Reprise du message précédent :

 
L'Assomoir en 3ème, avant de commencer j'avais déjà décidé que j'allais pas aimer, et que de toute façon je voulais lire que de la SF  
 
En fait j'ai trouvé ça hyper bien

Ce retour vers le passé  
 
Des années collège je me souviens aussi du Faucon déniché et du Chien jaune.
 
Edit : Le Chien jaune c'est du Simenon, pas particulièrement un truc pour adolescent.

Du CM2 à la seconde, j'ai lu un Molière. Du bol, j'aimais bien, et j'aimais surtout lire à voix haute en classe
Sinon, "Le nom de la Rose" en terminale, par le prof de philo, qui nous avait traduit tous les passages en latin des 100 premières pages. Et puis... plus rien, il a "oublié" l'idée. On n'en a plus jamais reparlé en classe, mais je l'ai quand même lu, et c'était drôlement bien ! (mieux que le film qui a changé un bout de l'histoire, mais bref...).
Dans les trucs dont je n'ai aucun souvenir ni même un quelconque sentiment : Le Grand Meaulnes et Jane Eyre (en 4ème). Qu'est-ce que je pouvais bien comprendre à cette histoire, con comme j'étais en 4ème ??

Mouais, mais quand je vois que certains ont lu de la SF, ça me dégoute aussi

Des souris et des hommes en seconde  
Mme Bovary je-ne-sais-plus-quand  

Et par contre, Le silence de la mer que j'ai exécré en 4e (très court pourtant), je l'ai relu récemment et enfin apprécié.

J'ai trouvé ça chiant alors que j'aime bien Le Rouge et le Noir

En bien : Les Mots de Sartre.
En mal : cf plus haut

Je me souviens avoir lu sous la contrainte à l'époque et pêle-mêle :
 
Le dernier jour d'un condamné de Totor
Electre
Le grand Meaulnes (je crois me souvenir que j'avais détesté)
Les Confessions de Jean-Jacques (Pas Goldman, l'autre.)
Candide
Knock (j'avais bien aimé)
Des poèmes de Verlaine  
Sa majesté des mouches (A la fac et j'avais aimé)
Le Maître de Ballantrae, (toujours à la fac et j'avais adoré.)

Vraiment, c'est pas mes parents qui se seraient offusqués, ils suivaient, comme beaucoup. Les autres, je ne sais pas, j'étais dans la bulle  

En bien : les Misérables, la prof avait eu pitié de nous et nous l'avait donné en version abrégée mais j'avais lu la version complète.
En mal : Sa Majesté des mouches, je hais encore ce livre aujourd'hui. Le niveau d'inhumanité et de violence gratuite de ce bouquin sont horribles.

 
C'est pas incongru de les prévenir.

Je me souviens de pratiquement rien de mes lectures scolaires, juste que c'est pas ce qui m'a donné le gout de la lecture (au contraire au lycée, je suis encore traumatisé par ces axes de lecture et autres bullshits).

Je me rappele quand même de Le K de Dino Buzzati, au collège sans doute. Et hors programme une prof d'histoire, au collège aussi, m'avait prêté les Dix Petits Nègres. Deux bons souvenirs.

Idem. Je lisais beaucoup gamin, mais aucun souvenir de lecture scolaire. Des vagues souvenirs de fiches de lecture reloues, d'explications de texte tordues et imbitables. Le seul souvenir c'est l'ennui profond à devoir lire Madame Bovary  

Je dis merci au prof de collège qui nous a fait découvrir Stephen King et Poe

Au collège ou au début du Lycée, on est trop jeune pour apprécier du Flaubert, Hugo ou Zola je trouve.  
On n'a pas le recul et la maturité nécessaire. Alors on considère que lire ces trucs c'est une contrainte voire une galère. D'ailleurs la majorité des élèves ne les lisent pas ou abandonnent au bout de 30 pages.  
 
C'est après qu'on apprend à aimer ce genre d'œuvre.

Je le pense aussi.
Ce qui m'a traumatisé ce sont les livres avec des descriptions à rallonge avec 0 action. Mais qui peut penser qu'un jeune de 15/16 ans peut aimer lire ça ? (j'aime toujours pas 25 ans plus tard )

J'ai dévoré les Rougon-Macquart au collège et j'ai adoré.

Les 20 ?

Ouep.

12 000 pages sur Kobo Respect

Je lisais énormément.  

 
En bien, Jean Anouilh et notamment une nouvelle "le voyageur sans bagage" à la fin du bouquin obligatoire dont je ne me rappelle de rien. Mais la nouvelle m'a beaucoup marqué.  
 
En mal.... "Eugénie grandet" évidemment !

