Reprise du message précédent :
Tu nous raconteras

En y réfléchissant, je me dis qu'il y a des passages que je relirais bien, mais rien que de repenser au premier volume là j'ai envie de casser quelque chose. Mais je me retiens

Bon, j'ai fini Piranhas De Roberto Savianno.

C'est plus ou moins la suite officielle de Gomorra en fait, mais version plus actuelle. Les protagonistes (toujours Napolitains) sont plus contemporains, de jeunes débiles de 10-18 ans, armés, ambitieux, élevés aux films américains, avec facebook et la playstation. Forcément on passe la moitié de la lecture en mode facepalm devant autant d'idiotie, mais c'est comme ça, et l'écriture super punchy donne un cachet très authentique. Certains passages sont absolument édifiants, et d'autres se lisent avec le cardio à 150.

Malgré tout on reste un peu dans le déjà vu. Forcément, entre la séries, le livre et le film ça tourne légèrement en rond, et on sait globalement comment ça va se tramer, parce qu'au final c'est toujours les mêmes conneries. Une bonne lecture cela dit, mais qui s'essouflait un peu quand même au fil des pages.

C'est pas un livre mais pour ceux qui s'intéressent au crime organisé sans le romantisme hollywoodien, trouvez le docu sur Dominic Noonan "A Very British Gangster" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominic_Noonan ). Le parallèle avec les mafiosis napolitains est saisissant, jusqu'à la vénération des films qui mystifient leur vie de petites ordures (les gardes du corps de Noonan doivent se saper comme les Reservoir dogs, costard noir, chemise blanche et cravate ficelle noire).

Qui étaient sapés comme ça en référence aux mafieux de John Woo (ultra mythifiés eux aussi! - la boucle est bouclée).

Terminé American War d'Omar El Akkad, l'histoire d'une nouvelle guerre de sécession aux États Unis se déroulant à la fin du 21e siècle. L'auteur, grand reporter plutôt spécialiste des conflits au moyen-orient (d'après la 4e de couv) connaît bien son sujet, le livre est globalement assez crédible ; point intéressant son héroïne est dans le camp des mauvais (on pourrait dire dans le camp des perdants, d'une certaine manière – ce n'est pas un spoiler, toute l'histoire est dans le prologue ), ce qui donne un éclairage original sur l'ensemble des événements. Bon au delà de ça j'ai pas été transporté non plus.

Ah oui, tiens, j'avais oublié.  

Pas avant 2020 je pense, vu ma PAL, j’ai largement de quoi faire 1 année  
 
Mais oui, je raconterai
 
T’as mis combien de temps à la lire au final ?

   
 
Je note quand même qu'au-delà d'un certain rejet, il demeure un peu d'attirance. Tout n'est donc pas perdu...  

J'ai mis 70 jours la seconde fois. Vivement la 3e.    

Je l'ai lu avec une vitesse assez irrégulière, il y a de très longs passages dans les premiers volumes que je trouve horriblement agaçants. Au total j'ai mis un peu plus de huit mois, je ne voulais pas m'arrêter et je ne pouvais pas lire autre chose, sinon je n'aurais jamais repris la Recherche. J'ai eu l'impression d'être dans une prison littéraire et sur la durée c'était lourd. C'est bien de l'avoir fait, mais je ne suis pas près d'y retourner et je ne suis pas psychiquement en état de me réinfliger un truc pareil là maintenant.

35 pages par jours, ça va
 

10 pages par jours ça fait pas beaucoup pour une grosse lectrice

Je lis beaucoup moins que ça ces jours-ci Cette année (2018) était très difficile par exemple, et je n'ai quasiment pas lu. Il y a des périodes comme ça où on n'a pas le cerveau qui marche comme il faudrait.

Lu pendant les transport en commun, 10 volumes en GF, un par semaine (pas exclu que j'aie pu lire autre chose aussi entre les tout premiers volumes), mon rythme de croisière, quoi... Je ne prétends pas faire partie des lecteurs rapides.  

