Reprise du message précédent :
Sinon pour parler de peste sans nazis ( ), quelqu'un à lu Journal de l'Année de la Peste de defoe?

                                   
Une lecture indispensable.
 
Moins littéraires mais fort intéressant sur le thème de ces petites maladies sympathiques qui attendent la race humaine au tournant de l'histoire, il y a The coming plague de Laurie Garrett, et The Hot Zone et The demon in the freezer de Richard Preston.
A+,

Bon, ben j'ajoute à ma LAL le defoe donc

Les autres j'aime pas lire en anglais, mais merci

Retour de la FNAC, avec dans ma besace Gogol, Pouchkine, Keyes, Cortazar, GG Marquez x2 (gg mec), Fuentes. Que des auteurs que je découvre, à part les Russes (et encore, je n'en ai pas lu grand chose).  
 
Les livres ne sont pas épais mais ça va me prendre 6 mois pour lire tout ça  

On veut les titres.

 
Ca saoulait tellement les Beatles qu'ils ont écrit I'm the Walrus.

J'vois gogol partout, s'il fallait en lire un ça serait lequel?

Je mettrais Fuentes en tête de liste (un des rares auteurs pour lesquels j'ai fait l'effort de lire en espagnol certains de ses ouvrages (courts) pas disponibles en français).
A+,

Ah. Très bien. Alors :
 
- Les Nouvelles de Pétersbourg (ça fait longtemps que je voulais les lire)
- La Fille du capitaine (classique)
- Des Fleurs pour Algernon (idem)
- Les armes secrètes (je voulais lire du Cortazar, mais je n'avais pas de titre en tête, et la quatrième de couverture dit que c'était un bon livre )
- Douze contes vagabonds (de petites nouvelles)
- Chronique d'une mort annoncée (pitch alléchant)
- La Mort d'Artemio Cruz (classique)
 
Pourquoi pas Fuentes en premier, mais faut d'abord que je finisse mon Dickens
Et ensuite j'ai deux Virginia Woolfe à me faire. Sans parler d'un bon paquet de nouvelles de Buzzati et de Tchékhov. Oui, j'aime m'acheter une pile de bouquins quand j'en ai déjà une sur le feu.
 
Là j'ai pris pas mal de sud-américains, s'ils me plaisent en VF je les explorerai en VO aussi (déjà fait pour Borges avec succès).

De Gogol, ce sont ses Nouvelles de Saint-Pétersbourg qui sont les plus connues. Je suppose qu'elles sont très bien, je vous dirai ça. Sinon j'ai lu Tarass Boulba, c'est très enlevé et très drôle, dans un style homérique décomplexé (des Cosaques qui passent leur temps à se tailler en pièces avec une sorte de fureur joyeuse permanente).

Bon, le topic est vivant ce soir

Review de La condition humaine d'André Malraux.

Le moins que je puisse dire, c'est que j'ai beaucoup aimé Un très bon roman avec un rythme soutenu : pas de temps mort, et une montée en puissance permanente du récit et des personnages.

Le roman se situe au début de la guerre civile chinoise, en 1927, période que, je dois l'avouer, je ne connaissais pas du tout. De ce point de vue, je pense qu'il est indispensable pour le lecteur qui veut bien suivre l'intrigue de se faire une ou deux pages wikipédia pour bien avoir le contexte.

Malraux nous offre un éventail de personnages assez large et tous aussi intéressants les uns que les autres : communistes chinois et russes et bourgeois, idéalistes et cyniques. Leur psychologie est extrêmement fouillée et tous vivront des moments critiques et dramatiques. On peut dire que Malraux ne laisse aucun de ses personnages sur le côté et pousse chacun d'eux vraiment jusqu'au bout de ce qu'ils ont à donner. Les scènes psychologiques sont entrecoupées de scènes "d'action" qui font qu'on ne s'ennuie jamais. Petit bémol cependant, ces dernières ne sont pas toujours très lisibles.

En filigrane, Malraux essaie de porter un regard sur la condition humaine (le titre, normal quoi ). Ce faisant il s'interroge sur le sens de nos action et de notre vie avec des thématiques comme l'absurdité de l'existence (j'avais lu La Peste juste avant, j'ai régulièrement pensé à Camus), le sacrifice, la mort, la pulsion de mort, la pulsion de puissance, l'amour et sa valeur. De ce point de vue, Malraux donne une orientation très positive à son roman : comme Camus, il parvient à surmonter "le silence déraisonnable du monde".

