ara qui rit Tiens, voilà du boudin ! | la question a écrit :
Schoelcher dit le contraire.
Tu ne m'en veux pas si je me fonde sur ces écrits.
Citation :
"La canne à sucre fut mise en plantation réglée, à la Guadeloupe, vers 1644. Boisseret acheta cette île en 1649 pour une somme nette de 60 000 livres et 600 livres de sucre par an. A la Martinique, la canne à sucre fut introduite en 1650. Lorsquen 1674, la Martinique fut réunie au domaine de lEtat, elle était en pleine voie de culture, et produisait déjà du tabac, du coton, de lindigo et du sucre.
Depuis 1625, à Saint-Christophe, depuis 1635 à la Guadeloupe et à la Martinique, jusquen 1738, cest-à-dire un siècle durant, ce sont des blancs, et des blancs dEurope qui exploitent ces terres plus redoutées que redoutables.
Mais si les Européens étaient propres à la culture des colonies, pourquoi songea-t-on à y employer des nègres ? Cest que la soif de lor est insatiable, barbare, impitoyable, et quaprès avoir épuisé la race rouge (Schoelcher parle ici des Indiens) dans des travaux excessifs, on voulut avoir dautres instruments dont les maîtres pussent disposer sans que personne sintéressât à eux, sans que lEurope, en se voyant dévorer ses propres enfants, demandât compte de ce qui se passait aux îles.
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Certes, mais St Christophe et la Guadeloupe (et même la Martinique), ce n'est pas l'ensemble des Antilles ni même de l'Amérique. Comprends moi bien, je ne nie absoluement pas que leur population ait chuté gravement du fait de l'arrivée des Européens, pas plus que les massacres dont ils sont victimes. Je ne fais que nuancer un propos qui me semble incomplet.
Or, tous les chroniqueurs (je ne crois pas qu'il y'ait d'exceptions) du XVIIème siècle parlent des Indiens et les décrivent. De tous ces écrits (de Breton, Dampier, Labat, Oexmelin, Wafer...), il ressort une constante : les Indiens sont perçus comme plus ou moins indépendants et comme alliés ou ennemis potentiels. La permière donnée étant préférable, ne serais-ce que pour pouvoir taquiner l'Espagnol sereinement, une activité qui requiert souvent la traversée de terres Indiennes.
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