Reprise du message précédent :

 
Pareil. J'adore les bouquins un peu tranquilles, genre polar et thriller. Du coup, pour me filer bonne conscience j'essaye d'en lire un autre plus "serieux" !

 
En même temps, peu importe. Compter ce qu'on a lu a pas vraiment grande importance. Moi j'avais jamais calculé jusqu'à avoir une liseuse. Mais je lis des polars. J'imagine que c'est plus facile d'arriver à 50 bouquins par an que si je lisais la littérature dont certains parlent ici.

Probablement.

J'approche de la fin de Chien 51 de Laurent Gaudé.
Un roman de SF/dystopie dans une Grèce qui a été cédée à une entreprise de la Tech. Les citoyens sont devenus des "cilariés", un mélange entre salarié et citoyen, et les plus riches sont protégés des pluies chimiques par une dôme (en zones 1 et 2) tandis que les plus pauvres triment en zone 3, pouvant profiter des aléas climatiques d'un monde détruit.  
On découvre un cadavre, ouvert de haut en bas comme si on avait voulu baisser le zip d'un manteau   dans une espèce de no man's land au milieu de la zone 3 : on suit l'enquête de deux flics. L'un bourru, au lourd passé, qui se réfugie dans les drogues de synthèse pour retrouver des souvenirs de temps plus heureux, et une un peu carriériste, clairement moins travaillée. Leur duo fonctionne pas vraiment.
 
C'est sympa, ça se lit bien, mais se dégage une impression de "ouais bof, déjà vu ailleurs en mieux". L'écriture est pas mal, mais encore une fois, je trouve le style très convenu.
 

 
Vous voyez le genre ? Ca fait le boulot, mais ça agace quand même un peu.
 
L'univers est relativement développé, mais ça sonne un peu creux, bien qu'il reste plutôt convainquant. Quant à l'intrigue, elle déroule en ronronnant.
 
Un roman de gare en somme.

J'ai pas lu celui-ci mais d'autres, et je suis assez d'accord avec ta conclusion : Laurent Gaudé, c'est un peu du style "roman de gare". (C'est ce que je faisais lire aux ados )  Sauf le Soleil des Scorta qui a aussi cette écriture bas de gamme mais une ambiance travaillée. On s'en souvient un peu après l'avoir lu. Globalement, c'est pas un auteur incroyable.

Je l'ai lu il y a 2 ans j'ai aucun souvenir   J'avais noté 3/5.

Lu Dans la dèche de paris à Londres de Orwell, comme son nom l'indique il raconte ses années de galère à crever la faim, marner 15h par jour à faire la plonge et autres débrouillardises pour essayer de récolter quelques sous, des hauts et des bas, il donne un panorama pittoresque de ces deux villes à l'époque. Je sais pas si c'est du fameux "flegme anglais" mais je trouve qu'il garde toujours un ton un peu léger même aux pires moments (un même ton un peu badin que dans Hommage à la Catalogne), j'ai trouvé ça bien moins glaçant que La Faim de Knut Hamsun par exemple (il parle d'un bouquin de London dont j'ai oublié le titre dans le même genre). Il y a toujours un peu de camaraderie et, pour lui en tout cas, espoir d'en sortir.
Pas un bouquin indispensable mais une bonne lecture genre tranche de vie plus que vrai roman.
 
 
J'ai attaqué la Fortune des Rougon.

"Le peuple d'en bas" de London, c'est dans mes trucs à lire

De Jack London? Je ne connais de lui que L'appel de la forêt.

C'est l'un de ses premier, il a quand même écrit quelques dizaines de bouquins, ce serait domage de réduire ça à Crocs-blancs et l'Appel de la forêt !

Je recommande London.
Le peuple d'en bas je l'ai lu l'année dernière : https://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] #t68101106

Le peuple d'en bas? C'est un retitrage du peuple de l'Abîme?

C'est celui ci, on le trouve sous les deux titres.

Je me suis fait les deux tomes de London aux éditions la Pléiade cet été, je ne peux que recommander (L'appel du monde sauvage, Croc Blanc, Martin Eden, le Loup des mers, le peuple de l'abîme, le Trimard, le Talon de Fer, John Barleycorn+toutes les nouvelles soit dans le grand nord soit dans les îles du pacifique   )

Et les vagabonds du rail ça vaut quoi ?

Un petit air de Kerouac ici.

