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Auteur Sujet :

[LIVRES] Vos lectures du moment

n°68094816
Moonzoid
Posté le 24-03-2023 à 12:44:51  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
J'ai attaqué Le Rivage des Syrtes de Gracq
J'avais adoré le Désert des Tartares et je me faisais un plaisir de replonger dans une forteresse isolée dans le désert avec un ennemi invisible mais je dois bien avouer que je suis pas captivé pour l'instant (j'approche de la moitié), je m'ennuie de son verbiage et ses excès de lyrisme pour il me semble, pas raconter grand chose... du coup je suis pas hyper attentif et je comprends rien à ses histoires annexes. Je trouve ses dialogues assez artificiels. Bon on verra où ça nous mène.
 
J'ai lu plein de nouvelles de Sherlock Holmes avant, donc du court, assez intense et stimulant, le contraste est peut-être trop fort :D


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♣ Toujours plus de gens qui arrivent en Mordor. Un jour tous seront dedans. ♣
mood
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Posté le 24-03-2023 à 12:44:51  profilanswer
 

n°68096239
bouing_bou​ing
Posté le 24-03-2023 à 15:42:06  profilanswer
 

Moonzoid a écrit :


J'ai lu plein de nouvelles de Sherlock Holmes avant, donc du court, assez intense et stimulant, le contraste est peut-être trop fort :D


C'est toujours un plaisir d'en lire  [:neuf]  Il faut que je m'en refasse cette année.
 
Le royaume désuni de Jonathan COE. Je ne m’arrêterai pas sur le titre français… Le titre original ? Bournville, petite ville de la banlieue de Birmingham où se dresse cette usine de chocolat au coeur du roman. Le roman est découpé en sept parties qui correspondent à 7 évènements ayant marqué l’histoire britannique de 1945 à 2020 (on ne cachera pas qu’il s’agit essentiellement de cérémonies autour de la famille royale (couronnement, mariage, décès) et que cela peut paraître excessif à un citoyen français tout ce qu’il y a de plus républicain comme moi). M’enfin passons.
 
C’est donc l’histoire de Mary et de sa famille (un brin caricaturale) confrontées à l’évolution du Royaume-Uni pendant 70 ans. Si on connaît COE, on est pas dépaysé, c’est parfois drôle, émouvant mais aussi grinçant. Et la fin en période covid est glaçante d’inhumanité.
 
On atteint pas la qualité de Testament à l’anglaise ou de La pluie avant qu’elle tombe mais cela reste plutôt un bon cru, supérieur à Expo 58 ou au coeur de l'angleterre (pas encore lu Billy Wilder et moi mais il est dans ma PAL).
 
J’entame Harlem Shuffle de Corson WHITEHEAD et ça part plutôt bien.
 


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The better you look, the more you see.
n°68101106
parappa
taliblanc
Posté le 25-03-2023 à 11:15:31  profilanswer
 

Terminé Le peuple d'en bas de Jack London, un genre de reportage à propos de l'East End de Londres au début du 20e siècle. J'avais été interpelé par la citation "On m'a reproché d'avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait. Je crois cependant avoir été assez indulgent" en 4e de couv.  
J'ai trouvé le livre vraiment difficile à lire. Non pas pour son style, c'est Jack London (je me rends compte qu'il doit être un des auteurs que j'ai le plus lu), mais pour son propos. J'ai rarement eu autant de mal à terminer un si petit livre, j'ai rarement été aussi touché par les horreurs que décrit l'auteur. La 4e de couv parle de "Faim, alcoolisme, violence, maladie et survie sont le quotidien de ces prolétaires", et c'est tout à fait juste, mais ces quelques mots sont loin de rendre compte de la torture que représente la vie à cette époque, dans un quartier de l'une des villes les plus riches du monde de l'un des pays les plus riches du monde. J'aime bien cet exemple de torture d'ailleurs : la police interdit aux gens qui vivent dehors de dormir la nuit sur les bancs, par terre, partout, et patrouille toute les nuits pour éviter que cela n'arrive. Donc les gens qui vivent dehors ne peuvent dormir que la journée. Dans ces conditions comment peuvent-ils même garder l'espoir de trouver un travail ? Les enfants qui meurent tous, les gens qui n'ont rien à manger, le peuple qui s'entasse à 4 5 6 et plus dans des chambres de 5m2, les accidents, l'absence totale d'espoir surtout. C'est un récit vraiment cauchemardesque, qui m'inspire deux questions : comment tout ceci a pu se transformer ensuite, et la situation ne serait-elle pas très proche aujourd'hui dans pas mal de pays d'Asie par exemple ?  
Un livre fou. À recommander à ceux que le sujet peut intéresser évidemment, parce que ce n'est vraiment pas un livre agréable à lire le soir avant de se coucher. :D


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°68102198
Bordel
Bordel !!!
Posté le 25-03-2023 à 14:46:53  profilanswer
 

parappa a écrit :

Terminé Le peuple d'en bas de Jack London, un genre de reportage à propos de l'East End de Londres au début du 20e siècle. J'avais été interpelé par la citation "On m'a reproché d'avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait. Je crois cependant avoir été assez indulgent" en 4e de couv.
J'ai trouvé le livre vraiment difficile à lire. Non pas pour son style, c'est Jack London (je me rends compte qu'il doit être un des auteurs que j'ai le plus lu), mais pour son propos. J'ai rarement eu autant de mal à terminer un si petit livre, j'ai rarement été aussi touché par les horreurs que décrit l'auteur. La 4e de couv parle de "Faim, alcoolisme, violence, maladie et survie sont le quotidien de ces prolétaires", et c'est tout à fait juste, mais ces quelques mots sont loin de rendre compte de la torture que représente la vie à cette époque, dans un quartier de l'une des villes les plus riches du monde de l'un des pays les plus riches du monde. J'aime bien cet exemple de torture d'ailleurs : la police interdit aux gens qui vivent dehors de dormir la nuit sur les bancs, par terre, partout, et patrouille toute les nuits pour éviter que cela n'arrive. Donc les gens qui vivent dehors ne peuvent dormir que la journée. Dans ces conditions comment peuvent-ils même garder l'espoir de trouver un travail ? Les enfants qui meurent tous, les gens qui n'ont rien à manger, le peuple qui s'entasse à 4 5 6 et plus dans des chambres de 5m2, les accidents, l'absence totale d'espoir surtout. C'est un récit vraiment cauchemardesque, qui m'inspire deux questions : comment tout ceci a pu se transformer ensuite, et la situation ne serait-elle pas très proche aujourd'hui dans pas mal de pays d'Asie par exemple ?
Un livre fou. À recommander à ceux que le sujet peut intéresser évidemment, parce que ce n'est vraiment pas un livre agréable à lire le soir avant de se coucher. :D


J'ai vu des photos du Manchester dans les années 50/60/70, c'est assez criant de misère.
Il faudrait que je relise Cook Robin, mais les années 80 semblent aussi assez pourraves.


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Photo
n°68102347
Moonzoid
Posté le 25-03-2023 à 15:18:27  profilanswer
 

bouing_bouing a écrit :


C'est toujours un plaisir d'en lire  [:neuf]  Il faut que je m'en refasse cette année.
 


