Reprise du message précédent :
 
 

 
Franchement je comprends pas   J'aime pas les livres difficiles d'accès, celui-là je l'ai trouvé facile à lire, et à la fois passionnant sur le plan historique (rien que de penser que la discrimination noirs/blancs existait encore récemment à Princeton, ville des prix Nobel, au moment où y vivait et travaillait Einstein...   ) et très prenant sur le plan purement narratif (personnages riches et attachants, l'intrigue qui se dévoile lentement...)
 
 

   
 
je vais peut-être le cacher sous du papier journal pour le lire dans le bus  

Dieu et nous seul pouvons - Michel Folco - 390p

Justinien (trouvé) Pibrac jeune garçon campagnard du 17eme se retrouve par la force des choses forcé de devenir le bourreau officiel de la ville de Bellerocaille sans rien connaitre du metier.

On m'en a beaucoup parlé, et je me suis donc empressé de l'acheter. Le livre est composé de deux grandes parties. La première relate la jeunesse de Justinien, de sa naissance présumée à son accession à son poste. C'est plein de bonnes idées, ça respire très bon l'esprit campagnard de cette époque. Des péripéties, des bourdes, un soupçon d'aventure... c'est remarquablement bien écrit, on est happé dans son univers, on commence à bien s'attacher au personnage qui monte "en puissance". Fin de la partie 1.

Pardon? Nous sommes en 1900? J'ai loupé un livre au milieu? Hyppolite Pibrac, dernier descendant de la lignée est toujours représentant de la fonction de son ailleul et c'est désormais sa vie que nous suivons. Autant dire que le décalage temporel est énorme, perso je n'en suis toujours pas remis.

Ce n'est pas raconter l'histoire que de parler de ce "twist", le livre est assez riche en lecture pour que ce détail ne gâche en riche le plaisir, mais à titre personnel ça m'a complètement stoppé dans ma lecture. J'étais parti sur cette aventure, qui s'annonçais palpitante, passionnante dans un milieu que j'aimais pour subitement me mettre entre les mains un autre personnages à un autre époque. Choc des époques, des cultures garanti.

Je ne sais pas trop pourquoi l'auteur à fait ça, pour expliquer mon ressenti j'ai eu l'impression de lire bilbo, puis le retour du roi, et que seulement dans ce dernier on me parlais par brèves anecdotes de ce qui se passait dans le livre 1 et 2. J'ai fini le livre en ayant une grosse impression de vide, d'incomplet, j'aurais vraiment aimé suivre cette lignée de bourreau de bout en bout, quitte à en faire une véritable saga, voir un gros pavé de 2000 pages. La coupe est tellement énorme que je ne m'en suis pas remis.

Cependant, et c'est important de la préciser, la qualité du tout, malgré cet élément perturbateur (pour ma part du moins) est vraiment remarquable. ça se lit extrêmement bien, c'est du bon texte, de la bonne histoire, des personnages attachants. Il a une plume simple, très efficace, et c'est un régal de lire cette (ces plutôt) histoire(s). Plongé dans ce monde plutôt méconnu des bourreaux, ou exécuteurs des arrêts criminels pour être plus précis. L'auteur à fait preuve d'une recherche minutieuse, ça sent la crédibilité, la maitrise du sujet, c'est très agréable à lire.

Le tout saupoudré d'un humour léger mais très efficace, assez cynique bien sûr, qui colle parfaitement au métier.

Sa pirouette temporel permettant qui plus est de faire le grand pont entre les méthodes du 17eme et celle du 20eme ou la peine de mort devient plus rare, mais surtout centralisée sur un exécuteur de l'état. La fin d'un metier en somme.

Bref, un excellent livre, très agréable à parcourir, mais je lui tiendrais rigueur de m'avoir retirer mon personnage de manière si cruelle, comme s'il l'avait lui même mit à mort. Bourreau va.

8/10

merci chak  

 
merci chak. il parle des sanson?

Il les évoques oui, à plusieurs reprises, mais il n'en fait pas des chapitres non plus.

oui, on peut dire qu'il coupe court à pas mal de choses, sans être trop rasoir pour autant  

Etrangement, en effet.
 
