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Auteur Sujet :

[LIVRES] Vos lectures du moment

n°72763219
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 20-04-2025 à 18:10:31  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Merci pour les CR, le premier m'intriguait et j'ai été voir le résumé et les critiques sur Goodreads, c'était pas inintéressant. Les gens sont assez partagés, principalement, il y en a qui ont beaucoup aimé et d'autres qui sont confusionnés par le fait que beaucoup de choses soient non-dites. (edit : et au moins une des critiques où la personne a détesté, c'est plus le lecteur qui a l'air d'avoir des problèmes que l'auteur :o)

 
BoraBora a écrit :

On se demande où va aller le livre.

 

C'est le principe même de son écriture, si j'ai bien compris : la première moitié de l'histoire colle plus ou moins à une situation réelle et la deuxième partie correspond à ce que l'auteur a imaginé comme la suite des aventure des deux personnages après ce qu'on sait d'eux.


Message édité par biezdomny le 20-04-2025 à 18:11:11

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
mood
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Posté le 20-04-2025 à 18:10:31  profilanswer
 

n°72763342
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 20-04-2025 à 18:46:55  profilanswer
 

Prairie Fires. The American Dreams of Laura Ingalls Wilder

 

'ttation ça va être long. D'ailleurs, moi aussi, j'ai trouvé ça long. Vers la moitié, j'ai commencé à avoir hâte que ça se termine, pour des raisons pas nécessairement liées à la qualité du livre. Je ne sais pas si c'est le bon moment pour lire de la non-fiction vaguement déprimante, d'une part, et d'autre part, c'est difficile de lire sur ce sujet en particulier, je trouve.

 

Donc, c'est le Pulitzer de la biographie 2018, je me suis dit que c'était un critère qualité convenable, et de fait, c'est très sérieux et j'ai appris des tonnes de trucs. Je savais que la légende de la Conquête de l'Ouest, qui est prise pour argent comptant par pas mal d'Américains et sert à justifier un certain nombre d'horreurs, était précisément ça : une légende. Mais je ne savais pas que c'était à ce point une arnaque, voire même une série d'arnaques.

 

Le livre est divisé en trois grandes époques : l'enfance et l'adolescence de son sujet, en gros la période décrite dans les livres de La Petite maison dans la prairie, l'âge adulte et la place grandissante de sa fille Rose, et la période à partir de laquelle sont écrits les livres de la série. Laura Ingalls naît en 1867 et meurt en 1957, sa fille naît en 1886 et meurt en 1968, donc entre les deux on a une vision sur le temps long de l'histoire américaine, de l'Ouest sauvage au New Deal en passant par le Dust Bowl, et de la façon dont elle est perçue par ces deux personnages.

 

L'autrice travaille à déconstruire pas mal de choses, dans les deux sens. Déconstruire la légende américaine (l'introduction pose le décor, avant la naissance de Laura, avec le massacre des Amérindiens du Dakota), déconstruire l'image donnée dans les livres, déconstruire la légende autour de ces derniers, dont la maternité a été attribuée à Rose pendant un temps.

 

La première partie est très intéressante sur le plan de l'histoire, parce que je ne connaissais pas les dessous commerciaux de la « conquête » de l'Ouest. Qu'il y a eu des études géologiques dont les auteurs ont dit que c'était une connerie de s'installer là, que c'était bien trop aride pour cultiver et que ça allait mener à la catastrophe… mais on l'a fait quand même (et on fabrique le Dust Bowl pour plus tard). Que c'est un business des compagnies de chemin de fer, de monter des voies vers l'ouest, des villes dessus, et de faire de la publicité mensongère pour que les gens aillent s'installer (y aura qu'à se baisser pour ramasser l'argent, tout pousse de dingue, allez-y c'est génial). Qu'après, les compagnies de chemin de fer décident de combien tu vas payer pour envoyer ton grain à l'est, rendant impossible de prévoir combien vaudra une récolte, surtout pour les pauvres qui ne peuvent pas stocker d'une année sur l'autre.  

 

J'ai trouvé aussi marquant que ce soit déjà à ce point gravé dans l'esprit américain que les pauvres n'ont qu'à se démerder. Dans les villes de l'est, on trouve que les fermiers qui réclament de l'aide devraient cesser de mendier, et quand les territoires se constituent en états, on écrit dans la constitution qu'il est interdit de prendre de l'argent public pour des aides quelles qu'elles soient.

 

[Je me demande s'il n'y avait pas aussi un fond de racisme avec les aristocrates descendants de Hollandais à New York et les pouilleux irlandais et écossais qui partaient à l'ouest, mais ce n'est pas dit dans le livre.]

 

Tout ça pour dire que c'est une arnaque et que c'en est même plusieurs : quand on fait faillite dans le Minnesota, on lit des pubs de dingue pour le Missouri et hop c'est reparti, et on va crever de faim et rater sa vie ailleurs. Et après ça, c'est la Floride, le climat est parfait, vous respirerez la santé à chaque bouffée d'air, non y a pas de moustiques enfin, bref, lol. Comme d'habitude, les gens qui font du pognon avec la ruée vers l'or, c'est les vendeurs de pelles et les mégacorps, pas les orpailleurs.

 

C'est le gros non-dit de l'histoire de la Petite maison : jamais personne de la famille, les parents, les enfants, n'a réussi à vivre d'une ferme. Ils ont toujours eu des jobs à côté, parfois des jobs de fonctionnaires, et ils ne le disent jamais, ni dans les romans ni dans les nombreux articles de journaux écrits par Laura adulte et installée dans une ferme des Ozarks. Cet énorme mensonge par omission nourrit la légende du pionnier valeureux et les idées libertariennes et anti-gouvernement prônées par Rose Lane, la fille de Laura Ingalls Wilder. Et elles partagent toutes les deux la mauvaise foi de ceux qui prétendent que les aides rendent les pauvres paresseux, quand eux-mêmes en ont reçu par le passé.

 

La fin de la première partie est un peu difficile à lire parce que les personnages (les parents Ingalls et leurs filles) nous sont familiers et que pour certains d'entre nous on a grandi avec, et donc leurs souffrances sont sources d'une grande mélancolie et d'une profonde tristesse. La deuxième partie est un peu difficile à lire en raison de la place grandissante de Lane dans l'histoire, parce que c'est un personnage profondément antipathique. Journaliste sensationaliste, elle n'a absolument aucune éthique de travail (plagiat, invention, biographies imaginaires sans l'accord des sujets, etc.) et elle semble aussi assez déséquilibrée, avec une relation de codépendance avec sa mère et des périodes de dépression suicidaire et d'autres d'activité frénétique. Elle se dispute avec ses amis, a des colères soudaines, voyage à travers le monde, rêve de vivre en Albanie, rénove des maisons qui ne sont pas à elle, dépense de l'argent qu'elle n'a pas. Libertarienne, anti-gouvernement, antisémite, elle finit par traîner dans les mêmes cercles qu'Ayn Rand. L'autrice de l'autobiographie est très critique vis-à-vis d'elle, et ne fait pas beaucoup de concessions à sa mère non plus.