 
C'est aussi répétitif qu'addictif :D


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♣ Toujours plus de gens qui arrivent en Mordor. Un jour tous seront dedans. ♣
n°68102402
GAS
Wifi filaire©
Posté le 25-03-2023 à 15:27:13  profilanswer
 

parappa a écrit :

Terminé Le peuple d'en bas de Jack London, un genre de reportage à propos de l'East End de Londres au début du 20e siècle. J'avais été interpelé par la citation "On m'a reproché d'avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait. Je crois cependant avoir été assez indulgent" en 4e de couv.
J'ai trouvé le livre vraiment difficile à lire. Non pas pour son style, c'est Jack London (je me rends compte qu'il doit être un des auteurs que j'ai le plus lu), mais pour son propos. J'ai rarement eu autant de mal à terminer un si petit livre, j'ai rarement été aussi touché par les horreurs que décrit l'auteur. La 4e de couv parle de "Faim, alcoolisme, violence, maladie et survie sont le quotidien de ces prolétaires", et c'est tout à fait juste, mais ces quelques mots sont loin de rendre compte de la torture que représente la vie à cette époque, dans un quartier de l'une des villes les plus riches du monde de l'un des pays les plus riches du monde. J'aime bien cet exemple de torture d'ailleurs : la police interdit aux gens qui vivent dehors de dormir la nuit sur les bancs, par terre, partout, et patrouille toute les nuits pour éviter que cela n'arrive. Donc les gens qui vivent dehors ne peuvent dormir que la journée. Dans ces conditions comment peuvent-ils même garder l'espoir de trouver un travail ? Les enfants qui meurent tous, les gens qui n'ont rien à manger, le peuple qui s'entasse à 4 5 6 et plus dans des chambres de 5m2, les accidents, l'absence totale d'espoir surtout. C'est un récit vraiment cauchemardesque, qui m'inspire deux questions : comment tout ceci a pu se transformer ensuite, et la situation ne serait-elle pas très proche aujourd'hui dans pas mal de pays d'Asie par exemple ?
Un livre fou. À recommander à ceux que le sujet peut intéresser évidemment, parce que ce n'est vraiment pas un livre agréable à lire le soir avant de se coucher. :D


J'ai trouvé ce livre assez énorme, si on met de côté certaines répétitions de propos (mais il fait pareil dans l'Appel de la forêt) et la fin plutôt comptable.
Mais oui, sinon c'est bien écrit et ça remue.


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On a pas attendu les pneus en 180 pour attaquer !
n°68102906
BoraBora
Dilettante
Posté le 25-03-2023 à 16:44:53  profilanswer
 

parappa a écrit :

C'est un récit vraiment cauchemardesque, qui m'inspire deux questions : comment tout ceci a pu se transformer ensuite


Par des luttes, comme toujours. [:spamafoote] Pour les 30 glorifiées chez nous, cf par exemple https://www.seuil.com/ouvrage/chron [...] 2020508490 C'est dans ces bidonvilles que s'entassaient les prolos qui ont construit la Défense pour les cadres encravatés et les HLMs dans lesquels une petite partie d'entre eux seraient finalement autorisés à habiter après bien des années. Laurent Maffre en a fait une BD en 2 tomes qui évoque la vie dans les bidonvilles de Nanterre (1962-66) et Gennevilliers (1973).
 
Cf ça aussi pour se rappeler ou apprendre que les années 45/75 ne furent pas glorieuses pour tout le monde : https://artsandculture.google.com/story/KwXBA80TGBYA8A


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Qui peut le moins peut le moins.
n°68103891
jamere20
Posté le 25-03-2023 à 20:11:51  profilanswer
 

Bien sympathique ce petit documentaire sur le lien entre Toktok et la lecture : https://www.youtube.com/watch?v=H13SZ1j3bLM

n°68109481
parappa
taliblanc
Posté le 26-03-2023 à 22:21:13  profilanswer
 
n°68131370
parappa
taliblanc
Posté le 29-03-2023 à 18:07:43  profilanswer
 

J'ai lu La ronde noire de Misa Yamamura. Je cherchais un polar japonais grand public, je l'ai pris un peu par hasard. C'est une histoire de meurtres à différents endroits du japon, et on suit la fiancé d'un homme qui semble lié au premier des meurtres.
 
C'est nul. :D
C'est probablement l'un des pires polars que j'ai lus, enfin j'en ai pas lu énormément non plus.  
 
(À partir d'ici je vais spoiler grave, comme de toute façon personne ne le lira je pense que c'est pas trop grave, mais je préfère prévenir. :o)
 
L'intrigue est nulle. Il va y avoir plusieurs meurtres, on le sait dès le chapitre 1, intitulé "Première victime". N'importe quel lecteur de polar sait que dans 99% des livres, quand il y a plusieurs meurtres dans une histoire, les affaires sont liées d'une manière ou d'un autre. Dans ce livre, même le 1% restant ne sera pas perdu, puisque l'auteur choisit de le mentionner à de nombreuses reprises, et de le faire dire par plusieurs personnes (héroïne, flic) au cas où ce ne serait pas bien entré dans la tête du lecteur. D'ailleurs dans cette même idée de destruction de tout suspense, l'auteur insiste lourdement sur les "échanges de meurtres par procuration". "Est-ce qu'il ne pourrait pas s'agir d'un échange de meurtres par procuration ? demande l'inspecteur. Non lui répond son collègue, les alibis de l'un et de l'autre tiennent pour les 2 affaires"... Sauf que le lecteur sait qu'il y a plus de 2 affaires, donc là encore, aucun suspense : on attend patiemment le moment où les personnages feront eux la connexion que l'on a faite dès le début du livre. Oh, et notez aussi que le titre du livre c'est "La ronde noire", comme si chaque assassin s'était occupé du meurtre d'une autre personne. Bref.
 
Le style est complètement plat. Ce n'est pas désagréable à lire, c'est même très rapide, c'est juste sans intérêt.  
 
Les personnages, pff. L'héroïne amoureuse éplorée de son mari assassin mais-non-il-n'a-pas-pu-faire-ça, il-est-devenu-méchant-mais-c'est-sûr-il-m'aime-encore, ahlala-pourtant-toutes-ces-choses-en-lien-avec-les-meurtres-et-qui-le-mettent-en-rage-c'est-étrange, nulle. Le vieux de 60 ans séduit par la jeune chanteuse pop de 30 à peine, hm c'est tout ce qu'on aime (bon après le livre est pas récent, soit).  
 
Et les astuces, wow. La chanteuse pop est en fait un génie du crime (ce n'est absolument pas amené d'ailleurs, c'est juste jeté comme ça à la fin), qui a, pour monter son alibi : acheté 2 maisons (dont une en cash, sur un coup de tête, ben quoi ?), distantes de 40km, PARFAITEMENT IDENTIQUES au point qu'une personne invitée dans l'une à 16h puis dans l'autre à 20h PENSE QU'IL S'AGIT DU MÊME ENDROIT (le policier demande : "mais vous ne vous êtes pas rendu compte que lorsqu'elle conduisait elle vous menait dans un autre quartier de la ville, à 40km ?", le vieux de 60 ans : "oh vous savez elle parlait beaucoup et moi je voulais la sauter alors je ne regardais pas trop la route" ).
 
