a en face de lui seulement une pauvre créature qui a tente de survire et qui rêvait d'un foyer. De l'autre coté la jeune fille est émouvante, nous rend bien compte de la dureté de la vie, des hommes et de la nature à cette époque, on ressent le froid, le vent, les montagnes.
Le monologue fait que ça manque un peu de chaleur mais c'est vraiment bon comme livre.

Dans un autre genre, j'ai pratiquement terminé La grande course de Flanagan de Tom MacNab.

En 1928 a eu lieu une course à pied entre Los Angeles et New York. MacNab nous livre une version très romancé de cette course, où un type un peu fou va tacher de faire traverser le continent à 2000 hommes et femmes de toutes origines et conditions. C'est aussi un prétexte pour présenter quelques histoires personnelles et la vie aux US durant la grande dépression (il a modifié de quelques années la date). La course c'est une grande caravane qui va vivre plein de péripéties, pour l'organisation, les coureurs, c'est assez centré sur quelques personnages fameux. C'est pas hyper crédible (sur certains événements mais tout de même sérieux dans l'ensemble), plutôt joyeux, amusant, divertissant, bien écrit. Il y a un cirque, de la boxe, des courses de chevaux, des jolies filles, des nazies.
J'aime bien  

 
 
J'avais commencé à lire "Terreur" de Dan Simmons (sur l'expédition de Sir Franklin à la fin du XIXème siècle) en plein milieu de l'hiver. Le froid constamment décrit dans le bouquin m'a déprimé. Par contre, j'ai repris la lecture en plein milieu de l'été et là, c'était mieux et rafraîchissant

Tiens, j'hésite toujours sur ma prochaine lecture et celui-ci était en haut de la liste.
Ca me donne envie de le monter encor plus haut.

J'hésitais avec le dernier Gallmesister, Handsome Harry.

Edit :j'ai pris Grace finalement, ainsi que Homo Domesticus pour le coté Essai, attiré par la préface de Demoule

Je suis en train de lire l'empire des chimères de Chanas...
 
Putain la claque ce style d'écriture... Et je dois pouvoir compter sur les doigts d'une main le nombre de fois ou quelque chose d'heureux se passe. C'est noir, glauyque, tellement sombre... Cette tristitude

 
Merci. C'est pour tous les ouvrages ? (Livres, BD, etc.)

ça à l'air bien

 
Ce pavé est magnifique. Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis.

Je confirme. J'avais bien aimé  

Oui, bien sûr. Une BD est un livre, hein. Pourquoi cet intérêt ?

C'est la première fois que j'entends parler de tout ça pourtant j'ai fréquenté quelques libraires IRL ou sur le net. J'aime bien les coulisses de manière générale

Fini hier Tortilla Flat de Steinbeck.  
 
WTF ce bouquin
 
Je me suis régalé, ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri avec un livre

Oh merci !    
J'ai entendu parler de ce roman il y a assez longtemps, peut-être par La Grande Librairie, et la critique était très enthousiaste. Ça m'a donné vraiment envie de le lire, sauf que j'avais complètement oublié... le titre, et le nom de l'auteur !    
Je te tiens au courant !  

 
 
Un très bon souvenir de lecture cette grande course.