Reprise du message précédent :

Ah, non, merci de l'information dans ce cas
Je vais commencer par celui-là. Mais de ce que je vois, c'est la même histoire, Retour à Killybegs étant plus romancé ?

Ce sont les deux faces d'une même médaille. On commence par Mon traître, raconté par la personne trahie et dans Retour à Killybegs, on a le point de vue du « traître ».

 
Ok, compris

Quels sont tes préférés ?
J’ai lu quelque part (sur ce topic peut-être) que le père Goriot formait une bonne trilogie avec les Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes.
 
Lecture de collège également, le père Goriot, ça m’avait profondément ennuyée à l’époque. La même année, j’avais dû lire l’Assommoir et j’avais aimé Zola. Maintenant, mes goûts se sont inversés.

 
Chez moi 2 catégories, lire   et "moi je lis pendant les vacances, genre la biographie de Messi"
 
J'ai tout de même une nouvelle collègue qui aime les polars et du stephen king.

 
Ne désespère pas, il y en a qui se cachent aussi. À mon boulot précédent, il y avait une sorte de non-dit, la culture classique c'était un peu tabou et j'ai découvert très tard qu'un de mes collègues allait voir des expos de bronzes chinois et un autre aimait l'opéra.  
 
Il y a une sorte de convention sociale qui veut qu'à table on prenne le plus petit dénominateur commun pour n'exclure personne (donc on parle des vacances de machin à Center Parks et de l'émission TV d'hier soir) mais c'est comme si cette convention avait débordé partout et, personne ne voulant passer pour snob, personne ne sortait de ces thèmes.

La recherche de l'absolu a été pour moi la révolution, jusqu'alors je n'avais jamais accroché à Balzac. Résultat j'en ai lu une quinzaine dans la foulée et j'ai fait une overdose c'était il y a une dizaine d'années je pourrais m'y remettre maintenant !

Ah moi je m'en tape royal, je vais pas me censurer pour ne pas passer pour une pouffe élitiste
Soit je bosse vraiment qu'avec des cons (ça m'est arrivé dans une mission, jamais compris comment il pouvait y avoir autant de bas du front au m² dans un service), auquel cas je leur parle pas du tout (never forget la lecture collégiale ET premier degré de l'horoscope du 20 min tous les putains de matins au café ) ; soit je parle de tout, including Les bouquins que je lis et concerts où je vais.

  je n’ai pas l’intention de me farcir toute la Comédie humaine, ça doit être très inégal.
 

  je préfère l’ambiance à l’enquête aussi. C’est pour ça que je suis souvent attirée par les polars historiques ou exotiques. Les thrillers, ça me stresse    
Et je n’ai pas lu d’autres Philip Kerr après la trilogie berlinoise, non plus. Je me lasse vite d’un auteur de polar, surtout s’il y a des héros récurrents, j’en lis 2/3, pas plus. A l’exception de Chandler : j’ai un faible pour Marlowe  

 
La collègue qui te court après, l'horoscope à la main, "T'es quel signe déjà"  
 
Par contre la nana qui gagne 1 000 points de charisme, je lui conseille les identités meurtrières et elle me répond : "déjà lu"  

 
 
Tout pareil  
Les collègues les plus proches savent que je suis dans un club de lecture.
En plus, il m'arrive de lire dans l'open-space ou sur le canapé dispo qui est à la vue de tous  
 
Mais il y a toujours des gens relous qui viennent t'emmerder parce que pour eux si tu lis, c'est que tu t'emmerdes   . Ou qui ne comprennent pas pourquoi je quitte la table entre midi et deux car je veux aller lire (on m'a dit une fois que c'était une "excuse de merde" ). Ces gens-là, je m'en tape et je les recadre (plus ou moins gentiment, ça dépend le passif )  
 

Moi je bouffe souvent à mon poste en mode autiste en train de lire un bouquin

 
Les gens qui ont besoin sans cesse d'agiter pour compenser la pauvreté de leur existence. Faut pas faire gaffe à eux

Je parle tous les jours de livres avec mes collègues.  