 

La troisième partie, qui parle de la rédaction des romans et de leur réception, est très intéressante parce qu'elle essaie de voir clair dans la relation de relecture et d'édition entre les deux femmes, les tentatives de Lane d'introduire plus de drame, l'écriture factuelle de Wilder, les réagencements d'anecdotes pour entrer dans une série cohérente, et même les versions de Lane des histoires, car elle publie sans prévenir sa mère un livre mélodramatique dont les personnages sont Charles et Caroline Ingalls, à partir de souvenirs empruntés à Laura. Et le succès des livres, y compris au Japon suite à un concours de circonstances particulier.

 

Cette partie est plus facile à lire que les précédentes. La première partie est parfois un peu aride parce que, si l'histoire des États-Unis est commentée, celle de la famille est parfois plus difficile à connaître : c'est l'histoire de gens pauvres et qui laissent peu de traces, et donc le peu de faits qu'on connaît est souvent les mêmes anecdotes qu'on trouve transformées dans les romans. La deuxième partie quant à elle est parfois un peu aride parce que Lane est un personnage assez horripilant.

 

Bref (LOL), tout ça pour dire que c'est un peu trois livres en un, que c'était très intéressant mais un peu sans pitié et pas très « chaleureux » à lire, en quelque sorte.

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Message édité par biezdomny le 20-04-2025 à 18:50:42

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°72763827
BoraBora
Dilettante
Posté le 20-04-2025 à 19:51:49  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Prairie Fires. The American Dreams of Laura Ingalls Wilder


 
N'ayant jamais lu ni vu La p'tite maison dans la prairie (je ne connais que la parodie des Nuls), ce n'est pas un bouquin que j'aurais envie de lire mais ton CR tourne autour de certains sujets qui m'ont intéressé depuis toujours, donc merci. :p  
 
On se rappelle (ou pas) la réplique dans le film de John Ford "L'homme qui tua Liberty Valance" : "This is the West, sir. When the legend becomes fact, print the legend". Je conseille la lecture d'un roman de Glendon Swarthout chez Gallmeister : Le tireur. Comment on transforme un pauvre connard en train de claquer d'un cancer en légende de l'Ouest parce qu'il a commis un meurtre.

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Message édité par BoraBora le 20-04-2025 à 19:52:05

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Qui peut le moins peut le moins.
n°72764144
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 20-04-2025 à 20:33:56  profilanswer
 

BoraBora a écrit :

N'ayant jamais lu ni vu La p'tite maison dans la prairie (je ne connais que la parodie des Nuls), ce n'est pas un bouquin que j'aurais envie de lire mais ton CR tourne autour de certains sujets qui m'ont intéressé depuis toujours, donc merci. :p


 
J'ai pensé à toi, parce que l'autrice cite plusieurs fois d'autres écrivains des « grands espaces » qui ont eu des expériences similaires à celles de Wilder, en particulier Willa Cather. Ça m'a donné l'occasion d'apprendre l'existence de Hamlin Garland (1860-1940) par exemple.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°72764185
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 20-04-2025 à 20:39:05  profilanswer
 

Oh à ce propos ! Je ne peux pas résister à partager ce magnifique tournage autour du pot trouvé sur Wikipédia (et qui doit venir de l'article de 1970 cité en note), à propos du roman A Member of the Third House de Garland :  
 

Citation :

Classified as a realist, Garland strongly affirmed distaste for the treatment of romantic passion in fiction. This notion clearly appears in A Member of the Third House. A host of male characters dominate the story while the few female characters retain a limited role. Garland's abundant affectionate recollections of male comrades suggest that he was incapable of exploring publicly the importance of heterosexual intercourse. This attitude could, of course, be simply a continuation of the nineteenth-century attitudes of masculine dominance in a society. Although there is a foundation in A Member of the Third House for heterosexual romance, Garland dismisses the opportunity, placing his focus on the real, political issues at stake. Nevertheless, Garland provides countless vivid descriptions of his male characters and their interactions effectively weave together the story.


 
 [:moonblood22:6]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°72764483
Moonzoid
Posté le 20-04-2025 à 21:18:27  profilanswer
 

Il y a donc réellement des gens qui suivaient cette série :o


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♣ Toujours plus de gens qui arrivent en Mordor. Un jour tous seront dedans. ♣
n°72765423
BoraBora
Dilettante
Posté le 20-04-2025 à 23:15:28  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
J'ai pensé à toi, parce que l'autrice cite plusieurs fois d'autres écrivains des « grands espaces » qui ont eu des expériences similaires à celles de Wilder, en particulier Willa Cather. Ça m'a donné l'occasion d'apprendre l'existence de Hamlin Garland (1860-1940) par exemple.


Je connais pas Garland mais que dit-elle de Cather, dans le contexte de cette bio ? Si elle en parle, je serais curieux de savoir si elles ont quelque chose en commun dans leur travail littéraire et la vision romanesque de leur vécu.


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Qui peut le moins peut le moins.
n°72765442
onina
Posté le 20-04-2025 à 23:19:40  profilanswer
 

'Incident à Twenty-Mile' de Trevanian traite également en filigrane de cette illusion de la ruée vers l'or, dans laquelle ceux qui s'enrichissent sont les vendeurs de pelles et où les villes deviennent vite des villes fantômes.  :jap:

n°72765552
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 20-04-2025 à 23:41:07  profilanswer
 

BoraBora a écrit :

Je connais pas Garland mais que dit-elle de Cather, dans le contexte de cette bio ? Si elle en parle, je serais curieux de savoir si elles ont quelque chose en commun dans leur travail littéraire et la vision romanesque de leur vécu.

 

Déjà l'autrice de la bio dit que Cather c'est bien, mais sinon :

 

Elles ont une partie de leur vécu en commun, pour commencer. Il y a cette même expérience du voyage vers l'ouest, souvent parce qu'un proche en a parlé, qu'on connaît des gens qui sont partis, etc. et d'aller s'installer là-bas dans les Grandes Plaines. Il y a aussi la fascination pour cette région, l'immensité et l'aspect sauvage et solitaire, le grand rien et la beauté surnaturelle d'un paysage perçu comme sauvage et en train de disparaître. Ça c'est un point très fort en commun dans le récit de cette époque je pense. Il y a aussi l'expérience de ces fermes dont on ne peut pas vivre et on bosse à côté, c'est le cas dans My Ántonia il me semble.

 

Les deux écrivent (et Garland et d'autres aussi) dans le contexte de la thèse de Turner : dans les années 1890 (juste avant le premier éclatement de bulle de cette époque, avec une très grosse crise financière en 1894) il y a une Expo Universelle à Chicago où un historien (Turner) fait un grand discours sur « le poids de la Frontière dans l'histoire américaine » et même si déjà à l'époque il y a des gens qui critiquent cette vision idéalisée, elle est vraiment embrassée par les auteurs contemporains, l'idée du Pionnier qui est un prophète du futur qui va construire une nouvelle société, bref, ce ne sont pas que des gens qui cherchent à subsister, ils sont aussi là parce qu'ils ont une mission.

