Reprise du message précédent :
Je vois Nord contre sud et les Indes noires de Jules Verne qui traînent chez mes parents, c'est bien ? J'hésite à les "emprunter"

Nord contre sud je l'ai pas lu, Les Indes noires c'est un de mes préférés. C'est du Jules Verne à l'opposé du Tour du monde en quatre-vingt jours ; toute l'action se passe dans une zone géographique assez réduite, entre peu de personnages, on n'est pas dans le voyage épique et exotique. Il est un peu trop rapide je trouve, mais plein de bonnes choses à lire.

C'est toujours bien Verne  

 
C'est vrai nord contre sud m'intéresse plus a priori, je savais pas qu'il avait écrit là-dessus.

Je vois pas bien de quoi ça serait une métaphore. C'est du Audiard pour les gosses !

Y a plein de gens qui racontent de la merde sur la littérature et qui supportent pas que tu lises un livre pour son histoire, tout doit toujours faire l'objet d'une analyse ou d'une lecture supplémentaire, et là en l'occurrence c'était prétendument une histoire de la 1e guerre mondiale ou je sais plus quoi, bref, comme je dis les gens racontent beaucoup de caca.

(edit : l'idée étant qu'on te raconte des histoire de gosses qui ont des haines de gosse mais qu'en fait les adultes c'est pas vraiment différent)

Vu que ça a été publié en 1912, la première guerre mondiale, heu voilà
Mais ouais, c'est tout à fait le genre de livre qui déplaît aux pisse-froids gardiens du temple

Ce que je haïssais à l'école (entre beaucoup d'autres choses ) : les explications de texte.

Pareil avec le cinéma. J'assume d'aller au cinéma pour le simple plaisir de me divertir en me laissant porter par une histoire. J'ai un pote qui ne peut pas s'empêcher de décortiquer le message qu'il y a "forcément" à chaque coin de scénario.

Et HFR en est un parfait laboratoire. Suffit d'aller sur le topic Dune pour ne citer que lui.

La Formule de Dieu de Dos Santos, je viens de le finir. Sympa, par contre je me relancerai pas dans un autre ouvrage de cet auteur.

Je vais commencer "Le jeu du roi, Afghanistan 1956" de Kessel. J'adore tellement ses ouvrages, je les dévore. Se replonger dans ces pays au coeur du milieu du XXeme.

C'est à chier. J'ai la nausée quand je vois le nom de cet auteur.

Mon avis sur le livre que tu as lu : https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t53165740

Ça allait, j'ai appris des trucs  

Mais comme dit, pas mon style. Les dialogues de 5 pages juste pour développer un concept, un peu marre avec les monologues.

Victoire la rouge (1884) de Georges de Peyrebrune terminé.

C'est un roman réaliste, à l'écriture très moderne, qui raconte la destinée pathétique d'une "batarde" du Perigord, Victoire, surnomée "la rouge" au fil du récit, car elle a une longue chevelure fauve.

Elle est envoyée à l'hospice sous le nom de Marie-Eugenie-Victoire, ne reçoit aucune affection ni éducation, et est récupérée par des fermiers et des gens relativement aisés pour servir à la ferme. Elle est exploitée, maltraitée, violée, rejetée, prisonnière.  C'est la souffre douleur de tout le monde, des gens qu'elle rencontre, un monde qui ne lui laisse aucun répit. Elle est moquée pour sa laideur, sa grosseur, sa gourmandise, sa culture générale; elle est analphabète. Souvent elle ne comprend pas ce qui lui arrive (un homme qui fait semblant de l'aimer, un homme qui veut la tringler etc). Elle est contrainte régulièrement de errer, de changer de village. C'est jamais joyeux.

L'autrice nous donne un éclairage important sur tous les malheurs que pouvait subir une pauvre paysanne du XIX e siècle.

Georges de Peyrebrune est une ecrivaine francaise talentueuse née en 1841 et morte dans l'indifférence générale durant la 1ere guerre mondiale,  en 1917. Elle a eu une carrière littéraire pourtant très riche et elle a inspiré de nombreux thèmes à l'auteur Octave Mirbeau et principalement pour son titre Journal d'une femme de chambre. Je trouve que c'est intéressant à connaître même pour celles et ceux parmis vous qui ne seront pas intéressés par son oeuvre. Parce que l'œuvre de Mirbeau est connue.

Pour Victoire la rouge, c'est un chef-d'oeuvre. Je recommande vivement.

