Reprise du message précédent :

 
 
/ inB4 archerosond
 

Oh noze !  
 
/ inB4 Gilou ©
 
   
 
Autant je n'ai pas eu envie de lire IQ84, en partie à cause de Gilou mais pas que, autant le Meutre du commandeur me tente... J'attendrai qu'il sorte en poche.  
 

Le meurtre du commandeur, il est en tête de ma liste pour 2019.
1Q84, il a des faiblesses que n'ont habituellement pas les romans de Murakami. Il cible un public japonais (les adultes ayant lu ou lisant toujours des Ranobe) et ça se voit.
 
A+,

Si c'est le cas, tant mieux, mais j'avoue que le blabla à la con sur la "réhabilitation du travail manuel" avec lequel on nous bassine depuis des décennies ne m'a pas donné envie de lire ce livre que je vends de temps à autres. Comme de bien entendu, ce discours vient toujours de gens qui n'exercent pas un travail manuel, ou comme Crawford en matière de hobby glorifié. Et aucun ne laisserait ses enfants aller bosser à 16 ans comme apprenti. Que ce soit une forme de thérapie ludique pour un universitaire comme Crawford qui n'a commencé à bosser qu'à 36 ans et qui tire le plus gros de ses hauts revenus de sa position d'intellectuel, je peux comprendre. Mais tu te trompes de cible en évoquant les bobos : c'est l'élite politicarde et les CSP+ de tous bords qui reviennent périodiquement sur ce thème. Tiens, un article du Monde de 1981 (janvier, avant le passage de la gauche) : La réhabilitation du travail manuel est un " tournant historique " déclare M. Giscard d'Estaing. Je suis abonné, il n'est sans doute pas lisible, sinon. mais le titre est très parlant (et très vieille droite dans l'auto-satisfaction et la pompe).

Il n'y a pas que toi qui aies émis des bémols sur IQ84, dans mon entourage aussi. Je n'ai donc jamais franchi le cap de sa lecture. Comme je l'ai déjà écrit, tout ne me plaît pas chez Murakami. Certains portent au pinacle Kafka sur le rivage, ce n'est certainement pas celui qui m'a le plus plu (pour moi, ça reste Au sud de la frontière... et la Fin des temps).  

Peut-être qu'une relecture de Kafa sur le rivage s'impose, quelques années après ma première lecture de celui-ci...  

Je porte au pinacle Kafka sur le rivage, et avant que je l'aie lu, mon ouvrage préféré de l'auteur était Au sud de la frontière et en second Les Amants du Spoutnik, par contre je n'ai jamais aimé La fin des temps (probablement le premier ou le second ouvrage que j'aie lu de l'auteur).
 
Tu a lu Rendez-vous secret, de Kobo Abe?
 
A+,

Nope. Jusqu'à présent, seulement la Femme des sables, très bien, sauf que j'avais toujours les images du film de Teshigahara dans la tête en le lisant.

De manière symétrique, mon premier Murakami a été Kafka sur le rivage. Je sortais d'une grosse période Kawabata/Inoue/Mishima et de fait, il y a eu un truc qui sonnait différemment chez Murakami, avec ses touches occidentales... Forcément, ça a influencé ma perception du roman...

Puisque tu argumentes à partir du parcours de l'auteur, je regrette d'avoir à pointer tes inexactitudes, cher ami.

Il était issu d'une communauté, avait arrêté  sa scolarité très  jeune  et vivait, adolescent et jeune adulte, de ses petits boulots d'électricien et de mécano. Ce n'est qu'ensuite qu'il a repris une formation intellectuelle, puis un boulot "col blanc" qu'il a quitté rapidement pour se consacrer ensuite uniquement à son métier de réparateur mto.

Bref, tout le contraire de ce que tu décris de lui.

Je serai ravi de discuter du livre avec toi quand tu l'auras lu.

(D'autant que d'une part, je suis généralement le premier à être agacé par les articles sur papier glacé qui idealisent le parcours de Jean-Eudes, cadre bancaire de 37 ans, qui a tout plaqué pour ouvrir une boulangerie, et que d'autre part je suis à titre personnel très heureux de mon propre métier "intellectuel".)

Mon préféré de Murakami est La fin des temps
Mais j'ai bien apprécié Les amants du Spoutnik. Par contre, j'ai presque détesté La ballade de l'impossible J'ai trouvé ça chiant  

Tout le contraire, pas vraiment mais je suppose que cela dépend des sources en ligne puisque je n'ai pas lu son livre. Il a fait de longues études supérieures, pas juste une "formation intellectuelle" (major en physique puis doctorat de philosophie politique) et il n'a jamais cessé d'exercer un métier en col blanc, même s'il a rapidement quitté son poste de directeur exécutif de think-tank (éditeur au New Atlantis et senior fellow à l'University of Virginia’s Institute for Advanced Studies in Culture, sans parler de son activité d'essayiste).  