Ah tiens, en parlant de Gilou (appeau à Gilou), j'ai lu il y a quelques semaine Au bord de l'eau    (en Pléiade, en moins de 4 semaines pour ceux qui veulent faire des stats ).

   Biez a dit qu'elle n'a pas lu la Recherche d'une traite.

Ben raconte !  
J'en profite du coup : est-ce qu'il faut lire l'introduction ? (J'ai pas l'impression)
La préface ? (Pareil)
Le prologue ? (Je suppose que oui)
 
L'intro a l'air d'en dire long, j'ai peur de me spoiler.

Au début, il y avait un côté un peu répétitif et je ne voyais pas bien où l'on allait comme ça, à empiler ainsi les personnages (après, les 108 astres/bandits, fallait bien les présenter). Ensuite, je me suis pris de sympathie pour tout ce petit monde en me demandant comment tout ça allait se terminer. Et puis la fin...  

J'ai été horrifié par les supplices et les scènes d'anthropophagie, j'étais pas prêt !    Tiens-le toi pour dit...

J'ai survolé les deux une fois la lecture terminée. C'est instructif, mais pas indispensable. Ça donne tout un contexte, ça parle des sources. (j'ai pas les volumes sous la main pour être plus précis).

Oui. Ça définit les bases à venir. Et il y est fait allusion en cours de roman.

Oui, ça spoile !  Mais si tu lis la tables des matières et les intitulés des chapitres, ça spoile aussi à mort.  

Tu parles de quelle version en fait ? En Pléiade, c'est une version dans laquelle la grande campagne contre Liao a été occultée (on y trouve de vagues allusions).

Oh là là. Oh là là. Proust ça a vraiment l’air d’être un truc pour maso mono maniaque.
Je n’imagine pas passer des mois sur le même bouquin.
 
Fantômes et samouraïs, Kido Okamoto (date de parution inconnue, l’auteur est mort en 1939, pour situer)
14 nouvelles policières, par un auteur admirateur de Sherlock Holmes (mais ça ne ressemble pas à SH pour autant, à part quelques clins d’oeil du genre Ha Ha, vous avez de la corne sur le petit doigt droit, vous êtes une joueuse de Shamisen, je vous ai démasquée) avec pour cadre le Japon de 1855-1865. Bon, sans intérêt, AMHA de petite lectrice. Les intrigues ne tiennent pas en haleine, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pour le contexte historique, on apprend simplement qu’il y avait une quantité phénoménale de fêtes au Japon, avec temples dédiés, nourriture ou objets dédiés...
Il faut que j’arrête les polars historiques, c’est souvent bien nul, quand même. Mais comment résister à un titre comme « fantômes et samouraïs »  

 
Ben si justement, c'est bien ça le problème je pouvais rien lire d'autre et j'ai été contente quand c'était fini.

Mais ça en vaut la peineuh !  

La Recherche, c'est beau. Il FAUT l'avoir lue. Point.  

PS : vu tout ce que tu lis/as lu (genre Portrait of a Lady, à qui ton pseudo rend hommage et que je n'ai toujours pas lu d'ailleurs, il fait partie de ces livres que je veux lire depuis longtemps), je ne crois pas qu'on puisse te qualifier de « petite lectrice ».

Ah mince, j'ai souvenir que tu disais au cours de ta lecture : « bon, je fais une pause ». Si pause il y a, d'une traite il n'y a plus.  

Merci du retour.
Je vais éviter l'intro, je ferai comme toi.  
(J'ai le poche. J'aime pas les gros livres lourds c'est pas pratique à lire. (Enfin là le poche doit faire 1200 pages c'est pas très pratique non plus. ))
 
 

Ha Ha ! archerosmond est démasquée    
Portrait of a Lady, un livre qu’il FAUT avoir lu.
Non, sérieusement, c’est un livre que je ne peux pas recommander, parce qu’il m’a touché personnellement et que je n’ai pas de recul dessus.
 
