Reprise du message précédent :
Je viens de finir Hannibal de Thomas Harris, longtemps après avoir lu le Silence des Agneaux
J'ai beaucoup aimé la précision quasi documentaire de certaines scènes (notamment à Florence), et les dialogues ciselés.
Par contre Lecter est un peu trop invincible

Ah tiens, je retire ce que j'ai dit à propos de Cronenberg, j'ai bien aimé La mouche.

Je lis dans tes pensées, sinon je n'aurai pas posté

 
Question bête : il faudrait les lire dans l'ordre ?

 
C'est mieux pour la chronologie des évènements

Des fleurs pour Algernon de Keyes.
 
Présenté il y a quelques années dans un club de lecture, je l'avais acheté mais ne l'avais pas lu. Je viens de le terminer après un week end express de lecture. J'en suis tout retourné    
 

 
Et au passage quelques avis qui n'ont rien compris à l'originalité des premières et dernières pages   Comment peut on être aussi stupide pour ne pas comprendre !
 

"je trouve que les fautes citer ne sont pas admissible dans un Romain".  

C’est ce qui s’appelle passer a coter du sujet  
 
(Je me souviens avoir halluciné pendant quelques secondes en commençant le livre, avant de comprendre Très bon bouquin, je recommande).

Qui n’a pas chialé en lisant ce bouquin n’a pas de cœur !

Nathalie et Cymo, je leur propose de s'organiser une date et de se reproduire dans la foulée.

Ça veut dire quoi "édition augmentée" pour un bouquin ?

Prix plus cher, probablement...
A+,

 
Pour "Des fleurs pour Algernon", l'édition augmentée comprends, la version "longue" de la nouvelle originale par l'auteur lui-même. La nouvelle originale avait été publiée dans les années 50 dans un magazine US. Il a retravaillé le texte qui a été rallongé et publié "individuellement" dans le milieu des années 60. L'édition augmentée j'ai lu, comprends également le texte, hyper intéressant de l'auteur "Algernon, Charlie, and I : a writer's journey" qui décrit tout le processus d'écriture, de publication, de réécriture, de re-publication, d'adaptation TV/musicale etc et l'état d'esprit de l'auteur pendant toute ces étapes. De plus ce texte a été écrit en 2000 donc avec pas mal de recul, j'ai trouvé ça très très intéressant.

Au passage, il y a une excellente adaptation au théatre Des fleurs pour Algernon : https://www.youtube.com/watch?v=jF-3G0PAxS8

Je prépare ma liste des prochaines lectures.  
 
Barjavel, La nuit des temps, des avis ?    
Pgeuy et Arendt, des conseils ?
 
Merci

Pgeuy fait de bonnes tartes au citron.

J'ai beaucoup aimé. Attention, c'est pas que de la SF (à l'ancienne), y a aussi des thèmes de romance amoureuse.

 
J'ai vraiment détesté, j'avais trouvé ça méga cul-cul et rance.

Je l'ai lu à 14-15 ans, j'étais le public cible. Maintenant je ne sais pas si j'arriverai à le relire

Pareil, ma lecture obligée du collège remonte à la nuit des temps.

Fichez vous de moi, je n'en avais jamais entendu parler  

On se moque pas, Barjavel c'est vieux et du Werber-like. Même si jeune ado j'adorais comme Werber.

C'est réac Werber ? (Vraie question). J'ai lu que Les fourmis et c'était y'a 30 ans, je m'en souviens plus. Parce que l'image que j'ai de Barjavel c'est des romans sacrément datés, sa vision des femmes étant pour le moins réactionnaire   J'ai détesté Ravage, j'avais qu'une envie c'était défoncer la tête du héros

Je comparais pas pour le coté réac, plus pour la SF bancal prétentieux veillo pas bien écrite mais fun quand on débute.

Je l'ai lu à 16/17 ans et pareil que true-wiwi je préfère garder le souvenir de mes impressions de l'époque. D'autant que la relecture de Ravage à 40+ piges avait été un beau fiasco.
 
Dans le même genre, ma relecture de 20 000 lieues sous les mers est aussi un beau ratage. Avec Voyage au centre de la Terre, c'est l'un des romans de Verne qui m'a le plus marqué quand j'étais jeune (fin années 60, pour situer l'époque bien plus naïve ). Là j'en suis à la moitié et je lis ça comme je lirais le mode d'emploi d'un robot mixeur. Il y a parfois une certaine poésie qui se dégage des énumérations naturalistes et parfois aussi une forme d'humour involontaire dans le didactisme appuyé mais dans cette histoire - littéralement - d'immersion, je suis resté très au-dessus de la surface.
 
Le pire étant que ce sociopathe de Nemo me fait penser à l'un de ces cons de libertariens, voire plus précisément à ce danger public de Musk et ses rêves de quitter notre planète pour s'installer sur une autre (si seulement...). Bref, un enchantement d'enfance que je n'aurais pas dû revisiter en 2025. J'ai une dizaine d'autres Verne à relire mais ils vont aller directement de mes piles à lire à la boîte à livres.