À la fin, l'héroïne cherche à amoindrir les accusations qui pèsent sur son ex-compagnon. Elle part donc avec un journaliste à New York sur un coup de tête (ben oui, c'est pas cher, de toute façon elle doit avoir argent infini puisqu'elle a quitté son taf au début du livre, who cares) pour aller trouver "ce qui s'est passé là-bas". Elle entre deux ans plus tard (!) dans un café où se retrouvent souvent des expats japonais (New York, 50 millions d'habitants, page 211 "nous pourrions aller dans ce restaurant japonais Kabuki que fréquentent de nombreux japonais de New York" : mais oui voilà il n'y en a qu'un seul ! Facile !), et ce jour-là elle trouve justement la personne qui a fréquenté son ex-compagnon (non mais sérieusement ?!) et qui lui révèle qu'il avait une liaison avec la chanteuse pop.  
 
Alors ça aurait pu s'arrêter là, au niveau des how-convenience on avait déjà un gros gros niveau, mais ça ne suffit pas puisque le but c'était d'amoindrir les accusations. Alors round 2 à New York : le coup du porte-clés. Après la soirée au resto, l'héroïne montre à son pote journaliste un porte-clés que son ex-compagnon avait ramené de New York. Le journaliste, qui a justement fait un reportage à Harlem il y a quelques mois, prend ce porte-clés et le montre AU PÈRE D'UN MEC QU'IL CONNAIT À HARLEM, et le père, en voyant le porte-clés, dit : "Fait à la main, il n'y a que Chicken qui sache encore les faire !" (page 217). Eh oui mesdames et messieurs, 50 millions d'habitants mais ça ne nous empêche pas de trouver LE MEC qui fait CE porte-clés, et qui permettra, PLUS DE 2 ANNÉES PLUS TARD, d'amoindrir les charges qui pèsent sur l'ex-compagnon de l'héroïne. (Ce qui n'a absolument aucun intérêt pour personne à part pour elle : la police a classé l'affaire depuis probablement des mois, et elle n'a de toute façon pas l'intention d'en parler. C'était juste pour être sûre qu'elle avait aimé un assassin, oui, mais un assassin qui avait des valeurs !)
 
Pour finir, je pense que le type qui a rédigé la 4e de couverture a lu le livre, et il s'est dit lui-même : l'auteur se fiche du suspense, je vais faire pareil.  
 

Citation :

Dans ce roman à double et même triple intrigue, où crimes et alibis jouent à cache-cache, le lecteur pénètrera dans le monde universitaire nippon, le show-business un peu ringard des clubs de Tokyo et les mafias politicardes de province... Un premier meurtre "en chambre close", puis deux autres crimes tout aussi "parfaits" conduiront, à son cœur défendant, la belle Chisako dans les bars de Tokyo et dans une lointaine circonscription de province. Une subtile intrigue policière " à l'anglaise " par une redoutable et prolifique romancière japonaise contemporaine.


 
(Les guillemets me tuent, un peu comme l'abus de points de suspension dans le livre d'ailleurs.)


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
mood
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Posté le 29-03-2023 à 18:07:43  profilanswer
 

n°68131613
demars
Posté le 29-03-2023 à 19:03:23  profilanswer
 


 
 
Demain, Parappa nous raconte "le meurtre de Roger Ackroyd" de Mme Agatha C.
 
:D

n°68131730
parappa
taliblanc
Posté le 29-03-2023 à 19:34:13  profilanswer
 
n°68132280
La Monne
Administrateur
Tu dois rompre.
Posté le 29-03-2023 à 21:11:28  profilanswer
 

parappa a écrit :


Pour finir, je pense que le type qui a rédigé la 4e de couverture a lu le livre, et il s'est dit lui-même : l'auteur se fiche du suspense, je vais faire pareil.

 
Citation :

Dans ce roman à double et même triple intrigue, où crimes et alibis jouent à cache-cache, le lecteur pénètrera dans le monde universitaire nippon, le show-business un peu ringard des clubs de Tokyo et les mafias politicardes de province... Un premier meurtre "en chambre close", puis deux autres crimes tout aussi "parfaits" conduiront, à son cœur défendant, la belle Chisako dans les bars de Tokyo et dans une lointaine circonscription de province. Une subtile intrigue policière " à l'anglaise " par une redoutable et prolifique romancière japonaise contemporaine.

 

(Les guillemets me tuent, un peu comme l'abus de points de suspension dans le livre d'ailleurs.)


un livre "coudepoing" [:gniais]


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Lu et approuvé.
n°68132534
gilou
Modérateur
Modosaurus Rex
Posté le 29-03-2023 à 21:51:30  profilanswer
 

parappa a écrit :

J'ai lu La ronde noire de Misa Yamamura.... (TL;DNR)

Mais c'est vrai, il y a que Chicken.
 :whistle:  
A+,


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There's more than what can be linked! --  Le capitaine qui ne veut pas obéir à la carte finira par obéir aux récifs. -- Il ne faut plus dire Sarkozy, mais Sarkozon -- (╯°□°)╯︵ ┻━┻
n°68132759
BoraBora
Dilettante
Posté le 29-03-2023 à 22:40:24  profilanswer
 

Picquier, y'a de bons titres mais dans la masse, des fois tu te demandes...  :D Quoique là, un oeil sur le net suffisait :

Citation :

Enseignante reconvertie dans la littérature policière, elle a publié une centaine de romans



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Qui peut le moins peut le moins.
n°68133580
Groomy
Oisif
Posté le 30-03-2023 à 08:52:15  profilanswer
 

J'aime les avis négatifs de parappa.


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Le matin, j'émerge de mes rêves, le plus heureux des anges. Je me couche le soir, un vrai salaud. Qu'ai-je donc fait entre-temps ? J'ai fréquenté les hommes et fouillé dans leur merde.
n°68133622
Maiar
Posté le 30-03-2023 à 09:01:21  profilanswer
 

Groomy a écrit :

J'aime les avis négatifs de parappa.


Pareil :D

n°68134124
PierrotLeD​ingue
Yes we KANTE !
Posté le 30-03-2023 à 10:17:09  profilanswer
 

:hello:

 

Je viens faire de la pub pour une amie qui s'est mise à écrire pendant le confinement et elle a sorti une trilogie. C'est de la romance un peu dans le style Virginie Grimaldi (on est clairement dans le roman Feel Good) mais y'a un petit côté fantasy avec une part de magie (c'est très très light pas de quoi en faire de la fantasy et même le terme "magie" est un peu trop fort) qui rend le livre intéressant je trouve. Après ce sont des histoires qui tournent autour de personnes très attachantes avec des destins surprenants.

 


https://www.fnac.com/ia10621243/Appoline-Deville

 

Voili voilou. En tout cas ça semble bien plaire à ceux qui les lisent.


