Reprise du message précédent :

J'ai lu un seul Legardinier (Demain j'arrête !), et si tu n'aimes pas tu peux être tranquille : ça n'a rien à voir ! D'ailleurs la lecture de Fante ne "détend" pas du tout, au contraire c'est assez glauque, en tout cas la série Bandini. Mon chien stupide est plus marrant, mais quand même sur fond de "glauquitude".

Super merci.

 
C'est la même traduction chez Poche ou Pocket  

Merci
(j'espère que la prof ne va pas dire "ah oui, mais non, c'ets pas les mêmes pages,et ça va être dur à gérer, vous comprenez ?". Mais au moins, j'ai un argument !)

 
 
Généralement c'est pour ça tout de même.  
De mes souvenirs des années collèges et lycée, t'avais toujours deux ou trois boulets qui avaient du mal à aller à la bonne page quand tout le monde avait le même bouquin alors s'il y avait des éditions différentes, je n'imagine pas le bordel  

Oui, mais...
On lit par chapitre en général... Bon, le K, ça doit être juste des nouvelles, peut-être qu'il n'y a pas de chapitres... on verra bien !

Perso, de mes années collège, je me souviens qu'ils refusaient les vieilles éditions des pièces de Molière, alors que tout est super bien indiqué : Acte, Scène et même n° du vers !

Oui, le K, ce sont de courtes nouvelles !

Une lecture à déconseiller aux bègues

 
A+,

Lu : Les anneaux de Bicêtre, Georges Simenon.
 
Probablement le premier roman d'introspection qui me plaît vraiment. Bien loin des romans policiers qui ont rendu Simenon célèbre, il s'agit, au début du XXe, de la narration de quelques jours dans la vie d'un patron de presse parisien qui, après une attaque, se retrouve paralysé sur un lit d'hôpital.
 
Le roman alterne entre la description de son quotidien d'infirme, qui sert de cadre à l'histoire, et la transcription de ses réflexions sur sa propre vie, puisqu'il a enfin, par force, le temps d'approfondir sa pensée.
 
L'utilisation du présent donne un bon rythme au texte, le style m'a paru bien travaillé sans être pompeux ; j'ai lu le roman avec plaisir.
 
En cours : Citadelle, St Exupéry (relecture).

Pour Fante je dirais de lire Bandini puis Demande à la poussière.

Les romans au présent, j'ai vraiment du mal... Je viens de stopper Même pas mort de Jaworski pour cette raison, alors que j'avais bien aimé Gagner la guerre du même auteur...

Du coup j'attaque Testament à l'anglaisequi me faisait de l'œil depuis un moment.

Ah, tiens, c’est curieux. Je ne fais pas attention au temps employé  
 
Testament à l’anglaise, je l’ai lu avec plaisir. Un bémol : il faut accepter que l’auteur te vende ses idées politiques, personnellement je n’aime pas quand les écrivains font du journalisme, mais bon, j’ai beaucoup aimé quand même, et les sujets dénoncés sont toujours d’actualité, donc ça passe.

J'ai poursuivi ma quête des livres sublimes et courts, j'ai lu L'attrape-cœurs. J'ai pas aimé du tout.
Je l'ai pris parce que le style très parlé m'avait séduit au feuilletage, et puis souvent j'apprécie les livres avec un enfant-narrateur. Finalement au bout de dix pages j'en avais marre de lire des "et tout" toutes les 3 lignes – peut-être qu'en VO c'est mieux, je sais pas, je saurai jamais.
Je l'ai pris parce qu'il est court, alors qu'en fait non, je l'ai trouvé plutôt long vu qu'il ne se passe globalement rien d'intéressant. Le gamin erre dans NY pendant 3 jours, plusieurs fois je me suis dit "ah ça y est, il va se passer quelque chose" (le passage avec la prostitué, par exemple), et puis non rien, il parle il parle il parle... En fait ce n'est pas tant qu'il parle (pourquoi pas) ; ce qui m'a gêné c'est qu'il n'aime rien. C'est épuisant à la longue, d'autant que c'est très loin de ce que j'apprécie quand je lis des livres de ce genre (j'aime bien quand les enfants racontent les trucs qu'ils aiment, ça m'intéresse davantage – d'ailleurs je parle d'enfant mais il est bien trop vieux, on ne le comprend pas vraiment, en fait il est juste chiant. Un ado quoi. )  
Le seul passage que j'ai aimé c'est le premier échange avec sa sœur, une personne qu'il aime, justement. (Le second échange est bien aussi mais un peu moins.) Avec le prof qui l'héberge il y avait peut-être quelque chose à faire mais vu que le narrateur est fatigué ben y a pour ainsi dire pas de conversation... Et puis faut voir comment ce passage se termine, mais quelle drôle d'idée.
Il n'y a simplement pas de fin, le livre se termine comme il commence, genre au début c'est "je me demande bien pourquoi je vous raconte ça" et à la fin "bon je pourrais vous dire comment mon histoire se poursuit mais j'en ai un peu marre". (Dans certains livres ça ne me dérange pas, bon là comme j'ai globalement pas aimé je me disais "peut-être qu'à la fin...?" et bah non.)
 