Comment y s'la pète

Le relou qui parle boulot sans arrêt.

C'est vraiment une question difficile. En repassant la liste des titres, ceux auxquels je repense le plus souvent, c'est César Birroteau qui m'a le plus marqué, j'aime ce personnage "moyen", aux multiples défauts, qui s'assurer pourtant de laver sa réputation. Les plans parfois complexes décrit pour tenter de se faire un max de $$ qu'il décrit me marquent aussi. Sans retrouver le livre, les négociations entre le vieux notaire qui vient tenter de sauver le fils de la comtesse du coin face à une coalitions de bourgeois m'avait bien plus par son "réalisme". Mais je baigne dans le milieu de l’insolvabilité et de ce genre d'affaire, cela contribue à ce que cela me plaise particulièrement
 
J'aime beaucoup le personnage Félicité des touches, encore pour des raisons personnelles  en parti,e mais plus simplement parce que Balzac montre un certain féminisme (pas toujours développé dans ces personnages féminins) même s'il s'agit presque d'un hommage à la "vrai" félicité, ma copine George, spécialement dans 'illusions perdues'
Ce n'est pas le seul personnage de femme qu'il décrit qui me plaisent, j'aime les multiples personnages féminins de ces histoires lorsqu'ils les "déniaisent" et leurs rôles de mère affligés d'enfants ingrats (mais Béatrix m'emmerde ) ou supers calculatrices, dans leur propre intérêt ou pour la famille.
 
Je ne sais pas quels sont tes propres Balzac préféré, mais à conseiller pour quelqu'un qui n'aurait pas trop lu Balzac, je crois sinon que je lui conseillerai le triptyque (bon, quoiqu'il en soit toute la comédie humaine se suit) des illusions perdue, je trouve que c'est un bon moyen pour avoir une très bonne vue de ce qu'est la comédie humaine.

Ben écoute, j’en ai lu quelques uns, au fil des années (la cousine Bette, les chouans, la peau de chagrin, la femme de 30 ans, la maison Nucingen, mémoires de deux jeunes mariées) sans jamais accrocher, je viens seulement de voir la lumière en relisant le père Goriot    
Mon prochain sera donc les Illusions perdues    
 
C’est vrai que le réalisme dans la description des questions d’argent et de la condition féminine est très original chez Balzac, je n’ai rien lu d’équivalent ailleurs. Féministe, non, c’est anachronique, mais au moins il est conscient des difficultés auxquelles les femmes de son époque ont à faire face et ses personnages sont de « vrais » femmes, pas des archétypes correspondant aux conventions de l’époque. D’ailleurs j’ai entendu dire que ses livres avaient un succès fou auprès des lectrices et qu’il recevait beaucoup de lettres de femmes qui se passionnaient pour ses héroïnes. Ça ne m’étonne pas.
 

J'avais effectivement trouvé que ses lettres de deux jeunes mariées était remarquable de finesse.

en train e lire vernon subutex de desppentes

Oui, Mankell n'écrit pas de polar ultra classique non plus (enfin, on peut dire qu'il écrit des polars classiques pour les critères actuels, avec un anti-héros un peu sombre et au bon fond).

J'ai comméncé Mon traitre, très grand plaisir de lecture pour l'instant. Merci pour le conseil

Mon arbre généalogique consacré à 100 ans de solitude tire une de ces gueules, et j'en suis qu'à la moitié   Va me falloir un truc léger à lire après ça !