Les discussions sur La Guerre des Boutons me donnent envie de relire Pergaud et Rabelais  
 
Et dire que Pergaud est mort avant d'avoir fini Lebrac Bûcheron, salauds d'alboches

– José, t'étais bien graphiste avant ? Tu pourrais me faire un petit truc, vite fait ? J'ai besoin d'une couverture pour un bouquin. Mais attention, faut envoyer un message hein, et le message c'est IL EST INTERDIT D'AVOIR DU FUN.

Une couverture fun avec un titre comme ça, ça serait tromperie sur la marchandise

Un histoire de la rude fichée, ça suscite dans ma tête quelques empalements enthousiastes.  

 
 
perso j'aurais fait le H en Comic Sans MS

J'ai lu Démons de Marc Laine.
"Coup de coeur de Franck Thilliez"
 
Et bien ça ne m'a pas passionné.  
L'histoire ne révolutionne pas le genre. On s'ennuie un peu, l'enquête n'avance que très tardivement, du coup l'auteur nous balance régulièrement un cadavre mutilé et mis en scène.
L'écriture et le vocabulaire utilisés sont très basiques, scolaires.
Les personnages stéréotypés et pas plus intéressants que ça.
 
Alors, c'était son premier livre, peut-être que les suivants sont plus travaillés.  
Mais dans l'immédiat, ça ne me donne pas envie d'aller voir le reste de son œuvre.

Mémoires d'un chasseur de Tourgueniev  
 
Extraordinaire, tout simplement    
 
Un ensemble d'une vingtaine de nouvelles, qui m'ont comme par enchantement plongé dans ces vastes campagnes russes regorgeant de vie, peuplées de moujiks hauts en couleur, aux trognes pas possibles et aux mains pleine de bagues.
 
J'ai lu dans une note ou dans la préface un truc du style "Tolstoï et Dostoïevski sont des génies mais ont parfois peine à contenir leur œuvre, Tourgueniev est véritablement un écrivain de métier à côté d'eux" et c'est vrai. Tourgueniev est d'une rigueur et d'une efficacité certaine quand il s'agit de faire vivre ces petits tableaux où l'on croise toutes sortes de figures à jamais disparues d'un monde alors encore héritier d'un millénaire d'Histoire. Le format aide forcément, mais les récits sont d'une grande pureté.
 
C'est une remarque comme ça, mais j'éprouve toujours une forme de regret à la lecture de ces écrivains du 19e siècle qui ont pu décrire ces sociétés disparues, fruits d'une très longue sédimentation, avant que tout soit emporté 100 ans plus tard par la mondialisation. Un exemple : la mention de l'histoire de Jeanne d'Arc par une paysanne absolument ignare rencontrée par le narrateur, histoire transformée et bouleversée se terminant par  
" Et juste après les avoir chassés, elle leur dit : “À présent, brûlez-moi, parce que j’ai promis de périr par le feu pour le bien de mon peuple."
 J'ai trouvé ça génial    
 
Ce commentaire fait, j'aimerais pouvoir décrire les émotions suscitées chez moi par ces petites nouvelles. La langue de Tourgueniev est d'une beauté incroyable, surtout lorsqu'il s'agit de décrire les nuances infinies des forêts et des feuilles. Franchement, je connais aucun écrivain capable de décrire ainsi le coucher du soleil sur une forêt   Et puis, ces personnages russes que j'aime tant dégagent une force extraordinaire et tous à leur manière sont captivants, engagés dans des péripéties simples mais pleine de poésies (c'est un noble ruiné qui veut retrouver son cheval magnifique offert par un Juif, c'est un concours de chant dans un bled écrasé par le soleil).  
 
Toutes les nouvelles ne m'ont pas également marqué, mais j'ai à chaque fois eu l'impression d'ouvrir une porte sur un univers perdu.
 
Je ne reviens à peu près jamais sur mes lectures, mais le format aidant je suis convaincu que j'y retournerai souvent, à ces mémoires.
 
J'approche de la fin du Mage du Kremlin : très très bon.  
Une belle plongée dans la Russie post-soviétique et permettant d'assister à la prise du pouvoir par Poutine, au fond en parfait accord avec cette société russe si particulière.
Poutine qui restaure la "verticalité" du pouvoir après l'échec d'un pouvoir horizontal avec Elstine. Il y a quelques très belles pages sur l'humiliation ressentie par les Russes dans les années 90 (intéressant de découvrir par exemple la consternation des Russes à la vue d'un Elstine tout rouge et rigolard en compagnie de Clinton, alors que sourire en public peut être associé à un signe d'idiotie en Russie). Un passage parmi d'autre est marquant, quand il est dit qu'en Russie , à la différence de ce que l'on rencontre maintenant dans un monde occidental dominé par des petits banquiers et des politiques interchangeables, on trouve des hommes forts, employant une gamme de moyens plus étendue : l'argent, le pouvoir et la violence quand cela est nécessaire.
 