Il me semble que c'est un classique, un livre qu'on fait lire à l'école aux states ; je me demande pourquoi (et j'ai la flemme d'aller chercher, je préfère chercher ce que je vais lire maintenant que j'ai enfin terminé ce livre. )

The Disappeared, Kristine Kathlyn Rusch (les experts récupérateurs tome 1 : les disparus)
une enquête policière qui se passe sur la lune.
Sans prétention, divertissant, pas de longueurs, j’ai marché, ça m’a plu.
C’est Gilou qui l’a recommandé sur ce topic, merci Gilou  

Il y a quelques années, j'ai lu World War Z, bouquin très sympa (film à chier) en forme de témoignage sur l'épidémie zombie, et ces derniers temps, j'ai eu à nouveau envie de morts-vivants mais pas facile de trouver de bonnes choses à lire pour ce genre que la (bonne) littérature semble ignorer. Trois titres cependant :
 
Les Chroniques de l'Armageddon, de J. L. Bourne (plusieurs tomes - j'en ai lu trois, ça se lit vite).
Le roman prend la forme d'un journal qui raconte au jour le jour les aventures d'un militaire pendant l'apocalypse zombie. L'auteur est un officier de l'Air Force qui a débuté son récit sur un blog puis, le succès aidant, qui s'est fait éditer.
Il ne faut pas y chercher du style ou un semblant de technique littéraire, l'intrigue et les sentiments sont réduits à leur minimum syndical. La forme simple du journal lui épargne heureusement des constructions trop compliquées.
Par contre, Bourne est très prolixe pour tout ce qui concerne le côté technique et matériel. C'est là tout l'intérêt du bouquin. Peu d'héroïsme et beaucoup de réalisme dans son approche des armes et de l'aviation (ses deux grandes passions), de la survie, de la gestion de la nourriture, des blessures, de la fatigue, du stress, de l'équipement à emporter, etc.
Cela dit, et c'est là mon humble conseil, se limiter au premier tome. Car après, comme on ne peut pas toujours parler matos, il se penche davantage sur l'intrigue et, là, ça part un peu en couille.
 
L'Homme des Morts de V.M. Zito.
L'épidémie zombie a été contenue mais reste endémique dans une bonne moité de l'Amérique du Nord. Le héros élimine des zombies désignés pour que les familles puissent enfin faire leur deuil. Mais un jour...
Un texte plus professionnel que Les Chroniques de l'Armageddon. Un bon petit bouquin d'action (et d'action très cinégénique), un livre sans prétention avec un héros tourmenté et pas mal de péripéties.
Un petit côté série B mais qui ne tombe jamais dans le grotesque pour du zombie plus à la Romero qu'à la Walking Dead.
 
La Nuit a dévoré le monde de Martin Page. Après une cuite, un écrivain frustré se réveille dans un appartement de bobos en pleine apocalypse zombie. Le plus littéraire et le plus intimiste des trois. Inévitable, vous demanderez-vous, pour un auteur français ?
Réaliste à certains moments, improbable à d'autres, le bouquin parvient quand même à donner une vision crédible de la survie d'un type pas du tout taillé pour cela.
Un livre de zombie qui réfléchit beaucoup sur la substance même du phénomène zombie, à savoir le désir de changement face à un monde bloqué et qu'on n'aime pas forcément, l'idée d'une apocalypse en forme de purge collective ou la survie refondrait de (supposées) vraies valeurs pour une humanité renouvelée.
 
Intéressant de voir que les deux premières références américaines réagissent à la catastrophe par l'action et le mouvement alors que l'auteur français y répond par l'immobilisme et l'introspection...

 
Je crois qu'il est censuré aux USA.

Pas censuré, mais mis à l'index ou pas selon les écoles.  
 
Je crois surtout qu'il est intraduisible (il y a qu'a voir le titre "The catcher in the rye" et le pavé sur internet pour expliquer le sens du titre, pour voir que L'attrape-coeur est loin de rendre l'intention de l'auteur [mais était-ce faisable de manière simple] et il est à craindre que ce soit le cas de pas mal d'autres choses dans le livre).
 
A+,

 
 
Pour moi "La disparition" est le seul livre intraduisible.

Vous avez tous les deux raison.  

 
Attention quand même au terme "censuré". Il n'a jamais été censuré sous aucune forme. Mais des bibliothèques publiques le mettaient à l'index et des écoles refusaient de le prescrire. Ce qui a entraîné selon wiki un "effet Streisand" (ce qui vient de se produire avec la nouvelle BD de Vivès). Entendant dire qu'il y avait du sexe, des gros mots, toussa, les gens se sont jetés dessus.    

Il l'a pourtant été.