Il n'existe pas de ressources déjà disponibles ? Genre sur wiki ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cent_ [...] uendia.gif  
http://www.georgesmion.com/index.p [...] A9alogique  
(mais je ne sais pas s'il sont complets, vu que je ne l'ai toujours pas lu ^^ )
 
 
J'ai fini l'Assommoir.    
Je suis une meuf insensible d'habitude et là j'ai versé ma petite larmichette    
Pauvre Gervaise  

Et le père qui pleure au chevet de sa fille qu'il a tué lui même      

Là, j'étais trop en colère pour être triste

Terminé Le nom des étoiles de Pete Fromm, livre dans lequel l'auteur revient sur son séjour d'un mois dans une cabane au beau milieu des montagnes américaines afin de veiller au bon développement de quelques poissons. J'avais adoré Indian Creek, son premier livre, qui restera probablement l'une de mes meilleures lectures du genre ; j'ai apprécié ce livre-là également, mais un peu moins. Le côté découverte de la nature est remplacé par l'aspect je-suis-père-de-famille-désormais (il doit y avoir vingt ans entre les deux bouquins), ce n'est pas déplaisant mais c'est simplement moins mon truc. Le séjour est beaucoup plus court, moins riche en nouveautés, assez lassant au final. Une lecture agréable quand même.

Oui en effet ce bouquin est très marqué par son rapport avec ses deux fils (et avec les ours!). Etant moi-même papa ça m'a pas mal touché, mais en effet si je devais ne retenir qu'un livre sur les deux, ce serait Indian Creek.
 
Dans un tout autre registre, je viens de terminer "Les revenants", de David Thompson. Pas un roman mais une vraie enquête sur tous ces français partis combattre en Syrie, et qui sont revenus en France. C'est un témoignage édifiant sur la réalité du jihadisme, sur ce qu'est la vie là-bas, sur comment fonctionne l'état islamique, etc. Evidemment c'est assez flippant comme lecture, mais ça permet un peu d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe vraiment, au-delà des raccourcis habituels qu'on nous sert. Je le conseille vivement à tous ceux qui veulent comprendre ce qui se passe dans la tête des aspirants terroristes/combattantes, et comment nous en sommes arrivés là.

C’est l’été, c’est léger, c’est feuilleton  
 
the Moonstone, de Wilkie Collins : on a volé le diamand du dieu de lune indien. Pas d’exotisme cependant, on se retrouve dans l’Angleterre victorienne. Avec quelques personnages qu’on s’attendait à croiser là, jeune fille noble et passionnée, jeune homme noble et décidé, notaire no nonsense, mais aussi deux malheureux déchus et un policier super flegmatique.
Wilkie Collins a la facécie de faire raconter la première moitié du bouquin par 2 personnages secondaires, spectateurs peu perspicaces des événements et dont il moque (sans méchanceté) les préjugés. Mais personne n’est perspicace, finalement, dans ce bouquin, ce qui est assez original pour un policier. Tout le monde se trompe en partie, et entrevoit la vérité en partie, en fonction de ses principes ou de ses compétences, et c’est en confrontant tous leurs points de vue qu’ils finissent par résoudre l’énigme.
Il y a beaucoup d’humour, le style est fluide, je me suis bien amusée.
 
Sinon, je re-relis les Trois mousquetaires, ils n’ont pas pris une ride, ils sont toujours aussi merveilleux

Lit-on encore Duhamel ?
Dans mon jeune temps, j'avais lu la série des Salavin (5 volumes) et j'avais évité les Pasquier qui comportent 10 volumes !
Puis j'ai décidé de lire le Notaire du Havre et ce fut une découverte.
Ce livre est passionnant mais on ne trouve plus cette série que chez les bouquinistes.
Je voudrais dire à quel point l'écriture est belle et élégante.

Ça spoil pas mal quand tu vois aucune flèche sous un perso tu te dis qu'il a des chances de crever  

 
J'avais vu mais le coté répétitif ne m'avais pas emballé, même si j'avais apprécié le premier.
A grader de coté si je veux m'évader un peu

 
Killybegs est un chef d'oeuvre, c'est dur, c'est sec, c'est sale, ça transpire la crasse.

