Reprise du message précédent :

Mes gros plus de l'année passée :  
Les trois premiers suite aux recommandations d'ici   , le 4eme pour combler mon retard    
 
- Le capitaine Fracasse, Théophile Gautier
- Pêcheur d'Islande, Pierre Loti
- Michel Strogoff, Jules Verne
- Madame Bovary, Gustave Flaubert
 
Les gros moins de l'année passée :  
je n'en avais vu aucun recommandé ici, mais je les avais en prêts facilement. Je ne vous le recommande pas..  
- Mon Allemagne, Andrzej Stasiuk (Celui ci était un achat, les 5 autres des prêts.)
- Les tribulations d'une caissière, Anna Sam
- Le Quai de Ouistreham, Florence Aubenas
- Demain j'arrête !, Gilles Legardinier
- ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n en as qu'une, Raphaëlle Giordano
 
Dernière lecture en date: Le Koala tueur et autres histoires du bush de Kenneth Cook. J'en espérais beaucoup plus, l'idée n'est pas mauvaise mais l'écriture...
 
Lecture en cours : Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux

Pour ma part en 2017 j'ai lu et relu plein de trucs vraiment bien, c'est une bonne année et j'ai dû parler de tout ici déjà. Je trouve qu'une sélection est plus intéressante qu'une liste longue CMB voilà-tout-ce-que-j'ai-lu), donc :
 
J'ai aimé, par ordre chronologique et sans hiérarchie de qualité littéraire :
- Guerre et Paix (Léon Tolstoï), parce que. Je l'avais oublié dans ma liste parce que je l'ai lu à Noël 2016 mais je l'ai fini en 2017.  
- Confiteor (Jaume Cabré) pour sa construction en histoires brisées et parce que j'ai trouvé fascinant de suivre les objets passés de main en main à travers l'histoire.  
- Victor Hugo vient de mourir (Judith Perrignon), court roman historique qui montre une tranche de vie de Paris durant les quelques jours autour de la mort de l'écrivain et la lutte de pouvoir pour récupérer le symbole.  
- La Flotte perdue (Jack Campbell) parce qu'un peu d'aventure qui fait boink avec des personnages héroïques et positifs ça fait vraiment du bien, et j'ai retrouvé le plaisir de lecture de mon enfance avec les romans feuilletons.
- Chez les heureux du monde (Edith Wharton) pour la délicatesse et la nuance dans le portrait de son héroïne, un vrai personnage complexe, consciente des risques qu'elle prend et souvent très lucide sur sa situation.  
- L'Âge d'or (Michal Ajvaz), description de pays imaginaire complètement délirante et une vraie surprise.  
- La Commune (Louise Michel), à la fois pour la description au jour le jour des choses mais aussi un certain humour.
- Jerusalem (Alan Moore) pour l'ampleur des visions. Il m'a parfois déçue (et parfois surprise en bien) mais j'en ressors avec de sacrées images dans la tête.  
 
La grosse déception a été Souvenirs dormants de Modiano que j'ai trouvé pourrissime parce qu'il ne s'y passe rien, sous prétexte de faire dans la délicatesse tout est vague, tiédasse, à peine évoqué et sans intérêt.
 
Edit : et avec France 2 qui passe l'adaptation de Guerre et Paix, je me rends compte que je suis encore un peu KO de la mort d'un des personnages, je crois que j'ai encore besoin d'un peu de temps pour réaliser, ou alors je vais décider que ça n'est jamais arrivé et tout ira bien comme ça  

Pour ma part, l'arrivée d'une liseuse fin 2016 a révolutionné mon envie de lire. Je me suis remis à lire, quasi 40 bouquins lus cette année

Mon top
- A l'est d'Eden, de Steinbeck
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper lee
- L'ordre du jour de Eric Vuillard
- A propos de courage de Tim O'Brien

Mon flop
Les productions récentes encensées par le public, notamment
- Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill
- Le Sympathisant, de Viet Thanh Nguyen
- Une Histoire des loups de Emily Fridlund
- Dans la forêt de Jean hegland

Pas de mauvais livres, mais en deça de mes attentes.

Je m'y colle. J'ai très peu lu cette année, c'est mal.
 