Je me demandais comment vous rangiez vos livres
 
Moi ? Mal
 

Comme ça les gens penseront que tu lis le dernier ouvrage de la charmante Catherine Robbe-Grillet

Moi ? Partout  
Sur deux rangées sur des planches vissées au mur (fiction, science-fiction, classiques, dicos...) + dans une grande étagère Ikéa (les BD) + sur des petites étagères en métal laqué (les comic books) + dans des petites étagères marrantes (les polars) + sur de petites étagères en métal "spéciales poids lourds" (les livres d'art) + en pile sur la table de chevet ou au pied (les lectures courantes) + sur les meubles où il reste de la place (les derniers trucs achetés) + dans mon sac ou dans mes poches

Depuis que j'ai accroché le dernier set d'étagères en date, Y A PLEIN DE PLAAAAACE  

Bon, fini Les talons hauts rapprochent les filles du ciel, découvert sur ce topic (comme la plupart des livres que j'ai )  
C'est très prenant et facile à lire, et le heros pourrait etre HFRien  
 
La fin fait un peu trop cliché de film et arrive et se déroule trop vite, mais bon
Un des rares livres qui m'a fait lire chez moi, alors que normalement je ne lis que dans les transports en commun

Sur des étagères Les romans sont classé par nationalité (français / russes / japonais / autres) et par auteur, ensuite il y a le coin poésie, le coin histoire et le coin philo / essais (et un pile de cartes routières aussi ), et tout en haut les gros bouquins qui rentrent pas  
 
Mais y'en a aussi plein qui trainent et qui comme chez toi servent éventuellement de support à assiettes entamées

 
 
Je l'ai acheté. Je pense me le réserver pendant un jour de RTT la semaine prochaine

Chez moi, il y en a partout. Une grande étagère dans l'entrée, une énorme pile branlante sur une autre étagère dans l'entrée en face (le facteur qui passe l'autre jour pour ses étrennes me dit "c'est vous qui travaillez à Libé ?" Moi : "non, pas du tout". Lui : "je croyais que vous étiez critique littéraire, parce que..." )
Une autre billy pleine des livres de poche de Monsieur Bato. Les BD dans la chambre de mon fils, plus ses bouquins. Une autre étagère de BD + gros livres + mes dicos et livres de boulot dans le salon. Des piles des deux côtés du lit, avec, de mon côté, un radiateur réformé en étagère et bien courageux  

Chez moi, des Billy aussi (11 en tout), répartis dans mon bureau, mon salon, et surtout mon corridor, assez large heureusement (le jour où j'ai visité l'appartement, j'y ai tout de suite visualisé les bibliothèques). La littérature dans le couloir, science-fiction / fantastique d'un côté et littérature générale et polars de l'autre (je pense sérieusement les départager un jour, mais pas tout de suite, j'ai la flemme), classés par ordre alphabétique d'auteur. Plus un Billy avec le théâtre, la poésie, la BD, la chanson française et quelques Bibiliothèques rose / verte de mon enfance. Dans le salon, les documentaires, vaguement classés par genres (à la louche) : sport-aventure (surtout voile), peinture, histoire, science, égyptologie, + ma DVDthèque. Dans mon bureau, quelques dicos et une tonne de vieux magasines d'informatique et de paperasse dont je devrais me débarrasser, mais un jour, quand j'aurai le temps...  

J'ai arrêté les billy, je voulais du vrai bois chez moi, pas de la merde en agglo qui plie dès qu'on met 80kgs de BD dedans

Du coup l'étagère à BD c'est du vrai bois (mais ils ont arrêté la série chez kékéa   ) et les planches au mur aussi, et toutes les étagères récentes c'était tellement galère de trouver vrai bois + un peu sympa + supporte un gros poids qu'on est passés au métal laqué.

L'invention de Moral - Adolfo Bioy Casares - 124p
 

 
Conseillé par l'ami Gilou après ma lecture du chateau des Carpathes, j'avoue quand j'avais demandé un livre similaire je pensais plus au trip transylvanie, chateau flippant etc, la c'est pas du tout ça
 
Cependant l'impression est similaire et le conseil bon, du coup ça m'a permis de découvrir quelque chose d'autre.
 
Le personnage principal, Venezuelien semble il, fui la justice de son pays qui l'accuse à tort et se retrouve isolé sur une île. Un jour, de mystérieux personnages font leur apparition à l'endroit même ou il avait fait son nid.
 
Je vais être franc de suite, ça ne m'a pas emballé plus que ça. Je ne révélerais rien de l'histoire bien sûr, mais l'ensemble de la première partie est grillée à 3 bornes, n'a rien de surprenante, du moins de nos jours (le roman ayant été écris en 1940) et l'ensemble est techniquement peu crédible. Je m'attendais à un truc énorme, mais non, c'est bidon. Admettons que ça soit du fantastique.
 
Bref, passé la non-surprise le bouquin bascule dans une sorte de réflexion plus intéressante sur le sens de la vie, la mort, l'éternité, la technologie, la solitude etc... Quelques bonnes idées, c'est déja moins lassant que la première partie qui a tendance à traîner de la patte, chose formidable vu la courte durée du livre.
 
Cette seconde partie est de loin la plus intéressante et donne un peu plus matière à réfléchir. Même si Borges dans la préface dit que c'est un livre d'aventure je pense que les pistes de "reflexion" sont de loin plus accrocheuse que l'histoire en elle même.
 