 

Enfin, l'autrice de la biographie (Caroline Fraser) pense qu'au moins une des deux, la mère ou la fille, est assez imprégnée de Cather pour qu'on en voie ressortir des éléments : 

 
Citation :

With no surviving draft revisions in Lane's hand, it is difficult to measure her influence, but echoes of Willa Cather's great 1918 novel of the high prairie offer some clues. My Ántonia  refers to "a little town on the prairie," and in Wilder's series some phrases and images from the novel would recur: straw stacks and Negro minstrel troupes, "weevily wheat" and women who work alongside men to bring in the harvest. Cather described the weathered face of a laborer as "brown as an Indian's," a phrase that appears memorably in the Little House books, beginning with Little House on the Prairie. Both works feature lyrical encomiums to golden cornfields and America's farmers. Doubtless some of the overlap arose from common themes and familiarity with the idiom of the time, but we do know that Lane knew Cather's writing. She had spoken of Cather during the 1920s, comparing her own work to that of the Nebraska writer and finding it wanting.

 

La principale différence réside dans le fait que Wilder écrit beaucoup plus tard, dans les années Trente, et qu'on est après la crise de 29 et en plein Dust Bowl, d'où la coloration nostalgiquement dorée de certains des tomes de la série. Et surtout, elle écrit pour un jeune public et un éditeur qui a spécialement demandé une histoire pleine de détails du quotidien, donc c'est sur ces derniers qu'elle insiste, comment la mère coud des chapeaux de paille et des tapis de bouts de tissus, les lampes à huile de fortune, la fenaison, la confection des biscuits de blé moulu à la main quand il n'y a pas de farine, les bûchettes en paille tordue brûlées pendant le Long hiver, etc.

Message cité 1 fois
Message édité par biezdomny le 20-04-2025 à 23:45:13

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°72765601
BoraBora
Dilettante
Posté le 21-04-2025 à 00:19:39  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Déjà l'autrice de la bio dit que Cather c'est bien, mais sinon :


 Intéressant. :jap: Je n'avais jamais fait le rapprochement antre Willa Cather et La petite maison dans la prairie. Faut dire que Cather m'évoquait surtout un roman en partie autobiographique qui se passait à la fin du 19ème siècle alors que La petite maison ne m'évoquait qu'un feuilleton neuneu qui passait à la télé dans les années 70/80 quand je n'avais pas la télé. :D
 

biezdomny a écrit :

comment la mère coud (...) des tapis de bouts de tissus,


Et voilà que ça me fait penser à la chanson de Dolly Parton Coat of Many Colors. Mais là on est dans le monde des petits blancs d'après-guerre (Parton est née en 46) avec zéro mystique pionnière, juste la pauvreté (même si la chanson la joue "pauvre mais digne" ). Et par extension, au livre de Chalumeau "Jolene t'es gouine ?".  :D


Message édité par BoraBora le 21-04-2025 à 00:29:05

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Qui peut le moins peut le moins.
mood
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Posté le 21-04-2025 à 00:19:39  profilanswer
 

n°72765765
markesz
Destination danger
Posté le 21-04-2025 à 07:45:17  profilanswer
 

Plus noir que noir, de S.King
Après les premières nouvelles de ce monstrueux livre de 600 pages en petits caractères, donc très dense, je réalise que cet écrivain pourtant usé, très usé, reste un narrateur formidable.
Il arrive d'abord à susciter notre curiosité dès les premières pages, puis il nous capture avec son écriture fluide et ses histoires incroyables mais ô combien formidable, surtout dans ce dernier gros recueil de nouvelles qui, pour moi est un livre important tellement la qualité de chaque nouvelle est impressionnante.
 
Il ne vieillit pas ce "vieux".  [:potemkin]  


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Le mur est bien là! Il y aura de la casse partout.
n°72766206
true-wiwi
Posté le 21-04-2025 à 10:27:59  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
J'ai pensé à toi, parce que l'autrice cite plusieurs fois d'autres écrivains des « grands espaces » qui ont eu des expériences similaires à celles de Wilder, en particulier Willa Cather. Ça m'a donné l'occasion d'apprendre l'existence de Hamlin Garland (1860-1940) par exemple.


 
Quand tu parlais de "fabriquer le dustbowl plus tard", c'était dans l'idée de dire que c'était pas un phénomène naturel à l'origine mais qu'on a essayé de lui coller cette étiquette pour masquer les crimes de la compagnie de chemin de fer de l'époque ?
 
Tu m'étonnes qu'il soit déprimant ton bouquin :o


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It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°72766432
Kede
Posté le 21-04-2025 à 11:04:31  profilanswer
 

J'ai fini Pot-Bouille
Il est dans mon top 3 pour l'instant avec la Curée, le Bonheur des Dames et Le Ventre de Paris (ex-æquo)
L'histoire d'un immeuble bourgeois parisien, bien sous tous rapports, la vie saine et distinguée de nouveaux riches, occupant dignement un immeuble haussmannien rutilant.  
 
Zola dénonce en fait l'hypocrisie de cette société bourgeoise du 2nd Empire (et par extension, de celle de la IIIe République j'imagine) qui derrière des masques de vertu cache des pulsions sexuelles assez violentes. L'adultère est omniprésent : entre bourgeois, entre domestiques ,  et puis ce sont des bonnes qui tombent enceintes après avoir été troussées par Monsieur, et qui accouchent dans des conditions horribles.
 
On y suit, entre autres, une bonne grosse bourgeoise qui cherche par tous les moyens à marier ses filles, dont le mantra est "quand j'ai eu 20 sous, j'ai prétendu en avoir 40, il vaut mieux faire envie pitié" et qui écume les soirées pour trouver à placer sa fille, tant pis si le retour se fait sous la pluie (la pauvreté n'est jamais loin) et le fonctionnaire de mari qui produit des lignes à la pelle tous les soirs pour payer des rubans à ses filles...ce qui ne lui vaut pas l'estime de sa rombière qui n'a de cesse de le tourmenter.
 
On y croise aussi un bon monsieur qui vit en concubinage avec sa femme... et sa cousine dont il partage la couche tous les soirs (certaines descriptions sont vraiment drôles). Un autre qui rate son suicide aux toilettes après avoir été chassé par sa maîtresse... Ce qui provoque le courroux de sa femme qui craint de le voir revenir.
 
Au milieu de ça, un prêtre en nervous breakdown et puis Octave Mouret qui cherche à séduire et profiter...
 
Vraiment une peinture féroce de la vie des bons bourgeois du 19e siècle et de leurs vices.  
 
j'ai particulièrement aimé les descriptions des bonnes dont les cuisines donnent sur la cour de l'immeuble et qui commentent chaque matin les bassesses de leurs maîtres, avant de déverser leurs déchets au milieu de la cour, allégorie du cloaque à ciel ouvert que représente le lieu.
 