Je me suis qualifiée de petite lectrice en plaisantant, parce que les remarques de diamond2 sur la vitesse de lecture de Proust m’ont amusées.
En cherchant à partir de combien de livres par an on était estampillé « grand lecteur », je suis tombée sur cet article très intrigant, qui analyse les termes utilisés par les grands lecteurs pour décrire leur amour de la lecture https://journals.openedition.org/terrain/13814

Ce n’était pas une critique, je lis aussi comme une tortue  
 

elle dit qu’elle n’a rien lu d’autre pendant, donc si

Il y a vraiment méprise sur le fond de ma remarque qui n’était absolument pas critique

Portrait of a Lady, je me suis dit l'autre jour qu'il faudrait que je lise ça bientôt tiens

Je pense que je le lirai l'an prochain, depuis le temps...  
 

Ça me rappelle aussi les rapports que certains ont avec la cinéphilie. C'est quoi un cinéphile ? À partir de quand cela frise-t-il la pathologie ? Quand j'en vois certains qui doivent largement dépasser le milliers de films vus sur grand écran par an...  

Je suis dessus.
C'est leeent, je m'emmerde par rapport à du Bonsten

J'ai le même rapport au film qu'au roman j'ai l'impression. Je regarde pas mal de films et, quand ça va, je lis pas mal. Dans les deux cas, je vais souvent chercher des choses qui restent dans ma zone de confort : les grands classiques, le fantastique, les films des années cinquante vs la littérature européenne du XIXe siècle. Je vais refuser le même genre de choses : je déteste le contemporain-réaliste-vrais-gens-chiant dans les deux cas. J'aime les romans d'aventure et de SF, les films d'action et les gros blockbusters. Rohmer et le roman français germanopratin ça manque un peu d'explosions et de retournements de situation. Et je vais revoir des dizaines de fois les mêmes films comme je vais relire les mêmes livres (et me faire la même crêpe à midi), parce que c'est ça qui me réconforte, le connu dont j'ai les codes, les histoires que je connais par cœur, et pas les trucs conceptuels improbables.

Je peux sortir de là de temps en temps, en me forçant un peu, j'ai vu un film de Resnais une fois et j'ai lu du Modiano une fois aussi… mais je sais que je reviendrai dans l'espace et dans les manoirs anglais de 1840 juste après parce que c'est ça qui m'est agréable et que la vie est trop courte pour faire de sa principale échappatoire une contrainte.

Je viens de finir intelligence humaine vs intelligence artificielle de Laurent Alexandre

Passionnant. Effrayant.

Surtout sur l'éducation actuelle et de demain, l'adaptation de l'homme aux machines intelligentes, les dilemnes moraux, le chômage induit par ces machines, comment y faire face etc

Un livre dense, dont souvent un paragraphe amène à la réflexion sur le sujet, plutôt que de passer à la suite.

De nombreuses références culturelles intéressantes, des bouquins des films des conférences

Un livre très abordable malgré l'aspect tech

C’est l’attrait de la littérature de genre pour moi (essentiellement des polars, je lis très peu de sf et de fantasy) : c’est rassurant d’être dans un univers codifié. Ce sont des lectures « doudou » vers lesquelles je vais me tourner spontanément dans une salle d’attente, dans un train ou un avion, le soir avant de m’endormir.

Oui voilà Et j'ai clairement des livres doudous particuliers que j'emporte avec moi quand je vais dans un environnement inconnu, intimidant, ce sont un peu toujours les mêmes.

J'ai commencé Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants de l'auteur chinois ( ) Kenzaburo Oé. ça raconte l'histoire d'un groupe d'enfants pensionnaires d'une maison de correction à qui on fait traverser le pays pour les éloigner des zones de bombardements.
 