Mon (petit) top, avec rien d'énorme :
- Par-delà nature et culture, de Philippe Descola. Absolument nécessaire quoiqu’ardu et un style universitaire assez rebutant.
- Le dentier du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités, de Paasilina. Ni mieux ni moins pire que les autres, ou alors mieux que les moins bien, moins bien que les mieux.
- Passer par le nord, d'Isabelle Autissier et Erik Orsenna, un plan assez bordélique pour cette essai (je m'interroge encore du pourquoi avoir placé l'histoire avant la géographie : on est complètement perdu à la lecture du premier chapitre sauf à connaître déjà la géographie du grand nord) mais des infos importantes et passionnantes.
- Le génie de la bêtise, de Denis Grozdanovitch, même commentaire que pour le Paasilina avec lequel il partage pas mal de positivités.
 
Mon flop
- Shangai fengshui, de Nury Vittachin, un polar dont le seul intérêt est le décorum dans le Shangaï moderne, c'est peut-être déjà pas si mal.
- Le charme discret de l'intestin, Giulia Enders. Moui, bon, un peu trop vulgarisateur à la bonne franquette pour moi peut-être.
- Ecologie chimique, le langage de la nature, ouvrage collectif. Bof, j'en attendais peut-être trop.
- Les transparents, d'Ondjaki. Un bouquin écrit par un angolais, ce qui est rare. Le style est original mais est-ce suffisant ?
 
Hors concours
- Les vents barbares, de Philippe Chlous. C'est mon beauf l'auteur. Et ben, en fait il est fort. Bon, il y a des trucs qui clochent et une certaine complaisance envers la violence mais un bon bouquin avec quelques séquences impressionnantes même si je ne dois pas être complètement objectif. C'est l'histoire du "baron sanglant" raconté par un haut dirigeant du KGB à son fils.

Record perso battu avec 134 romans, très gros coup de cœur pour Le garçon de Marcus Malte (prix Fémina 2016) qui suit sur plusieurs décennies le parcours d'un garçon ne parlant pas sur fond de France début 20ème avec un passage particulièrement marquant de la grande guerre; c'est un roman superbement écrit, original, osé, enchanteur avec des passages absolument superbes et percutants.
 
Lu en janvier dernier et je compte pourtant le relire dès la fin de semaine, c'est vraiment le genre de roman à lire et relire sans modération.

 
   
 
 
Par contre relire un roman si peu de temps après l'avoir lu  

 
Chais pas trop, y en a que je relis parfois à moins d'un an d'intervalle, tout simplement parce que c'est agréable. C'est comme se faire un chocolat chaud deux jours de suite, un petit plaisir bourgeois

 
ok ok  

Certes il n' y a qu'une année qui sépare les deux lectures, mais il y a aussi environ 140 bouquins de lus entre, mais au final ce qui prédomine c'est surtout et simplement l'envie de le relire.

Il m'est tombé des mains. Même s'il est très court (pire rapport prix / longueur depuis longtemps en ce qui le concerne) je ne le finirai pas.

On se tape au début une bonne vingtaine de pages sur le passé invraisemblable et, à vrai dire, pas très intéressant, de la narratrice. Pour ensuite repartir sur une intrigue douteuse et tout aussi peu crédible qui ne semble pas avoir de rapport. Je crois que c'est censé être drôle, ce qui pourrait excuser la pauvreté de l'intrigue et des personnages, mais ça ne m'a que rarement arraché un ou deux sourires.

Cependant c'est affaire de goût je n'en doute pas, vu que le livre a l'air de plaire en général. Pas mon style, on va dire.

(Oui je sais c'est inutile de poster un avis aussi critique pour finir par "mais tous les goûts sont dans la nature"   )

Je crois que BoraBora aime bien Laurent Chalumeau. Comme moi aussi j'aime beaucoup, je m'étais dit "chouette chouette, fonçons sur cette reco"... Arf, pas de chance !

 
Tu lis tout ça en te connectant sur le net ? Moi je suis passé de mes 20 roman annuels à 3-4 parce que je passe mon temps à lire sur le net.  