 
Maintenant que tu le dis, je me souviens d'avoir vu cette information quelque part, il y a quelques années, je me demande à quoi cela peut ressembler  

Je sais qu'il existe en allemand, peut-être dans d'autres langues. Et chapeau au traducteur.

Je viens de terminer "Molloy" de Beckett. Bonne claque dans la gueule.
Je pense pas continuer la trilogie tout de suite car c'est assez déprimant    
J'ai eu l'impression de lire la fusion de Kafka et Céline.

Si, si, si, faut vraiment lire les deux autres parties.

Dans le genre, Finnegans Wake, à traduire, bonjour le défi. En traduction française chez Gallimard, c'est qualifié d'ailleurs d'« adaptation ».

 
Ah mais je les lirai. Tu veux dire qu'il faut absolument enchaîner ?

Terminé La peste écarlate de London, un court roman post-apocalyptique dans lequel un vieillard décrit la presque fin de l'humanité à ses petits enfants soixante ans après les faits. C'est du London, c'est très agréable à lire, après honnêtement c'est une histoire très, très classique.  
(Je l'ai pris parce que j'aimais bien sa couverture. )  
 

Les enchaîner immédiatement, non pas forcément, mais les lire tous les trois, oui !

Le Fusil de chasse, Yasushi Inoue (Jap, 1949)
Très court : trois lettres, de trois femmes, écrites au même homme. Une histoire d’adultère où machine aime truc qui aime Gudule et où on se demande s’il vaut mieux aimer ou être aimé.
Vraiment pas ma tasse de thé    
J’ai trouvé le texte français assez moche, en plus, avec ce style impersonnel, bancal, parsemé de phrases obscures que je trouve caractéristique des mauvaises traductions. (Quand dans la première lettre je lis « une lumineuse clarté » ça me déconcentre d’emblée). Le mot « péché » revient souvent aussi et dans le contexte japonais ça m’a laissée très perplexe    

 
Jamais je ne serai capable de lire ce genre de livre jusqu'au bout.  

 
En français sur le même sujet, je recommande :
 
- Un horizon de cendres, de JP Andrevon. Pour moi une lecture indispensable sur ce type d'histoires
- Le club des punks contre l'apocalypse zombie, un WTF avec des punks, de l'anarchie et des zombies à Paris (et ailleurs). Ca vaut le détour.

Merci, je note    

 
En train de lire Homo Deus

Je suis allé voir ce que c'était que cette histoire... j'étais dans une librairie pour écouter une conférence la semaine dernière, j'ai vu la couverture de Petit Paul sur une étagère et j'ai effectivement un peu tiqué dessus  

J'ai vite oublié   et là je suis allé lire quelques articles dont un qui décrit quelques scènes, clairement c'est pas pour tout le monde mais bon on publie bien plus crade.
 
Je suis pas pour la censure de ce genre de trucs parce qu'à mon sens ça ne fait de mal à personne, par contre une meuf de twitter est allé faire de l'archéologie virtuelle https://twitter.com/anti_sexism/sta [...] 9887060992 et le Bastien il tient quand même des propos pas franchement rassurant, je lui confirais pas mes gamins  
 
Moralité si vous êtes célèbres un jour la première chose à faire c'est de supprimer votre compte HFR

Ça dépend pour quoi on a décidé de devenir célèbre

C'est vrai, si tu vises le Renaudot ou le prix Marc Dutroux tout n'est pas dommageable de la même façon

Commencé American Elsewhere hier. Ca part très bien pour le moment.

Je suis sur Confiteor.
Sans trop savoir pourquoi je pensais que ça allait parler de l'enfance avec l'intégration d'une espèce de madeleine de Proust autour de la confiture (un mélange sûrement entre le titre et la couverture de livre de l'édition de Babel)... C'est donc la déception concernant mes a priori.  
 
Sinon le livre est très bien.  
Après avoir terminé récemment 1Q84 et Le Rouge et le Noir, je trouve que Confiteor s'intègre très bien du moins sur certains thèmes (la musique classique, la facilité d'apprendre les langues,... ).

Faudrait vraiment que je me lance sur Confiteor, mais on s'approche des 1 000 pages, ça donne toujours à réfléchir Sinon Murakami, j'en ai jamais lu, comment qualifieriez-vous son style ?

Le Lion, Joseph Kessel (1958) : le narrateur séjourne dans un parc naturel du Kenya, pour approcher la faune locale qui le fascine. Il fait la connaissance avec la famille, aimante mais néanmoins dysfonctionnelle, de l’administrateur du parc. Le père grand chasseur repenti, la mère qui ne peut plus supporter l’Afrique et la fille amie mère amoureuse, bon enfin, proche d’un lion qu’elle a élevé depuis sa naissance. Le drame se noue quand les Massaï entrent en scène.
Je n’ai pas été charmée par le style, mais c’est plaisant à lire. La partie « grand reportage » est réussie. Le mélange avec un drame familial aux accents freudiens ne m’a pas convaincu en revanche. C’est la première fois que je lis Kessel, ma première impression donc, c’est qu’il est meilleur journaliste que romancier.