Reprise du message précédent :
Les libraires, ces lobbyistes du livre

Je suis d’accord. Quand j’arrête de lire, ce n’est pas une question de temps mal organisé ou de priorités mal ordonnées, c’est un problème de concentration.

Une constante ça...

Moi j'ai fait exactement le contraire, à l'insu de mon plein gré : j'ai quitté les bibliothèques publiques (municipales, communales, scolaires) pour une bibliothèque universitaire. Et je m'emmerde... Effectivement on a un quotidien très éloigné de la lecture, dans la mesure où il n'y a pas un livre sur 100 au boulot qui me donne envie de le lire, alors que je suis obsédée par la lecture. Pourtant je fais pas mal de prêt à la bibliothèque, du prêt entre bibliothèques, du catalogage, de la réception / facturation de colis des librairies (dans un bureau pour les trois derniers), et je trouve plutôt déprimant de nager dans les livres et de ne les voir que comme des objets, sans avoir la moindre envie d'aborder leur contenu.

Hier soir je suis allée retrouver une copine et ex-collègue dans une bibliothèque municipale où j'avais bossé, et j'ai passé une heure à regarder les bouquins en bavant d'envie. Je me suis rappelé l'époque où je piochais 20 idées de lecture par jour en bossant, où j'échangeais avec les lecteurs des idées de lecture (dans les deux sens), et j'en aurais presque oublié qu'il m'arrivait de m'emmerder aussi au boulot, notamment pendant les heures creuses !   Mais bon, j'y retournerais bien quand même. Paradoxalement, j'aimais bien l'idée que la frontière soit floue entre le boulot et la vie privée, dans la mesure où ce n'était pas imposé, juste de la passion de ma part !

On a perdu bolivar-, semble-t-il.  

C'est vrai que je lisais bien plus quand j'étais en BM et que certains lecteurs étaient très sympas.
En revanche, l'obligation de lire me rendait folle (je faisais les clubs lectures avec deux classes du lycée du coin, et un autre entre bibliothécaires du département sur la littérature contemporaine).
Être forcée à lire me gâche tout le plaisir. Surtout quand c'est a faire sur mon temps libre (qui du coup, n'est plus libre !).

T'as pas accès a de la docelec ? Moi je "compense" comme ça le manque d'intérêt des collections autour de moi. Sinon, l'autre technique c'est d'aller en BU pluridisciplinaire pour les licences. Il y a toujours des romans, aux moins des classiques.

Le livre sans nom de anonyme est toujours aussi jouissif    
 

 
Ce putain de livre  

Première claque de l'année pour moi, et un des coups de cœurs des 5 dernières années sans peine:
 
Henri Loevenbruck - Nous revions juste de liberté
 

«Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d'être à la fois un roman initiatique, une fable sur l'amitié en même temps que le récit d'une aventure. Avec ce livre d'un nouveau genre, Henri Loevenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road-movie fraternel et exalté.
 
Le résumé lui rend pas forcément hommage avec un ton un peu nian nian, en réalité après un départ relativement gentillet en mode conneries de lycéens ça part fort, vite et loin, ça monte en intensité et le final m'a clouée, j'ai mis 3h à m'en remettre.
 
Lisez le, c'est tout

Ajouté à la PAL !

Lu A l'ouest, rien de nouveau proposé par ... ma fille qui devait le lire cette année pour le programme de Français/Histoire (3ème).
Bon, c'est la guerre de 14-18, on est du côté de...
Mais est-ce bien important, le côté ? L'auteur serait français, russe ou allemand qu'il raconterait la même chose j'imagine.
Aucun nom de lieu (ou presque, sauf son village de naissance), de bataille, mais "seulement" des réflexions sur la vie, la mort, les astuces pour rester en vie, pour mourir plus vite, plus dignement.
Evidemment, j'avais entendu le nom de ce livre sans savoir du tout ce qu'il était. Un grand livre, sans aucun doute, qui laissera des traces indélébiles. A lire pour le souvenir, et pour ne plus refaire la même chose.

De la guerre considérée comme un procédé d'assassinat légal, mais la torture est moralement condamnée et ne défile pas au 14 juillet.

Il est assez populaire sur le topic, ça fait une éternité que je dois le lire.