Je dirais quand même qu'on sent la parution en feuilletons, il faut atteindre les 500 pages et quelques épisodes semblent s'étirer un peu trop pour leur bien.
 
Etonnant de se dire que le même Zola écrivait quelques années plus tôt le mièvre "La faute de l'Abbé Mouret".


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On est tous en cellule mon petit pote, toi, moi, tout le monde. La vie est une prison. Et la plus terrible de toutes parce que pour s'en évader faut passer l'arme à gauche. Plaisante jamais avec ces choses là. Je vais t'enculer.
n°72766807
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 21-04-2025 à 12:28:00  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :

Quand tu parlais de "fabriquer le dustbowl plus tard", c'était dans l'idée de dire que c'était pas un phénomène naturel à l'origine mais qu'on a essayé de lui coller cette étiquette pour masquer les crimes de la compagnie de chemin de fer de l'époque ?

 

Tu m'étonnes qu'il soit déprimant ton bouquin :o

 

C'est pas tellement « les crimes de la compagnie de chemin de fer », c'est plus un truc collectif lié à un capitalisme débridé et au fait qu'on n'a pas écouté les quelques scientifiques qui avaient une opinion sur le sujet. Ça marche à plusieurs échelles, avec les grandes entreprises d'un côté (y a pas que les chemins de fer, y a les banques qui spéculent, voire même plus tard les vendeurs de maisons en kit par correspondance, etc.) et les pionniers de l'autre, en mode moi j'vais m'en sortir vous allez voir.

 

De ce que j'ai compris, l'écosystème des Grandes Plaines est très fragile, parce que c'est une prairie immense qui subsiste dans une zone à très forte aridité. Le gros du système est dans les quelques centimètres de la couche supérieure du sol, dans laquelle tu as plein de mini végétaux avec un système racinaire superficiel et de petits insectes qui vivent là-dedans et qui font des petits trous, bref, cette surface est un peu le foie-cœur-poumons du truc et ça tient tout en place.

 

On parle donc de terres qui vont très difficilement supporter une exploitation agricole céréalière, et de fait, les gens qui s'y intéressent sérieusement comprennent assez vite que le truc qui peut marcher ce sont les « bonanza farms », d'énormes exploitations industrielles avec beaucoup de machines agricoles et un système d'irrigation. Sauf que ce sont des photos et des statistiques de rentabilité de ces fermes industrielles (et des qui sont installées dans des vallées fertiles tant qu'à faire) qu'on met dans les journaux pour vendre du rêve aux gens, qui à leur échelle n'auront jamais les moyens de faire ça.

 

Donc on a des tonnes d'exploitations individuelles qui n'ont que très peu de chances de réussir, qui s'installent dans les Grandes Plaines et ravagent cet écosystème de surface pour y planter des récoltes « pour rien ». Entre la sécheresse systémique, les sauterelles, les feux de prairie, la grêle occasionnelle, y a pas moyen de s'en sortir à une échelle individuelle et sans possibilité de gérer d'une année sur l'autre.

 

La couche de sol superficielle se transforme donc en une couche de poussière que plus rien ne retient au sol. Or les tempêtes sont aussi un phénomène naturel de cette région. Assez rapidement (avant les années Trente) ce phénomène commence donc à s'aggraver, et on a de premiers mini Dust Bowl avant le grand.

 

Edit : et ils ont aussi une crise financière avec une panique boursière et des centaines de banques et de compagnies de chemins de fer qui font faillite en mode jeudi noir dans les années 1892-1894 (avec le prix du blé qui chute en même temps histoire de mieux crever la dalle quand tu es paysan), donc y a vraiment un côté « hmmm qui aurait pu prédire » quand tu regardes ça depuis le futur. Hindsight is 20/20, comme on dit dans la langue de la Perfide Albion.

 

Edit : on me dit que la panique de 1893 est entre autres liée à la décision sur les droits de douane de McKinley en 1890 qui a augmenté les droits de douane sur tous les biens entrant aux États-Unis. What can possibly go wrong [:quannum]

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Message édité par biezdomny le 21-04-2025 à 12:38:02

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°72766867
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 21-04-2025 à 12:41:36  profilanswer
 

En fait c'est ça le problème, depuis le début de l'année en non fiction entre autres j'ai lu Le Monde nazi puis ça (et j'ai Traduire Hitler en cours), et à chaque fois bah c'est un peu la déprime en mode haha heureusement maintenant c'est différent hein Anakin et ça donne envie de se rouler quelque part en position foetale.

 

Bref, en ce moment je lis du Warhammer 40 000, je suis de nouveau chez les fachos mais dans l'espace cette fois, ça va me changer.

Message cité 3 fois
Message édité par biezdomny le 21-04-2025 à 12:41:45

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°72766873
BoraBora
Dilettante
Posté le 21-04-2025 à 12:43:18  profilanswer
 

true-wiwi a écrit :


 
Quand tu parlais de "fabriquer le dustbowl plus tard", c'était dans l'idée de dire que c'était pas un phénomène naturel à l'origine mais qu'on a essayé de lui coller cette étiquette pour masquer les crimes de la compagnie de chemin de fer de l'époque ?
 
Tu m'étonnes qu'il soit déprimant ton bouquin :o


L'explication de Biez est rès claire mais si tu veux aller plus loin, je te recommande si tu le trouves le docu glaçant de 8 heures (découpé en 4 épisodes de 2h) de Ken Burns qui est repassé sur Arte il y a quelques mois : https://histoiresdepaysage.fr/dust-bowl/.html Il n'est plus en replay mais bon...


Message édité par BoraBora le 21-04-2025 à 12:44:54

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Qui peut le moins peut le moins.
n°72766939
parappa
taliblanc
Posté le 21-04-2025 à 12:56:14  profilanswer
 

Terminé Handicap à vendre de Thibault Petit, une enquête de six ans autour du travail des handicapés en France et plus particulièrement des ESAT. On n'est malheureusement pas surpris de découvrir que les handicapés sont extrêmement mal traités par nos institutions : ils ne sont pas salariés, ils sont payés 5 à 10% du SMIC et ne peuvent pour ainsi dire pas être augmentés, ils sont soumis aux mêmes cadences que les travailleurs valides... La liste est très longue. Sans parler des humiliations du quotidien (salles de pause différenciées, café plus cher que pour les autres travailleurs par exemple), plus anecdotiques forcément mais qui interpellent. On s'amuse d'y trouver des profils de dirigeants qui ne trouvaient plus de sens à leur travail se réorienter vers la direction d'établissements de type ESAT : quand on voit ce qu'ils y font, on se dit qu'ils feraient mieux d'aller voir ailleurs pour éviter de détruire plus un milieu déjà terriblement précaire. Le passage sur le blanchiment légal d'argent "par les handicapés" montre bien à quel point certaines personnes sont prêtes à aller loin pour exploiter des personnes dans des situations catastrophiques.  
Le style n'est pas terrible, mais on est pas venus pour ça. Je recommande beaucoup aux personnes que le sujet intéresse. :)


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°72767145
onina
Posté le 21-04-2025 à 13:56:54  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

En fait c'est ça le problème, depuis le début de l'année en non fiction entre autres j'ai lu Le Monde nazi puis ça (et j'ai Traduire Hitler en cours), et à chaque fois bah c'est un peu la déprime en mode haha heureusement maintenant c'est différent hein Anakin et ça donne envie de se rouler quelque part en position foetale.