J'ai lu que le premier chapitre, c'est déjà l'ultra-violence, avec un adolescent qui se trémousse devant un militaire et glisse à son camarade "Avec lui je couche quand il veut, tant pis si ça m'en fait péter les hémorroïdes, et je ne lui ferais rien payer de plus qu'une biscotte".
 
Aussi, j'ai terminé Harry Potter - TIREZ PAS !  
 
Je l'ai lu dans une langue que je maîtrise mal, pour pratiquer. Et ben c'était un super bouquin, avec un cliffhanger à chaque fin de chapitre, et qui m'a fait regretter de plus être môme et d'avoir perdu tous ces rêves qui étaient mien de me retrouver en huis clos avec ma classe pour briller par mon courage, mon intelligence et ma bravoure.  
 
Maintenant vous pouvez tirer.

Voilà, maintenant tu peux lire des vrais livres

J'ai lu Ciel d'acier de Michel Moutot. C'est une histoire des "ironworkers", les charpentiers de l'acier américain et plus particulièrement ceux issu d'une tribu indienne canadienne pour ce livre. On découvre plusieurs ouvriers à différentes époques avec comme pivot le World Trade Center, sa construction et le nettoyage des ruines après le 11 septembre.
 
Vu les avis divers je suis un peu déçu, c'est très classique comme récit, ça joue beaucoup trop sur l'émotion facile, des histoires d'amour à 2 francs, "tu as trahis ta tribu", "je fais ça pour la mémoire de mon père" et gnagnagna. Pas assez historique/riche au niveau du métier, histoire US pour moi puis c'est pas du Zola niveau immersion et ambiance quoi.  
 
Voilà c'est agréable à lire, l'historie de cette tribu indienne est intéressante mais finalement peu exploitée. Il y avait autre chose à faire.

J'ai une édition qui compile les 7 bouquins, je pense donc que je lirais le 2 après Arrachez les bourgeons

Les nippons vont se soulever à la vue de cette Chine inopportune.
Il est japonais. Dans cette langue, son nom est transparent : troisième mâle en bonne santé (de sa génération du clan familial) / Grande Baie (ou éventuellement grand fleuve, si le nom est très ancien).
A+,

Red face is red frèr

Hier je me suis lu la vraie vie D'adeline Dieudonné. Ca a eu le prix du roman FNAC 2018.

C'est l'histoire de deux gosses, dans une famille au père sombre et violent, et à la mère quasi invisible, qui vont subir un traumatisme commun (les gamins), et changeront peu à peu.

Sur le papier ça fait pas spécialement envie, c'est un peu toujours les mêmes rengaines, mais ici c'est traité avec une légèreté formidable, voir un peu d'humour, et même si le sujet n'en devient jamais marrant, à aucun moment ça ne va dans le misérable. On flotte un peu dans un conte initiatique noir, l'ambiance est assez particulière, mais j'ai vraiment beaucoup aimé, c'est très bien écrit et elle a réussi à bien maîtriser son univers et son récit. On arrive au bout sans vraiment s'en rendre compte en passant par une foule d'émotion.

Le seul petit problème qui peut se présenter, c'est de savoir si 17€ pour une petite aprem de lecture c'est worth ou pas, ça, chacun sa réponse.

J'avais hésité à le prendre.
 
J'étais freiné par le coté "rentrée littéraire", qui me déçoit souvent. Merci du retour.

Je vais te faire regarder Le voleur de bicyclettes de De Sica histoire que tu connaisses le vrai réalisme  

 
C'est vrai que ça envoie du rêve, j'ai trop envie
 
Moi aussi je vais faire ça tiens, je vais aller voir des random cinéphiles amateurs de drames sociaux austro-ouzbeks filmés à l'épaule et je vais leur dire qu'il faut qu'ils voient Volcano parce qu'ils connaissent pas assez les films catastrophe, on verra comment ils réagissent.

Le voleur de bicyclette (au singulier ) c'est un immense classique du cinéma. Je l'ai revu récemment avec ma fille, 11 ans, et ça lui a plu. Donc bon.