Je suis en train de déguster les Oeuvres poétiques de la poétesse française Cécile Sauvage (1883-1927). Pour l'anecdote c'est la maman du compositeur Olivier Messiaen. J'ai terminé les premiers recueils de poèmes dont celui où elle s'est entièrement consacrée à son fils, avant et après sa naissance, avec l'âme en bourgeon (1908). Je ne vous cache pas à tel point j'ai été subjugué par le thème de la maternité et pourtant je ne suis pas parent. Une immense poétesse française  
 

Envoie-nous un petit morceau choisi, un petit extrait là

 
du sous-sous-sous-sous Garcia Marquez

Terminé Un pied au paradis de Ron Rash. Une histoire courte : dans le sud des États-Unis, dans les années 30-40, on suit l'histoire d'un type qui a été assassiné, d'abord par le biais du shérif qui recherche son corps, puis par le biais de son voisin, de sa femme... en tout 5 points de vue vont se succéder sur de nombreuses années.  
C'est un livre simple, une histoire un peu triste et elle aussi très simple et c'est plutôt sobrement écrit. Je l'ai lu rapidement, ça m'a plu, je recommande.

Je viens d'enchaîner les 3 Manchette cités précédemment par Bora : La position du tireur couché, l'affaire N'Gustro et Le petit bleu de la côte ouest. Beaucoup aimé les trois avec tout de même une préférence pour le premier, même si le personnage principal du petit bleu vaut des points.    
J'ai ensuite lu L'anomalie d'Hervé Le Tellier, sans trouver ça nul, j'ai pas non plus été boulversé, si c'est ça un Goncourt, je vais rester sur les Pulitzer.    
Et là je viens de commencer La couleur de l'argent, ce plaisir de retrouver Fast Eddie. Y'a longtemps que j'ai pas vu le film de Scorsese mais j'ai pas l'impression que ça ait grand-chose à voir.

Cross topic/léger off topic :
Info Spotify :
Les utilisateurs de la France, des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg peuvent désormais accéder à 15.000 références en français, et autant en néerlandais et flamand.

Il n'est toutefois pas question d'écoutes illimitées sur abonnement, comme pour la musique. Les abonnés premium bénéficient d'un forfait de 12 heures d’écoute de livres audio, et peuvent ensuite acheter des heures supplémentaires par tranches de 10 heures pour 9,99 €. Pour les utilisateurs de la version gratuite du service, l'achat de livres audio est possible dans l'application.
https://actualitte.com/article/1197 [...] -en-france

Ah je vais peut-être tester en faisant du sport, ça remplacera les podcasts.

Question à ceux qui écoutent des livres audio : vous arrivez à rester concentré tout le long ? J'ai peur de décrocher par moments. (D'une façon générale, je ne suis pas sûr de toute façon que ça corresponde à ma façon de "lire" ).

J'aime bien les écouter en voiture, je décroche pas car je peux pas faire autre chose
A une époque je me tapais régulièrement des heures d'autoroute, c'était plus relax qu'avec de la musique ou de la radio

[quotemsg=71702629,52394,1013789]Je viens d'enchaîner les 3 Manchette cités précédemment par Bora : [b]La position du tireur couché, l'affaire N'Gustro et Le petit bleu de la côte ouest.[/b] Beaucoup aimé les trois avec tout de même une préférence pour le premier, même si le personnage principal du petit bleu vaut des points.
J'ai ensuite lu L'anomalie d'Hervé Le Tellier, sans trouver ça nul, j'ai pas non plus été boulversé, si c'est ça un Goncourt, je vais rester sur les Pulitzer.
Et là je viens de commencer La couleur de l'argent, ce plaisir de retrouver Fast Eddie. Y'a longtemps que j'ai pas vu le film de Scorsese mais j'ai pas l'impression que ça ait grand-chose à voir. [/quotemsg]

Je suis en train de tous  les relire  
Y a quand même du talent.

Ca m'arrive d'écouter des livres audios pour remplacer mes podcasts quand je fais du sport. Il faut que ce soit un sport qui ne demande pas de concentration ni de réflexion sinon c'est mort.
Parfois je dois faire des retours en arrière mais c'est aussi le cas quand je lis normalement donc...  
C'est assez particulier mais ça peut être chouette quand le texte est bien lu.  
 
Les adaptations audios de romans sont beaucoup plus "prenantes" grâce au jeu des comédiens et aux habillages sonores. L'ennui c'est qu'il ne s'agit pas du texte original...

Mes dernières lectures :
 
L'île au trésor, Stevenson
Très chouette.  
 
 
Moi, Tituba sorcière..., Maryse Condé
Tous les ingrédients sont là : la vie d'une esclave noire, le contexte des procès de Salem et de l'Amérique puritaine, la plume de Condé (même si le placement des virgules est parfois aussi étonnant dans le livre que dans le titre). J'ai pourtant eu du mal à aller au bout, je me suis un peu ennuyée.
 