 
Je ne comprends pas bien la question. Que veux dire 'lire sur le net' ? Je ne lis pas de livre sur le net, je glandouille bcp (trop) sur hfr cependant.
 
Je lis quasi exclusivement dans les transports en commun, train ou avion. Et comme j'habite en grande banlieue, je prends souvent l'avion. Euh, le train.
 
Et j'ai aussi lu quelques autres trucs, là, c'est juste les tops et flops.

 
 
OK, je comprends, tu te réserves du temps pour lire. Mais moi, je suis assidu sur internet et j'ai 5 voire 6 sites qui occupent tous mes temps libres. Il ne me reste que la nuit pour lire avant le sommeil.

Bah euh, ouais comme tout le monde ici.  

 
Perso, après ma journée de boulot devant l'ordinateur, j'ai pas envie de m'y remettre le soir, donc je lis souvent juste après ma journée, et toujours avant de dormir (plus le week-end). Après, si c'est un bouquin passionnant évidemment je vais lire en me brossant les dents, en cuisinant, aux toilettes et une bonne partie de la soirée.

conclusion, lire c'est pas net.

La lecture m'a permis de ne pas trop tourner en rond lors de mon arrêt de 3 mois pour opération du dos. Merci pour vos conseils pour cette année de lecture
Les tops :
1984 George Orwell
La religion Tim Willocks
Le Paradis perdu John Milton

Les flops :
Moby Dick Melville
L'autobiographie de Nikolas Tesla
L'ingénu Voltaire

Plaisir coupable à relire à l'infini : Zadig de Voltaire

Zadig ET Voltaire.  

 
 
Je suis en train de lire La Chasse aux loups de Louise Michel, on sent qu'elle s'est radicalisée en prison dites donc

 
 Zadaire, j'adhère.

 
Le mec s'est inspiré du livre pour le nom de sa marque  

Ah là là, les vilains qui trollent au travail.

Ah! T'as trouvé ça où et pour combien? quand j'avais regardé il était assez cher... parce que j'ai acheté La commune ya quelques mois mais comme tu disais que le roman était beaucoup mentionné dedans je pensais le lire avant

J'ai fait une folie, je l'ai acheté neuf en profitant d'une réduction due à mon esclavage au service du Petit Capital. Mais je peux faire tourner après

       
 
C'est gentil mais j'aime bien gribouiller mes bouquins, je lâcherai du flouze aussi pour avoir ce privilège

Merci à biezdomny pour m’avoir fait découvrir Louise Michel.
J’ai trouvé ses Mémoires sur Gallica, gratuit.
Je trouve la Commune sur http://sitecon.free.fr/Data/livrel [...] ommune.htm ; pas lu.
 

salut
 
Comme je m'inspire de ce topic pour mes choix de lecture, je participe au top/flop 2017. Je ne lis pas beaucoup, 12 livres l'année passée et essentiellement du roman noir et policier.
 
Mon top :
Cadres Noirs de Pierre Lemaitre. J'ai beaucoup aimé la description du malaise social et de la pression psychologique dans le milieu professionnel. Très réaliste. Super bouquin.
Grossir Le Ciel, de Franck Bouysse. Venant d'un milieu paysan, je suis touché par ses personnages (peu nombreux), la description de l'environnement, de la campagne... j'aime l'auteur. Une histoire simple et tragique. Il est passé à Frontignan près de chez moi pour le salon du roman noir. Je m'y suis rendu juste pour lui dire que j'étais touché par ses romans
Les Dieux du Vedict de Connelly. Bon je suis fans inconditionnel de ce mec. Il faut reconnaitre le travail incroyable de recherche juridique dans ce livre.
La Daronne de Hannelaure Cayre. Sur les conseils d'hfr, bien aimé, rapide à lire, bien ficelé, intrigue en billard à 4 bandes.
 
Mes flops :
Quand sort la Recluse de Fred Vargas. Je suis passé de grand fan de cette auteur à grand déçu depuis ses 3/4 derniers romans. C'est chiant, téléphoné, sans surprise et cette manie de broder un livre autour de faits-divers et de légendes est pénible. On sent qu'il n'y a plus de souffle et plus d'envie d'écrire, juste une obligation de contrat avec un éditeur.
La Recup' de Pouy. Je cherchais un nouvel auteur de polar. Tout un bouquin en argot titi c'est pénible limite vulgaire. Je me suis ennuyé.
La Reine de la Baltique de Viveca Stein. Pas pu finir, j'ai trouvé ça chiant, pardon.
 