Bien entendu, derrière ces considérations virilistes, on sent poindre une critique acerbe de l'Etat russe et du cynisme absolu dont fait preuve Satan Poutine pour se maintenir au pouvoir    
 
Lectures qui vont suivre :  
- Les célibataires de Montherlant
- Les langages de Poa de Vance
- Proust, prix Goncourt, une émeute littéraire  
- La traversée de Paris par Aymé
et puis la réédition d'un Zola Juif ( ), premier volume d'une trilogie - la couverture m'a charmé :  

Je viens de terminer "Je me suis évadé d'Auschwitz" de Rudolf Vrba (avec Alan Bestic).
J'ai adoré ce récit. 17/20    
 
Résumé :
 

 
Une histoire de fous, ça se lit comme un thriller alors que tout est vrai. Et horrible. Ames sensibles, s'abstenir.  
 
La vie de Rudolf Vrba s'est jouée à pile ou face à plusieurs reprises tout le long de cette histoire. Jusqu'à son évasion très rusée.  
Il a réussi à survivre près de 2 ans dans le camp par des concours de circonstances, en rencontrant les bonnes personnes, et en évitant les mauvaises. En obtenant des "postes" où il pouvait se nourrir. Alors que les autres, ceux qui n'avaient pas été gazés à leur arrivée survivaient seulement quelques mois.  
 
Ca se rapproche de "Si c'est un homme" de Primo Levi, mais ça se lit plus facilement car ça se concentre sur l'histoire fascinante de cet homme. Ca décrit aussi bien sûr la vie dans le camp, et les grands évènements qui s'y sont passés. Comme l'extermination du camp des familles.
 
Si vous avez aimé "Si c'est un homme", vous aimerez "Je me suis évadé d'Auschwitz".    Ca apporte un autre regard sur cette machine de mort.  
 

 
 

Qqun a lu «L'anglais n’existe pas, c’est du français mal prononcé!», de Bernard Cerquiglini ?
Ca se lit facilement ou c'est barbant ?

C'est dur émotionnellement à lire ?
Je me tenterai bien mais avec le temps, j'ai de plus en plus de mal à lire ceci. Que ce soir les camps, les récits de petites afghanes etc....  

Oui, c'est dur comme "Si c'est un homme". Si tu es sensible ça peut être difficile.

 
Tu sais pas t'amuser

 
D'accord avec toi, et j'ai lu la trilogie
 
Le premier est de mon point de vue le meilleur
 
Autant dire que les deux autres sont eux aussi moyens, et pour ce qui est de la fin...
 

Je savais que Werber est un écrivain à peine médiocre mais j'ignorais à quel point il est pouic : https://leclaireur.fnac.com/article [...] ment-cool/ On a même droit au cliché de la vie antérieure dans l'Egypte antique pour faire la joie de Biez. Et il rappelle fort à propos qu'il a été journaliste scientifique pendant 7 ans au Nouvel Obs.
 
 

Je l'ai pas lu mais ça a l'air plutôt sympa si l'on s'intéresse au sujet : https://www.ledevoir.com/societe/81 [...] ais-ignore Je vais l'acheter, tiens.

Élixir de Kapka Kassabova
 
Un livre sous forme de reportage par l'autrice qui est bulgare mais vit en Ecosse, elle part explorer une vallée "perdue" dans les montagnes bulgares. À la rencontre des gens qui y vivent (des musulmans en majorité) et de ce qui les entoure : la montagne, la nature. C'était une région historiquement exportatrice de plantes médicinales et elle s'intéresse beaucoup au sujet et on croise donc beaucoup de personnes liés à ce commerce (ou simple mode de vie) qui vont nous parler de dizaines de plantes de fortes belles façons.  
 
J'ai bien aimé ces passages avec des gens du cru et le partage du savoir sur les plantes, ça donne envie de regarder sous nos pieds. L'histoire de cette minorité musulmane est intéressante aussi, ils ont été persécuté presque en permanence depuis des siècles, l'ambiance de ces montagnes des Balkans aussi. Enfin, il y a plein de bons éléments.  
 