Message édité par PierrotLeDingue le 30-03-2023 à 10:18:29
n°68134497
Maiar
Posté le 30-03-2023 à 10:59:26  profilanswer
 

J'ai commencé Lolita de Nabokov. J'avais tenté de le lire mais il y a une éternité (je devais avoir 20 ans à l'époque, j'en ai presque 35 :o).
J'ai totalement été hypée par mon prof d'anglais. J'ai des cours payés par ma boîte et je suis tombée sur un professeur de littérature qui a compris que je kiffais les bouquins alors on ne parle que de ça. Il voue une adoration sans faille pour Nabokov et surtout Lolita. Je crois qu'il m'en parle à chaque cours  :D

 

n°68134698
Tillow
J'aime les tierces picardes.
Posté le 30-03-2023 à 11:22:51  profilanswer
 

C'est un super bouquin mais bordel le niveau de malaisance que ça m'a mis...


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Stabatmaterophile - Witches, Bitches and Britches.
n°68135405
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 30-03-2023 à 13:04:08  profilanswer
 

Perso zéro malaise, mais c'était parce que j'étais complètement subjuguée par le style de Nabokov d'une part, et par son habileté à rendre ce qu'essaie de faire Humbert Humbert par son récit. J'étais tout le temps entre HAHA CROIS PAS QUE J'AI PAS VU face à Humbert Humbert et [:apges:5] face à Nabokov. J'avais vraiment l'impression d'observer une créature.

 

Il y a des trucs DINGUES dans le style de ce livre, et des fois on lit des choses qui sont faites inconsciemment par Humbert Humbert et très consciemment par Nabokov. Je me rappelle un passage où Humbert Humbert parle du rythme de la poésie latine ou grecque, je ne sais plus, et juste après il y a un paragraphe qui peut se scander comme des vers latins, comme si son style était directement influencé par le flux de ses pensées, j'étais [:leg9:1]

 

Je sais plus où c'est (postface ?) que Nabokov dit quelque chose comme « ohlala écrire en anglais cé tro dur jariv pa », ça m'a fait le même effet que Miyazaki qui dit dans une préface de Nausicaä que ça lui a permis de se rendre compte qu'il n'a aucun talent.

Message cité 3 fois
Message édité par biezdomny le 30-03-2023 à 13:04:56

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°68135561
Moonzoid
Posté le 30-03-2023 à 13:30:48  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

j'étais complètement subjuguée par le style de Nabokov d'une part,


 
pareil  [:mihirung_:3]  
J'avais lu ça il y a longtemps à une époque où je lisais surtout de la fantasy/SF dont la qualité stylistique et littéraire n'est pas souvent le point fort, ça m'a ouvert un autre monde :D
 

Spoiler :

mais bon j'ai aussi Ada en stock depuis des années que j'ai toujours pas commencé...


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♣ Toujours plus de gens qui arrivent en Mordor. Un jour tous seront dedans. ♣
n°68135809
Tillow
J'aime les tierces picardes.
Posté le 30-03-2023 à 14:09:58  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Perso zéro malaise, mais c'était parce que j'étais complètement subjuguée par le style de Nabokov d'une part, et par son habileté à rendre ce qu'essaie de faire Humbert Humbert par son récit. J'étais tout le temps entre HAHA CROIS PAS QUE J'AI PAS VU face à Humbert Humbert et [:apges:5] face à Nabokov. J'avais vraiment l'impression d'observer une créature.

 

Il y a des trucs DINGUES dans le style de ce livre, et des fois on lit des choses qui sont faites inconsciemment par Humbert Humbert et très consciemment par Nabokov. Je me rappelle un passage où Humbert Humbert parle du rythme de la poésie latine ou grecque, je ne sais plus, et juste après il y a un paragraphe qui peut se scander comme des vers latins, comme si son style était directement influencé par le flux de ses pensées, j'étais [:leg9:1]

 

Je sais plus où c'est (postface ?) que Nabokov dit quelque chose comme « ohlala écrire en anglais cé tro dur jariv pa », ça m'a fait le même effet que Miyazaki qui dit dans une préface de Nausicaä que ça lui a permis de se rendre compte qu'il n'a aucun talent.


Le syndrome de Marie-Pauline qui chiale qu'elle a tout raté au contrôle de maths et se tape un 19,5 ? :D


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Stabatmaterophile - Witches, Bitches and Britches.
n°68137253
Bruere
Posté le 30-03-2023 à 17:11:09  profilanswer
 

Vous avez l'Enchanteur, de Nabokov également. C'est peu ou prou la même histoire que Lolita en plus court et trash  :o

n°68138301
gilou
Modérateur
Modosaurus Rex
Posté le 30-03-2023 à 20:23:58  profilanswer
 

Moonzoid a écrit :

Spoiler :

mais bon j'ai aussi Ada en stock depuis des années que j'ai toujours pas commencé...


Moi aussi.

Spoiler :

https://rehost.diberie.com/Picture/Get/t/159364
 :o


A+,


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n°68140743
Kalymereau
This is not a method
Posté le 31-03-2023 à 10:03:18  profilanswer
 

Tillow a écrit :

C'est un super bouquin mais bordel le niveau de malaisance que ça m'a mis...


 
Idem. Et c'était il y a 20 ou 30 ans, je serais probablement encore plus mal à l'aise aujourd'hui. Je me suis aussi toujours demandé dans quelle mesure les femmes reçoivent ce livre différemment des hommes...


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rm -rf internet/
n°68142353
ZeWalrus
Posté le 31-03-2023 à 13:06:07  profilanswer
 

J'arrive à la fin des deux volumes de la Pléiade édités en 2022 rassemblant les Journaux, lettres mais aussi les articles de Kafka. Pas loin de 4000 pages en comptant les notes et autres notices nombreuses que j'ai quasiment toutes lues (j'ai d'ailleurs trouvé des erreurs, dont un moment un décalage dans les notes : Bouh ! La Pléiade).

 

Mes premiers Pléiades mais surtout la première fois que je lis ce type de textes. C'est à dire des textes intimes d'un écrivain. Pourquoi commencer avec Kafka ? Parce j’aime ses écrits canoniques et je considère "La Métamorphose" comme un chef d'oeuvre (son influence majeure sur la littérature, son universalisme) et que sa lecture m' a énormément marqué. Que sa production est faible si on se contente que de ses romans, nouvelles ( la plupart inachevés) et que mis à part "Lettre au père" je n'avais rien lu de sa correspondance qui est réputée pour sa qualité.

 

On retrouve donc son Journal, son Journal de Voyages (le moins interessant à mon sens), son énorme correspondance, des articles écrits par lui (« L’assurance maternité du point de la vue de la science des assurances »  :o ) et divers textes comme les aphorismes de Zürau que je n'ai pas encore lus.