Bref, un roman qu'il est bien  

La condition humaine c'est vrai que quand je l'ai lu je connaissais que dalle des circonstances donc j'ai pas pigé grand chose et ça m'a pas laissé un bon souvenir du coup, faudrait que je retente maintenant

 
Au début j'ai pas compris :
 

Gogol, excellent ; Pouchkine, toujours pas lu (il est dans ma pile de livres en attente d'être lus) ; Keyes, connaissais pas ; Cortazar, très bien (le meilleur recueil de nouvelles que j'ai lu de lui étant pour le moment Fin d'un jeu) ; 12 contes, pas lu ; l'autre Garcia-Marquez, très beau, mais je placerai toujours 100 ans de solitude au sommet et enfin Fuentes, très bonne introduction à l'auteur.

Bref, très bons choix pour tout ce que je connais. Je valide.    Et je te mets un  concernant ta sélection.  

A noter que j'avais Sous le volcan de Lowry dans ma shopping-list, et que ni Cultura ni la FNAC ne l'avait en rayon. J'ai juste pu trouver un minuscule recueil de (deux) nouvelles de cet auteur, vendues 7 euros, bref, ce sera pour une autre fois.
 
Wouuu 13/15    
 
Faut dire que je n'ai pas choisi au hasard (à part Cortazar, comme par hasard), je n'ai fait que suivre des conseils d'ici et d'ailleurs

Ils méritent une pluie de cocktails molotov dans les narines  

Cultura, je n'en avais jamais entendu parler. Quant à la Fnac, c'est la Fnac, quoi... qu'ils crèvent en effet, bon débarras...

 
+1
Les nouvelles j'en ai un très bon souvenir, et Tarass Boulba c'est du grand n'importe quoi (et proche de la parodie de Gotlib et Alexis dans Cinémastock finalement)
 
Tout ça se lit très bien !

Oui, j'avais lu la (très drôle) BD d'Alexis et Gotlib quand j'étais petit, et j'ai été surpris de retrouver un esprit très proche. Et déçu de ne pas retrouver le facteur

+ rinçage des débris au vitriol chaud.
 
A+,

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Comment trouves tu autant de temps pour lire ?

 
Donne tes notes ça ira bien

Je lis vite.
Mais la, ça fait bien 3 ou 4 ans que je lis quasi rien (plus de place pour ranger les livres). Si je récupère une liseuse a nowel, par contre, je vais faire exploser mon compteur de nb de bouquins/jours.
A+,

   
tu ponds des critiques énormes tous les jours, et quand on les commente on te prend de haut c'est ça ?  
 
 

Pas d'accord, évidemment certains bouquins sont bons, d'autres mauvais. Mais nombre de bons ouvrages ont le don de laisser le lecteur sceptique. Et il y a tellement de genres différents, qu'il est à mon sens ardu de donner une critique objective d'un bouquin, autrement qu'un "oui mais, non mais". Et de manière générale, juger une oeuvre (de manière définitive j'entends), je trouve ça terriblement risqué
C'est pour ça, quand je vois Chak mettre un 9/10 à un Verne, et un 7/10 à un Steinbeck, ça n'a aucun sens. Bien entendu tu ne les abordes pas de la même façon, mais quand même.
 
En clair, donner son ressenti sur un bouquin d'accord, tenter de compter les points non.

'tain mais tout ce foin pour de pauv' notes ça me scie

quand on débat, faut aller jusqu'au bout de ses idées    

C'est le fil rouge / mystère du topic ! Il paraîtait même que Gilou offre une édition complète de la bibliothèque rose à qui trouvera la réponse !
 
 
 
Sinon, je viens de finir Au Plaisir de Dieu, de Jean d'Ormesson.
J'avais trouvé la suggestion ici même, en en mars dernier.

 
Je copie ici l'excellent résumé que Groomy en a fait à l'époque, pour ceux qui l'ont raté.