 
Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Comment ne pas aimer plonger dans la tête de cet homme :

C'est parce que t'as jamais lu Romain Gary

Décidemment pour un topic lecture on a du mal à 'quoter' ici

Bon anniversaire Gusano    
 
Parution et achat le jour de mon anniversaire c'est parfait
 

Dommage que je vienne de commencer hier La promesse de l'Aube, ça va être compliqué de lire les 2 en même temps

Oui, c'est quand tu rajoutes du gras au gras parfois

 
Ça fait plusieurs fois que ça parle de La promesse de l'aube, ici et sur un autre topic, je vais me pencher là-dessus.  

Pourquoi ce serait dommage de lire un immense auteur ?    
 
Tu lis tranquillement la promesse de l'aube, puis tu lis tranquillement la pleiade de HPL  
 

Je vais effectivement continuer La promesse de l'Aube. C'est juste que je suis très impatient de lire la nouvelle traduction de Lovecraft

 
Bon anniversaire !

Fête tes 50 ans comme il se doit  

Merci  
Ça doit faire environ un quart de siècle que je bouquine régulièrement, et clairement c'est une des choses les plus enrichissantes que j'ai pu faire. J'espère que je conserverai cette soif de découverte au moins pour les prochaines 25 années!

J'ai terminé l'entrée, le plat principal, les accompagnements, il me reste le dessert.  
 
Et j'ai même pas besoin d'attendre de commencer le dessert que je le mets dans mon top 5 de mes plus belles lectures de 2024, et pourtant j'ai au moins lu 20 chefs-d'œuvre cette année. Quelle année de malade. Et dire qu'il me reste Angle d'équilibre (appréciés par Bora et Parappa) ainsi que l'Art de la joie à découvrir avant le 31 décembre 2024. Je sens que je vais encore être ébahi  

Les enchanteurs, James Ellroy. J'aime bien Ellroy, enfin, pas trop ses premiers, pas trop ses derniers non plus   Disons que je suis un grand fan du quatuor de LA et surtout d'American tabloid qui représente la quintessence d'Ellroy et que les romans suivants sont moins bons ensuite mais corrects (le reste d'Underworld USA) ou bofs (les deux premiers du nouveau  quatuor de LA). Autant dire que j'étais pas trop confiant en commençant ma lecture.
 
Les enchanteurs commence avec un double évènement : l'enlèvement d'une starlette de série B et la mort de Marilyne Monroe, évènements qui vont bien évidemment s'entrelacer au cours d''une enquête menée par le désormais bien connu des lecteurs d'Ellroy, Freddy Otash. Comme d'habitude avec Ellroy, c'est un peu chaotique, dans la construction de l'histoire comme dans le style, beaucoup d'aller et retour entre le passé et le présent et le cocktail habituel d'extorsion / intimidation / voyeurisme / meurtre / drogue / alcool / sexe. Autant dire qu'on est pas dépaysé mais qu'on est pas surpris non plus, j'ai envie de dire que la machine tourne un peu à vide. C'est pas déplaisant mais c'est mineur et un peu caricatural. Et j'ai mis au moins 150 ou 200 pages à rentrer dedans. Bof.

J'ai lu d'une traite quasiment Lune froide sur Babylon de Michael McDowell
Edité dans la très belle collection de Monsieur Toussaint Louverture, pour un prix abordable.

 
Je l'ai lu sans même lire la 4ème de couverture et je conseille d'en faire autant pour avoir au maximum le plaisir de la découverte et de la surprise    
 
C'est un véritable tourne-pages mais au-delà de ça, je lui ai trouvé de réelles qualités littéraires. Il y a du Steinbeck dans les premières dizaines de page nous décrivant la vie de quelques culs terreux dans une petite bourgade américaine.
Je me faisais la réflexion qu'on avait ici des personnages qui ont complètement disparu des radars avec l'ère Netflix : une famille de travailleurs pauvres blancs et leur quotidien, très loin de toutes les conneries et les drames (il y en a pourtant) qu'on nous présente dans les séries modernes.
 
McDowell sait vraiment rendre très attachants ses personnages, j'ai vraiment été frappé par la justesse de son ton quand il décrit les relations entre une grand-mère et son petit-fils, en dépeignant par petites touches des personnages et des relations simples. Franchement, c'est vraiment de la belle littérature, alors qu'il a le label "roman de gare" (auquel il semblait attacher). Quelque part, ça m'a aussi rappelé Simenon. Je parle pour le début du roman, puisqu'après 1/3 du livre, McDowell oblige, on change de registre    
 
C'est une belle surprise puisque j'avais abandonné "Blackwater" après 1 ou 2 tomes, en ne lui trouvant aucune des qualités dont je viens de parler : Ca m'avait semblé écrit assez platement, avec des grosses ficelles, des personnages peu marquants et agaçants, et qu'en plus les situations "fantastiques" tombaient complètement à plat.