Je ne pense pas le lire, je doute qu'il m'apprenne quoi que ce soit. Mon père était menuisier, ma femme a un bullshit job (direction marketing chez Orange) et j'ai moi-même été des deux côtés : col bleu et col blanc, un paquet d'années chaque, 43 ans en tout pour 6 ou 7 métiers différents (dont 4 ou 5 qui nécessiteraient des guillemets à "métier" ), et pas loin de 30 employeurs (j'ai fait pas mal d'intérim, la précarité ne touche pas que le travail en col blanc). Tu me rends curieux mais il y a tant de livres à lire...    
 

Dans les 70's, le cliché était le cadre stressé qui voulait aller élever des chèvres dans les Cévennes.

Je viens de finir les deux tomes du meurtre du commandeur, j'ai beaucoup aimé.
 
J'avais apprécié 1q84, qui était le premier livre de l'auteur que je lisais, ainsi que la fin des temps ou Kafka sur le rivage.
 
Par contre, je n'ai pas lu  Au sud de la frontière et Les Amants du Spoutnik.

J'aime beaucoup le pitch du scaphandrier, merci

 
Je suis vraiment pas d'accord. Certes il n'explique pas grand-chose, mais c'est pas du tout l'objectif. Quant à la contextualisation, au contraire elle est parfaitement réussie.
 
Je trouve qu'il parvient à poser de manière très fine les questions d'identité. Il n'y répond pas, mais probablement parce qu'il n'a pas les réponses, et même parce qu'il n'y a pas de réponse. Le recul, la distance, le détachement, l'absence de jugement, c'est fait exprès.
 
Et le père comme "gros beauf", je vois pas du tout là. Un salaud peut-être, et encore. Un salaud humain en tout cas.

Yep, on voit pas la même chose, c'est la vie...

Je viens de finir San Perdido de David Zukerman, auteur français dont c'est la première publication. Ça vient tout juste de sortir et ça m'a déja conquis.

C'est pourtant un peu particulier. Ca se passe dans le panama des 50s, et ça raconte une histoire de héros. Un peu surnaturel qui plus est, avec ce vengeur mutique mais surpuissant et un peu cheaté niveau capacités. Tout en s'inscrivant dans le vrai monde, le cruel, l'ensoleillé, le corrompu. Celui du canal, des révoltes esclaves et des despotes locaux. Il a eu les corrones de faire une vraie histoire là dedans, pleine de sexe, de volupté, d'ambition, de vengeance et de sentiments.

J'ai mis un peu de temps à m'attacher au récit, mais ça a été une vraie bonne découverte que ce roman singulier

Je viens de terminer Le fils, de Phlipp Meyer, épopée texane sur trois générations.
 
Une très belle lecture, de très beaux moments sur la construction de l'Ouest Américain avec la bascule de l'élevage au pétrole, en passant par la lutte face aux Indiens.
Le roman perd un peu de souffle sur la fin mais je recommande chaudement.
 
Place à Central Park désormais (en poche, puisqu'il n'existe pas en ePub)

 
J'ai repéré La dignité des psychopathes du même auteur, vendu 2 € en version Kindle sur Amazon. Ca m'a paru un bon plan pour tester cet auteur, en plus le bouquin est court.
 
Le livre dépeint le petit milieu des collabos français, qui à la fin de la guerre comprennent qu'ils sont désormais du mauvais côté de la barrière. Je n'en suis qu'au début, mais c'est assez drôle et assez noir. Il y a au tout début un dialogue où ce gros misanthrope de LF Céline, réfugié en Allemagne, se plaint de sa situation déplorable, très réussi.
 
Bref, pas fini mais déjà sympathique, merci    
 

 
Quel Auteur le Central Park ? (S.PETERS?) car je l'ai lu il y a une petite semaine, et j'ai vu qu'il y avait un autre Livre "Central Park " de Musso (j'ai un à priori sur cet auteur, mais jamais lu )  

Central Park de Peters, oui (Musso, ce n'est pas trop ma came )

Après 80 pages, je suis déçu du style par contre Loin, très loin,  de David Morrell et son Premier sang que j'avais adoré, on est sur du roman d'action pas très fin

J'ai terminé Au bord de l'eau volume 1 en Folio (c'est important). Je sais pas par où commencer tellement c'est dingue comme livre.
 