 
En même temps, si même aujourd'hui on m'impose un titre, la lecture sera sans doute assez rébarbative. J'ai besoin d'avoir envie pour lire. Alors j'imagine que pour un môme c'est un peu la même chose.  
Si les gamins avaient un peu plus le choix de leurs lectures (même sur liste) ça changerait probablement un peu les choses.

Surtout que l'offre actuelle pour cette cible est bien plus large qu'il y a 20/25 ans

 
 
Je peux comprendre qu'on n'aime pas, mais pourquoi violence gratuite ?

Oui et non... On a parfois tendance à se restreindre dans un périmètre connu. Ça ne fait pas de mal qu'on nous sorte de notre zone de confort, surtout quand on est ado.
 
Une de mes plus belles découvertes récentes (que je ne cesserai désormais de conseiller), c'est le trop méconnu A la chaine - feuillets d'usine de Joseph Pontus que je n'aurais jamais lu (car texte en vers sur le travail à l'usine, vraiment pas ma came de base) qu'un ami libraire m'a poussé à acheter.

Et sinon, j'ai fini la semaine passé un thriller anglais d'une pauvreté stylistique épouvantable (et une intrigue assez moyenne malgré une idée de départ plutôt originale). Je me suis forcé pour le terminer.
Je viens à peine d'attaquer Jacaranda de Gaël Faye dont le style est bien plus léché. Sans surprise, c'est chouette quand l'auteur sait vraiment écrire.

C'est pas faux, en effet. Mais le choix serait moins "contraignant"  

Je me souviens avoir lu (en 3ème ?) 325 000 Francs de Roger Vaillant, et je me souviens encore de la "moralité" de l'histoire (genre :

)
Un des rares bouquins non-classiques (avec Le nom de la rose).

C'est À la ligne : Feuillets d'usine le titre    

Ah mais oui    
(J'ai bien fait de la présenter comme mon nouveau-livre-préféré-que-je-connais-par-cœur )

Je me suis probablement mal exprimée.
La violence n'est pas gratuite dans l'histoire, elle est l'objet du roman. Par contre j'ai toujours trouvé choquante la décision de l'auteur de faire porter cette violence à des enfants. Tout est réuni pour que ça se passe mal, en tant que lecteur on est l'espèce de témoin impuissant d'actes horribles perpétrés dans une arène dont ils ne peuvent pas s'échapper.
J'ai été victime de harcèlement scolaire au collège aussi, donc voir Porcinet se faire massacrer par les autres ça ne m'a pas rendu le livre plus sympathique.

 
Jamais lu ce livre, mais je lirais.

 
Merci. J'aime bien lire un bouquin quand quelqu'un explique avoir eu un ressenti fort.

Voilà en gros c'est la genèse d'un régime totalitaire chez des gosses de 12 ans. Absolument pas un mauvais livre mais dérangeant comme peut l'être Lolita, par exemple.

C'est exactement mon ressenti, merci pour cette formule

Oui c'est vrai qu'il y a des petits gosses en plus des "grands" qui prennent les décisions.

J'ai détesté aussi, exactement-tout-pile pour les mêmes raisons que Tillow, plus le fait que (pour les mêmes raisons et d'autres par-dessus) j'ai tendance à haïr la plupart des bouquins qui ont des personnages principaux enfants.

bel ami de mon côté, ca m a réconcilié avec la lecture a l école et peut être le seul que j'ai apprécié de toute ma scolarité

La Vie devant soi
Par contre De Grandes espérances qu'est-ce que ça me saoulé

J'ai lu les Rougon-Macquart au lycée et j'ai adoré. Notre Dame de Paris en 3ème (je me souviens que j'avais fait une fiche de lecture) et j'ai adoré. Flaubert par contre je n'ai pas aimé.

Je lisais beaucoup donc difficile de me rappeler quel livre j'ai découvert en lecture scolaire. A part peut-être justement la Métamorphose, Kafka faisant partie de ces auteurs que mes parents n'avaient pas à la maison.
Un livre que j'ai détesté, et que j'ai toujours dans ma PAL (histoire de le reprendre dans un contexte non scolaire) c'est Le Parfum.
En fait d'une manière générale j'ai du mal avec les livres qui mélangent réalité et surnaturel sans le dire et qui frôlent la barrière, ça me sort de la lecture d'une force...

 
Alors que j'adore lire du fantastique, et un livre qui joue avec le surnaturel mais qui choisit son côté, ça me va
 

   
 
Je l'ai lu quand j'étais ado, ça m'a traumatisé longtemps, notamment
 

 
Effectivement il y a un côté pervers de transposer cette histoire dans une société d'enfants, mais c'est une question philosophique classique de savoir quelle part du mal est innée.
 
La série italienne Anna m'a beaucoup impressionné aussi, même si souvent maladroite, avec plein de références à Sa Majesté des Mouches.
 
A voir aussi l'adaptation de Peter Brook, un peu moins dure, et dans un noir et blanc absolument magnifique.