J'ai beaucoup aimé certains aspects. Le parti pris de regarder les révolutions politiques et sociales du XXème siècle (qui sont à mes yeux des 'personnages' du roman autant que la famille du narrateur) au travers de personnes complètement dépassées par elles est très intéressant. Il permet de mettre en relief la modernité de ces nouvelles idées. Le choc est brutal, et extrêmement bien abordé par jean d'Ormesson. On se dirige lentement mais irrémédiablement vers l'impasse : ça commence par des détails, et va en s'accélérant vers des catastrophes beaucoup plus dramatiques. Le tout est parfaitement porté par un style qui évolue d'une reminiscence originale joyeuse et idéalisée d'une enfance heureuse à un compte-rendu beaucoup plus froid et plein de lourdeur de la chute finale. C'est très prenant, malgré une absence presque totale de dialogues, alors que ces derniers facilitent généralement l'immersion.
 
Beaucoup aimé aussi le rapport que le lecteur entretient avec les personnages du récit : il passe notamment par les sentiments et les attitudes que ces personnages témoignent envers les groupes sociaux ou personnages historiques de l'époque à laquelle ils vivent. On découvre les locaux plus ou moins campagnards de Plessiz-lès-Vaudreuil (le fief familial), les années folles et leur révolution artistique, les mouvements sociaux de 36... Et de gaulle et Pétain ! Particulièrement aimé la description de l'attitude de différents personnages par rapport à ces monstres sacrés de l'histoire qui n'ont laissé personne indifférent.
 
Moins aimé les quelques longueurs. Un peu de redite sur certains thèmes, à différents moments du récit. Faut dire aussi que le machin permet de caler une porte (600 pages en poche), donc certains pourraient oublier des choses entre le début et la fin...
 
Moins aimé enfin un certain flou qui règne quant à l'intention de l'auteur. On ne sait pas trop ce qui est autobiographique et ce qui révèle de la fiction pure. Les similitudes entre auteur et narrateur semblent relativement saisissantes (noblesse, enfance dans un château), et j'ai eu parfois l'impression qu'on sortait du récit pour rentrer dans l'autobiographie. Pas souvent, mais quand même quelque fois, dans une phrase ou un paragraphe, ce qui casse pas mal le rythme.  
 
Globalement, bonne lecture. Intéressant pour avoir un point de vue un peu différent sur le XXème siècle que celui plus généralement donné.  
 
Pour ceux qui aiment les notes :

edit : je prend note des nouvelles de St petersbourg merci

Au risque d'enfoncer des portes ouvertes, je ne juge clairement pas un Verne comme un Steinbeck, un Dostoievski ou autre qu'on soit bien d'accord.

Clairement pas le même registre, la même attente et ne répond pas au même besoin, et la "note" purement subjective n'est que la pour indiquer dans ce style de bouquin ou je le situerai globalement sur l'echelle de mon gout personnel. Un 8 du chateau des carpathes n'est pas à considerer comme un 8 de la peste, c'est la que le texte est important, et c'est d'ailleurs le plus important, mais j'ai l'impression qu'on retient que le ptit chiffre à la fin

T'manière j'le mettrais en spoiler dorénavant, on me prendra plus la tronche avec ça

Moi ça me dérange pas tes notes   Et j'aime bien tes comptes rendus    
 
Et j'aime bien Pantadarell aussi    

Perso aussi
Je suis du genre "pas mal, par là c'est bien, mais finalement j'ai aimé pas trop, même si les personnages étaient sympas". Bref, la note je la comprends comme une impression globale, puis c''est tout.

Mais non, mets-la normalement, ta note, qu'elle soit visible par tous ! Il n'y a aucune obligation non plus de la lire, et encore moins d'en tenir compte, pour ceux que ça n'intéresse pas ! Les spoilers ça ne doit servir qu'à éviter de dévoiler la fin pour ceux qui n'ont pas lu le livre, ce n'est pas une note qui va gâcher le plaisir de qui que ce soit !
 
Et merci pour toutes tes critiques, tu es plus "courageux" que moi (j'avoue être un peu flemmarde à ce niveau...)

J'veux pas d'embrouille

Le bal des débris - Thierry Jonquet - 186p

Fred, gros looser de cité, 24 ans, pousse chariot au service gériatrie de l'hosto du coin à une belle vie de merde. Il devient ami avec un vieux un peu moins pété que les autres, et quand débarque une mamie qui à l'air de cacher quelque chose les deux loustics décident de voir de quoi il retourne.