 

Bref, en ce moment je lis du Warhammer 40 000, je suis de nouveau chez les fachos mais dans l'espace cette fois, ça va me changer.

 

Je te conseille 'Les irresponsables' du même Johann Chapoutot, histoire de te conforter dans la déprime :o
Bouquin passionnant, mais ça file pas une patate d'enfer vu les liens faciles à faire avec notre époque.


Message édité par onina le 21-04-2025 à 13:57:49
n°72767187
Larry_Gola​de
Posté le 21-04-2025 à 14:08:10  profilanswer
 

markesz a écrit :

Plus noir que noir, de S.King
Après les premières nouvelles de ce monstrueux livre de 600 pages en petits caractères, donc très dense, je réalise que cet écrivain pourtant usé, très usé, reste un narrateur formidable.
Il arrive d'abord à susciter notre curiosité dès les premières pages, puis il nous capture avec son écriture fluide et ses histoires incroyables mais ô combien formidable, surtout dans ce dernier gros recueil de nouvelles qui, pour moi est un livre important tellement la qualité de chaque nouvelle est impressionnante.
 
Il ne vieillit pas ce "vieux".  [:potemkin]  


J'ai plus envie de dire qu'il vieillit avec son public :D
Je vois mal King écrire Carrie ou Salem's lot aujourd'hui... Ou s'il l'écrivait, certainement pas de la même façon.
Mais je te rejoins sur le fait (bon c'est moi qui interprète ton propos) qu'il ne vieillit pas dans le sens ou il n'est pas une caricature de lui-même dans son écriture.
Au contraire (je n'ai pas encore lu Plus noir que noir mais ça arrive bientôt) entre les traductions récentes qui rendent son style plus fluide, et sa notoriété qui lui permettent d'imprimer à peu près ce qu'il veut (je doute que le moindre éditeur aurait osé publier "Roadmaster" ou "Colorado Kid" en 1979 :D ) ça permet de voir toutes les facettes de son talent. Même si y'a encore plein de gens qui ne voient King que comme un écrivain d'horreur.


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Si on attend la dernière minute pour faire quelque chose, au moins ça ne prendra qu'une minute à faire.
n°72767267
true-wiwi
Posté le 21-04-2025 à 14:31:21  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
C'est pas tellement « les crimes de la compagnie de chemin de fer », c'est plus un truc collectif lié à un capitalisme débridé et au fait qu'on n'a pas écouté les quelques scientifiques qui avaient une opinion sur le sujet. Ça marche à plusieurs échelles, avec les grandes entreprises d'un côté (y a pas que les chemins de fer, y a les banques qui spéculent, voire même plus tard les vendeurs de maisons en kit par correspondance, etc.) et les pionniers de l'autre, en mode moi j'vais m'en sortir vous allez voir.
 
De ce que j'ai compris, l'écosystème des Grandes Plaines est très fragile, parce que c'est une prairie immense qui subsiste dans une zone à très forte aridité. Le gros du système est dans les quelques centimètres de la couche supérieure du sol, dans laquelle tu as plein de mini végétaux avec un système racinaire superficiel et de petits insectes qui vivent là-dedans et qui font des petits trous, bref, cette surface est un peu le foie-cœur-poumons du truc et ça tient tout en place.
 
On parle donc de terres qui vont très difficilement supporter une exploitation agricole céréalière, et de fait, les gens qui s'y intéressent sérieusement comprennent assez vite que le truc qui peut marcher ce sont les « bonanza farms », d'énormes exploitations industrielles avec beaucoup de machines agricoles et un système d'irrigation. Sauf que ce sont des photos et des statistiques de rentabilité de ces fermes industrielles (et des qui sont installées dans des vallées fertiles tant qu'à faire) qu'on met dans les journaux pour vendre du rêve aux gens, qui à leur échelle n'auront jamais les moyens de faire ça.
 
Donc on a des tonnes d'exploitations individuelles qui n'ont que très peu de chances de réussir, qui s'installent dans les Grandes Plaines et ravagent cet écosystème de surface pour y planter des récoltes « pour rien ». Entre la sécheresse systémique, les sauterelles, les feux de prairie, la grêle occasionnelle, y a pas moyen de s'en sortir à une échelle individuelle et sans possibilité de gérer d'une année sur l'autre.
 
La couche de sol superficielle se transforme donc en une couche de poussière que plus rien ne retient au sol. Or les tempêtes sont aussi un phénomène naturel de cette région. Assez rapidement (avant les années Trente) ce phénomène commence donc à s'aggraver, et on a de premiers mini Dust Bowl avant le grand.
 
Edit : et ils ont aussi une crise financière avec une panique boursière et des centaines de banques et de compagnies de chemins de fer qui font faillite en mode jeudi noir dans les années 1892-1894 (avec le prix du blé qui chute en même temps histoire de mieux crever la dalle quand tu es paysan), donc y a vraiment un côté « hmmm qui aurait pu prédire » quand tu regardes ça depuis le futur. Hindsight is 20/20, comme on dit dans la langue de la Perfide Albion.
 
Edit : on me dit que la panique de 1893 est entre autres liée à la décision sur les droits de douane de McKinley en 1890 qui a augmenté les droits de douane sur tous les biens entrant aux États-Unis. What can possibly go wrong [:quannum]


 
Grand merci pour ton explication. En fait c'est là que je me dis que j'aurais dû mieux formuler mes propos en disant que le désastre était d'origine humaine et non naturelle.
 
:jap:
 
@borabora : je ne sais pas si j'ai envie de voir un truc aussi déprimant. Mais c'était déjà pas la joie dans Les raisins de la colère, on va éviter d'en remettre une coucher :o


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It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°72767317
Kede
Posté le 21-04-2025 à 14:43:22  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

En fait c'est ça le problème, depuis le début de l'année en non fiction entre autres j'ai lu Le Monde nazi puis ça (et j'ai Traduire Hitler en cours), et à chaque fois bah c'est un peu la déprime en mode haha heureusement maintenant c'est différent hein Anakin et ça donne envie de se rouler quelque part en position foetale.  
 
Bref, en ce moment je lis du Warhammer 40 000, je suis de nouveau chez les fachos mais dans l'espace cette fois, ça va me changer.


 
J'ai regardé quelques vidéos de Chapoutot à défaut de lire son Monde nazi, il est fort intéressant, et j'ai appris pas mal de truc sur les hommes en chemise brune, mais j'ai comme l'impression qu'il voit un peu des nazis partout ce monsieur.  
 