 

J'ai lu l'année dernière Prise de possession de... ... ... ... Louise Michel
 
Ça va finir par devenir le topic de la Commune !  
 
 

 
J'aime bien vos longues listes, vous me donnez des idées parce qu'elles sont vraiment variées.  
 
C'est quoi CMB ?

Comme Ma Bite.
 
En l'occurrence très long vu les standards hfr

Blague à part, je trouve ça assez fascinant. Même si le roman Comme une Rivière bleue qui est sorti récemment (sur la Commune) est plutôt bizarre, il reflète au moins une question vraiment intéressante : comment ces gens ont-ils pu ne pas se rendre compte qu'ils n'avaient pas le temps, dans ces quelques semaines ?

Et ça m'amène aussi beaucoup à m'interroger sur la vision plus globale qu'a le dix-neuvième siècle du vingtième. Quand on lit Louise Michel ou Victor Hugo, ça rend vraiment humble voire déprimé je trouve. Ces gens ont une idée complètement utopique du vingtième siècle, où la culture (au travers de Paris) rayonnera, ou les guerres n'existeront plus et l'Internationale sera la norme.

… et là on a fait le vingtième siècle

Très bonne fin d'année avec deux livres excellentissimes. L'auto-bio d'Elvis Costello dont je parlais plus haut qui a tenu ses promesses jusqu'au bout. Un livre de songwriter pour les passionnés de songwriting, remarquable autant par le fond que par la forme.
 
Mon dernier livre de 2017 fut "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin" d'Eliane Viennot qui a fait un peu de buzz ces derniers mois dans sa nouvelle édition (la 1ère était de 2014) puisqu'il fut au coeur des polémiques sur l'écriture inclusive. L'autrice est professeuse émérite de littérature française de la Renaissance et donne une belle et riche leçon d'Histoire que je recommande à toute personne un tant soit peu intéressée par notre langue.
 
On y suit toutes les réformes opérées au fil des siècles par des masculinistes souvent hystériques et très rarement compétents, réformes qui ont abouti à des complications inutiles, des illogismes, des exceptions en pagaille et un appauvrissement général de la langue. On y voit aussi que les luttes de ce que l'on appellerait aujourd'hui les "féministes" avaient déjà lieu à la Renaissance, principalement contre le clergé et ses dévôts, avant de finir d'être presque complètement étouffées au XIXème siècle (période, incidemment, sur laquelle s'appuient tous nos mythes et romans nationaux invoqués à longueur de temps par les réacs de tout poil).
 
A ranger dans le même rayon que 1984 pour la novlangue, que le classique LTI de Klemperer et en moins ambitieux mais plus d'actualité LQR, la novlangue du néo-libéralisme d'Hazan. Et à lire absolument pour ceux qui n'ont pas conscience que le langage est aussi et peut-être avant tout un outil de domination.

Bien d’accord avec toi.
Beaucoup d’illusions. cf : « Que la République était belle sous l’Empire ! »  
 
L’humanité s’arrête à l’Europe (…Une bataille entre italiens et allemands, entre anglais et russes, entre prussiens et français…).
 
Style excellent de l’autobiographie..
 

 
Si c’est ça le progrès je suis heureux d’être un reac.    

oui, on met le point en fin de phrase.

"La réalisatrice est skieuse", avec pourtant les mêmes terminaisons c'est choquant? Autant le point médian j'ai du mal parce que je trouve ça illisible, autant avec le genre des professions, autant être logique (même si je trouve "professeure" plus adapté, va savoir pourquoi...).

 
C’est l’esthétique et la sonorité de la phrase qui choquent. Professeuse... quand même...

Le mot lui-même est moche, en effet, et je préfère aussi professeure. Mais pour "autrice" ce qui choque c'est juste le manque d'habitude, parce qu'on trouve normal de dire "acteur / actrice", et il n'y a qu'une lettre qui change !