J'avoue c'est un bouquin que j'ai eu gratos, me serait pas vraiment venu à l'esprit d'acheter ça. Je connaissais pas jonquet en plus, enfin seulement de nom.

Et ce fut une surprise plutôt agréable en fait. Déja beaucoup d'humour. D'humour con, très con (dans le bon sens), mais aussi cynique, très noir, noir comme la vipère, noir comme le petit phacochère . J'ai vraiment beaucoup aimé le style, les vieux prennent très très cher, à leur insu certes, mais avant que notre tour arrive autant en rire.

C'est bien sûr aussi drôle que triste, et c'est la qu'il est fort l'animal. C'est certes exagéré, amplifié, mais c'est surtout terriblement vrai. C'est au milieu de cet humour cruel une dure critique de notre gestion des personnes agées, qu'on colle dans des mouroirs aux bons soin de personnes qui n'ont pas forcément la vocation et payés à coup de lance pierre. Entre les clowns payés 3 francs pour costumer les vieux, les brancardiers qui font tomber les patients, les kinés culturistes ou la chef de service dégueulasse qui cherche à se faire tout ce qui bouge on est vraiment plongé dans un univers à la fois tellement drôle mais avec une tel accent de vrai que ça pique parfois un peu de réaliser que ce n'est pas forcément si drôle. Surtout quand Jonquet insère parfois un petit paragraphe, qui comme un couperet, sans humour, rappelle soudainement la condition de ces pauvres vieux.

L'histoire en elle même, est sympatique. Pas de quoi se relever la nuit, mais ça fait son office. 2/3 rebondissements. D'un style parlé, courant, ça se boit comme du petit lait. Un peu comme le vieux (décidément ) qui voulait pas feter son anniversaire que j'ai lu il y a peu. Simple et efficace.

J'aime aimé interpréter le livre comme un épisode de H dans ma tête, ça s'y prête parfaitement, on est vraiment dans le même style d'humour crétin en milieu hospitalier. Avec la critique plus serieuse brodée dessus.

Bref, passé un bon moment, j'attendais pas grand chose, et au final j'ai eu quelques ricanements bienvenus.

+1 je vois pas le problème
 
Moi j'aime bien les notes, parce que j'ai la flemme de lire les compte-rendus quand ils sont longs (et que ça m'intéresse pas vraiment ). Les notes sont utiles quand il y en a plusieurs: avec l'habitude on devine les goûts de tel ou tel posteur, et ça donne des idées pour soi-même.

J'aime bien les notes aussi. Si ça ne nous intéresse pas, il suffit de ne pas les lire.

ces deux jours, lu
 

 
un livre sur la schizophrénie. très bien foutu. comme souvent les livres de psychiatrie, des comptes rendus foutus les uns à la suite des autres. ça parle peu du patient, beaucoup de sa famille et des rapports entre lui et son soignant. j'ai trouvé ce livre TRES bien foutu; une vision sur la psychose par un être humain qui se trouve être psychiatre, et pas un autiste coupé de ses patients. par contre, si on ne lit pas freud avec le kiki tout dur, autant ne pas se lancer là-dedans, ça reste technique.  
 

 
pareil et même sujet, et sans doute la couverture la plus laide au monde. vision plus littéraire voire poétique de la chose. intéressant, beau, jolie vision, pour moi pas assez clinique, trop d'envolées lyriques. plein d'infos mais ça m'a pété les noix.  
 
et un spécial gilou;
 

 
lire de l'anglais et du maya sous morphine, lol. un très beau passage à propos des textes anciens aux alphabets disparus, qu'on a pu percer grâce aux noms des rois, des reines et des dates. sauf pour les textes sémites, qui étaient tous des livres de comptes. ça m'a beaucoup fait rire. super bouquin, j'ai même eu un orgasme du cervelet en voyant réellement les chiffres sur les glyphes, c'était génial. très bon livre, si j'avais des sous j'en offrirais un à chaque ami que j'ai (un.)

 
je comprends mieux ton intervention medicale    
 
 
 

 
je t'ai déjà dit que j'aimais bcp ce que tu fais ?

'a pas d'sous on t'as dit, sert à rien de s'en faire un ami