L'atermoiement permanent du "héro" est pénible, on a envie de lui coller des gifles pour qu'il se secoue un peu, qu'il arrête de chouiner, qu'il donne enfin du rythme à ce livre au lieu de se morfondre.
 
Idem du style littéraire, je n'ai pas vraiment aimé, ce n'est pas mal écrit en soit, mais ça fait très fouillis, on passe un peu du coq à l'âne sans paragraphe, on se perd un peu entre le journal de l'exilé et celui trouvé sur place, ça se mêle et c'est pas toujours agréable selon moi. Aucun repère temporel, ni de lieu, on flotte dans une sorte de peinture abstraite où il est dur de cerner les choses, probablement voulu de l'auteur, mais ça donne un impression peu agréable, assez floue.
 
Bonne seconde partie donc, et une idée de fin que j'ai vraiment bien aimé et surtout pas vu venir, assez triste, mais ça ne relèvera pas assez l'ensemble pour ma part.
 
6/10

merci élève Chak, je dois dire que, depuis qu'on t'a remonté un peu les bretelles    en cette fin de trimestre, la qualité de ton travail est à la hausse  

ouais ben si c'est pour lire des livres comme ça hein, j'préfère encore un bon vieux Verne

Je déconne, ça fait découvrir d'autres choses

Pour ça, il y a Dracula de Bram Stoker, ou bien, pour le même genre d'ambiance, Carmilla de Sheridan Le Fanu.
A+,

 
+1miyon

Chak, au final tu passes combien de temps par jour à lire   ?

J'sais pas, dépend des périodes. 3/4/5H en ce moment. M'enfin la il faisait 100 pages, ça compte pas
Suis sur que certains ici passent plus de temps, c'est juste qu'ils en parle pas forcément, moi j'aime bien donner l'avis sur un livre, après tout c'est comme ça que je decouvre les livres.

Je note dracula, carmilla à l'air étrange, c'est pas un peu "plan-plan"?

C'est un livre fondateur, une sorte de catalyse du mythe, plutôt, et l'histoire se lit, mais c'est parfois long et bien de son siècle. Allons-y de la bonne perfusion médicale, si banale dans les camions de pompiers d'aujourd'hui. Il faut s'imaginer une littérature sans vampire, et Dracula qui se ramène. Comme Conan qui encule les vierges de Cimmérie, ou Tarzan de la liane volante.

 
Tootafay, et c'est un des trucs bien dans Dracula, tu les vois chercher à comprendre, appliquer mal parfois et sans savoir pourquoi une consigne de Van Helsing, et tu es là   parce que tu sens le drame arriver.

Fini "Dans les cité" de Charles Robinson, son deuxième roman (pas lu le premier..).  Bref l'histoire d'un ethnologue qui est engagé par un cabinet d'architecture pour enquêter sur la faune local au vu de la destruction des tours...

Au programme, retours sur ses amours d'adolescent avec une jeune d'origine asiatique dans une cité (aussi), découverte de la cité avec le gardien du gymnase et sa copine très jeune, une fille exploitée par son copain pour ses compétences au poker en ligne (et qui monte une bande et tout), une bande de gothiques pro nature et d'autres encore.

Du coup des fois c'est bien écrit mais souvent trop verbial, trop d'adjectifs, trop à rechercher un style gracieux qu'il n'atteint pas... Mais bon des fois c'est sympa, et la fin est particulièrement intense   .

Sympa sans plus, aller 187/321.

Et la je commence "Les déracinés" de Maurice Barrès  

 

 
deux livres à l'écriture superbe qui prouvent que si personne ne veut mourir, tout le monde à besoin d'aimer.

 
Mais surtout... un magnifique Dan Simmons
 
 

 
gaffe man, t'es à 2 doigts    d'être mûr pour les romans photos    
 
cadeau :
 

 
Je connaissais ce bazar hilarant, mais je te remercie du fondu.

Ça vient d'où, ça ? C'est excellent !  

J'espère que c'est bien
 

Je viens de terminer les Amants du Spoutnik. Ça doit être mon 6 ou 7ème Murakami, et comme à chaque fois je reste un peu perplexe. J'aime beaucoup cet auteur, mais je ne sais pas expliquer pourquoi. Le style (ou sa traduction ?) est simple, les intrigues également (si on met de côté les incursions fantastiques qu'on ne trouve pas dans tout ses romans), les personnages attachants mais banals. Et pourtant il se passe quelque chose.
 
Je commence Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, le début est déprimant, limite glauque  

D'une planche de Jean-Claude Tergal (Tronchet).
 

Oh, j'étais déjà une fan à l'époque de Raymond Calbuth ! Décidément je suis sensible à son humour, parce que là c'est quand même très différent !

excellentes les planches

J'adore

Dites, vous connaitriez un bon roman sur les années 50 à new york?
 
Style constructueur de building, bar jazzy, pègre et tommy gun?

Les Saisons de la Nuit si c'est pas déjà fait.