Reprise du message précédent :

 
Un de mes meilleurs souvenirs de l'année dernière, je l'ai lu en apnée  

 
Sur une Aura H2O

Mais comment n'ai je pas découvert ce topic avant ??
Je viens d'en lire les 25 dernières pages et je me suis donc noté une quinzaine de bouquins à ajouter sur ma liste "à lire vite vite vite"
Bon, par contre je vois que vous lisez très peu mes auteurs favoris et surtout Roland C Wagner, avec ses excellents LGM (référence bien marquée a Fredric Brown) et son chef d'oeuvre poupée aux yeux morts (réédition d'un de ses écrits). J'aime son style, drôle et sérieux a.la fois.
Dans un autre genre Larry Correia, américain du sud profond avec une passion pour les armes, qui contre toute attente s'intègre très bien dans ses écrits (et pourtant ça ne devrait pas être mon style...). Il a deux séries principales Les chroniques du grimnoir, une uchronie sur fond de seconde guerre mondiale et les Monster hunters non traduits en français, mais très très chouettes.

Fredric Brown, plutôt, non ?

Possible je poste du fond de mon lit et ça m'a piqué quand j'ai écrit mais.j'avais la flemme de chercher pourquoi et en plus mon téléphone a corrigé, le salopard moi j'ai rajouté un K et lui un E

Tu ne nous les vends pas tellement là.
Ça parle de quoi ?

LGM c'est pour little Green Man: une sonde sur Mars découvre la présence des petits hommes verts, dont un ambassadeur est envoyé sur terre. Le monde est en pleine guerre froide, des états des USA ont fait sécession et tout le monde se l'arrache, mais voilà que l'ambassadeur disparaît... A-t-il été enlevé par le KGB ou s'est-il fait la malle pour aller découvrir le sexe la drogue et le rock and Roll dans le Larzac? Un peu des deux... Et c'est un agent de la DGSE qui est missionné pour le retrouver c'est blindé de références à martiens, go home! de Brown, si vous aimez la SF. Le LGM a un sens de l'humour particulier et on se bidonne, tout en étant un peu engagé, avis des avis sur les tendances politiques mondiales et les lobbys d'armes a feu.
 
j'aime les descriptions de Roland C Wagner, tout en légèreté sur des sujets très sérieux, et le fait de parler de lui me donne aussi envie de relire la série des futures mystères de Paris, un peu plus barrés mais qui m'avaient aussi bien plu
 
Dans poupée aux yeux morts on suit (dans un autre monde, toujours) l'histoire de Kerl, astronaute revenu vieux sur la planète, alors qu'il n'aurait pas dû vieillir. Il essaye de retrouver son amour de l'époque, Sue, qui elle n'a pas vieilli d'un poil mais a été transformé en prostituée. Il est accompagné d'un extraterrestre, le fouinain. (La première édition du bouquin, si je ne m'abuse était intitulée l'oeil du fouinain.)
Cette créature donne des prédictions plus qu'obscures à Kerl sur l'évolution du monde, menacé par La Perturbation, qui arrive du fond de l'univers. On trouve dans cet univers un tas de clones et autres espèces extraterrestres dont certains ont la particularité de ne parler qu'en calembours et jeux de mots atroces (Roland C Wagner dans toute sa splendeur là encore)...
Dans cet univers décrit coexistent donc des partis politiques qui gouvernent ce tas de bazar, où l'on peut trouver des parallèles avec notre monde d'aujourd'hui. Mais toujours sur un ton léger / un peu Space opéra parfois.  
 

 
 
J'ai pas trop l'impression de bien les vendre, mais pourtant je me suis tellement marrée avec le premier et ai tellement rêvé avec le second et les futurs mystères de Paris...

Je valide!
 
A+,

As-tu lu aussi le reste de sa prose ? Je n'ai jamais réussi à me mettre dans son pavé sur l'Algérie.

Rêves de Gloire? Je ne l'ai pas lu.
 
A+,

 
Bon je viens de m’enchaîner le 2ème et 3ème tome de Vernon Subutex. Virage assez fort par rapport au premier, j'ai bien aimé la justesse de Despentes sur les gens de la rue et marginaux, cette vision rêvée d'une utopie ou le pourvoyeur de drogue se contente de passer de la musique pour faire planer les gens. Le 2ème tome est cette montée des drogues dures, qui apporte une vision positive d'une utopie entre le groupe de personnage, tolérance et entraides, le trip. Le 3ème tome continue sur la lancée, mais avec une approche beaucoup plus hachée alternant entre les personnages et une noirceur qui gagne peu à peu, l'utopie se déliant petit à petit, corrompu par le libéralisme, le capitalisme qui crééent la pauvreté qui mène aux extrêmes. C'est la redescente du trip, et comme toute drogue dure, c'est la ou ça fait mal. Pas mal de réflexions intéressantes sur une vision de la société que je trouve assez juste. Le dernier chapitre me semble inutile et j'y vois aucun intérêt si l'on considère la temporalité et l'approche des 3 volumes. Au final les 3 se lisent avec plaisir  