Alors déjà pour ceux que ça intéresse c'est un petit bordel pour s'y retrouver, en gros en Folio il y a deux volumes qui racontent les 70 premiers chapitres de l'histoire (soit environ 2000 pages) ; pour lire l'histoire en intégralité il faut se tourner vers l'édition Pléiade qui contient la totalité des 120 chapitres. Je mets à l'aise les gens comme moi qui se soucient des spoilers : y a pas grand chose à spoiler en réalité. Pour être plus juste on suit tellement de personnages, il y a tellement d'histoires de fils de contenu qu'un spoiler serait sans conséquence.  
Bref, comme je le disais plus haut le livre raconte la formation de la bande des 108 brigands (et c'est tout pour la version Folio) puis leurs exploits et leur chute (version Pléiade.) Le livre le plus populaire de Chine, que tout le monde connaît là-bas et qui a influencé toute la culture chez eux et bien au-delà. Dans les descriptions que j'ai lues rapidement on le compare souvent aux Trois mousquetaires mais j'ai la sensation que c'est beaucoup plus que ça (mais c'est juste une sensation, je suis pas très costaud en culture gé. )
 
Au sujet du livre lui-même, je pense qu'on ne peut pas mieux dire que ce passage de l'introduction (même si je sais pas ce que veut dire cum grano salis, le latin c'est trop loin pour moi ) :

Vraiment, je peux pas dire mieux.
 
Au delà de ça je pense qu'il faut insister sur la richesse incroyable du livre lui-même (très en phase avec la richesse de l'histoire, du coup) : une introduction (à lire absolument ama), une préface, un prologue, plus de 1000 pages de récit (pour le premier volume en Folio), plus de 100 pages de notes (à lire selon convenance, parfait), la liste des 108 brigands, un glossaire pour les plus passionnés (vraiment génial) et des cartes (pas très lisibles dommage). Et puis au sein de l'histoire on trouve aussi de petits poèmes, des cliffhangers...  
Et puis cette traduction de folie ! Un français sublime d'une richesse rare et en même temps parfaitement lisible, honnêtement je manque de superlatifs.  
 
Bref j'ai trouvé ça complètement dingue. À évidemment recommander aux amateurs, on dit que c'est un livre indispensable et lorsqu'on le lit on comprend pourquoi. Après pour être complètement honnête c'est un peu fatigant à la longue et je suis content de faire une pause entre les deux volumes. Les histoires sont parfois redondantes et puis c'est une lecture assez épuisante (il y a TELLEMENT de personnages et d'histoires entremêlées...) J'ai trouvé aussi que ça manquait un peu du côté épique de La pierre et le sabre par exemple (je sais c'est japonais), à cause de deux choses : on suit beaucoup trop de monde (dans La pierre et le Sabre il n'y a qu'un seul héros), et les brigands sont tous particulièrement balèzes (du coup ils font des trucs de oufs toutes les 15 pages, ce qui dilue la force des trucs en question.)  
 
Un petit extrait pour donner le ton :  

(Des idées d'huile et d'eau, ravi aux huit dixièmes, la blanchaille, les coquins... )
 
Les poèmes et cliffhangers à la fin de chaque chapitre :

 
Et puis une expression (vue deux fois) qui m'a bien fait rire (je laisse les gens qui auront lu jusqu'ici trouver laquelle).

 
Tl;dnr c'était trop bien !

C't'édition en Times et non en Garamond. Pas de ligatures...      
 
Eurk... Vive l'édition en Pléiade !  
 
Mais reste le livre... Très heureux que ça te plaise. C'est foisonnant, n'est-ce pas ?...

Les "..." ne sont pas une ponctuation universelle, m'voyez

L'édition Pléiade est un peu chère pour moi.
Foisonnant c'est le moins qu'on puisse dire !

oui, pareil, j'ai un gros à priori sur Musso    (mais je ne juge pas, j'ai jamais tenté ! )  
tu me diras ce que tu en a pensé, perso, j'ai été  déçu de cette lecture

Pas de topic unique autour des polars/thriller. Dommage. Ça intéresserait du monde ?
 
De manière générale, j'ai toutes les peines du monde à trouver des lieux de discussions intéressants sur ces thématiques... Et mes libraires sont de mauvais conseils de manière générale, déconsidérant pas mal le style et le cantonnant aux côté romans de gare/thriller pour midinette.