 

Je commence par le Journal (1909-1923, commencé à 25 ans jusqu'à sa mort à 40 ans) qui m'a bien remué. Ca bouscule comme il faut et à vrai dire je serai incapable de dire pourquoi. J’ai du faire des pauses car cela me hantait certains soirs après avoir posé le livre et même le lendemain où vous vous retrouvez à tout observer. Peut-être cette prophétisation non dite mais sous jacente d'une apocalypse absurde aussi bien individuelle que générale. Ce Journal est une usine à citations et réflexions.
Car ce n'est pas un journal de bourgeois, ni de diariste, ni un laboratoire d'écriture fantasmé, ni d’un écrivain ascetique rivé à sa plume. Déjà c'est chaotique. Son Journal est composé de 12 cahiers, et selon le cahier sous la main il peut commencer un nouveau cahier et revenir plus tard sur un autre. Donc chronologiquement c'est pas tout le temps évident à suivre, de temps en temps on doit sauter à un autre cahier pour avoir la suite puis revenir sur un cahier précédent (comme sur l'ébauche du premier chapitre de "L'Amérique" ici renommé "Le Disparu" scindé brutalement dans deux cahiers).
On retrouve de tout. Beaucoup d’observations plus ou moins longues (la première phrase du Journal : « Quand le train arrive, les spectateurs se figent ») faites de descriptions souvent physiques (on a même des croquis). Par exemple, il va décrire la posture, le physique des gens dans un wagon où il est installé et expliquer en quoi la situation est dans la normalité de ce qu’on attend lorsque l’on est dans cette situation un après-midi. Mais aussi des observations sur des rencontres comme ci-dessous pour vous montrer une partie importante du type de textes que vous trouverez dans le début du Journal :

 

« Fait les cent pas avec lui pendant deux heures derrière la gare François-Joseph en lui demandant de temps à autre de me laisser partir, les mains nouées d'impatience, écoutant aussi peu que possible.
Un homme qui fait du bon travail dans son métier devient forcément incapable de discernement, m'a-t-il semblé, dès qu'il se lance dans des histoires professionnelles; il prend soudain conscience de son sérieux, chaque histoire donne lieu à des enchaînements innombrables qu'il maîtrise d'un seul coup d'œil pour les avoir vécus et, dans sa hâte, par égard pour moi, il est obligé d'en taire beaucoup; mes questions en annulent aussi certains, ce qui l'amène toutefois à en raconter d'autres, et je lui montre de cette façon qu'il régit aussi ma propre pensée dans une large mesure; sa personne joue dans presque toutes les histoires un beau rôle qu'il se contente de suggérer, et ce qu'il tait lui semble par là même encore plus important, mais il est déjà tellement sûr de mon admiration qu'il peut aussi se plaindre, car il est digne d'admiration jusque dans son malheur, son supplice, ses doutes; ses adversaires sont aussi des gens sérieux qui méritent qu'on parle d'eux dans un cabinet d'avocats comptant 4 stagiaires et 2 chefs, il y a eu un contentieux où il a affronté à lui seul tout ce cabinet, faisant l'objet pendant des semaines des entretiens quotidiens de ces 6 juristes. Il était confronté à leur meilleur orateur, un juriste pointu, à quoi s'ajoute la Cour suprême, dont les arrêts sont selon lui mauvais et contradictoires; sur le ton de celui qui va prendre congé, je prends un tantinet la défense de cette cour, et là, il me prouve qu'elle est indéfendable, nous revoilà obligés de faire les cent pas dans cette rue… »

 

Des critiques de spectacles sont très présentes aussi.  J’ai découvert toute la vie animée de la communauté juive de Prague avec un Kafka actif. Ce dernier arpente les boulevards Pragois, court les conférences (où il ne participe jamais activement, il reste toujours en observateur), les lectures et le Théâtre Yiddish des années 10 où il fantasme sur les actrices. Avec des conférences sur le sionisme (où des sionismes divergent, discussions sur la Palestine). Ils sont tous encore marqués par les pogroms, et certaines lois anti-juifs étaient en vigueur il y a peu encore comme une législation qui avait été mise en place pour limiter le nombre de Juifs en Boheme et autres régions de cette zone géographique en accordant une existence civile qu’à un seul membre de la famille, en général le premier-né. Ce monde, très vivant, semble avoir complètement disparu pour les raisons que l’on connaît. D’ailleurs la lecture du répertoire des correspondants de Kafka dans le premier tome est effroyable. Mis à part ceux qui ont fuit, soit en Amérique soit en Palestine (selon leurs points de vue et possibilités), une grande majorité ont quasiment tous été assasinnés dans les camps (comme toutes les soeurs de Kafka).
De courtes critiques sur ses lectures sont aussi présentes. Il lit beaucoup. Les 2 auteurs qui ressortent sont Flaubert (avec l’Education sentimentale qu’il offre à Felice Bauer, son premier véritable grand amour) et Dostoieveski.

 

On retrouve aussi des chose plus anecdotiques, comme quel est le meilleur laxatif. Kafka est souvent malade, tendance hypocondriaque. Beaucoup d’insomnies, de fatigues. Cela donne souvent des récits de rêves mi-éveillés qui m’ont fait retrouver l’ambiance de ses écrits. Ces rêves où des événements nous arrivent sans que l’on puisse agir comme dans ses romans.
Puis des réflexions, plaintes plus profondes. Qui peuvent être aussi bien tortueuses que enfantines. Mais qui nous remuent au plus profond par je ne sais quel mécanisme.

 

Les adages du type « autant de lectures que de lecteurs » s’appliquent parfaitement aux écrits de Kafka il me semble. Ce romans ont subi nombre d’interprétations : religieuse (identité juive), milieu familial/mariage, patriarcat, bureaucratique, marxiste, existentialiste, totalitarisme, métaphysique et j’en passe. Le Journal peut aider à comprendre ses textes mais au final on retrouve toutes les interprétations que l’on veut dans ce Journal. C’est encore là très riche. Les critiques sévères sur son père, les questionnements sur son éducation avec des questions existentialistes. Son animosité contre la bourgeoisie et le commerce (qui s’applique à son père). Des questionnements sur la judéité. Des descriptions et réflexions sur des travailleuses effectuant leurs tâches répétitives. Son travail qu’il ne considère pas comme un « travail »  (son travail étant la production d’écriture) mais une nécessité (ce qui ne l’empêche pas d’avoir des promotions et d’être très bons dans son groupe d’Assurances, il deviendra cadre supèrieur avec des écrits limpides et implacables sur la protection d’ouvriers près d’une falaise). Sur le capitalisme ("un état du monde et état de l’âme" ), sur le patriotisme ("Défilé patriotique... ces défilés sont l'un des plus répugnants phénomènes…" ). Sur le mariage/le couple qui lui semble indispensable pour sa stabilité mais est un frein à son écriture. Car le Journal est tenu avec une ardeur variable mais ne cesse de creuser son échec de l’écriture.