En lecture du moment, je viens de finir les chaussures italiennes de Henning Mankell, d'habitude plus connu pour ses polars (que j'apprécie aussi malgré un côté très sanglant souvent bien développé).
Le livre est court, le démarrage lent, on se demande où ceci peut bien nous amener. Et c'est "juste" une tranche de vie. D'ordinaire j'ai horreur de ce genre de sujet mais ici l'environnement et l'ambiance s'y prêtent bien et on s'accroche vite à l'histoire. Surtout pendant ces journées d'hiver froides et humides  
Une ambiance un peu mélancolique: un vieil homme aigri qui habite seul sur son île en Suède avec ses vieux animaux de compagnie, et qui va être dérangé par une femme de son passé, en phase terminale d'un cancer.
Il ne s'y passe finalement pas grand chose mais c'est poétique. J'ai beaucoup aimé.

Marx et la poupée de Maryam Madjidi (J'ai lu)
 
L'auto-fiction d'une iranienne arrivée en France à 6 ans (en 1980), ses parents militants communistes ayant préféré l'exil à ce qui les attendait tôt ou tard sous le régime de Khomeini. Le livre est composé de très courts chapitres qui vont et viennent, de ses souvenirs de petite fille à aujourd'hui. J'ai beaucoup aimé même si ce n'est pas came habituelle, elle a un vrai talent. C'est souvent touchant, avec de petites pointes d'humour noir et une vision de l'Iran assez éloignée des clichés.
 
Robicheaux de James Lee Burke (Rivages)
 
Rien de neuf sous le soleil de Louisiane, Burke a passé les 80 ans donc on ne s'attend pas à une révélation si on l'a suivi depuis ses premiers romans il y a des éons. Néanmoins, je ne sais pas si c'est parce que je n'avais rien lu de lui depuis plusieurs années ou parce que l'âge me rend sentimental mais il m'a profondément ému. Comme d'habitude l'enquête policière n'est qu'un moyen de dépeindre un milieu et des relations humaines, la politique et les prêcheurs, les riches héritiers de l'aristocratie sudiste et les petits blancs et noirs, avec les traces toujours présentes de la guerre de Sécession et l'esclavage.
 
La commune de 1981, une relecture, collectif sous la direction de Marc César et Laure Godineau (Créaphis)
 
Pas commencé mais c'est le prochain et je le cite parce que l'on rencontre les deux directeurs de l'ouvrage mercredi soir à la librairie : https://fr-fr.facebook.com/events/159300128824485/ . Comme toujours : porte ouverte, passez une tête s'il y a encore de la lumière, toussa... Et on boira des coups, évidemment.  

Le seigneur des anneaux, Harry Potter, le Hobbit, Game of Thrones, The witcher, etc

Damasio grand public en lecture SF ?

Ok il a un certain succès mais on est quand même pas sur un auteur que le public "moyen" qui lit deux livres par an, dont un Musso, connaît.

Il est même très typé même s'il vend beaucoup. Il vend aux fans de SF et de lecture très curieux. Ma mère typiquement qui lit beaucoup ne connaissait pas du tout. Ou en avait vaguement entendu parler.

Il est pas mal passé dans les media ces derniers temps avec la sortie des Furtifs, par exemple sur France Culture. Je pense que ça contribue à le faire connaître au-dehors des cercles consanguins de la SFF, mais je ne sais pas si c'est suffisant pour que ma belle-sœur qui aime les histoires vraies ait envie d'en lire

Dit lui que c'est l'histoire vraie du futur.  

J'ai cru quand même avoir une révélation en lisant La zone du dehors

Après ça titille mon côté rebelle et anarchiste, c'est pour ça.

 
Habile

Y'a quoi après le "etc." ?   Parce que GoT et le SdA, c'est justement ce que je disais être des exceptions et the Witcher n'est connu que des geeks gamers abonnés à Netflix.

Je n'ai pas écrit "grand public", quoi que ça veuille dire, mais "le public qui ne lira jamais de SF sauf si c'est signé de Damasio", comme GoT qui avait déjà très largement débordé du lectorat de  fantasy bien avant que la série existe. C'était ça, le débat. The Witcher n'est regardé que par des fans de fantasy ou tout au moins qui n'y sont pas allergiques.
 