Enfin le personnage m'a inspiré un sentiment un peu désagréable à travers ses interviews - uniquement mené dans le cadre de médias très orientés. Il incarne un peu le cliché de l'intellectuel engagé à gauche, sans doute très sérieux et inattaquable dans son travail, mais adoptant une espèce de posture morale qui dégouline un peu trop. J'ai du mal avec ce genre d'individu.
 
Difficile d'adhérer ensuite à ses thèses générales, où Macron par exemple incarnerait "l'extrême centre" comme celui qui aurait mis les nazis au pouvoir. Et puis, comparer le RN 2025 avec le Parti Nazi, fondamentalement ça me paraît être à la limite de la malhonnêteté intellectuelle. J'ai regardé assez de docs et lu à droite à gauche des trucs sur les Nazis pour savoir qu'ils étaient 1000 fois plus hardcore que la dame au chat... alors quand un historien apparemment réputé se lance dans ce genre de comparaison, je doute.
 
Bref, tout ça pour dire que je vois plutôt là un intellectuel, comme beaucoup, qui s'excite un peu trop avec son domaine de recherche et qui joue à se faire peur.
 
D'ailleurs, pour enfoncer le clou, il me rappelle physiquement et dans sa manière de parler Damasio, adepte lui aussi du ton un peu définitif du style "je vois des choses que d'autres ne voient pas"  [:gouge away:7]  


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On est tous en cellule mon petit pote, toi, moi, tout le monde. La vie est une prison. Et la plus terrible de toutes parce que pour s'en évader faut passer l'arme à gauche. Plaisante jamais avec ces choses là. Je vais t'enculer.
n°72767340
GAS
Wifi filaire©
Posté le 21-04-2025 à 14:49:44  profilanswer
 

Larry_Golade a écrit :


J'ai plus envie de dire qu'il vieillit avec son public :D
Je vois mal King écrire Carrie ou Salem's lot aujourd'hui... Ou s'il l'écrivait, certainement pas de la même façon.
Mais je te rejoins sur le fait (bon c'est moi qui interprète ton propos) qu'il ne vieillit pas dans le sens ou il n'est pas une caricature de lui-même dans son écriture.
Au contraire (je n'ai pas encore lu Plus noir que noir mais ça arrive bientôt) entre les traductions récentes qui rendent son style plus fluide, et sa notoriété qui lui permettent d'imprimer à peu près ce qu'il veut (je doute que le moindre éditeur aurait osé publier "Roadmaster" ou "Colorado Kid" en 1979 :D ) ça permet de voir toutes les facettes de son talent. Même si y'a encore plein de gens qui ne voient King que comme un écrivain d'horreur.


Je suis en train de lire "Plus noir..." et je me demandais justement quelle était la possibilité pour un auteur de sortir régulièrement des recueils de nouvelles comme il le fait. Quel autre auteur peut se le permettre (enfin surtout vis à vis de son éditeur !). À part lui qui est un OVNI qui fait sûrement ce qu'il veut, est-ce qu'il y a d'autres exemples ?


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On a pas attendu les pneus en 180 pour attaquer !
n°72767344
onina
Posté le 21-04-2025 à 14:51:06  profilanswer
 

Kede a écrit :

 

J'ai regardé quelques vidéos de Chapoutot à défaut de lire son Monde nazi, il est fort intéressant, et j'ai appris pas mal de truc sur les hommes en chemise brune, mais j'ai comme l'impression qu'il voit un peu des nazis partout ce monsieur.

 

Enfin le personnage m'a inspiré un sentiment un peu désagréable à travers ses interviews - uniquement mené dans le cadre de médias très orientés. Il incarne un peu le cliché de l'intellectuel engagé à gauche, sans doute très sérieux et inattaquable dans son travail, mais adoptant une espèce de posture morale qui dégouline un peu trop. J'ai du mal avec ce genre d'individu.

 

Difficile d'adhérer ensuite à ses thèses générales, où Macron par exemple incarnerait "l'extrême centre" comme celui qui aurait mis les nazis au pouvoir. Et puis, comparer le RN 2025 avec le Parti Nazi, fondamentalement ça me paraît être à la limite de la malhonnêteté intellectuelle. J'ai regardé assez de docs et lu à droite à gauche des trucs sur les Nazis pour savoir qu'ils étaient 1000 fois plus hardcore que la dame au chat... alors quand un historien apparemment réputé se lance dans ce genre de comparaison, je doute.

 

Bref, tout ça pour dire que je vois plutôt là un intellectuel, comme beaucoup, qui s'excite un peu trop avec son domaine de recherche et qui joue à se faire peur.

 

D'ailleurs, pour enfoncer le clou, il me rappelle physiquement et dans sa manière de parler Damasio, adepte lui aussi du ton un peu définitif du style "je vois des choses que d'autres ne voient pas" [:gouge away:7]

 

Je pense que c'est mieux de lire ses bouquins, assez implacables, plutôt que de regarder des interviews.

n°72767380
parappa
taliblanc
Posté le 21-04-2025 à 15:02:25  profilanswer
 

onina a écrit :

Je pense que c'est mieux de lire ses bouquins, assez implacables, plutôt que de regarder des interviews.


J'en ai feuilleté deux et justement, je les ai mis de côté car

biezdomny a écrit :

à chaque fois bah c'est un peu la déprime en mode haha heureusement maintenant c'est différent hein Anakin et ça donne envie de se rouler quelque part en position foetale.


:D


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°72767543
Kede
Posté le 21-04-2025 à 16:07:54  profilanswer
 

onina a écrit :


 
Je pense que c'est mieux de lire ses bouquins, assez implacables, plutôt que de regarder des interviews.


Oui enfin, ses interviews reprennent ses travaux et ses écrits j'imagine. Et il me semble particulièrement "implacable" en interview déjà :O


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On est tous en cellule mon petit pote, toi, moi, tout le monde. La vie est une prison. Et la plus terrible de toutes parce que pour s'en évader faut passer l'arme à gauche. Plaisante jamais avec ces choses là. Je vais t'enculer.
n°72767605
Bruere
Posté le 21-04-2025 à 16:26:35  profilanswer
 

Kede a écrit :

J'ai fini Pot-Bouille
Il est dans mon top 3 pour l'instant avec la Curée, le Bonheur des Dames et Le Ventre de Paris (ex-æquo)
L'histoire d'un immeuble bourgeois parisien, bien sous tous rapports, la vie saine et distinguée de nouveaux riches, occupant dignement un immeuble haussmannien rutilant.  
 
Zola dénonce en fait l'hypocrisie de cette société bourgeoise du 2nd Empire (et par extension, de celle de la IIIe République j'imagine) qui derrière des masques de vertu cache des pulsions sexuelles assez violentes. L'adultère est omniprésent : entre bourgeois, entre domestiques ,  et puis ce sont des bonnes qui tombent enceintes après avoir été troussées par Monsieur, et qui accouchent dans des conditions horribles.
 