 

En effet ce Journal montre un Kafka en lutte permanente pour écrire et qui finit toujours par un échec. Il n'arrive jamais à finir ce qu'il entreprend. Soit car insatisfait, soit car il sèche. On sent une recherche constante chez lui de pouvoir s'exprimer clairement (il fuit les métaphores), une recherche perpétuelle de la recherche la plus honnête du mot et de la phrase ("Il est difficile de dire la vérité, car il n'y en a qu'une , mais elle est vivante, et a par conséquent un visage changeant." ). Il est souvent dépité, à s'en rendre malade, de ne pas arriver clairement à écrire de façon précise ce qu'il a dans sa tête. Il écrit souvent par jets. Cela lui prends d’un coup et on peut se retrouver avec un texte écrit en une nuit mais souvent arrêté brutalement au milieu d’une phrase ("La Sentence" est le rare texte à être réalisé d'une traite jusqu'à sa fin). La Métamorphose a été écrite relativement rapidement si on en croit le Journal (une idée un soir (il l'écrit à Felice Bauer), et quelques semaines après finalisée, ce qui est un exploit pour lui) et il raconte d’ailleurs la soirée avec la fameuse lecture à ses amis où ils sont tous morts de rire. Mis à part ce texte, tout est laborieux et marche par pulsions d’écriture.
D’ailleurs dans sa correspondance, il promet souvent de finir ses écrits pour telle date pour certaines revues et il repousse sans cesse. Il donne aussi beaucoup d’avis et de conseils sur les écrits des ses amis comme Max Brod et même Musil (oui oui ! ce dernier voulait le publier, une correspondance s'était nouée) avec toujours beaucoup de bienveillance. Car ce qui est sidérant, ce que l’on constate dans les lettres, est que tout le monde tient en haute estime ses textes, dont ses lettres. Il est à remarquer qu’ils sont très nombreux à avoir gardé toutes ses lettres (alors que c’est un inconnu de son vivant), et vu la qualité de la correspondance on comprend pourquoi (alors que lui semble n’avoir rien gardé de ses correspondants ^^).
Puis la tuberculose apparaît, le Journal se noircit (on était déjà bien dans le gris  :o ), l'introspection se renforce. Succession de lucidité, d'espoir et de désespoir, d'acharnement et de persévérance, de recherche de la vérité, on plonge dans cette lecture bouleversante mais il faut le dire répététitive.

 

Je reviendrai sur les lettres (qui contiennent de passages incroyables) plus tard vu le pavé déjà écrit (qui me parait dérisoire par rapport à la richesse du Journal) si certains sont intéressés. Je voulais toutefois mettre en lumière le fait que Kafka semble être très attachant et est lui même attaché aux gens, dans cette noirceur on sent un grand humaniste. Le gens l'aiment, se soucient de lui que ce soit sa famille (ses soeurs, sa mère), ses amis, ses collègues. Ce qui peut paraître surprenant vu le côté extrêmement sensible, et même geignard par moments. Il peut être aussi très lourd. Incroyable la quantité de lettres envoyées aux femmes de sa vie. Certains moments il envoyait jusqu’à 3 lettres par jour à Felice Bauer (en lui disant de ne pas lire la précédente mais la nouvelle puis une nouvelle pour dire d’écarter la seconde finalement et de lire la première, d lui répondre rapidement !).

 

Message cité 3 fois
Message édité par ZeWalrus le 31-03-2023 à 17:38:10
n°68142415
ZeWalrus
Posté le 31-03-2023 à 13:17:14  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Perso zéro malaise, mais c'était parce que j'étais complètement subjuguée par le style de Nabokov d'une part, et par son habileté à rendre ce qu'essaie de faire Humbert Humbert par son récit. J'étais tout le temps entre HAHA CROIS PAS QUE J'AI PAS VU face à Humbert Humbert et [:apges:5] face à Nabokov. J'avais vraiment l'impression d'observer une créature.  
 
Il y a des trucs DINGUES dans le style de ce livre, et des fois on lit des choses qui sont faites inconsciemment par Humbert Humbert et très consciemment par Nabokov. Je me rappelle un passage où Humbert Humbert parle du rythme de la poésie latine ou grecque, je ne sais plus, et juste après il y a un paragraphe qui peut se scander comme des vers latins, comme si son style était directement influencé par le flux de ses pensées, j'étais [:leg9:1]  
.


 

Moonzoid a écrit :


 
pareil  [:mihirung_:3]  


 
+1
Ce livre est incroyable formellement.

n°68142548
archerosmo​nd
Posté le 31-03-2023 à 13:36:28  profilanswer
 

ZeWalrus a écrit :

J'arrive à la fin des deux volumes de la Pléiade édités en 2022 rassemblant les Journaux, lettres mais aussi les articles de Kafka. Pas loin de 4000 pages en comptant les notes et autres notices nombreuses que j'ai quasiment toutes lues (j'ai d'ailleurs trouvé des erreurs, dont un moment un décalage dans les notes : Bouh ! La Pléiade).(…)


Très intéressant, merci :jap:  
Je ne connais que La Métamorphose, que je trouve extraordinaire.


Message édité par archerosmond le 31-03-2023 à 13:39:21
n°68142708
BoraBora
Dilettante
Posté le 31-03-2023 à 13:54:11  profilanswer
 

ZeWalrus a écrit :

J'arrive à la fin des deux volumes de la Pléiade édités en 2022 rassemblant les Journaux, lettres mais aussi les articles de Kafka.


Tout lu. Putain de CR. [:implosion du tibia]


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°68144736
true-wiwi
Posté le 31-03-2023 à 18:28:38  profilanswer
 

Kafka aurait été un cas de TDA ?
Ça a l'air de ressortir du CR de walrus.


---------------
It's a simple mistake to make, to create love and to fall.
n°68151791
Bordel
Bordel !!!
Posté le 02-04-2023 à 09:10:17  profilanswer
 

ZeWalrus a écrit :

J'arrive à la fin des deux volumes de la Pléiade édités en 2022 rassemblant les Journaux, lettres mais aussi les articles de Kafka. Pas loin de 4000 pages en comptant les notes et autres notices nombreuses que j'ai quasiment toutes lues (j'ai d'ailleurs trouvé des erreurs, dont un moment un décalage dans les notes : Bouh ! La Pléiade).
 
Mes premiers Pléiades mais surtout la première fois que je lis ce type de textes. C'est à dire des textes intimes d'un écrivain. Pourquoi commencer avec Kafka ? Parce j’aime ses écrits canoniques et je considère "La Métamorphose" comme un chef d'oeuvre (son influence majeure sur la littérature, son universalisme) et que sa lecture m' a énormément marqué. Que sa production est faible si on se contente que de ses romans, nouvelles ( la plupart inachevés) et que mis à part "Lettre au père" je n'avais rien lu de sa correspondance qui est réputée pour sa qualité.
 
On retrouve donc son Journal, son Journal de Voyages (le moins interessant à mon sens), son énorme correspondance, des articles écrits par lui (« L’assurance maternité du point de la vue de la science des assurances »  :o ) et divers textes comme les aphorismes de Zürau que je n'ai pas encore lus.
 