Mais quand bien même, et sans vouloir heurter ton sentiment de faire partie d'une élite, les livres de Damasio sont bel et bien des best-sellers. Tout libraire te le dira mais tu peux aussi googler. Tu vois souvent des quotidiens régionaux faire une page sur un livre de SF, qui plus est intitulé "Les Furtifs déjà best-seller" ? https://www.lavoixdunord.fr/596713/ [...] -de-traces . Tiens, puisque tu cites Musso, un article de l'Express :  https://www.lexpress.fr/culture/pal [...] 74620.html . Le Damasio en 1ère semaine dépasse déjà le Musso en 3ème semaine.
 
Mais il y aussi le long terme, bien sûr, comme le fait remarquer l'article. Pour ça, tu peux voir les chiffres du Big Brother qui ne paye pas d'impôts : sur la zone, La horde du contrevent, sorti en poche en 2015, est 1324ème des ventes de livres (tous livres inclus, donc, y compris les livres de cuisine, le développement personnel, la BD, la littérature jeunesse, les essais, les docs d'actualité... enfin tout, quoi). Le Musso sorti en poche en 2015, relooké en 2017, est 15480ème au même classement. Bref, Damasio peut allègrement snober Musso. Des chiffres provenant d'un article des Inrocks d'il y a presque un an, sachant que la sortie des Furtifs a entretemps amené beaucoup de gens hypés par la médiatisation de folie à se jeter sur La horde à défaut d'acheter un énorme pavé à 25 € :
 

 
Il doit en être cette année à 300 000, facile. Si tu rajoutes les emprunts en bibli, les e-pubs payés ou piratés et que tu prends en compte qu'un même exemplaire d'un livre peut être lu par deux personnes (en dehors des geeks qui comme chacun sait sont puceaux et asociaux ), ça fait un sacré score que beaucoup d'auteurs perçus comme "grand public" aimeraient atteindre.  

Là je continue les rougon macquart, j'en suis à la terre :
en fait, j'ai lu la première partie deux fois plus un ou deux chapitres, lors de ma première lecture, je commençais à m'embrouiller avec tous les personnages Maintenant que j'ai tout en tête (à un moment, je comptais peut-être prendre des notes ), qu'est-ce que c'est bien, enfin comme tout rougon macquart

Got ne marche que parce qu'il y a du cul et de la violence. Derrière une pseudo "complexité" montée de toute pièce par l'ajout de personnages multiples, la trame réelle de l'histoire est mince, très mince.

C'est le même souci avec "Your name" de Makoto Shinkai

Concernant The Witcher...

https://www.fredzone.org/the-witche [...] lorian-522

Je me suis vautré sur Musso, my bad

Mais j'avoue que Damasio ça me dépasse en fait, j'ai pas d'explication. C'est la même chose pour "Bohemian Rhapsody" de Queen. C'est complétement "non conventionnel" on va dire par rapport à des média plus populaires et ça cartonne malgré tout.

Ce serait lié du coup à une tendance "d'aimer le truc parce que ça fait intello" ?

Pareil, mais en fait je les aurai mis dans la catégorie fiction (sur fond historique ou réaliste). A l'opposé d'une biographie, ou d'un récit historique.

J'ai horreur de ce genre de pensée.
Rasoir d'Ockham : ca cartonne parce que c'est bien, ça plait et que du coup il a eu une bonne exposition. J'ai vraiment adoré la horde et la zone (bon pas fan de furtifs par contre ), et tout le monde est capable d'aimer un peu de nouveauté. Faire intello avec de la SF bon courage

Clairement je regrette pas une seconde des les avoir lu à la suite, c'est une superbe série (malgré quelques tomes un peu plus faibles quand on s'eloigne du social, genre La Faute de l'abbé Mouret ou le Rêve)

Circé de Madeline Miller
 
J'ai voulu y croire mais finalement non. Des passages d'une longueur...... monotone....
 
Pourtant l'action prend place dans un univers qui me plait mais l'intrigue principale m'a laissé de marbre  

La Femme des Sables : bon c'était cool. Intéressant. J'ose pas imaginer l'entrainement qu'a du s'infliger le traducteur pour avoir une pareille "diction". Le film est pas mal aussi mais encore une fois impossible de rendre la dualité et la profondeur des pensées du narrateur.  
 
Mille Ans de Plaisir : L'intensité retombe à l'histoire 4 et 5. Sacrée Mère, on aurait pas cru ! Pas une priorité à mon avis.  
 
Maintenant ça va être Pays de Neige.

pour ceux qui ont lu tous les livres de Connie Willis il y a un moment où on nous explique comment c'est apparu et comment ça été inventé leurs machines à voyager dans le temps qui permets aux historiens de voyager dans le temps ? J'avoue que je suis un peu surpris avec la facilité du scénario... Je voudrais écrire un bouquin sur le voyage temporel, je me creuserai plus la tête que ça...