On y suit, entre autres, une bonne grosse bourgeoise qui cherche par tous les moyens à marier ses filles, dont le mantra est "quand j'ai eu 20 sous, j'ai prétendu en avoir 40, il vaut mieux faire envie pitié" et qui écume les soirées pour trouver à placer sa fille, tant pis si le retour se fait sous la pluie (la pauvreté n'est jamais loin) et le fonctionnaire de mari qui produit des lignes à la pelle tous les soirs pour payer des rubans à ses filles...ce qui ne lui vaut pas l'estime de sa rombière qui n'a de cesse de le tourmenter.
 
On y croise aussi un bon monsieur qui vit en concubinage avec sa femme... et sa cousine dont il partage la couche tous les soirs (certaines descriptions sont vraiment drôles). Un autre qui rate son suicide aux toilettes après avoir été chassé par sa maîtresse... Ce qui provoque le courroux de sa femme qui craint de le voir revenir.
 
Au milieu de ça, un prêtre en nervous breakdown et puis Octave Mouret qui cherche à séduire et profiter...
 
Vraiment une peinture féroce de la vie des bons bourgeois du 19e siècle et de leurs vices.  
 
j'ai particulièrement aimé les descriptions des bonnes dont les cuisines donnent sur la cour de l'immeuble et qui commentent chaque matin les bassesses de leurs maîtres, avant de déverser leurs déchets au milieu de la cour, allégorie du cloaque à ciel ouvert que représente le lieu.
 
Je dirais quand même qu'on sent la parution en feuilletons, il faut atteindre les 500 pages et quelques épisodes semblent s'étirer un peu trop pour leur bien.
 
Etonnant de se dire que le même Zola écrivait quelques années plus tôt le mièvre "La faute de l'Abbé Mouret".


Tu me donnes envie de tous les relire mais je ne peux pas, j'ai trop de choses nouvelles dans ma pal. Je me souviens avoir beaucoup aimé Pot-Bouille/Au bonheur des dames, que je ne dissocie pas car on y retrouve le même héros. Je les place juste en-dessous de mes préférés, Germinal, l'Assommoir, la Terre et la Débâcle.

n°72767877
igo2001
Posté le 21-04-2025 à 17:40:50  profilanswer
 

Ça vaut le coup de lire Le Trône de Fer même si on a vu la série (une fois, il y a 7-8 ans, je me souviens pas des détails, juste de quelques trucs marquants) ?  
 
J'ai un peu une déprime de lecture, je ne trouve pas de truc à lire en ce moment, je sais pas pourquoi. Il n'y a rien qui m'attire particulièrement. Je cherche idéalement une grosse saga dans laquelle me plonger. Des idées ?

n°72767887
TheCreator
zwiiiii and then shbrouk tak
Posté le 21-04-2025 à 17:43:07  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Ça vaut le coup de lire Le Trône de Fer même si on a vu la série (une fois, il y a 7-8 ans, je me souviens pas des détails, juste de quelques trucs marquants) ?  
 
J'ai un peu une déprime de lecture, je ne trouve pas de truc à lire en ce moment, je sais pas pourquoi. Il n'y a rien qui m'attire particulièrement. Je cherche idéalement une grosse saga dans laquelle me plonger. Des idées ?


 
je recommande chaudement la trilogie de Henryk Sienkiewicz  
https://fr.wikipedia.org/wiki/Par_l [...] eu_(roman)
 
ça fait partie des très rares bouquins que j'aimerais vraiment oublier pour les redécouvrir.


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La superstition c'est comme ceux qui réparent les fauteuils, il faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop.
n°72767926
BoraBora
Dilettante
Posté le 21-04-2025 à 17:54:32  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Ça vaut le coup de lire Le Trône de Fer même si on a vu la série (une fois, il y a 7-8 ans, je me souviens pas des détails, juste de quelques trucs marquants) ?


Oui, ça vaut franchement le coup, même si l'on n'aura probablement jamais les deux derniers tomes. Par contre la trado française de jean Sola des 4 premiers tomes est une horreur donc si tu ne lis pas l'anglais...  :sweat:


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Qui peut le moins peut le moins.
n°72767966
parappa
taliblanc
Posté le 21-04-2025 à 18:04:05  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Oui, ça vaut franchement le coup, même si l'on n'aura probablement jamais les deux derniers tomes. Par contre la trado française de jean Sola des 4 premiers tomes est une horreur donc si tu ne lis pas l'anglais...  :sweat:


Je pluzun, c'est passionnant mais les contraintes sont grandes. :o


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°72767991
k_raf
Totally nuts!
Posté le 21-04-2025 à 18:11:23  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Oui, ça vaut franchement le coup, même si l'on n'aura probablement jamais les deux derniers tomes. Par contre la trado française de jean Sola des 4 premiers tomes est une horreur donc si tu ne lis pas l'anglais... :sweat:


J'ai lu les premiers tomes il y a dix ans, pas vu la série, et j'attends toujours la suite/fin  [:zest] :D

 

Bon si par miracle ça sortait un jour, faudrait que je relise tout, j'ai tout oublié [:tinostar]

n°72768016
true-wiwi
Posté le 21-04-2025 à 18:20:18  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Ça vaut le coup de lire Le Trône de Fer même si on a vu la série (une fois, il y a 7-8 ans, je me souviens pas des détails, juste de quelques trucs marquants) ?  
 
J'ai un peu une déprime de lecture, je ne trouve pas de truc à lire en ce moment, je sais pas pourquoi. Il n'y a rien qui m'attire particulièrement. Je cherche idéalement une grosse saga dans laquelle me plonger. Des idées ?


 
C'est nettement meilleur que la série. Enfin l'adaptation de la série est pas si mauvaise jusqu'à la fin de la saison 2.


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It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°72768056
Larry_Gola​de
Posté le 21-04-2025 à 18:32:38  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Ça vaut le coup de lire Le Trône de Fer même si on a vu la série (une fois, il y a 7-8 ans, je me souviens pas des détails, juste de quelques trucs marquants) ?


Je n'ai pas vu la série donc je ne pourrais pas comparer, mais les livres regorgent de détails qui ne sont probablement pas passés à la télévision parce que difficile à rendre, évidemment, certains épisodes sont bien plus longs et détaillés, et certains détails sont bien plus crus (le mariage de jeunes filles de 13 ans voire moins...).