Y a deux trois liens vers des blogs en premier post, on en avait parlé un peu plus haut. En fait on parle régulièrement de polars ici mais au milieu de tout le reste... (Si tu remontes quelques pages en arrière j'avais demandé des recommandations pour le noël d'un proche par exemple. )

Je te conseille Mademoiselle Solitude, c'est excellent. En gros, un homme solitaire tombe amoureux d'une fille qu'il croise dans un restaurant mais elle décède. Il remonte la piste pour savoir qui elle est, d'où elle vient.

 
J'ai bien écumé Babelio ou Sens critique mais ces sites sont clairement très mal foutus quand tu ne sais pas exactement quoi chercher. Visiblement c'est trop de demander de pouvoir avoir un classement catégorisé par note moyenne de critique/date.
 
Je mange une bonne 50aine de livres de ce style par an et devoir me référer aux notations amazon pour trouver des trucs, comment dire,...      

Je pensais pas à Babelio et Sens Critique, je pensais à  
http://thekillerinsideme.over-blog.com
http://www.encoredunoir.com
https://www.nyctalopes.com
(Je sais plus qui a filé les adresses.)
Les commentaires Amazon pour faire ses choix j'ai arrêté aussi.

C'est utopique d'avoir cela.
D'une la notation ne vaut que pour un public donné : Central Park de Musso a sûrement de bons échos, car il a été apprécié par son public. Si un non adepte lit ce bouquin, il le trouvera probablement abject. Il en est de même pour tout type de livre : il y a trop de catégorie/thèmes pour avoir un classement pertinent sur une catégorie aussi vaste qu'un polar.

Le plus efficace est de rebondir de blog en blog (ou de critiques babelio en critique babelio) à partir de lectures que tu as appréciées.

 
Perso je suis satisfait que sur ce topic les polars/thrillers sont "acceptés", je n'ai pas besoin d'un topic unique. Même si je suis un très gros consommateur    (trop, d'ailleurs, j'essaye de m'en extraire un peu...)
 

Quelqu'un a t'il déjà lu Le Cœur est un chasseur solitaire, de CARSON MCCULLERS ?

Tu as déjà lu le passage avec les chiens ?
J'ai failli en rester là , mais je vais tenter de le finir ....

C'est marrant comme Houellebecq attire des gens qui ne postent jamais ici (mais bienvenue, hein, c'est pas un reproche). J'ai eu le même phénomène à la librairie la semaine dernière : des tas de gens que je n'avais jamais vus, dont beaucoup qui me faisaient des remarques WTF comme "je préfère l'acheter chez vous que chez Amazon", à quoi je répondais en souriant "bah surtout que c'est le même prix et vous l'avez tout de suite" ou la variante très old school "je préfère l'acheter chez vous qu'à la FNAC" auquel je répondais "bah surtout que c'est le même prix et vous n'avez pas à prendre le métro et faire la queue" .

Bah moi aussi je préfère acheter chez toi qu'à la Fnac et je boycotte Amazon, il faut pas ?

 
Non, mais bravo à toi de mettre l'accent sur un auteur que j'ai trouvé épatant dans sa manière de visiter les âmes, la trame osée de "Reflets dans un oeil d'or" était tellement géniale" ! rien d'étonnant à ce qu'elle a engendré plus tard un film puissant. J'aurais sans doute dû avoir déjà tout lu de ce petit bout de femme exceptionnelle. On a coutume de dire que "Le Coeur.." est son chef-d'oeuvre, alors pourquoi hésiter ? je manque du temps disponible, mais j'aurai bien envie de le lire, c'est clair.

Expliquer svp?

J'avais l'intention de tester apres mon bouquin

 
Y a tellement de gens qui pensent que les livres sont moins cher sur Amazon ou en grande surface.
 
Mais son livre va permettre de cacher la forêt et tous les journaleux vont pouvoir lisser les stats et faire des gorges chaudes sur le secteur de l'édition, hyper dynamique, puisqu'il fait des bénéfices et qu'il y a pleins de romans publiés.
 
   

Ce n'est pas houelbecq qui m'a fait poster , je lit beaucoup ce topic, je participe peu, mais je pioche beaucoup d'idées de lecture ici  
Le houelbecq, oui, le côté media a joué, mais surtout je suis tombé dessus  ( je lis sur liseuse, on me l'a filé )

j'ai lu "la carte" et "Les particules", mais Houelbecq m'horripile gravement et je voudrais qu'il décide enfin son suicide, mais on dirait à vous lire que quelqu'un, quelque part, encule des clébards, du coup ça me rend presque magnanime.