Oui en lisant le début de ton résumé j'ai tout de suite pensé à Martiens go home.
Je n'ai lu ni l'un ni l'autre mais ça me tente bien.  
Au passage pour les couvertures, euh... Je dirais que ce n'est pas vraiment à mon goût.
 

 

Je suis d'accord avec ta conclusion, Il ne s'y passe finalement pas grand chose mais c'est poétique.... sauf que moi ça ne m'a pas vraiment intéressé.  
 
Sinon j'ai terminé La guerre de Caliban hier soir, le deuxième livre de la série The expanse. En lisant les premières pages je me suis dit c'est quand même pas très bien écrit, et puis je me suis laissé emporter par l'action. C'est clairement un blockbuster, c'est vraiment écrit pour être adapté en série, ça a été fait et il paraît que c'est bien. Pourquoi pas hein.
J'ai préféré cet épisode au premier. Je lirai peut-être la suite, mais apparemment on est au septième livre et ce n'est pas terminé ?  
Une question à ceux qui l'ont lu (qui ne doivent pas être nombreux ici je pense ) : Léviathan, Caliban, Abbadon... Les titres sont repris dans les livres, à un moment ? Je n'ai pas l'impression d'avoir vu ces mots ailleurs que sur la couverture, c'est bizarre.

La série est pas mal du tout, en effet, même si la 4ème saison ne convainc pas tout le monde (cf. topic dédié). Pour les titres je pense que l'auteur s'amuse juste à placer des références littéraires/historiques/bibliques, par exemple le 4ème tome (dont est d'ailleurs tirée la 4ème saison de la série) parle des "Feux de Cibola", en référence au mythe des Cités d'Or et en clin d’œil aux évènements du récit.

Tu as lu les livres ?

Non.

 
Bon le problème du style s'arrange par la suite, après les premières pages à la limite du ridicule on retombe sur du lisible. Toujours un peu dubitatif sur ce style de roman, c'est très graphique, très violent, et stylistiquement ce n'est pas très orginal. Il n'en reste pas moins que je l'ai lu quasiment d'une seule traite, et que certains passages font réfléchir - sur la société japonaise et sur l'individu, notamment. J'ai plutôt bien aimé.
 
Je vais voir ce que je lis après, j'ai L'homme Invisible d'HG Wells et Histoires inédites du Petit Nicolas ou un truc comme ça

Martians, go home! Se lit très vite, je conseille sa lecture de toute urgence aussi : D il m'a bien fait marrer
Les couvertures sont très SF années 80 je trouve, un style que je n'apprécie que modérément

Vous connaissez ce monsieur ? https://www.facebook.com/La1ere/vid [...] rect=false
J'admire.

Un missionnaire, je te le dis

 
Tres belle initiative d'un passione    
 
Je viens de finir Petit Pays de Gael Faye que certains avaient deja mentionne ici. Sur 80% du Livre, ca reste une tranche de vie naive et candide d'un enfant qui se laisse lire sans deplaisir mais sans fougue particuliere. Les deniers 20% sont vraiment extremement touchants et durs et valent vraiment la lecture. J'aime beaucoup cette alternance lettre de "correspondance" et ecoulement de l'histoire sur la fin. Une belle lecture, surtout pour ces 40 dernieres pages  

Moi aussi. D'autant que j'ai fait des remplacements d'un bouquiniste des quais dans les années 90 et que je sais ce que c'est de vendre des livres sur le trottoir.  

Ma vision (fausse ?) du métier ce serait plutôt "je sais ce que c'est de ne pas vendre de livres sur le trottoir".

hier, je me suis dit qu'il ne fallait pas passer à côté d'un houellebecq. Comme j'en ai jamais lu, je me suis dit que j'allais prendre son goncourt (la carte et le territoire). Son style n'est pas dénué d'intérêt, ça se lit plutôt bien dans sa construction des phrases mais bon encore une fois, je peux pas aller plus loin que 20% du livre. Il se passe rien. Je comprends pas tous ces livres où il faut 200 pages pour installer une amorce de quelque chose. Dans ce cas, je ne suis pas sûr qu'il se passera quelque chose d'ailleurs, ça sent le vide. A chaque fois, je me rend juste compte que c'est du remplissage pour atteindre le nombre de pages d'un roman. Ils peuvent pas écrire des nouvelles s'ils n'ont rien à écrire ?

 
C'est le problème des grands écrivains, ils sont tellement sûrs de leur talent littéraire qu'ils en font des tonnes pour impressionner l'élite des critiques littéraires. Pour le public... ça marche aussi, souvent par snobisme.  

Tiens ce post m'amène une question : vous suivez les prix littéraires ? Ça influence vos lectures ? Vous leur accordez un crédit ?