 

De plus une chose que la série TV ne rends (probablement) pas : le monde est vu et expliqué par le point de vue des personnages. Donc (technique pratique pour expliquer certains faux raccords :o ) aucun point de vue n'est fiable à 100%, surtout évidemment en ce qui concerne les autres personnages, et les récits historiques donnés ne le sont pas non plus (par exemple, la légende du Mur et de la Garde de Nuit qui remonterais à plus de 1000 ans, mais en fouillant dans les archives, un personnage remonte à 250 ans ou 300 ans avant de tomber sur les documents "fondateurs" C'pas un spoil d'ailleurs, c'est juste un détail qui permet de montrer que les légendes et l'histoire orale n'est pas du tout fiable :D ).
Mais ça a un avantage, c'est d'expliquer plus aisément les agissement de certains personnages : chacun ayant leur opinion et un point de vue incomplet des actions et idées de l'autre, ils agissent en conséquence de manière logique selon leur point de vue.
Une chose intéressante (et probablement frustrante pour certains lecteurs : ) tu n'as pas le point de vue... des acteurs principaux, c'est à dire, des prétendants au Trône de Fer.
Pas de chapitre qui présente le point de vue de Robert Baratheon, ou de Tywin Lannister; la seule exception étant (pour le moment) Daenerys,

Spoiler :

qui se trouve encore à Essos

 
BoraBora a écrit :


Oui, ça vaut franchement le coup, même si l'on n'aura probablement jamais les deux derniers tomes. Par contre la trado française de jean Sola des 4 premiers tomes est une horreur donc si tu ne lis pas l'anglais...  :sweat:


C'est vraiment si horrible? Je n'ai vu aucune différence entre les 4 premiers et le 5e tome perso.
A part le mot roukerie qui n'est pas expliqué et pour lequel je n'ai pas trouvé de définition précise :o


Message édité par Larry_Golade le 21-04-2025 à 18:34:47

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Si on attend la dernière minute pour faire quelque chose, au moins ça ne prendra qu'une minute à faire.
n°72768063
k_raf
Totally nuts!
Posté le 21-04-2025 à 18:34:02  profilanswer
 

Le gros problème, c'était le mot "loup-garou" qui sortait de nulle part...

n°72768067
igo2001
Posté le 21-04-2025 à 18:34:41  profilanswer
 

Ah oui, ça me refroidit pas mal le coup de la traduction merdique. :/ Je suis quasi-bilingue (pour avoir vécu 15 ans dans des pays anglo-saxons) mais ça me saoule totalement de lire en anglais.  
 
Sinon, la série L'Assassin Royal de Robin Hobb c'est bien aussi ?  
 
C'est pas trop "gamin" comme bouquin ?  :heink:  
 
J'avoue que je ne suis pas du tout un connaisseur du style fantasy et j'ai toujours l'impression (surement à tort) que c'est un peu de la littérature pour ado (genre pas Harry Potter mais presque :o). Désolé s'il y a ici des fans de Fantasy, merci de ne pas me taper.  :D  

n°72768075
Larry_Gola​de
Posté le 21-04-2025 à 18:36:19  profilanswer
 

k_raf a écrit :

Le gros problème, c'était le mot "loup-garou" qui sortait de nulle part...


Je dis pas que la trad est parfaite, mais dire que c'est "horrible" pour le mot "loup-garou" (ou la trad de certains noms et pas d'autres, ça par contre c'est incompréhensible, surtout quand certains sont facile à traduire...) c'est un peu léger :o


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Si on attend la dernière minute pour faire quelque chose, au moins ça ne prendra qu'une minute à faire.
n°72768208
parappa
taliblanc
Posté le 21-04-2025 à 19:06:05  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Ah oui, ça me refroidit pas mal le coup de la traduction merdique. :/ Je suis quasi-bilingue (pour avoir vécu 15 ans dans des pays anglo-saxons) mais ça me saoule totalement de lire en anglais.  
 
Sinon, la série L'Assassin Royal de Robin Hobb c'est bien aussi ?  
 
C'est pas trop "gamin" comme bouquin ?  :heink:  
 
J'avoue que je ne suis pas du tout un connaisseur du style fantasy et j'ai toujours l'impression (surement à tort) que c'est un peu de la littérature pour ado (genre pas Harry Potter mais presque :o). Désolé s'il y a ici des fans de Fantasy, merci de ne pas me taper.  :D  


L’assassin royal j’ai lu une intégrale et j’ai arrêté. J’ai trouvé ça bien mais ca n’a vraiment pas la meme envergure.


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°72768219
BoraBora
Dilettante
Posté le 21-04-2025 à 19:09:05  profilanswer
 

k_raf a écrit :

Le gros problème, c'était le mot "loup-garou" qui sortait de nulle part...


 

Larry_Golade a écrit :


Je dis pas que la trad est parfaite, mais dire que c'est "horrible" pour le mot "loup-garou" (ou la trad de certains noms et pas d'autres, ça par contre c'est incompréhensible, surtout quand certains sont facile à traduire...) c'est un peu léger :o


 
Non, le gros problème est que tout est à jeter dans sa trado. Les contresens parce qu'il ne comprend pas ce qu'il lit, les ajouts, et surtout le style ampoulé à chier pour faire "médiéval" (en fait plutôt 18ème siècle) alors qu'on ne lui a rien demandé. Sola ne l'a jamais caché : il méprisait la fantasy et se la pétait en estimant avoir amélioré le texte de Martin. Là où Martin est sec, direct et manie la litote, Sola est redondant, lourdingue, imagine qu'il enjolive avec son vocabulaire désuet.
 
A l'arrivée on a une VO dans la tradition stylistique américaine qui part de Twain, passe par Hemingway et aboutit à Leonard tandis que la VF ressemble à une partie de JDR réécrite par un académicien de 92 ans.


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Qui peut le moins peut le moins.
n°72768241
BoraBora
Dilettante
Posté le 21-04-2025 à 19:14:41  profilanswer
 

igo2001 a écrit :

Sinon, la série L'Assassin Royal de Robin Hobb c'est bien aussi ?  
 
C'est pas trop "gamin" comme bouquin ?  :heink:  
 
J'avoue que je ne suis pas du tout un connaisseur du style fantasy et j'ai toujours l'impression (surement à tort) que c'est un peu de la littérature pour ado (genre pas Harry Potter mais presque :o). Désolé s'il y a ici des fans de Fantasy, merci de ne pas me taper.  :D  


Martin sort vraiment du lot. Il y en a d'autres, mais Robin Hobb ça va effectivement être plus pour ados, comme le plus gros de la production fantasy.


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Qui peut le moins peut le moins.
n°72768253
jamere20
Posté le 21-04-2025 à 19:17:14  profilanswer
 

Lis Le Livre des Mots. Mais il y a beaucoup de cul dedans. C'est écrit par une femme.

 

Hobb : le Soldat Chamane a un meilleur héros, moins pénible

 

Le Trône de fer : jamais compris la haine sur la traduction.

Message cité 1 fois
Message édité par jamere20 le 21-04-2025 à 19:17:43
n°72768310
BoraBora
Dilettante
Posté le 21-04-2025 à 19:31:54  profilanswer
 

jamere20 a écrit :

Le Trône de fer : jamais compris la haine sur la traduction.


Je n'ai rien contre les auteurs au style grossièrement ampoulé, on en a à foison en France, tant qu'ils ne massacrent pas les livres des autres. Surtout quand ce sont des livres que je voudrais conseiller à plein de gens qui ne lisent pas l'anglais. Mon autre bête noire étant Nicolas Guichard qui a bousillé le magnifique Nowhere to Run de Gerri Hirshey parce qu'il lit mal l'anglais et écrit encore plus mal le français.


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Qui peut le moins peut le moins.
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