Pour mon premier message je vais jouer petit
En ce moment pour moi c'est le cycle l'eveil de la bête de warhammer
Faut que je continue Guerre et Paix ainsi que les différentes cycles d'Asimov, même si j'ai un peu du mal à trouvé le bon sens de lecture  

 
De gauche à droite.
 
De rien.

 
Je viens de le commencer, ayant fini Mon traître (avis en spoiler ci-dessous), une belle claque, j'adore cette écriture directe, noire, sale
 

 
J'aimerais bien avoir un ou deux collègues avec qui discuter littérature mais dans mon domaine (l'informatique) en tant que lecteur je suis un extraterrestre. En revanche pour parler de PUBG ou de diablo 3 il y a du monde  

On peut faire les deux heureusement

Grave

Je profite de ma sortie de lurckage, c'est bientôt les vancances et j'en ai un peu ras le bol de lire de l'heroic fantasy. Auriez vous des petits conseils lecture ? J'ai envie de lire un truc dans la veine du "Le seigneur des porcheries" avec des personnages bien cyniques (j'aime bien ça sur la plage ).

J'voulais laisser mon petit cœur se remettre pour parler de Sometimes a great notion, aujourd'hui c'est le grand jour.
C'est de la merde J'ai rarement lu un truc aussi long qui en raconte si peu.
Un jeune homme rentre dans son Oregon natal retrouver sa famille de bûcherons cul-terreux, il est déterminé, il va régler ses vieux comptes d'avec son demi frère plus vieux de dix ans, ça va chier, le livre va décoller. Et ça ne décolle jamais.

L'histoire tourne autour de deux intrigues, la vengeance du petit frère et la grève des bûcherons, à laquelle refuse de participer la famille des protagonistes, mettant par la même en danger le gagne pain de toute la ville.
Spoiler, une des deux intrigues n'est jamais résolue.
L'autre non plus d'ailleurs en fait.

Sur la narration, c'est de la merde putain j'ai été extrêmement euh désarçonné par certains choix. Je loue l'auteur pour avoir tenté de raconter une histoire et en même temps j'ai envie de l'insulter parce que c'est nul et illisible.
Deux choses, l'auteur prend la liberté de changer de narrateur d'un chapitre à l'autre, c'qui n'est pas si mal, hein, ça permet d'explorer des points de vue différents, d'aérer le récit, blablabla.
Mais l'auteur prend également la liberté de changer de narrateur entre deux paragraphes, ok, pourquoi pas ça reste compréhensible et ça donne un côté dynamique.
Oui mais l'auteur prend aussi liberté de changer de narrateur en plein milieu de phrase. C'est parce que l'auteur est un fils de pute Ce qui fait qu'on se retrouve avec des débuts de phrases entrecoupés d'autres phrases en italique et il faut déchiffrer dans ce gloubiboulga de mots qui dit quoi et ce que ça signifie.

En toute honnêteté, ça ne me dérangerait pas d'avoir lu un livre qui n'a pas d'autre ambition que bavasser et rêvasser et raconter une tranche de vie, j'serais complètement client. Mais Sometimes a great notion ne propose rien qui justifie son côté j'me regarde écrire, le style n'est pas agréable, y a pas une artisanat du mot ou de la formule, le fond et la forme sont moyennasses, on apprend rien sur rien, il y a des myriades de personnages qui ne servent à rien, il n'y a rien, c'est le néant, c'est la mort, c'est nul.
J'veux bien que y ait une inspiration Steinbeck mais y avait du caractère, une patte, là il n'y a rien. Je... et merde. Voilà.

J'm'arrête là, je pourrais en dire du mal toute une vie, mais ça vaut pas le coup. Sept cents pages, en police dix, en anglais, même pas un format poche. J'ai eu le temps tout du long de maudire le membre de ce topic qui en avait parlé ici.

J'ai entamé une quasi-intégrale de Jaenada et je me régale.