Ensuite il y aussi pas mal de passages sur les cérémonies religieuses, les traditions, des superstitions, des croyances. L'autrice est parfois très rationnelle, parfois moins (elle est assez branchée plante et médecine alternative.) dans l'ensemble ça passe, mais ça m'a moins accroché. Et nécessairement, il n'y a pas d'intrigue ou d'histoire, c'est un reportage/voyage, ça tire un peu en longueur.
 
Au global, j'ai bien aimé, je n'ai pas tous les jours l'occasion de lire un livre sur les plantes en Bulgarie et c'est bien écrit.  
 
 
Conan, Intégrale 1 : Le Cimmérien de Robert E. Howard
 
J'ai entendu parler de La Sonde et la Taille de Laurent Mantese qui vient de sortir avec de très bons retours et qui raconte la fin de vie de Conan. Sauf que j'y connaissais rien à Conan, j'ai découvert que le livre de Howard était un "classique", que le film avec Schwarzenegger n'était pas vraiment fidèle. Ensuite je vois que le livre a été réédité, retraduit toussa donc j'ai tenté.
 
Ce premier tome contient plusieurs nouvelles, ces histoires ont d'abord été publiées dans un magazine US. Conan est donc un type en quête d'aventure dans un monde imaginaire mais fortement inspiré du notre. Il n'y a pas d'ordre chronologique, c'est raconté dans le désordre, une fois il est pirate, une autre fois roi, un autre mercenaire même s'il y a des références entre les histoires et que c'est censé former un ensemble cohérent.
 
Les histoires sont du type "il y a un méchant à tuer/une princesse à sauver" c'est hyper dangereux mais Conan n'a peur de rien (sauf des dieux) donc il y va et défonce tout. En général c'est pas hyper subtil même si Conan est malin. Il y a d'autres récits un peu désuets du genre le mort qui sort d'un sarcophage dans un musée.
 
Ce qui est sympa :
- le côté "vintage" des intrigues n'est pas déplaisant.
- la magie est présente, mais reste quelque chose d'exceptionnel
- l'univers est très travaillé, les personnages parfois aussi, c'est bien foutu de ce côté-là.
- les aventures de Conan sont parfois cool
- il n'est pas là pour sauver le monde
- il n'y a pas que du bourrinage, il y a des réflexions sur la civilisation, la politique
 
Ce qui est moins bien:
- le côté "vintage" est un peu lassant
- c'est parfois très douteux niveau racisme, Conan est blanc, les ennemis sont souvent noirs et il ne peut pas laisser une femme blanche dans les mains des noirs.(Howard correspondant avec Lovecraft qui était pas tout blanc non plus, leurs œuvres se ressemblent sur quelques points)
- le traitement des personnages féminins n'est pas toujours très subtil (elles sont souvent là pour être sauvée et tomber dans les bras du héros) mais j'ai lu bien pire, c'est du niveau James Bond quoi (en fait Conan ressemble un peu à James Bond, une aventure dangereuse, un méchant et une femme au bout qui résiste un peu au départ)
 
J'ai évoqué Lovecraft et ça me laisse un peu le même sentiment, dans le coté nouvelles de fantastique/fantasy d'il y a 50 ans vieillot, mais avec un truc en plus toujours lisible aujourd'hui. Et l'aspect répétitif aussi (et les polémiques sur les auteurs).

Je prends Élixir de l'autrice Bulgare. Je t'en remercie Groomy!

Dites moi, Entretien avec un vampire, ça vaut le coup ?
 
 

 
Je viens d'avoir un certain "Monsieur Satan" au téléphone, qui me dit de vous dire qu'il aime beaucoup ce que vous faites.

 
 
Oui. J'ai un excellent souvenir des deux.

Terminé récemment. Pas grand chose à ajouter, la 4e de couv parle d'un croisement entre le nature writing, le thriller et le grand roman américain et je trouve ça assez juste, toutes proportions gardées. J'ai bien aimé, je recommande. Petit bonus, la couv est magnifique.

C'est parti pour une totale redecouverte de Bel-Ami de Maupassant  

J'ai fini un livre du topic, Leurs Enfants Après Eux, de Nicolas Mathieu. C'était vachement bien. Comme d'habitude je regrette l'écriture postmoderne ("à la base" ), mais l'atmosphère "French dream, petit CDI petite vie" est impeccablement bien rendue.

C'est étonnamment actuel

J'ai lu toute (je crois) la série de Anne Rice sur les vampires.
C'est potable, en mode détente à la plage. Mais est-ce que "ça vaut le coup", je ne saurais pas dire.

 
Ayant lu les 3 premiers (v'là longtemps) je ne crois pas que cette "saga" ajoute une dimension vraiment nouvelle sur ce thème.