Je commence par le Journal (1909-1923, commencé à 25 ans jusqu'à sa mort à 40 ans) qui m'a bien remué. Ca bouscule comme il faut et à vrai dire je serai incapable de dire pourquoi. J’ai du faire des pauses car cela me hantait certains soirs après avoir posé le livre et même le lendemain où vous vous retrouvez à tout observer. Peut-être cette prophétisation non dite mais sous jacente d'une apocalypse absurde aussi bien individuelle que générale. Ce Journal est une usine à citations et réflexions.
Car ce n'est pas un journal de bourgeois, ni de diariste, ni un laboratoire d'écriture fantasmé, ni d’un écrivain ascetique rivé à sa plume. Déjà c'est chaotique. Son Journal est composé de 12 cahiers, et selon le cahier sous la main il peut commencer un nouveau cahier et revenir plus tard sur un autre. Donc chronologiquement c'est pas tout le temps évident à suivre, de temps en temps on doit sauter à un autre cahier pour avoir la suite puis revenir sur un cahier précédent (comme sur l'ébauche du premier chapitre de "L'Amérique" ici renommé "Le Disparu" scindé brutalement dans deux cahiers).
On retrouve de tout. Beaucoup d’observations plus ou moins longues (la première phrase du Journal : « Quand le train arrive, les spectateurs se figent ») faites de descriptions souvent physiques (on a même des croquis). Par exemple, il va décrire la posture, le physique des gens dans un wagon où il est installé et expliquer en quoi la situation est dans la normalité de ce qu’on attend lorsque l’on est dans cette situation un après-midi. Mais aussi des observations sur des rencontres comme ci-dessous pour vous montrer une partie importante du type de textes que vous trouverez dans le début du Journal :
 
« Fait les cent pas avec lui pendant deux heures derrière la gare François-Joseph en lui demandant de temps à autre de me laisser partir, les mains nouées d'impatience, écoutant aussi peu que possible.
Un homme qui fait du bon travail dans son métier devient forcément incapable de discernement, m'a-t-il semblé, dès qu'il se lance dans des histoires professionnelles; il prend soudain conscience de son sérieux, chaque histoire donne lieu à des enchaînements innombrables qu'il maîtrise d'un seul coup d'œil pour les avoir vécus et, dans sa hâte, par égard pour moi, il est obligé d'en taire beaucoup; mes questions en annulent aussi certains, ce qui l'amène toutefois à en raconter d'autres, et je lui montre de cette façon qu'il régit aussi ma propre pensée dans une large mesure; sa personne joue dans presque toutes les histoires un beau rôle qu'il se contente de suggérer, et ce qu'il tait lui semble par là même encore plus important, mais il est déjà tellement sûr de mon admiration qu'il peut aussi se plaindre, car il est digne d'admiration jusque dans son malheur, son supplice, ses doutes; ses adversaires sont aussi des gens sérieux qui méritent qu'on parle d'eux dans un cabinet d'avocats comptant 4 stagiaires et 2 chefs, il y a eu un contentieux où il a affronté à lui seul tout ce cabinet, faisant l'objet pendant des semaines des entretiens quotidiens de ces 6 juristes. Il était confronté à leur meilleur orateur, un juriste pointu, à quoi s'ajoute la Cour suprême, dont les arrêts sont selon lui mauvais et contradictoires; sur le ton de celui qui va prendre congé, je prends un tantinet la défense de cette cour, et là, il me prouve qu'elle est indéfendable, nous revoilà obligés de faire les cent pas dans cette rue… »

 
Des critiques de spectacles sont très présentes aussi.  J’ai découvert toute la vie animée de la communauté juive de Prague avec un Kafka actif. Ce dernier arpente les boulevards Pragois, court les conférences (où il ne participe jamais activement, il reste toujours en observateur), les lectures et le Théâtre Yiddish des années 10 où il fantasme sur les actrices. Avec des conférences sur le sionisme (où des sionismes divergent, discussions sur la Palestine). Ils sont tous encore marqués par les pogroms, et certaines lois anti-juifs étaient en vigueur il y a peu encore comme une législation qui avait été mise en place pour limiter le nombre de Juifs en Boheme et autres régions de cette zone géographique en accordant une existence civile qu’à un seul membre de la famille, en général le premier-né. Ce monde, très vivant, semble avoir complètement disparu pour les raisons que l’on connaît. D’ailleurs la lecture du répertoire des correspondants de Kafka dans le premier tome est effroyable. Mis à part ceux qui ont fuit, soit en Amérique soit en Palestine (selon leurs points de vue et possibilités), une grande majorité ont quasiment tous été assasinnés dans les camps (comme toutes les soeurs de Kafka).
De courtes critiques sur ses lectures sont aussi présentes. Il lit beaucoup. Les 2 auteurs qui ressortent sont Flaubert (avec l’Education sentimentale qu’il offre à Felice Bauer, son premier véritable grand amour) et Dostoieveski.  
 
On retrouve aussi des chose plus anecdotiques, comme quel est le meilleur laxatif. Kafka est souvent malade, tendance hypocondriaque. Beaucoup d’insomnies, de fatigues. Cela donne souvent des récits de rêves mi-éveillés qui m’ont fait retrouver l’ambiance de ses écrits. Ces rêves où des événements nous arrivent sans que l’on puisse agir comme dans ses romans.
Puis des réflexions, plaintes plus profondes. Qui peuvent être aussi bien tortueuses que enfantines. Mais qui nous remuent au plus profond par je ne sais quel mécanisme.  
 
Les adages du type « autant de lectures que de lecteurs » s’appliquent parfaitement aux écrits de Kafka il me semble. Ce romans ont subi nombre d’interprétations : religieuse (identité juive), milieu familial/mariage, patriarcat, bureaucratique, marxiste, existentialiste, totalitarisme, métaphysique et j’en passe. Le Journal peut aider à comprendre ses textes mais au final on retrouve toutes les interprétations que l’on veut dans ce Journal. C’est encore là très riche. Les critiques sévères sur son père, les questionnements sur son éducation avec des questions existentialistes. Son animosité contre la bourgeoisie et le commerce (qui s’applique à son père). Des questionnements sur la judéité. Des descriptions et réflexions sur des travailleuses effectuant leurs tâches répétitives. Son travail qu’il ne considère pas comme un « travail »  (son travail étant la production d’écriture) mais une nécessité (ce qui ne l’empêche pas d’avoir des promotions et d’être très bons dans son groupe d’Assurances, il deviendra cadre supèrieur avec des écrits limpides et implacables sur la protection d’ouvriers près d’une falaise). Sur le capitalisme ("un état du monde et état de l’âme" ), sur le patriotisme ("Défilé patriotique... ces défilés sont l'un des plus répugnants phénomènes…" ). Sur le mariage/le couple qui lui semble indispensable pour sa stabilité mais est un frein à son écriture. Car le Journal est tenu avec une ardeur variable mais ne cesse de creuser son échec de l’écriture.
 