Ah ok, je suis d'accord alors  

 
Ho, tu me donnes envie de le relire tiens ! Le seul Jules Verne que je relis très régulièrement, c'est Michel Strogoff, et je le trouve toujours aussi bien Je me rappelle que j'avais moins aimé 20 000 lieues sous les mers et je ne l'ai jamais relu, je pense que ça vaut le coup pour voir comment ça a vieilli et si ça me fait les mêmes impressions que toi.

Je n'ai jamais lu Michel Strogoff mais je crois que j'aurais tout du long en tête la version de Gotlib et Alexis et que l'immersion en pâtirait salement.

J'ai jamais lu 2000 lieux sous les mers, tu donnes pas envie ! J'ai relu Voyage au centre de la terre il y a quelques années et j'avais bien aimé, tout comme Le tour du monde en 80 jours. Mais ce sont deux romans relativement courts, il a pas le temps de développer toute son argumentation pseudo scientifique. En revanche L'île mystérieuse, de ce point de vue, c'est horrible  

Merci pr votre retour  

Par contre ils ont sublimé Tarass Boulba

Quel plaisir cette lecture

Mais quel con, c'est bien sûr Tarass Boulba, rien à voir avec Michel Strogoff.

 
Pourquoi, le pire ? Pour moi Nemo est un sociopathe, c'est voulu, et peut-être (?) le seul personnage (principal) négatif de Verne. Je pense quand même qu'il est techniquement plus compétent que Musk

Je me souviens plus de l'âge auquel je l'ai lu, sans doute entre 12 et 14 ans mais à cet âge je le percevais comme un homme certes misanthrope mais aussi blessé, peut-être trop intelligent pour la société, ce genre de truc qui peut susciter une identification au moins partielle chez un ado ("personne ne me comprend", "société pourrie" etc.). Mais je n'y voyais pas le manque d'empathie et surtout je n'avais aucun autre repère vis-à-vis de ce genre de personnalité, ce qui rendait Nemo assez fascinant. Aujourd'hui, ce genre de personnalité, je vois très bien à quoi ça correspond en profil socio-politique et le moins qu'on puisse dire est que ça me fascine pas du tout. Donc vu que les  trois autres personnages du roman sont en carton, le fait que Nemo m'évoque un libertarien ricain est vraiment le coup fatal porté au roman, que je vais d'ailleurs finir en diagonale pour passer à autre chose.

Ça peut être vu comme un « problème » ou en tout cas quelque chose de douloureux à lire avec nos yeux d'aujourd'hui, au sens où dire « c'est un sociopathe mais regardez c'est un génie » fait partie de la construction d'une sorte de cliché qui sert à des gens comme Musk à justifier des choses inhumaines (OK Verne pouvait pas savoir, certes).

C'est un peu comme le cliché du génie artistique qui est un salaud mais c'est pas grave s'il détruit des êtres inférieurs car il produit du Grand Art, y a peut-être des trucs qu'on a un peu plus de mal à lire aujourd'hui parce qu'on est plus empathiques sur certains trucs.

 
Je comprends pas l'argument: on ne peut pas écrire une fiction avec un personnage qui est à la fois un génie et une ordure ? Ça me paraît assez courant en tout cas. Honnêtement je sais pas si c'était l'intention de Jules Verne, mais en tout cas je me souviens que si en tant qu'ado j'étais effectivement fasciné par Nemo, pour autant j'avais saisi ses ambiguïtés et sa cruauté. Faudrait que je le relise, du coup.

Bien sûr que si, surtout qu'en plus on parle de vieux trucs et d'une littérature qui n'est pas toujours caractérisée par la subtilité de son traitement de certains thèmes. Mais on peut aussi lire ce qu'on veut, et ne pas avoir envie de lire aujourd'hui une énième histoire avec un personnage dont des actions inhumaines nous apparaissent justifiées par ce genre d'argument. Perso, je ne me rappelle plus la façon dont Nemo est présenté, et je pense que je vais aller le relire pour voir.

La question est posée par Dumas dans Monte-Cristo, d'ailleurs, à qui plusieurs personnages demandent si c'est normal qu'il agisse comme Dieu et choisisse dans sa vengeance le destin d'autres personnes. Mais il fait de Monte-Cristo un personnage qui, s'il est habité d'une forme de génie, est mû par une motivation discutable, la vengeance personnelle, et surtout, un personnage qui (difficilement certes) évolue, se rend compte qu'il peut se tromper et peut changer d'avis.

Comme ça c'est bien, on a à la fois son revenge porn mais aussi la conscience tranquille parce qu'il a fait quelques dommages collatéraux mais pas les personnages les plus sympa

 
Ben là je suis franchement pas d'accord. Autant pour Nemo tu me mets le doute, autant chez Dumas le côté noir de Monte-Cristo n'est pas minimisé, ni « justifié » par son charisme et son statut de héros à qui rien ne résiste. Des gens comme ça existent (toutes proportions gardées bien sûr), il est normal que la littérature en fasse des personnages fascinants .

Le capitaine Nemo, il est has-been à notre époque. Ce serait le capitaine Money, par contre...
A+,