Celui-ci par contre j’hésite, de mémoire ça a l’air un peu trop perché.

J'aime bien anonyyme" ele livre sans nom et ses suites.
On croirait lire du Tarantino.

Oué, c'est trèèèèèèèèèèèèèèès perché et effectivement, on a l'impression de lire un film de Tarentino. Ils sont chouettes ^^

Je compte me mettre à Philip Roth. Une idée pour commencer ?

Portnoy, meilleure entrée en matière à mon goût.

 
Oué mais sur la plage ou sur les pistes de ski ça passe super bien, c'est du pulp quoi.

Ma lecture du moment
 

Et tu gères déjà le nippon ? Je suis dans le 2e tome de Genki mais je me vois pas le lire sans m'asseoir à mon bureau et faire les exercices (sans ça je ne retiens rien).
 
Par ailleurs, quel est ton avis sur celui que tu nous présentes ?

 
La tache

 
+1 Portnoy génial

 
C'est marrant du Philip Roth j'en ai lu pas mal, notamment ceux cites. Mais y'a vraiment rien qui m'en est reste. Y'a juste le Plot Against America que j'avais trouve interessant notamment parce que ca m'avait pousse a faire des recherches sur Lindbergh et comprendre la part fiction/realite et c'est celui dont je me souviens le mieux avec la Pastorale Americaine.

Je suis encore au stade où je dis "je me débrouille". Le bouquin est très sympa à lire, comme un roman, et est toujours l'occasion de découvrir du vocabulaire sympa et non-redondant

Terminé hier soir. Un bon livre, bien écrit, ça m'a plu aussi.

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La terre de Zola  
Comment c'est énorme.  
spoiler Partie 2

spoiler Partie 3

Mêler complotiste, révisioniste et controversé... Non seulement les livres d'Histoire sont à peu près tous controversés, mais la plupart des Prix décernés à des essais ou docus sont eux-mêmes orientés dans un sens ou dans l'autre, selon l'éternelle division droite conservatrice et gauche progressiste.

Enchaîne avec La Débâcle (c'est la "suite" dans d'autres lieux), tu vas exploser devant tant de qualitance  

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Moi aussi je m'étais lancé dans les RG en lisant dans l'ordre de parution,
 
Adoré la Fortune des Rougon, mais tellement souffert pour finir la Curée que je suis passé à autre chose    
 
Décidément, les histoires de grands bourgeois du XIXème, c'est pas pour moi

Hwang Sok-Yong, Toutes les choses de notre vie : touchant et pas misérabiliste malgré le thème instructif.

Bah oui fais tout dans l'ordre même si certains sont bof (la Faute de l'abbé Mouret, le Rêve, son excellence Eugène Rougon, une page d'amour...).

J'ai lu 14 RG dans une période relativement courte, quand j'avais une vingtaine d'années (ça fait donc longtemps   ). Et assez récemment, j'ai eu envie de m'y remettre, et j'ai choisi La curée, justement, pour reprendre ceux qui me restaient dans l'ordre. J'ai craqué au bout d'une cinquantaine de pages, et je n'ai plus ré-essayé de relire Zola !   Je vais peut-être essayer La terre, du coup ? Ça m'embête de me "fâcher définitivement" avec un auteur que j'ai tant aimé !  

"La curée" et "La faute de l'abbé Mouret" sont ceux que je préfère le moins pour le moment (j'ai lu que 9 RG)

Pourquoi on dit RG et pas RM?

Bonne remarque.
Perso, j'ai fait comme les autres sans réfléchir

 
Il y a plusieurs années j'ai lu tous les Zola en ordre chronologique, avec quelques autres romans pour faire pause une semaine ici et là, et c'est formidable l'impression de vivre la France qui se dirige vers le XXe siècle avec tous les descriptifs humains et politiques. Une véritable machine à remonter le temps sans science fiction.
En ayant suivit l'histoire moderne depuis mes jeunes années, la lecture de Zola aidant, j'ai l'impression d'être un vieillard encore lucide plein de souvenirs malgré ses 150 ans.  

Moi aussi, c'était surtout ça que j'aimais : l'impression de vivre au XIXe siècle !