En effet ce Journal montre un Kafka en lutte permanente pour écrire et qui finit toujours par un échec. Il n'arrive jamais à finir ce qu'il entreprend. Soit car insatisfait, soit car il sèche. On sent une recherche constante chez lui de pouvoir s'exprimer clairement (il fuit les métaphores), une recherche perpétuelle de la recherche la plus honnête du mot et de la phrase ("Il est difficile de dire la vérité, car il n'y en a qu'une , mais elle est vivante, et a par conséquent un visage changeant." ). Il est souvent dépité, à s'en rendre malade, de ne pas arriver clairement à écrire de façon précise ce qu'il a dans sa tête. Il écrit souvent par jets. Cela lui prends d’un coup et on peut se retrouver avec un texte écrit en une nuit mais souvent arrêté brutalement au milieu d’une phrase ("La Sentence" est le rare texte à être réalisé d'une traite jusqu'à sa fin). La Métamorphose a été écrite relativement rapidement si on en croit le Journal (une idée un soir (il l'écrit à Felice Bauer), et quelques semaines après finalisée, ce qui est un exploit pour lui) et il raconte d’ailleurs la soirée avec la fameuse lecture à ses amis où ils sont tous morts de rire. Mis à part ce texte, tout est laborieux et marche par pulsions d’écriture.
D’ailleurs dans sa correspondance, il promet souvent de finir ses écrits pour telle date pour certaines revues et il repousse sans cesse. Il donne aussi beaucoup d’avis et de conseils sur les écrits des ses amis comme Max Brod et même Musil (oui oui ! ce dernier voulait le publier, une correspondance s'était nouée) avec toujours beaucoup de bienveillance. Car ce qui est sidérant, ce que l’on constate dans les lettres, est que tout le monde tient en haute estime ses textes, dont ses lettres. Il est à remarquer qu’ils sont très nombreux à avoir gardé toutes ses lettres (alors que c’est un inconnu de son vivant), et vu la qualité de la correspondance on comprend pourquoi (alors que lui semble n’avoir rien gardé de ses correspondants ^^).  
Puis la tuberculose apparaît, le Journal se noircit (on était déjà bien dans le gris  :o ), l'introspection se renforce. Succession de lucidité, d'espoir et de désespoir, d'acharnement et de persévérance, de recherche de la vérité, on plonge dans cette lecture bouleversante mais il faut le dire répététitive.
 
Je reviendrai sur les lettres (qui contiennent de passages incroyables) plus tard vu le pavé déjà écrit (qui me parait dérisoire par rapport à la richesse du Journal) si certains sont intéressés. Je voulais toutefois mettre en lumière le fait que Kafka semble être très attachant et est lui même attaché aux gens, dans cette noirceur on sent un grand humaniste. Le gens l'aiment, se soucient de lui que ce soit sa famille (ses soeurs, sa mère), ses amis, ses collègues. Ce qui peut paraître surprenant vu le côté extrêmement sensible, et même geignard par moments. Il peut être aussi très lourd. Incroyable la quantité de lettres envoyées aux femmes de sa vie. Certains moments il envoyait jusqu’à 3 lettres par jour à Felice Bauer (en lui disant de ne pas lire la précédente mais la nouvelle puis une nouvelle pour dire d’écarter la seconde finalement et de lire la première, d lui répondre rapidement !).
 


 
Oui  :jap:  


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Photo
n°68153656
gilou
Modérateur
Modosaurus Rex
Posté le 02-04-2023 à 14:48:41  profilanswer
 

Bordel a écrit :


 
Oui  :jap:  

On dirait un dessin de Sempé :D
A+,


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There's more than what can be linked! --  Le capitaine qui ne veut pas obéir à la carte finira par obéir aux récifs. -- Il ne faut plus dire Sarkozy, mais Sarkozon -- (╯°□°)╯︵ ┻━┻
n°68158918
parappa
taliblanc
Posté le 03-04-2023 à 11:05:52  profilanswer
 

Terminé Marx et la poupée de Maryam Madjidi. La 4e de couv est bien :  
 

Citation :

Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris.
À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets – donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes -, l’effacement progressif du persan au profit du français qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Dans ce récit qui peut être lu comme une fable autant que comme un journal, Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, rempart, moyen de socialisation, et même arme de séduction massive.


Petit livre lu rapidement et agréable à lire. Le choix de ne pas créer un roman autobiographique écrit chronologiquement mais plutôt une succession de chapitres très courts à propos de tel ou tel aspect de sa vie rend le récit moins banal mais personnellement il le rend aussi un peu plus anecdotique, moins... puissant ?
Un peu de poésie, des passages du "je" au "elle", un style léger sur un sujet plutôt grave. (Et quelques histoires et fantômes qui m'énervent un peu, quand même.) J'ai bien aimé mais je l'oublierai vite je pense.


---------------
DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°68158975
BoraBora
Dilettante
Posté le 03-04-2023 à 11:12:33  profilanswer
 

parappa a écrit :

(Et quelques histoires et fantômes qui m'énervent un peu, quand même.)


Par curiosité, lesquels ?


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Qui peut le moins peut le moins.
n°68159500
parappa
taliblanc
Posté le 03-04-2023 à 12:22:44  profilanswer
 

Pas les histoires elles-mêmes, le principe de raconter des choses en les insérant dans des histoires. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre : au lieu de dire "j'ai mangé du pain", l'autrice va se mettre en scène dans une petite histoire qu'elle va raconter à la place, "la jeune fille mangeait du pain".
Ça me fait comme avec les rêves, c'est fictif donc j'ai envie de tout passer.


---------------
DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°68161845
BoraBora
Dilettante
Posté le 03-04-2023 à 17:47:02  profilanswer
 

parappa a écrit :

Pas les histoires elles-mêmes, le principe de raconter des choses en les insérant dans des histoires. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre : au lieu de dire "j'ai mangé du pain", l'autrice va se mettre en scène dans une petite histoire qu'elle va raconter à la place, "la jeune fille mangeait du pain".
Ça me fait comme avec les rêves, c'est fictif donc j'ai envie de tout passer.


 :jap: Ca m'a pas dérangé, au contraire, j'ai bien aimé cette alternance. Dans mes souvenirs lointains, parfois complétés ou en partie ravivés par une photo, je me vois agir plutôt que voir la scène à travers mes yeux (je sais pas si je suis clair  :o ).


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°68161952
parappa
taliblanc
Posté le 03-04-2023 à 18:04:14  profilanswer
 

J'ai compris en tout cas. :D
Je me suis jamais posé la question, mais effectivement je repense à un truc lointain et je me vois à la troisième personne aussi, c'est marrant. :D


---------------
DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
n°68161973
BoraBora
Dilettante
Posté le 03-04-2023 à 18:07:43  profilanswer
 

parappa a écrit :

J'ai compris en tout cas. :D
Je me suis jamais posé la question, mais effectivement je repense à un truc lointain et je me vois à la troisième personne aussi, c'est marrant. :D


Je pense que c'est ça qu'elle a voulu rendre (je lui demanderai :D ).


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
n°68162819
m4ksx
§§ SOL §§
Posté le 03-04-2023 à 20:48:32  profilanswer
 

"18.3 : Une année à la PJ" de Pauline Guéna
 
Un livre documentaire, l'auteur a suivi pendant un an le quotidien de la police judiciaire de Versailles. La PJ comme si on y était, on suit les enquêtes et flics de facon très efficace et directe.  
Le style d'écriture fait très scénario. Si c'était une série ça se rapprocherait de "The wire" ou de "The shield" (l'auteur est fan de "Baltimore" de David Simon). Très prenant, sans temps mort.
Fun fact : le scénario de "La nuit du 12" de Dominik Moll a comme trame le récit d'une affaire non élucidée tirée de ce livre.

n°68164342
parappa
taliblanc
Posté le 03-04-2023 à 23:32:27  profilanswer
 

BoraBora a écrit :


Je pense que c'est ça qu'elle a voulu rendre (je lui demanderai :D ).


Han ! [:crosscrusher]


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DU LINO DE BATARD IMITATION CARREAUX DE CIMENTS ILLEGITIMES§§§
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